Ouologuem, Bara, Moussa, Mohomoudou, Dolo, Moussa Amène, Nialibouly, Ousmane, Traoré, Mamadou Demba, and N'Diaye, Mohamed
Citation correct de ce document / Correct citation of this document: Ouologuem, B. et al. (2020). Comportement reproductif des dromadaires femelles dans les conditions d’élevage sahélien et subhumide du Mali. In: N'Diaye, I. et al. (eds.) Adaptation de l'Agriculture et de l'Élevage au Changement Climatique au Mali: Résultats et leçons apprises au Sahel. Bamako, Mali: Institut d'Economie Rurale. pp. 351-360. Le livre complet est accessible sur le site internet suivant / The complete book can be accessed from the following link https://hdl.handle.net/11250/2687372 Résumé: En 2013, un troupeau de dromadaires a été introduit dans le ranch de la Station de Recherche Agronomique de Niono, situé en zone sahélienne et un autre dans la Station de Recherche Agronomique de Sotuba, sise en zone subhumide du Mali. L’objectif de cette introduction a été d’évaluer la capacité d’adaptation de cette espèce en zones sahélienne Sud et subhumide. Les femelles ont fait l’objet de suivi de la reproduction. Les données collectées ont porté sur la conception, la durée de la gestation, les avortements, la durée de l’intervalle entre la mise-bas (post-partum) et la saillie fécondante et le poids à la naissance des chamelons. Entre février 2013 et juin 2016, 15 des 17 femelles ont été saillies à Niono soit 88 % et 11 des 12 femelles à Sotuba soit 92 %. Le taux de misebas a été de 64 % à Niono et 91 % à Sotuba. La durée de la gestation a été en moyenne 366 ± 11,9 jours. Il n’a pas été constaté de différence statistiquement significative entre les deux sites (369 ± 20,1 jours à Sotuba et 362 ± 13,1 jours à Niono). L’intervalle entre mise-bas - saillie a été de 100,4 ± 27,8 jours à Sotuba et 234,5 ± 50,1 jours à Niono. Le sexe du chamelon n’a pas eu d’effet statistiquement significatif sur la durée de la gestation (P = 0,233). Le poids moyen des chamelons à la naissance a été de 29,1 ± 1,3 kg. Il n’a pas été observé de différence significative ni entre les sites (29,8 ± 2,1 kg à Sotuba et 28,3 ± 0,9 kg à Niono) et ni entre les mâles (30,2 ±1,9 kg) et les femelles (27,7 ± 0,6 kg). Ces résultats préliminaires permettraient d’affirmer que les dromadaires s’adaptent aux conditions du Sud-sahélien et subhumide. Ils permettent d’envisager l’introduction du dromadaire dans ces zones pour une exploitation plus rationnelle des ressources naturelles. Toutefois, des investigations de plus longues durées sont encore nécessaires pour la création de fermes de production. Abstract: In 2013, a herd of dromedaries was introduced in the ranch of the Agronomic Research Station of Niono, located in the Sahelian zone of Mali and another one in the Agricultural Research Station of Sotuba, located in the sub-humid zone. The objective of this introduction was to assess the adaptability of this species to the conditions in the Southern Sahel and sub-humid zones. The reproductive behavior of females dromedaries was monitored. The data collected included conception, the duration of gestation, abortion cases, the duration of the interval between farrowing (postpartum) and fertilizing mating, and birth weight of young dromedaries. Between February 2013 and June 2016, 15 of out the 17 female dromedaries were mated in Niono (88%) and 11 out of the 12 ones in Sotuba (92%). The farrowing rate was 64% in Niono and 91% in Sotuba. The average duration of gestation was 366 ± 11.9 days. There was no statistically significant difference between the two sites (369 ± 20.1 days in Sotuba and 362 ± 13.1 days in Niono). The interval between parturitions and farrowing was 100.4 ± 27.8 days in Sotuba and 234.5 ± 50.1 days in Niono. Sex of the young dromedary did not have any statistically significant impact on the duration of gestation (P = 0.233). The average birth weight of the young dromedary was 29.1 ± 1.3 kg. There was no significant difference between sites (29.8 ± 2.1 kg in Sotuba and 28.3 ± 0.9 kg in Niono) nor between males (30.2 ± 1.9 kg) and females (27.7 ± 0.6 kg). These preliminary results show that dromedaries are adapting themselves to South-Sahelian and sub-humid conditions. This allows considering the introduction of dromedaries in these zones for a more rational exploitation of natural resources. However, longer investigations are still needed as for the creation of production farms.