Search

�� partir d���une analyse des sources historiques, nous nous proposons d���interroger la strat��gie, tant politique que litt��raire, mise en place par Montaigne pour remodeler l���image de son ami sarladais ternie par son association �� un br��lot sulfureux, La Servitude volontaire. Par ce proc��d��, Montaigne conf��re �� La Bo��tie une identit�� propre, un statut et une lisibilit��, et transforme le souvenir de ses rencontres concr��tes en acte de reconnaissance., Through an analysis of the historical sources, we aim to examine Montaigne���s political and literary strategy to re-shape the image of his Sarladais friend tarnished by his connection with an incendiary polemical tract, La Servitude volontaire. In so doing, Montaigne bestows on La Bo��tie an identity of his own, a standing and a readability, and transforms the memory of his concrete encounters into an act of recognition.

Contributeurs : Olivier Guerrier, Michel Henrichot, Philippe de Lajarte, Alain Legros, Carlo Montaleone, John O'Brien, François Roussel et Élisabeth Schneikert.

L’article étudie la filiation entre La Boétie et les libertins, en comparant le Discours de la Servitude Volontaire et deux textes de La Mothe Le Vayer. À partir de références précises à La Boétie qu’il nous faut parfois déchiffrer, l’auteur libertin réinvestit les thèmes essentiels du Discours. Le fondement de l’organisation politique est alors en jeu car Le Vayer oscille entre la délégitimation totale du politique et une forme de contractualisme acceptant l’idée d’un « droit naturel »., The article studies the legacy of La Boétie towards libertines authors, by confronting the Discours de la Servitude Volontaire and two of La Mothe Le Vayer’s texts. From the references, sometimes veiled, to La Boétie’s text, we can retrace how the libertine commits to key themes of the Discours. The foundation of political organization is at stake, since Le Vayer hesitates between refusing legitimacy to politics and endorsing a form of contractualism that accepts the idea of “natural right.”

Cette communication questionne l’opportunité et la faisabilité de la déconnexion numérique délibérée à l’aune de la paradoxalité du comportement humain. Mise en perspective dans le temps long, à l’aune d’un éclairage socio-économique, philosophique et psychanalytique, la déconnexion numérique est peu probable. Les invariants du comportement humain se recomposent dans les « modernités ». De tout temps, l’objet transformationnel a régulé la recomposition de ces invariants. La gouvernementalité algorithmique fournit désormais le signifiant de la modernité. This paper questions the desirability and feasibility of deliberate digital disconnection in the light of the paradox of human behavior. Putting perspective into long time, in the light of a socio-economic, philosophical and psychoanalytic illumination, digital disconnection is unlikely. The invariants of human behavior are recomposed in the “modernities”. At all times, the transformational object has regulated the recomposition of these invariants. Algorithmic governmentality now provides the signifier of modernity. Este documento cuestiona la conveniencia y la viabilidad de la desconexión digital deliberada a través de la paradoja del comportamiento humano. Puesto en perspectiva a largo plazo, a la luz de una iluminación socioeconómica, filosófica y psicoanalítica, la desconexión digital es poco probable. Los invariantes de la conducta humana se recomponen en las « modernidades ». Históricamente, el objeto transformacional ha regulado la recomposición de estos invariantes. La gubernamentalidad algorítmica ahora proporciona el significante de la modernidad.

Certains français n’utilisent-ils pas l’Internet ou ne sont-ils pas encore des usagers des technologies numériques ? La réponse est simple voire simpliste : oui et notamment des personnes en situation de vulnérabilité, de fragilité et/ou en situation de handicap spécifiquement quand elles sont accueillies/hébergées dans des institutions diverses du social et du médico-social qui malgré les progrès apportées par la loi 2002-2 restent souvent encore des milieux dits clos. Des recherches en cours – de la petite enfance au grand âge – montrent que le contrôle sur les objets comme sur les connexions supplante la médiation informatique nécessaire pour accompagner ces personnes dans leurs usages des différents supports qu’offre aujourd’hui une transition digitale où toutes et tous devraient avoir a minima les accès, les objets et un savoir d’usage. Disons-le tout net, nous sommes là dans une déconnexion obligée (absence d’infrastructure numérique, contrôle des utilisations et des objets, interdiction ou restriction…). Le processus d’apprentissage de ces technologies est également largement inexistant et prive ces personnes des connaissances indispensables pour faire face à certains risques. Ce sont ces questions que nous problématiserons dans cet article pour ne pas oublier qu’à côté des hyper-connectés existent des déconnectés plus qu’involontaires. Can it be that a certain number of people in France do not use the Internet or have not yet engaged in digital technology? The simple, even simplistic response, to this is yes. More specifically, those people who are in vulnerable or fragile situations or who are disabled are disconnected. Despite the progress made since law 2002-2 came into effect, people hosted by various social / medico-social establishments often remain shut out. Recent on-going research – encompassing young children through to the elderly – demonstrates that restraint overrides the facilitator function necessary to accompany these people in using various digital means which have become available through the present digital transition and to which everyone should at least have access, to both the tools and user knowledge. Quite frankly, these people are being kept disconnected (absence of digital infrastructure, control over the use of as well as the digital means themselves, restricting or prohibiting users, etc.). The technological learning opportunities for these people is largely inexistent, thus depriving them of indispensable knowledge to allow them to face certain risks. This paper considers the issues facing these involuntarily disconnected people, who in parallel to the hyper-connected, somehow seem to be forgotten. ¿Hay todavía franceses que no utilicen Internet y las tecnologías digitales? La respuesta es muy simple, incluso demasiado: sí, especialmente las personas en situación de vulnerabilidad, fragilidad y/o discapacidad, y sobre todo cuando están acogidas/alojadas en las diversas instituciones sociales y médico-sociales que, a pesar de los progresos generados por la ley 2002-2, siguen siendo a menudo entornos cerrados. Algunas investigaciones en curso – que van desde la primera infancia hasta la vejez – muestran que el control sobre los objetos y las conexiones sustituye a la mediación informática necesaria para ayudar a estas personas con el uso de los diferentes medios que ofrece hoy en día una transición digital en la que todo el mundo debería tener a su alcance al menos el acceso, el material y los conocimientos de uso. En pocas palabras, nos encontramos con una situación de desconexión forzosa (falta de infraestructura digital, control de los usos y del material, prohibición o restricción…). El proceso de aprendizaje de estas tecnologías es también casi inexistente y priva a estas personas de los conocimientos necesarios para hacer frente a determinados riesgos. En el presente artículo, nos ocuparemos de todas estas cuestiones con el objetivo de no olvidar que, además de personas hiperconectadas, existen también otras personas más que involuntariamente desconectadas.

Cette communication propose une approche critique sur la déconnexion délibérée envisagée comme métamorphose des liens et des pratiques de sociabilité à l’heure d’un développement des usages numériques autant dans la sphère publique que dans la sphère privée. Ces addictions possibles à la connexion permanente ne seraient-elles pas des défis pour nous faire appréhender le temps réel de la conscience individuelle et collective ? Se connecter ou se déconnecter peuvent représenter plusieurs dimensions d’actions : une réaction, une stratégie ou une pratique de la responsabilisation. Nous questionnerons ces dimensions plus précisément sous la variable du temps, et plus exactement de la temporalisation vs détemporalisation en prenant pour appui des concepts anthropologiques et philosophiques. Le cas étudié sera le travail (loi déconnexion 2016) et plus particulièrement les réactions de la génération Millenium à cela par rapport aux conflictualités entre sphère personnelle / publique mais aussi entre identité vivante et fluctuante/archivage de mémoires. This communication proposes an critical approach on the deliberate disconnection envisaged as metamorphosis of the links and the practices of sociability at the time of a development of the digital uses as much in the public sphere as in the private sphere and more exactly here we invest social relationships with the technical object. Would not these addictions possible for the permanent connection be no challenges to make arrest us the real time of individual and collective consciousness ? To connect or to disconnect can represent several dimensions of actions : a reaction, a strategy or a practice of the empowerment. We shall question these dimensions more exactly under the variable of the time and more exactly on time lag vs time out, by taking for support of the anthropological and philosophic concepts. The studied case will be the work (law disconnection 2016) and more particularly the reactions of the generation millennium to it, compared with conflictions between personal / public sphere but also between alive identity and fluctuante/archivage of memories. Este documento propone un enfoque crítico de la desconexión deliberada contemplada como una metamorfosis de los vínculos y las prácticas de sociabilidad en el momento de un desarrollo de usos digitales tanto en la esfera pública como en la privada. Estas posibles adicciones a la conexión permanente ¿no serían desafíos para hacernos comprender el tiempo real de la conciencia individual y colectiva? Conectarse o desconectarse puede representar varias dimensiones de acciones: una reacción, estrategia o práctica de responsabilidad. Cuestionaremos estas dimensiones más precisamente bajo la variable del tiempo, y más precisamente de la temporalización frente a la temporalización, tomando como soporte los conceptos antropológicos y filosóficos. El caso estudiado será el trabajo (ley de desconexión 2016) y, más particularmente, las reacciones de la generación del milenio con respecto a los conflictos entre la esfera personal / pública, pero también entre la identidad viva / fluctuante / el archivo de memorias.

La déconnexion des technologies de l’information-communication dans l’organisation pose la question des usages et pratiques individuelles ou collectives et interroge les dispositifs de travail. L’histoire des technologies de l’information-communication induit fortement les pratiques et les dispositifs actuels, sans pour autant rendre les organisations professionnelles plus efficaces. L’hypothèse des technologies collaboratives permettrait-elle de faire murir les usages et de régler une partie du problème de la déconnexion individuelle par des connexions organisationnelles? The disconnection of information and communication technologies in the organisation raises the question of individual or collective uses and practices and questions working arrangements. The information and communication technologies history strongly induces current practices and arrangements, but does not make more effective professional organisations. Would the hypothesis of collaborative technologies make it possible to make uses mature and to solve part of the problem of individual disconnection through organisational connections? La desconexión de las tecnologías de la información y las comunicaciones en la organización plantea la cuestión de los usos y prácticas individuales o colectivas y cuestiona los dispositivos de trabajo. La historia de las tecnologías de la información y las comunicaciones induce fuertemente las prácticas y los dispositivos actuales, sin por ello hacer que las organizaciones profesionales sean más eficaces. ¿La hipótesis de las tecnologías colaborativas permitiría hacer madurar los usos y solucionar parte del problema de la desconexión individual mediante conexiones organizativas?

Après avoir misé sur une hyperconnexion qui semblait aller de pair avec l’idée de progrès, nos sociétés occidentales connaissent depuis quelques années les prémices d’un changement d’importance. L’idée d’une possible déconnexion prend désormais de l’ampleur dans les pays dits développés, face à l’omniprésence des technologies numériques qui est aujourd’hui le lot de chacun dans sa vie personnelle et professionnelle. La décision de déconnexion n’est pas forcément radicale, elle est plutôt la conséquence d’une réelle prise de recul face à cette sur-présence des Technologies numériques qui se manifeste par une pléthore informationnelle et par une sur-mobilisation du temps. Elle exprime le plus souvent une volonté de se préserver en régulant et en gardant la maîtrise de ses usages. After having invested heavily in a hyperconnection that seemed to be closely linked to the idea of progress, our Western societies have been experiencing for a few years the beginnings of a change of importance. The idea of a possible disconnection is now growing in the so-called developed countries, faced with the omnipresence of digital technologies that is now the lot of everyone in his personal and professional life. The decision to disconnect is not necessarily radical, it is rather the consequence of a real step back from the over-presence of digital technologies that manifests itself in a plethora of information and over-mobilization of time. It most often expresses a desire to preserve itself by regulating and keeping control of its uses. Después de centrarse en una hiperconexión que parecía estar estrechamente vinculada a la idea de progreso, nuestras sociedades occidentales han experimentado durante algunos años los inicios de un cambio de importancia. La idea de una posible desconexión está creciendo ahora en los llamados países desarrollados, ante la omnipresencia de las tecnologías digitales que es parte de la vida de todos en sus vidas personales y profesionales. La decisión de desconectarse no es necesariamente radical, es más bien la consecuencia de un verdadero paso atrás. de la excesiva presencia de tecnologías digitales que se manifiesta en una gran cantidad de información y una excesiva mobilización del tiempo. La mayoría de las veces expresa el deseo de preservarse mediante la regulación y el control de sus usos.

Le réseau Apidae Tourisme utilise des graines d’information pour organiser et gérer ses activités. Anticipant la multiplicité des connexions, nous abordons l’hyperconnectivé différemment des géants du web, sans boucles de dépendance, sources de déconnexions. Nous proposons ainsi une approche écosystémique et éthique du design d’interaction, qui met en valeur 5 rôles des Points de Connexion. The Apidae Tourism network uses information seeds to organize and manage its activities. Anticipating the multiplicity of connections, we approach the hyperconnectivity differently from Internet giants, without loops of dependence, sources of disconnections. We propose an ecosystemic and ethical approach to interaction design, which highlights 5 roles of Connection Points. La red Apidae Tourisme utiliza semillas de información para organizar y gestionar sus actividades. Anticipando la multiplicidad de conexiones, nos acercamos a los hiperconectados de forma diferente a los gigantes de la web, sin bucles de dependencia, fuentes de desconexiones. Proponemos un enfoque ético y ecosistémico para el diseño de interacciones, que destaca 5 roles de los Puntos de Conexión.

Cette contribution tentera de montrer un nouvel aspect du couple connexion/ déconnexion lorsqu’il s’opère en situation de normalité, (c’est-à-dire de non-crise) à travers l’étude de la pratique de la veille 2.0 en entreprise. Nous tenterons de montrer en quoi cette pratique de la veille opère non une exclusion mais qu’elle agit plutôt comme un dispositif qui implique à chaque fois un dispositif de connexion/déconnexion/reconnexion, complexe dans lequel intervient aussi bien le veilleur, que les experts, les communautés de veilleurs 2.0 mais aussi les agencements collectifs de lecture des résultats de la veille ; agencements collectifs de lecture eux-mêmes connectés aux agencements d’écriture (production de rapports, alertes…). L’idée est de montrer que la déconnexion n’est pas synonyme d’exclusion, de mise à l’écart mais bien un nouveau territoire où s’agencent de nouveaux dispositifs de reconnexions à différents niveaux tant en lien avec le corps, qu’avec des communautés plus élargies et d’autres ressources technologiques. Pour approcher cette dynamique nous procèderons par l’analogie avec le mode de fonctionnement de la lecture/relecture dans la pratique de la veille 2.0. En filigrane resterait la question : la déconnexion n’est-elle pas une autre facette de la reconnexion dans un contexte de quotidienneté pour l’homo technicus-nexus… This paper intents to show a new aspect of the connection/ disconnection pair when it operates in a situation of normality, (i.e. non-crisis) through the study of the contemporary internet business watch processes. We will try to show how this watch operates. It creates no exclusion but rather acts as a tool that involves each time a complex process of connection / disconnection/ reconnection. This watch involves not only professionals, experts, dedicated communities, but also the results of the watch, the collective way of reading, analyzing, creating alerts and producing them, including their relationship with the final paper or thesis production. The idea is to show that disconnection is not synonymous with exclusion. It creates a new territory where new reconnection possibilities appear at different levels, both in connection with the body, and with broader communities and other technological resources. To reach this dynamic we will proceed by analogy with the operation system of the reading/ proofreading in the context of Internet watch 2.0. During this research this question will remain constantly: Is disconnection another type of reconnection in the context of everyday life for homo technicus-nexus… Esta contribución intentara de mostrar un aspecto nuevo de la pareja conexión/ desconexión, cuando se realiza en una situación de normalidad (es decir de no-crisis) por medio del estudio de la vigilancia 2.0 en empresas. Intentaremos mostrar como esta práctica de la vigilancia opera, no una exclusión, pero actúa más como un dispositivo que implica cada vez de conexión/desconexión/reconexión, conjunto en el que intervienen tanto el vigilante, los expertos las comunidades de vigilantes 2.0, pero también los dispositivos colectivos de lectura de resultados de la vigilancia; dispositivos colectivos de lectura ellos mismos conectados con los dispositivos de escritura (producción de informes, alertas…). La idea es de mostrar que la desconexión no es sinónimo de exclusión, de puesta en despacho, pero más bien un nuevo territorio donde nuevos dispositivos de reconexión se estructuran a diferentes niveles tanto en relación con el cuerpo como con comunidades más amplias y otros recursos tecnológicos. Para enfocarnos en esta dinámica procederemos por analogía con el modo de lectura/relectura en la practica de la vigilancia 2.0. Implícita queda la pregunta: no sería la desconexión otra faceta de la reconexión en un contexto de vida cotidiana del “homo tecnicus-nexus” …

Dans un contexte de sur-valorisation des usages numériques, la volonté des institutions, comme toutes organisations, de les maîtriser conduit à une sophistication de la diffusion de leurs services et ressources. Leurs prescriptions visent tant à répondre aux usages ambivalents, entre renoncement et négociations, qu’à les tracer et les exploiter dans le cadre de l’hyperconnectivité et d’un web 3.0 en cours. Autrement dit, l’internet des objets, le web sémantique et autres applications avec géolocalisation servent à guider les usagers, amenés à négocier leurs usages tout en renonçant à leur volonté d’être maîtres des médiations numériques, pour une non déconnexion. Toutefois, certains sont en capacité d’initier des projets alternatifs, les autres d’exprimer une autonomisation d’usages. L’article présente en première partie des usages numériques en prenant le cas du secteur muséal grâce à une mise en perspective d’une dizaine d’années d’études qualitatives d’usages, puis en seconde partie les dispositifs de prescription numérique. En prenant appui sur le concept de renoncement négocié, la contribution vise l’analyse de la tension entre émancipation et détermination en termes de non déconnexion volontaire. In a context of over-valuation of digital uses, the will of institutions, like all organizations, to control them leads to a sophistication in the dissemination of their services and resources. Their prescriptions are aimed both at responding to ambivalent uses, between renunciation and negotiations, and at tracking and exploiting them as part of hyperconnectivity and an ongoing web 3.0. In other words, the internet of things, the semantic web and other applications with geo-tracking serve to guide the users, brought to negotiate their uses while renouncing their will to be masters of the digital mediations, for a non disconnection. However, some are able to initiate alternative projects, others to express an empowerment of uses. The article presents digital uses in the first part, taking the case of the museum sector by putting into perspective ten years of qualitative studies of uses, then in the second part digital prescribing devices. Based on the concept of negotiated renunciation, the contribution aims to analyze the tension between emancipation and determination in terms of voluntary non-disconnection. En un contexto de sobrevaloración de los usos digitales, la voluntad de las instituciones, como todas las organizaciones, de controlarlos conduce a una sofisticación en la difusión de sus servicios y recursos. Sus prescripciones están dirigidas tanto a responder a usos ambivalentes, entre la renunciacion y las negociaciones, como a localisar y utilizar en el marco de la hyperconnectividad y una web 3.0. En otras palabras, el internet de las cosas, la web semántica y otras aplicaciones con geolocalización sirven para guiar a los usuarios, para negociar sus usos y al mismo tiempo renunciar a su voluntad de ser maestros de las mediaciones digitales, para evitar la desconexión. Sin embargo, algunos pueden iniciar proyectos alternativos, otros expresar un empoderamiento de los usos. El artículo presenta usos digitales en la primera parte, tomando el caso del sector de los museos al poner en perspectiva diez años de estudios cualitativos de usos, y luego en la segunda parte los dispositivos de prescripción digital. Basado en el concepto de renunciacion negociado, la contribución tiene como objetivo analizar la tensión entre la emancipación y la determinación en términos de no desconexión voluntaria.

L’emprise de la connexion est reconnue par notre seul Droit du Travail français. Alors que les emails et appels à caractère professionnel s’immiscent de plus en plus facilement dans la vie des salariés, le « droit à la déconnexion » est inscrit dans notre code du travail depuis la publication de la loi n° 2016-1088 du 8 août 2016. Ce nouveau droit, soumis à négociation, est entré en vigueur le 1er janvier 2017 dans le cadre de la loi Travail. Au-delà de ce que disent les textes, de leur ancrage dans une histoire juridique du fort portant le faible, ce qui nous intéresse, c’est ce que l’informel fait au cœur une pme pour mettre en délibéré une déconnexion… The power of the connection is recognized by our only French Labor Law. While emails and calls of a professional nature are increasingly becoming more and more intrusive in employees’ lives, the “right to disconnect” has been written into our labor code since the publication of Law No. 2016-1088 of 8 August 2016. This new right, subject to negotiation, entered into force on 1 January 2017 under the Labor Law. Beyond what the texts say, from their anchoring in a legal history of the strong carrying the weak, what interests us is what the informal is doing at the heart of an sme to make to deliberate a disconnect… El poder de conexión está reconocido únicamente por nuestra legislación laboral francesa. Debido a que los correos electrónicos y las llamadas de carácter profesional impregnan cada vez más la privacidad de los empleados, el « derecho de desconexión » está escrito en nuestro código laboral desde la publicación de la ley n ° 2016-1088 del 8 de agosto de 2016. Este nuevo derecho, sujeto a negociación, entró en vigor el 1 de enero de 2017 en virtud de la Ley del Trabajo. Más allá de lo que dicen los textos, su anclaje en una historia legal del fuerte que debe apoyar a los débiles, lo que nos interesa es el camino informal que en el corazón de una pyme trabajará en la fabricación de un desconexión deliberada.

Nous sommes connectés au reste du monde ou à une partie: par nos adresses électroniques privées et professionnelles, à travers les listes de diffusion, les groupes de discussions, les réseaux sociaux numériques et, toujours bien sûr, les réseaux sociaux anténumériques (dits « les relations »), la Poste, l’État civil, pour ne parler que de ces connexions, qui expriment des états et dont la perturbation peut déboucher sur un autre état: la déconnexion. Mais connexion et déconnexion sont aussi des processus, qui ont peu à voir avec les états de « connecté » et de « déconnecté ». À travers l’anatomie d’une connexion, l’autopsie proposée pour la communication s’intéressera au choix de la déconnexion automatique dans les processus d’accès aux services en ligne et aux contraintes de la liaison dite permanente, une exception dans le monde pourtant « hyper connecté » des sociologues et philosophes des tic. We are connected to the rest of the world fully or partially: by our e-mail addresses private and professional, through mailing lists, newsgroups, social digital networks and still of course, by pre-digital social networks (also called “relations”), post office, civil registration and many other manners describing connections which express status, and disturbance that may lead to another situation: disconnected. But connecting and disconnecting are also processes that have little to do with the status of “connected” and “disconnected”. Through the anatomy of a connection, the autopsy proposed for this paper is interested by the distortion between automatic disconnections in the processes of the access to Internet services and the feeling of being permanently linked and living in a “super connected” world described by sociologists and philosophers of ict. Estamos conectados con el resto del mundo: por nuestras direcciones de correo electrónico, privado y profesional, a través de listas de correo, grupos de noticias, redes sociales digitales y todavía por supuesto, redes sociales antes-digital (también llamadas ‘ relaciones’), oficina de correos, registro civil y muchas otras maneras de describir las conexiones que expresan estados y perturbaciones que pueden llevar a una otra situación: desconectado. Pero conectar y desconectar también son procesos que tienen poco que ver con los estados de ‘conectado’ y ‘desconectado’. A través de la anatomía de una conexión, la autopsia propuesta para este trabajo se interesa por la distorsión entre las desconexiones automáticas en los procesos de acceso a los servicios de Internet y la sensación de estar permanentemente vinculado y viviendo en un “súper conectado” mundo que unos sociólogos y filósofos de las tecnologías de la información y la comunicación nos describen.

The Discours de la servitude volontaire boasts a long tradition of militant translations. We argue that these translations—whose introductions and paratextual materials often aim to enlist La Boétie to a specific political cause or ideology—must be taken into account when analyzing the Discours’ political content. As Miguel Abensour (2006) pointed out, the Discours’ elusive complexity fulfills a performative function, whose goal is to reveal the reader’s conception of freedom. It can be compared to a gamebook, in which most translators, editors and/or commentators get involved when publishing the text: they make particular interpretative choices and offer their specific reading of La Boétie’s thesis. In order to illustrate this peculiar interpretative dynamic, we briefly examine three case studies: an Italian (1944), an American (1942) and a Soviet (1952) translation. All three contain a strong political message and, we suggest, each of these messages brings to light a new path through La Boétie’s gamebook, developing a new vision of his intentionally paradoxical political theory., Le Discours de la servitude volontaire a une longue tradition de traductions militantes. Nous soutenons que ces traductions – dont les introductions et les documents paratextuels visent souvent à associer La Boétie à une cause ou une idéologie politique spécifique – doivent être prises en compte lors d’une analyse du contenu politique du Discours. Comme le souligne Miguel Abensour (2006), la complexité insaisissable du Discours répond à une fonction performative, dont le but est de révéler la conception de liberté du lecteur. Elle peut être comparée à un livre-jeu, dans lequel la plupart des traducteurs, éditeurs et/ou commentateurs s’impliquent en publiant le texte : ils font leurs choix et proposent leur lecture spécifique de la thèse de La Boétie. Afin de donner un aperçu de cette dynamique interprétative particulière, nous examinons brièvement trois études de cas : une traduction italienne (1944), une traduction américaine (1942) et une traduction soviétique (1952). Toutes les trois véhiculent un message politique fort. Nous avançons que chacun de ces messages met en lumière une nouvelle piste dans le livre-jeu de La Boétie, en développant une nouvelle virtualité de sa théorie politique volontairement paradoxale.

Après un rapide tour d’horizon de la typologie des modes de déconnexions des outils de télécommunications (téléphone, tablette, ordinateur,…). Nous envisageons la déconnexion sous un angle économique. En effet, le flux économique sous-jacent que générent les données et les traces laissées sur les réseaux numériques ont une énorme valeur marchande pour les entreprises et les états. After a quick overview of the typology of logouts of telecommunications devices (tablet, phone, computer..) We intend to consider the logout as in economic perspective. Indeed, the underlying economic flow generated by data and tracks left on the digital network have an enormous market value for companies and states. Después de una descripción general rápida de la tipología de los modos de desconexión de las herramientas de telecomunicaciones (teléfono, tableta, ordenador, ...). Se considera la desconexión desde un ángulo económico. De hecho, el flujo económico subyacente generado por los datos y los rastros dejados en las redes digitales tiene un gran valor de mercado para las empresas y los Estados.

International audience

Plutôt que de s’assombrir face au paysage urbain actuel, de plus en plus conformiste et visant l’efficacité à tout crin, ce texte tente de dresser un aperçu des divers chemins pris par une réification totalement exclusive à l’oeuvre dans la majorité des processus de transformation de notre environnement. Il s’agira dans un second temps d’établir sous la forme d’un vade mecum, une série de mesures pour joyeusement corrompre le cours de ces diktats afin de pouvoir envisager l’invention d’un projet sensible et de ménager un espace où l’altérité pourrait y trouver place., Instead of suffering from the contempory landscape orientation, that is mainly seekink for efficency, this essay is an atttempt to depict the various ways that affect the making off for the landscape, in a way that increase more and more its objet dimension instead of a sensitive approach. We will adopt a kind of methodology for breaking those issues. Our purpose will be to point out with a vade mecum a kind of jubilant landscape way of doing that let a place for invention and sensitive approach.

Perché le persone scelgono di vivere in situazioni che esse stesse valutano negativamente e che provocano loro disagio e sofferenza? Perché accettano le regole e i comandi dettati da soggetti e organizzazioni con cui non sono in sintonia, e che spesso disprezzano? In breve: perché le persone si rassegnano e obbediscono, anche quando non vorrebbero? Di fronte a questa domanda, il libro argomenta che ognuno affronta sempre soltanto i problemi che crede di poter risolvere. I modi con cui immaginiamo il mondo plasmano i valori e le preferenze, i vincoli e le aspettative che orientano le nostre azioni. Sono i modelli mentali (gli schemi interpretativi del mondo), le credenze collettive (le convinzioni su com’è fatto il mondo) e le identità sociali (le convinzioni su chi siamo nel mondo) a determinare le nostre scelte. Quando smarriamo il significato delle nostre attività e della nostra presenza nel mondo, inventiamo futuri possibili, per meglio vivere in una società nella quale quei mondi inventati hanno efficacia. Tuttavia, se immaginare mondi è lo strumento fondamentale con cui interveniamo su noi stessi e sul contesto, non tutte le simulazioni sono uguali. Alcune reificano i processi sociali e riproducono le asimmetrie di potere, assegnando a qualcuno la responsabilità del cambiamento; altre si aprono a progettualità inclusive ed egualitarie. È sul terreno conflittuale delle immaginazioni del futuro che si gioca la possibilità di sradicare la servitù volontaria.

Credono in ciò che hanno appena immaginato.Tacito (Annales, V, 10) Tra che cosa scelgo? Tra che cosa scegliamo? 1. Come abbiamo discusso nel capitolo i, i modelli mentali sono sistemi di significati per un ambito dell’esperienza o per un mondo possibile. Ogni situazione che incontriamo è costruita sulla base di un frame of reference di noi stessi e del mondo intorno a noi. Ed è ancora sulla base di quel frame che selezioniamo le informazioni che ci raggiungono attraverso gli organi di senso, ...

Anziché ricercare condizioni del cambiamento necessarie e sufficienti, dobbiamo addestrarci a spiare la comparsa di sviluppi storici inconsueti, di rare costellazioni di eventi favorevoli, di sentieri angusti, di passi in avanti parziali suscettibili di essere seguiti da altri, e così via. Dobbiamo pensare a ciò ch’è possibile piuttosto che a ciò ch’è probabile.Albert O. Hirschman. I modelli mentali 1. Iniziamo riassumendo per sommi capi alcune delle principali tesi che abbiamo argomentato ne...

Ben sarebbe folle chi quel che non vorria trovar, cercasse.Ariosto (Orlando furioso, XLIII, 6) La ricerca di senso 1. Iniziamo con un esperimento di pensiero. Consideriamo un soggetto poco o per nulla adeguato a decidere autonomamente, ad assumersi responsabilità e ad agire: si tratti di una persona caratterialmente debole, o plagiata da altri, o autistica, o paralizzata dalla paura, oppure calata in un contesto gravemente ostile. Chiediamoci se è immaginabile una situazione nella quale quel ...

L’immaginazione del futuro, così come quella del passato,sono dispositivi per vivere nel presente.James G. March Futuro aperto e chiuso Il capitalismo è, nella storia umana, il primo sistema economico incessantemente orientato al futuro. Il banchiere, per finanziare i processi produttivi, emette diritti di credito, offrendo promesse di pagamento. L’investitore scommette sui rendimenti che incasserà. L’imprenditore innovatore si dedica a iniziative che nemmeno esistono, e per le quali è quindi...

Tutto il mondo è un teatro,e tutti gli uomini e le donne non sono che attori:essi hanno le loro uscite e le loro entrate,e ciascuno, nella sua vita, rappresenta parecchie parti.Shakespeare (A piacer vostro, II, vii) L’identità sociale come reciproco riconoscimento (in un gruppo) 1. Per capire un ingorgo del traffico automobilistico, non basta soffermarsi sulle scelte dei singoli guidatori: occorre esaminare il funzionamento del sistema viario. L’ingorgo è un fenomeno collettivo e richiede di ...

Per finirla con l’ambiguità, bisogna semplicemente finire di vivere.Albert Camus (La caduta, 1956) Fenomeni ambigui, scelte ambivalenti 1. Nei capitoli precedenti abbiamo argomentato che l’homo sapiens è immerso in un sistema di significati che ne orienta credenze, identità sociali, preferenze e azioni. Abbiamo altresì sostenuto che ogni sistema di significati è, per il soggetto, ineliminabilmente ambiguo, poiché offre molteplici interpretazioni del medesimo fenomeno. La concezione delle scel...

La notion de politique familiale semble absente des sources du Proche-Orient ancien, bien que la famille soit indéniablement une réalité essentielle de la vie sociale et juridique. Cette situation est peut-être due au faible poids de l’autorité publique dans le champ de la vie privée, où dominent plutôt des mécanismes privés de solidarité et de régulation. The notion of family policy seems to be absent from the Ancient Near Eastern sources, although the family was definitely a crucial element of social and legal life. This situation could stem from the rather limited weight of public authorities in the realm of private life, where private mechanisms of solidarity and regulation prevailed.

Hoy en día, a diferencia de las sociedades disciplinarias de Foucault y las sociedades de control de Deleuze, se produce una mutación de las estructuras de poder, que pasan a quedar introyectadas en la interioridad del cuerpo del sujeto, que se convierte en una figura que encarna, al mismo tiempo, la dominación del amo y la explotación del esclavo, hecho que desarticula la dialéctica hegeliana, que impera hasta este momento, al hacer coincidir el deseo y la coacción. De esta manera, según explica Preciado, nacen las sociedades farmacopornográficas, que transforman el panóptico benthamiano en una sustancia comestible, como consecuencia de la comercialización de una serie de sustancias químicas y moléculas autoadministrables, que modifican la materialidad del cuerpo y sus afectos, gracias a la capacidad productiva de la tecnociencia., Aujourd’hui, contrairement aux sociétés disciplinaires de Foucault et aux sociétés de contrôle de Deleuze, se produit une mutation des structures de pouvoir, introjectées dans l’intériorité du corps du sujet. Ce dernier devient une figure incarnant, à la fois, la domination du maître et l’exploitation de l’esclave cela démantèle la dialectique hégélienne, qui prévalait jusqu’à présent, en faisant coïncider le désir et la contrainte. C’est ainsi, selon ce qu’explique Preciado, que sont nées les sociétés pharmacopornographiques, transformant le panoptique benthamien en une substance comestible, comme conséquence de la commercialisation d’une série de substances chimiques et de molécules auto-administrées, qui modifient la matérialité du corps et de ses affections, grâce à la capacité productive de la technoscience.

Existe-t-il une hypothèse de la servitude volontaire chez Spinoza ? En partant des tensions qui naissent de l’apparente contradiction entre une telle hypothèse et l’anthropologie spinoziste, le présent article montre qu’il existe bien chez l’auteur du Traité théologico-politique des conditions politiques qui conduisent à l’inversion du conatus, au point de pousser les hommes à combattre « pour leur servitude comme s’il s’agissait de leur salut ». Spinoza tempère l’hypothèse laboétienne : un individu ou un peuple ne saurait de lui-même désirer la servitude, mais peut y être conduit sous l’effet de l’adoption d’une certaine politique ou institution. Il ne s’agit pas seulement de la crainte favorisée par le régime monarchique. La fondation de la République des Hébreux, après la sortie d’Égypte du peuple juif, pose également la question de la servitude volontaire. La pensée spinoziste, ce faisant, témoigne d’un rationalisme politique inquiet, dont on peut s’inspirer aujourd’hui pour réfléchir sur les « causes extérieures cachées » qui peuvent fragiliser, voire contredire, le désir de liberté. Is there a thought of voluntary servitude in Spinoza’s theory? Starting with tensions arising from the apparent contradiction between such a thought and Spinoza’s anthropology, this paper shows that the Tractatus Theologico-politicus’s author identifies some political conditions that lead to the reversal of the conatus and make men fight “for their servitude as if it were their salvation”. Spinoza dampens La Boetie’s hypothesis : a man or a people cannot want to enslave himself/themselves, but can be induced to do it under the effect of the adoption of a certain politics or institution. It is not only the fear the monarchical regime breeds. The foundation of the Hebrew Republic, after the Jewish people left Egypt, also raises the issue of voluntary servitude. Spinoza’s thought, consequently, shows a discerning political rationalism that can help us today to think about the “hidden external causes” which can weaken, even conflict with the desire for freedom.

À l’heure où la "servitude volontaire" séduit de plus en plus les sciences humaines et sociales, il convient de remonter aux origines propres du Discours de la servitude volontaire d’Étienne La Boétie. Assurément, ce Discours demeure bien plus riche que ne le suggère son titre. Il convient donc de réintégrer les mots de La Boétie dans un régime de pensée adéquat afin de leur rendre cet ancrage qui leur fait tant défaut. Il n’est pas incommodant qu’un texte participe à l’Histoire, au "soulèvement de la conscience" -quoi que-, en revanche, il ne reste pas souhaitable qu’un "concept" artificiel continue d’alimenter des fantasmes contre les mots de son auteur. Plutôt que restaurer un "concept" pour le plier aux besoins du temps, il nous aura donc semblé préférable de remonter le temps pour tenter de restaurer un héritage.

International audience; Questions regarding the role and value of social conflict in democracy are nothing new. This issue has been extensively discussed in 20th century political philosophy, where scholars have brought into question the consensualism of deliberative democracy as well as the limited ways in which liberalism responds to real crises. They have proposed, in various ways, agonism as a viable and valuable alternative.Moreover, contemporary social movements renew the call for more analysis on the role of social conflict. Are we facilitating an intensification of social conflict in our present day?Does this act in the interests of democracy? Can conflict serve a political principal?The following contributions examine the democratic potential of agonism, either directly or through a broader approach that engages longstanding questions in the field – revealing its complexity.; Poser la question de la place et de la valeur du conflit en démocratie n’est pas inédit. La philosophie politique au XXe siècle le fait déjà abondamment, tant pour contester le consensualisme de la démocratie délibérative, que pour interroger les limites du libéralisme sur la question des dangers que représentent les conflits radicaux, et proposer, de manière très diverse, une valorisation de l’agonistique.Pour autant, de nombreux événements récents, notamment des mouvements sociaux contestataires, reposent cette question avec acuité. Est-ce à dire que l’on assiste à une intensification des conflits sociaux de nos jours, et ce pour le bien de nos démocraties ? Le conflit peut-il, de manière pertinente, servir de principe politique ?Les contributions qui suivent ont la particularité d’interroger la conflictualité démocratique contemporaine soit directement, soit de manière plus large en la liant à des questions plus anciennes – révélant ainsi toute sa complexité.

La catégorie du totalitarisme ne devrait pas être confondue avec les formes de tyrannie. Ne serait-ce pas l’État démocratique moderne qui a permis, en se libérant du théologico-politique ancien, de faire émerger l’État totalitaire, dans ses paradoxes internes même ? Préfiguré déjà dans l’écriture des utopies, celui-ci ci ne semble pourtant pas avoir réussi à s’installer réellement dans l’histoire. Mais ne serait-il pas, de nos jours, en train de se métamorphoser sous des formes post-étatiques en se capillarisant dans la collectivité sociale elle-même ?, The category “totalitarianism” ought not be confused with the various forms of tyranny. Is it not the modern democratic state that, by liberating itself from the theologico-political discourse of the ancients, has facilitated the emergence of the totalitarian state, even as the result of its own internal contradictions ? Although foreshadowed in utopian writings, it does not appear to have succeeded in establishing itself properly in history. However, is it not currently in the process of being transformed through “post-state” structures and osmosis into the community itself ?

International audience; The article is devoted to the question of right-depriving jural facts in the civil legal relations of servitude.An author conducts the analysis of servitude as a right-depriving jural fact and as condition of existence ofother jural facts, and also explores the grounds of the termination of servitude as right-depriving jural fact.; Статтю присвячено питанню правоприпиняючих юридичних фактів у цивільно-правових відносинах сервітуту. Автор проводить аналіз сервітуту як правоприпиняючого юридичного факту і як умови існування інших юридичних фактів, а також досліджує підстави припинення сервітуту як правоприпиняючі юридичні факти.

The article is devoted to the question of right-depriving jural facts in the civil legal relations of servitude.An author conducts the analysis of servitude as a right-depriving jural fact and as condition of existence ofother jural facts, and also explores the grounds of the termination of servitude as right-depriving jural fact., Статтю присвячено питанню правоприпиняючих юридичних фактів у цивільно-правових відносинах сервітуту. Автор проводить аналіз сервітуту як правоприпиняючого юридичного факту і як умови існування інших юридичних фактів, а також досліджує підстави припинення сервітуту як правоприпиняючі юридичні факти.

How and why can one be brought to renounce one’s freedom while partaking in one’s ownservitude — to a tyrant, a party, a nation, a system...? Such has been the enigma left by La Boétiesince his Discourse on Voluntary Servitude. This dissertation aims at exploring the psychic,linguistic and institutional meanders through which our desire circulates when it is invested in thepolitical field. In doing so we have partially uncovered the reasons why it tends to risk being put ina state of univocal dependence on a big Other, translating into prescriptive forms of language,discourse or social imaginary, renouncing its institutional capacity. This was made possible bygathering contributions from various academic fields, which we have endeavoured to use inassociation while respecting their specificity: linguistics, sociology, history, anthropology,psychoanalysis, political philosophy. Faced with a subject of desire which modes resist logic andconceptualisation, the interplay of conceptual apparatus reveals in what way the ignorance of whatconstitutes us, and the blind pursuit of the satisfaction of impulses, fuel phenomena of voluntaryservitude. However, these do not follow a univocal logic, nor do they constitute a stable, durablestate. Because desire cannot be reduced to its social forms, because language offers manyopportunities for emancipation, the choice of freedom remains the constant alternative to voluntaryservitude., Comment et pourquoi peut-on être amené à abdiquer sa liberté tout en contribuant à sa propreservitude — envers un tyran, un parti, une nation, un système ? Telle est l’énigme léguée par LaBoétie depuis son Discours de la servitude volontaire. Cette recherche s’est donnée pour objectifd’explorer les méandres psychiques, linguistiques et institutionnels par lesquels passe le désirlorsqu’il s’investit dans le registre politique. Nous avons ainsi pu mettre au jour une partie desraisons pour lesquelles il risque tendanciellement de se placer dans la dépendance univoque d’ungrand Autre, d’adopter des formes prescriptives de la langue, du discours et de l’imaginaire social,de renoncer à sa capacité instituante. Ceci a été rendu possible grâce à la contribution de disciplinesmultiples, que nous avons cherché à mobiliser conjointement tout en respectant leur spécificité :linguistique, sociologie, histoire, anthropologie, psychanalyse, philosophie politique. Face à unsujet du désir dont les modes de fonctionnement résistent à la logique et à la conceptualisation, lejeu croisé des conceptualités permet en effet de mieux faire apparaître comment la méconnaissancede ce qui nous constitue et la recherche aveugle de satisfactions pulsionnelles alimentent lesphénomènes de servitude volontaire. Ces derniers n’obéissent cependant pas à une logiqueunivoque ni ne constituent un état stable et durable. Parce que le désir ne se réduit pas à ses formessocialisées, que la langue offre de multiples occasions d’émancipation et que les institutions elles-mêmesdépendent de ce que nous en faisons, le choix de la liberté demeure l’alternative toujoursadossée à la servitude volontaire.

Il s’agit dans cet article de montrer, à travers l’exemple du roman La vie commune (1991), comment Lydie Salvayre offre une analyse particulièrement fine des rapports de domination ordinaire entre individus. Non seulement l’auteure explore dans ce texte l’extraordinaire imbrication des formes de domination et leurs articulations les unes aux autres, révélant ainsi la porosité des champs où elles trouvent à se déployer, mais elle le fait à partir du point de vue particulier des dominés qui évitent le conflit et ne cherchent pas, du moins frontalement, à secouer leur joug. Le lecteur de La vie commune se voit ainsi amené à questionner ce que La Boétie nommait le « monstrueux vice » qui consiste à se soumettre apparemment volontairement à autrui, quand bien même, et surtout, celui-ci nous maltraiterait. L’article interroge cependant le sens de cette notion de servitude volontaire, bien plus complexe qu’il n’y paraît : le roman de Salvayre ne met-il pas davantage en scène des individus qui, pour reprendre les termes de l’anthropologue Nicole-Claude Mathieu, « cèdent » à la violence plutôt qu’ils n’y « consentent » ? Plus profondément, il semble bien que la notion de « servitude volontaire » ne soit opératoire ici que si l’on veut bien la comprendre, comme nous y invite Claude Lefort, autrement que comme le simple acquiescement, passif, à la domination et y voir, au contraire, le « désir de servir », propre à un sujet actif, dynamique, qui contribue, par ses aspirations mêmes, à nourrir la domination., This article explores the idea that Lydie Salvayre’s novel Everyday Life (2006, [La vie commune, 1991]) offers a particularly subtle analysis of dominance relationships between individuals. In this narrative, not only does the writer examine the extraordinary imbrication of various forms of domination and their articulations, showing the porous nature of the fields in which they expand, but she does it from the specific point of view of the persons dominated who try and avoid conflicts and don’t necessarily, at least up front, attempt to throw off the yoke of domination. The readers of La Vie commune are invited to question what Etienne de la Boétie called the “monstrous vice” which consists in submitting oneself apparently willingly to someone else, even though that someone mistreats you, and maybe for that very reason. The article critically engages with this notion of “voluntary servitude”, trying to unfold its complexity: couldn’t it be that Salvayre’s novel stages individuals who, in the anthropologist Nicole-Claude Mathieu’s words, “surrender” to violence but don’t “consent” to it? On closer examination it appears that the notion of “voluntary servitude” may be useful here, as long as we understand it, not as a form of passive assent to domination, but, as Claude Lefort suggests, as a “desire to serve” expressed by an active and dynamic subject whose very aspirations nourish the domination that subjugates her or him.

Sans entrer dans une analyse évaluative et comparative des arguments en présence, nous voudrions examiner, dans cet article, la référence à la servitude volontaire lorsqu’elle sert à dénoncer une illusion d’accroissement de la liberté des individus au moyen des technologies d’information et de communication (TIC). En s’appuyant sur sa version originelle (16e siècle), cette référence est-elle justifiée ? Nous voudrions montrer que si une structure de servitude apparait effectivement, le débat opposant les défenseurs des TIC et leurs détracteurs appelle à penser, voire à re-penser le rapport entre l’homme et sa nature technicienne, plutôt que de faire des diatribes ou de faire l’apologie de la société numérique., Without making an evaluative and comparative analysis of the traditional arguments, we would want to examine the reference of the voluntary servitude when it is used to denounce an illusion of increase of the freedom of the individual, by means of information and communication technology. Basing on the original version (16e s.), is this reference justified ? In this paper, we would like to show that if there is a structure of the voluntary servitude, the debate between the defender of the information and communication technology and their opponents, involves thinking the relation between the humanity with the technology.

L’adoption des Technologies de l’information et de la communication dans les sphères privée et professionnelle par un grand nombre de personnes actives et l’arrivée d’articles de loi concernant l’« adaptation du droit du travail à l’ère du numérique » nous offre une opportunité d’observer un changement dans le domaine des sciences de l’information et de la communication : la déconnexion délibérée à ces technologies. Cette communication propose de s’interroger sur les effets de cette déconnexion, qui pour nous ferait naitre un « nouvel isolement social » des individus maitrisant leur déconnexion au Technologies de l’information et de la communication. Après avoir tenté de définir, ce nouvel isolement social, nous confronterons cette définition auprès d’un public cible, des salariés de l’enseignement supérieur français, contexte sur lequel nous travaillons plus globalement. The adoption of information and communication technologies in the private and professional spheres by a large number of active persons and the introduction of law on the “adaptation of labor law to the digital age”. This law offers us an opportunity to observe a change in the field of information and communication sciences: the deliberate disconnection of these technologies. This paper proposes to examine the effects of this disconnection, which for us would create a “new social isolation” of individuals controlling their disconnection to the Information and Communication Technologies. After trying to define this new social isolation, we will confront this definition with a target audience of employees in French higher education, a context on which we work more globally. La adopción de las tecnologías de la información y la comunicación en el ámbito privado y profesional por parte de un gran número de personas activas y la introducción de la ley sobre la “adaptación del derecho laboral a la era digital”. Esta ley nos ofrece la oportunidad de observar un cambio en el campo de las ciencias de la información y la comunicación: la desconexión deliberada de estas tecnologías.Este documento propone examinar los efectos de esta desconexión, que para nosotros crearía un “nuevo aislamiento social” de individuos que controlan su desconexión con las Tecnologías de la Información y la Comunicación. Después de intentar definir este nuevo aislamiento social, enfrentaremos esta definición con una audiencia objetivo de empleados en la educación superior francesa, un contexto en el que trabajamos más globalmente.