Vincent Chanudet, A. Tessier, D. Beaune, Raymond Laë, Maud Cottet, Stéphane Descloux, Kaoboun Kue, Jean Guillard, Centre Alpin de Recherche sur les Réseaux Trophiques et Ecosystèmes Limniques (CARRTEL), Université Savoie Mont Blanc (USMB [Université de Savoie] [Université de Chambéry])-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE), Biogéosciences [UMR 6282] [Dijon] (BGS), Université de Bourgogne (UB)-AgroSup Dijon - Institut National Supérieur des Sciences Agronomiques, de l'Alimentation et de l'Environnement-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Nam Theun 2 Power Company Limited (NTPC), Environment and Social Division, Laboratoire des Sciences de l'Environnement Marin (LEMAR) (LEMAR), Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (IFREMER)-Université de Brest (UBO)-Institut Universitaire Européen de la Mer (IUEM), Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-Université de Brest (UBO)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-Université de Brest (UBO)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Institut de Recherche pour le Développement (IRD), EDF (EDF), MAREPOLIS, This work was funded by the EDF-CIH (Centre d’Ingénierie Hydraulique–France), by the NamTheun2 PowerCompany (NTPC–Lao PDR) through aproject led by UMR CARRTEL (INRA–USMB, France), Biogéosciences [UMR 6282] (BGS), Université de Bourgogne (UB)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), and Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-Université de Brest (UBO)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-Université de Brest (UBO)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
International audience; The Nile tilapia (Oreochromis niloticus) was introduced in Southeast Asia, such as in Thailand, in the mid-1960s for aquaculture purposes (Pullin et al., 1997; De Silva et al., 2004). The species was later promoted for aquaculture development in the early 1990s in Lao PDR (Garaway et al., 2000). In Lao People’s Democratic Republic (PDR), like in other countries, this exotic species is well established due to its self-reproduction (De Silva et al., 2004; CABI, 2018) facilitated by its particular life history traits and plasticity (Ishikawa et al., 2013). The species was then suspected to be introduced in the seventies in Laos and subsequently in the Nam Theun watershed where the NT2 Reservoir was impounded in 2008. Population parameters of this alien fish were investigated using the FiSAT II software with the most popular methods of bioparameters assessment to check their interchangeability within a same stock and the same year 2016. The length-at-age data analysis (using otoliths analysis, N = 258) gave slightly different results with the length frequency distribution analysis of fish landings (11 820 individuals). Furthermore, experimental fishing data provided irrelevant parameters due to insufficient representativeness of the sample size. The growth parameter K was estimated to be 0.23 year−1, with asymptotic length L∞ = 52.5 cm based on the length frequency distribution analysis with the fish landing data. According to these landing data, the total, natural and fishing mortality were Z = 1.41 year−1, M = 0.30 year−1 and F = 1.11 year−1. The exploitation rate E = 0.79 is over the Emax = 0.594 obtained by relative yield and biomass per recruit. This estimated stock of 165 tons (more than 700 000 tilapias) was characterized by high mortality (no population growth). These results showed that the population is overfished with too many juveniles caught (L50 = 210.4 mm; 50% mature stages at 295 mm). To maximize the yield per recruit, increase the biomass and sustain this fishery, enlarging the gillnet mesh size of the gill-net is recommended. This example highlights the variability of the parameters calculated from different methods and thus weaken worldwide and even inter-site comparisons. Despite this issue, the Growth Performances Indices (φ′) gathered into the literature can serve as baseline and confirmed the wide phenotypic plasticity of the species due to environmental factors. Analyses revealed difference between fast growing domesticated fish rose for aquaculture with φ′ higher to the tilapia growing in natural and challenging environments.; Le Tilapia du Nil (Oreochromis niloticus) a été introduit en Asie du sud-ouest, notamment en Thaïlande, dans le milieu des années 1960, à des fins d’aquaculture. Ce n’est que dans les années 1990 que cette espèce a été introduite au Laos pour ce même objectif. Cette espèce exotique, de par sa capacité de reproduction naturelle induite par ses traits d’histoire de vie et sa plasticité phénotypique, est bien établie au Laos, ainsi que dans d’autres pays asiatiques. Cette espèce présente dans le bassin versant de Nam Theun aurait ainsi colonisé le réservoir de Nam Theun 2 (NT2) lors de sa mise en eau en 2008, avec également des actions sporadiques d’empoissonnements. Les paramètres de la population du réservoir de NT2 ont été étudiés en recourant à FiSAT II avec les méthodes d’évaluation des bio-paramètres les plus populaires pour vérifier leur interchangeabilité dans un même stock et pour une même année (2016). L’analyse de la relation taille-âge, via l’analyse de 258 otolithes, a donné des résultats légèrement différents de l’analyse des fréquences de tailles issues des débarquements réalisées sur 11 820 individus. Les données issues des pêches expérimentales ont quant-à-elles fournis des résultats non pertinents de par le faible effectif des échantillons. La croissance (k) a été estimée à 0,23 cm an−1 avec une longueur asymptotique (L∞) de 52,5 cm. Selon les données de débarquements la mortalité totale, naturelle et par pêche étaient respectivement de 1,41, 0,30 et 1,11 an−1. Le taux d’exploitation (0,79) était supérieur au taux d’exploitation maximal (0,594) obtenu par le rendement relatif et la biomasse par recrue. Le stock estimé de 165 tonnes (plus de 700 000 individus) était caractérisé par une mortalité élevée. Ces résultats ont montré que la population était surexploitée et que de nombreux juvéniles étaient capturés (L50 = 210,4 mm; 50% mature à 295 mm). Pour maximiser le rendement par recrue, augmenter la biomasse, et soutenir la pêche, il est recommandé d’augmenter la taille des mailles des filets de pêche. Cet exemple met en évidence la variabilité des paramètres calculés à partir de différentes méthodes ce qui sous-entend que les comparaisons avec les autres populations dans le monde, mais également inter-sites sont difficiles. Toutefois les indices de performance de croissance (φ′) relevés dans la littérature peuvent servir de référentiel et confirmer la grande plasticité phénotypique de cette espèce selon les facteurs environnementaux. Les analyses ont révélé que les populations aquacoles présentaient une croissance plus rapide que celle des populations vivant dans les environnements naturels contraignants.