The creation in Paris, in 1893, of the chair of colonial geography, in those days entrusted to Mr. Marcel Dubois, can be considered as the birth of french tropical geography. During more than half a century, it has above all consisted of a " discovery ", and an inventory of tropical countries through civilian and military missions, and through civil servants holding a post in the different parts of the Empire. Geographers were using collected data to elaborate regional or thematic synthesis, and to make acquired knowledge circulate. Initiated before 1940, the specialization of an increasing number of those geographers is especially to be noted after the second world war, at a time when working opportunities "on the field " were made available: teaching in oversea territories, secondment in a specialized body etc. Researchs achieved through Master's thesis are showing a noteworthy durability of " traditionnal " fields, Western and Central Africa being always more studied than Latin America and Asia. After 1960 especially, even if monographic study remained very popular, a certain number of subjects appeared, or showed a new and rapid development (geographies of developing countries, of languages, health and political geographies) ; the multiple orientations of the discipline can be well observed in ORSTOM, which teams have played an important role in the knowledge of environment and men of tropical regions for more than 30 years. If the specificity of tropical geography (characterized by the creation of CEGET in 1968 in Talence, an internal body of CNRS) was, at a certain time, thrown back into question, this dispute, certainly due to temporary circumstances, did not have tangible repercussions., La création à Paris, en 1893, de la chaire de géographie coloniale, alors confiée à Marcel Dubois, peut être considérée comme la naissance de la géographie tropicale française. Pendant plus d'un demi-siècle, elle a consisté surtout en une « découverte » et un inventaire des pays tropicaux par les missions civiles ou militaires et les fonctionnaires de l'administration en poste dans les différentes parties de l'empire, les géographes utilisant les données recueillies pour réaliser des synthèses régionales ou thématiques et diffuser les connaissances acquises. Amorcée avant 1940, la spécialisation d'un nombre croissant d'entre eux s'est surtout produite après la Seconde Guerre mondiale, lorsque se sont offertes des opportunités de travail « sur le terrain » : enseignement outre-mer, détachement dans un organisme spécialisé, etc. Les recherches, observées à travers les thèses, montrent la pérennité remarquable des champs « traditionnels », l'Afrique occidentale et centrale venant toujours loin devant l'Amérique latine et l'Asie. Après 1960 surtout, si l'étude monographique a gardé une grande vitalité, un certain nombre de thèmes sont apparus ou ont connu un nouvel essor (géographies du sous-développement, de la santé, politique, des langues etc.) ; les multiples orientations de la discipline se font bien sentir à l'O.R.S.T.O.M., dont les équipes ont, depuis plus de trente ans, joué un rôle considérable dans la connaissance du milieu et des hommes des régions tropicales. Si la spécificité de la géographie tropicale (illustrée par la création en 1968 à Talence du C.E.G.E.T., formation propre du C.N.R.S.) a été pendant un temps remise en question, cette contestation, sans doute parce que trop circonstancielle, n'a pas eu de suites tangibles., Vennetier Pierre. A travers un siècle de géographie humaine française dans les pays tropicaux . In: Annales de Géographie, t. 100, n°561-562, 1991. Numéro du Centenaire. pp. 644-667.