Trophic structure of three streams with contrasting riparian vegetation and geomorphology

The relative influence of riparian vegetation and geomorphology on trophic structure was examined at three streams in adjacent catchments of the French Massif Central Mountains. The study sites differed mainly by the degree of anthropogenic alteration of riparian and watershed vegetation, and by valley geomorphology. Fishes, benthic macroinvertebrates (grouped into functional feeding groups: FFG), macrophytes and periphyton were sampled seasonally between July 1991 and April 1992. At the riffle-pool (100m) scale, instream morphological units appear to control the spatial partitioning of trophic resources and their consumers. For example, depositional zones supported a specialized trophic structure based on coarse organic matter consumption, whereas in erosional zones (subdivided into lotic and lentic units) periphyton and fine organic matter were the main food source. At the reach-segment scale (101 to 10²m),valley morphology was the primary factor controlling the stream ecosystem, but anthropogenic alteration of riparian vegetation seems to override geomorphological controls on the trophic structure. For example, the open-canopied Triouzoune Creek (gentle plateau valley), characterized by scrapers (
L'influence relative de la végétation riveraine et de la géomorphologie sur la structure trophique a été étudiée dans trois bassins voisins du Massif Central. Les sites diffèrent principalement par le degré d'altération anthropogénique de la végétation riveraine du cours d'eau et dans le bassin versant et par la morphologie de la vallée. Les poissons, les macroinvertébrés benthiques (groupés en groupes fonctionnels alimentaires : GFA), les macrophytes et le périlithon ont été échantillonnées saisonnièrement entre juillet 1991 et avril 1992. A l'échelle d'une séquence radier-mouille (100m), les unités morphologiques paraissent contrôler la structure des ressources trophiques et leurs consommateurs. Par exemple, les zones de dépôt s'accompagnent d'une structure trophique particulière basée sur la consommation de matière organique grossière, alors que les zones d'érosion ((subdivisés en unités lotiques et lentiques), le petilithon et la matière organique fine constituent les principales ressources trophiques. A l'échelle d'un tronçon de cours d'eau (101 à 10²m), la morphologie de al vallée est le premier facteur contrôlant le cours d'eau, mais des altérations humaines de la végétation riveraine semblent masquer le contrôle de la structure trophique. Par exemple, la canopée ouverte du ruisseau de la Triouzoune (vallée en pente douce), s'accompagne de racleurs (densité >60%) d'une biomasse algale épilithique, avec une structure majoritairement autotrophe. Dans cette station, la truite représente 20% de la biomasse totales des poissons, avec essentiellement des jeunes individus de moins d'un an. Les 2 autres sites (Vianon et Ozange), aux canopés plus fermées mais mises dans différents types géomorphologiques de vallée (vallée en forme de V modérément incisée par rapport à vallée à faible pente) se caractérisent par une faune dominée par des consommateurs de matière organique détritique (densité >50%), et des communautés de poissons présentant de fortes densités de juvéniles I+. D'une manière générales, les résultats mettent bien en évidence l'importance de la végétation riveraine sur la structure trophique des cours d'eau, particulièrement quand l'altération de la ripisylve par l'homme est forte. Nous concluons qu'il est nécessaire de mieux prendre en compte ce compartiment dans les pratiques de gestion en rigueur en Europe, dans le but de maintenir la vitalité des hydrosystèmes sur le long terme.