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La transformation numérique et l’interconnectivité accrue font de la cybersécurité un enjeu de sécurité nationale. Les États doivent adopter une approche internationale de la cybersécurité due à la nature transnationale du cyberespace. Celui-ci relève du commun global et les États ne peuvent pas le revendiquer ou y exercer leur souveraineté. Or, les limites du droit international et les difficultés d’attribution créent une dissonance entre la nature contestataire du cyberespace et les principes traditionnels de la société internationale. Ainsi, pour assurer leur sécurité dans le contexte international tendu et dématérialisé d’aujourd’hui, plusieurs États, dont le Canada, développent une approche internationale stratégique en matière de cybersécurité et utilisent la cyberdiplomatie pour sécuriser leurs intérêts nationaux. Afin d’éclairer cette spécialisation cybernétique qui se développe en politique étrangère, ce mémoire propose une étude approfondie de la cyberdiplomatie canadienne. Elle s'appuiera, d'une part, sur l’analyse des orientations et des activités cyberdiplomatiques du Canada de 2010 à 2024, et d’autre part, sur l’étude de cas de l’intégration des technologies de télécommunication de cinquième génération (5G) au Canada. Ce cas d'étude, stratégiquement important, permet de mieux comprendre le rôle et la contribution de la cyberdiplomatie sur un enjeu qui entraine des répercussions sur la gouvernance de la cybersécurité et les relations cyberdiplomatiques au Canada.

Cette recherche s’inscrit dans une tentative politologique d’observer comment les acteurs veillant à la sécurité du réseau électrique adaptent leurs réponses face aux nouvelles menaces qu’apporte l’avènement de l’industrie 4.0. et du cyber. Pour ce faire et à l’aide de la recherche documentaire, ce mémoire aborde et analyse le cyberenvironnement canadien, la gouvernance limitée du réseau électrique et les modèles d’interactions politiques de ce réseau. Pour le cyberenvironnement canadien, on observe qu’il est sujet à une augmentation de sa prégnance dans le réseau électrique pour la période 2001-2019. De plus, il est déterminé que cette expansion est marquée par une augmentation de l’hostilité dans cet environnement. Ensuite, pour la gouvernance limitée, il est observé que trois périodes distinctes sont présentes. La période pré-2003 est marquée par une absence de gouvernance limitée et par une non-obligation à se conformer aux normes de fiabilité. S’ensuit la période 2003-2006 qui est marquée à la fois par la mégapanne de 2003 et un investissement massif de l’action gouvernementale dans la question des normes de fiabilité. Finalement la période post-2006 est marquée par un établissement clair d’une gouvernance limitée et par l’uniformisation et l’imposition des normes de fiabilité sur l’ensemble du territoire. Finalement cette recherche conclut sur les changements de modèles d’interactions politiques qu’apportent ces trois périodes. Passant du parentela pluralism au state-directed puis au modèle de concertation il est possible d’observer que le gouvernement s’investit plus lors de moment de crises puis tend à déléguer des responsabilités et des pouvoirs à des acteurs indépendants par la suite.

En introduisant les technologies de l’information et de la communication au secteur de la santé, le Québec s’est heurté à des enjeux de gouvernance à travers sa tentative de conjuguer les risques technologiques et les ambitions de la cybersanté. Le processus d’informatisation des dossiers médicaux, négocié par une variété d’acteurs collectifs depuis près de 30 ans, s’est soldé par une disjonction des composantes de l’écosystème numérique que l’on tente toujours aujourd’hui de pallier. Cherchant à expliquer les conflits sociaux dans le cadre de l’élaboration des politiques publiques, la théorie culturelle du risque soutient que les différences quant à la perception du risque sont interprétables à la lumière du mode d’organisation et de fonctionnement des groupes d’acteurs en présence, soit leurs cultures politiques. Pour tenter d’éclairer les problèmes liés au processus de développement des dossiers électroniques et de contribuer à l’avancement des initiatives en cybersanté, ce mémoire propose une analyse culturelle de groupes d’acteurs impliqués dans la réalisation des politiques publiques dans le secteur de la santé au Québec. En relevant leur attachement à une culture politique spécifique, nous avons pu déterminer son influence sur la perception du risque des acteurs face au développement et à la gestion des dossiers électroniques des patients dans le système de santé au Québec.

Présenté comme le plus grand projet informatique du gouvernement du Québec, le Service québécois d’identité numérique (SQIN) vise le développement d’une identité numérique simple et sécuritaire pour l’ensemble de la population québécoise. D’apparence très technique, le SQIN n’échappe pas pour autant à la sphère sociopolitique. En effet, plusieurs enjeux d’acceptabilité sociale furent constatés. En ce sens, la présente recherche tente de mieux comprendre ces enjeux en cernant les facteurs ayant un impact sur le degré d’acceptabilité sociale des organisations intéressées par la question. À partir des entrevues menées, nous avons identifié que (1) la gestion du SQIN par le gouvernement (2), la technologie utilisée (3), les risques/bénéfices et finalement (4), les capacités du gouvernement et la place du privé représentent les facteurs identifiés exerçant une influence sur l’acceptabilité sociale du SQIN chez les organisations interrogées. Cependant, il importe de souligner que la gestion du SQIN par le gouvernement apparaît comme étant le facteur ayant la plus grande influence.

Qu'est-ce que la politique appliquée? Est-ce une forme particulière de science politique ou encore une sous-discipline qui émerge depuis 1988 de cette bouillonnante discipline des sciences sociales? Est-ce une façon de faire de la politique ou du management de la politique comme certaines universités l'enseignent aux États-Unis? Est-ce une approche originale de la science de ce qui est politique? Enfin, est-ce possible d'enseigner la politique appliquée en demeurant objectif et neutre?

Lors des dernières décennies, l’actualité de la ville de Medellín en Colombie a capté l’attention de la communauté internationale. Dans les faits, les horreurs occasionnées par Pablo Escobar, le Cartel de Medellín et la guerre contre le narcotrafic ont laissé des cicatrices durables sur l’ensemble de la ville. Depuis, des efforts sont mis en place pour tourner la page sur cet épisode dramatique de l’histoire du pays, dans un contexte où de populaires séries télévisuelles et des projets cinématographiques exploitent l’image de l’ancien chef du Cartel de Medellín pour engendrer d’importants gains financiers. Toutefois, encore aujourd’hui, les principales victimes de cette époque sont stigmatisées et vivent sous une condition de vulnérabilité ; habitant principalement les quartiers populaires de la zone nord-orientale de Medellín. Concrètement, les experts, la littérature scientifique et les chiffres officiels de la municipalité révèlent que les femmes de cette zone sont les plus vulnérables de la ville en ce qui a trait au respect de leurs droits. En ce sens, cette zone est marquée par une prédominance de la culture patriarcale dans laquelle les jeunes filles sont exposées à la violence sexuelle tandis que les femmes adultes sont affectées par le phénomène du déplacement forcé rural et urbain . Outre les violences à caractère sexuel, les femmes sont victimes de violence alimentaire, de violence physique, de violence psychologique et de violence économique . Ce mémoire se concentre donc sur les femmes de la zone nord-orientale qui par leur implication s’efforcent de répondre aux nombreux enjeux de ce territoire. Spécifiquement, il a pour objectif d’étudier et d’analyser le rôle, les moyens et les techniques utilisés par les femmes pour répondre aux problématiques et aux mauvais indices de qualité de vie des quartiers de la zone nord-orientale. Qui plus est, il cherche à identifier les caractéristiques, les objectifs et les défis des femmes qui, par leur implication, pa

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), l’éducation doit être considérée comme étant un moyen pour donner à une population entière, autant chez les enfants que chez les adultes, la possibilité de devenir des acteurs de premier plan pour contribuer, mais également transformer et faire évoluer la société dans laquelle elle vit. Pour atteindre de tels objectifs auxquels souscrivent l’ensemble des pays, la mise en place d’un système éducatif doit normalement constituer cette structure prenant en compte de tels objectifs pour permettre à une population de connaître des jours meilleurs. Depuis sa naissance en 1804, la question de l’éducation en Haïti a toujours constitué la source de remises en question et de débats compte tenu de nombreuses problématiques connues par ce secteur. En effet, l’histoire démontre qu’après plus de deux cent dix années d’indépendance, la mise en place de politiques éducatives fonctionnelles et la structuration du système éducatif se sont toujours butées à de nombreux obstacles. Ainsi, la présente recherche centre son attention sur la problématique éducative en Haïti. De manière plus précise, elle porte un regard critique sur l’influence des institutions politiques du pays sur le système éducatif haïtien sur une période de trente ans, soit de 1979, année de la mise en place d’une première véritable réforme éducative adoptée sous l’égide du ministre de l’Éducation de l’époque Joseph C. Bernard, à l’année 2010, année de séisme venant chambouler les priorités du pays. Étant que nous discutons d’institutions, mentionnons que cette analyse mise sur l’approche néo-institutionnelle, plus précisément celle se rapportant à l’école sociologique, afin de rendre compte du système éducatif haïtien dans notre cadre temporel.