S. Campagne-Loiseau, C. Carlier, R. Ramanah, Michel Cosson, R. de Tayrac, Laurent Wagner, A.C. Pizzoferrato, Christian Saussine, P.O. Bosset, L. Panel, J.-P. Lucot, T. Charles, Thibault Thubert, Arnaud Fauconnier, L. Bressler, X. Deffieux, P. De Bodinance, Xavier Fritel, E. Nkounkou, P. Ferry, Centre Hospitalier Universitaire de Nîmes (CHU Nîmes), CHU Estaing [Clermont-Ferrand], CHU Clermont-Ferrand, Hopital saint louis (LA ROCHELLE - Hôpital Saint Louis), CH La Rochelle, Service de réanimation chirurgicale [Béclère], Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) (AP-HP)-AP-HP - Hôpital Antoine Béclère [Clamart], Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) (AP-HP), Groupe Hospitalier de l'Institut Catholique de Lille (GHICL), CHI Poissy-Saint-Germain, CH de Dunkerque, CHU Strasbourg, Service d'Urologie [CHU Caen], Université de Caen Normandie (UNICAEN), Normandie Université (NU)-Normandie Université (NU)-CHU Caen, Normandie Université (NU)-Tumorothèque de Caen Basse-Normandie (TCBN)-Tumorothèque de Caen Basse-Normandie (TCBN), CH de Châtellerault, Centre hospitalier universitaire de Nantes (CHU Nantes), Institut Languedoc mutualité, Hôpital Foch [Suresnes], Centre hospitalier de Béthune, Centre Hospitalier Régional Universitaire de Besançon (CHRU Besançon), Centre hospitalier universitaire de Poitiers (CHU Poitiers), Centre Hospitalier Universitaire de Nancy (CHU Nancy), and CHU Lille
International audience; Objectifs : le prolapsus des organes pelviens (POP) de la femme est une situation fréquente qui mène dans 19 % des cas à un traitement chirurgical. Le registre VIGI-MESH a permis de collecter les interventions chirurgicales de POP dans 19 centres et à surveiller les complications et les révisions chirurgicales. Nous présentons ici les premiers résultats à moyen terme de notre registre.Méthodes : l’analyse comprend 2 341 patientes dont la chirurgie prévue était une promontofixation par laparoscopie avec prothèse (n = 1 143), une chirurgie transvaginale avec prothèse (n = 694) ou sans prothèse (n = 504). La promontofixation a été converti dix fois (0,9 %) : 5 par laparotomie, 2 fixations latérales par laparoscopie, 3 voies transvaginale dont 2 avec prothèse. Les patientes étaient plus jeunes, avec moins de comorbidités dans le groupe promontofixation, et avec plus d’antécédents chirurgicaux chez les patients opérés par voie vaginale. Il y a une majorité de chirurgie avec prothèse en cas de prolapsus antérieur ou apical.Résultats : avec 15 mois de suivi médian, nous avons observé des complications Clavien–Dindo grade III ou plus chez 48 patientes (2,05 %). L’incidence de complications graves à 12 mois est significativement supérieure pour la réparation vaginale prothétique soit 3,71 % [2,28–5,13] versus 1,27 pour la réparation vaginale non prothétique [0,25–2,29] et 1,44 pour la promontofixation [0,71–2,167] avec p = 0,005 (Fig. 1). Il y a 29 réinterventions (1,24 %) en raison d’échec ou de récidive du prolapsus : 11 après promontofixation (0,96 %), 6 après prothèse vaginale (0,86 %) et 12 après réparation vaginale autologue (2,38 %). La réparation vaginale native comporte un risque de reprise chirurgicale pour prolapsus récidivé trois fois plus élevé qu’en cas de promontofixation (RR 0,34 [0,15–0,77]) ou de prothèse vaginale (RR = 0,29 [0,11–0,76]) .Conclusion : dans notre registre, la promontofixation présente le meilleur ratio bénéfice/risque par rapport à la réparation vaginale. Cette dernière expose à un faible risque de complications en cas de réparation autologue mais avec un risque de récidive 3 fois plus élevé et à l’inverse à un faible risque de récidive en cas de chirurgie prothétique mais avec un risque de complication grave 3 fois plus élevé.