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Penser l’évaluation et l’étayage de l’écrit en termes de co-énonciation suppose d’étudier les gestes d’étude et les gestes professionnels langagiers didactiques qui donnent à voir les évaluations et les réajustements successifs caractéristiques de la construction de significations et de pratiques nouvelles. L’articulation entre outils d’évaluation et progrès (entendu comme processus d’appropriation de la diversité des usages langagiers et formels spécifiques des objets et contextes) conduit à analyser le travail de la position énonciative nécessaire à l’activité d’apprentissage. Son étude constituant un indicateur fécond pour évaluer et étayer l’écriture des élèves, il s’agit de rendre visibles les écarts entre les positions attendues et celles mobilisées pour favoriser des déplacements délibérés au cours de réécritures, au sein des dispositifs d’évaluation formative collective aux cycles 2 et 3. Evaluation and scaffolding about writting are to be considered as joint enunciation activities of pupils and their teacher. They implies to study pupils language activity as well as teacher’s professional and didactic language process which reveal how the two of them proceed with evaluation and successive readjustments, typifying the meanings construction and new practices. The link between evaluation tools and progress (understood as the process of appropriation of the diversity of langage and formal uses, which are specifics for objects and contexts) leads to explore the learning enunciative position required for learning activity. As such a study is a fruitful indicator to evalue and support pupils’ writing activity, the aim is to highlight the disparities between the expected position and positions that are operated to promote deliberate shifts during rewriting sessions throughout the basic learning cycle and the later elementary school years.

Cet ouvrage s’intéresse au rôle de l’activité langagière des élèves dans la construction de savoirs en sciences à l’école primaire. Pour l’auteur, le langage n’est pas seulement un moyen de communiquer sa pensée, il est surtout un instrument, une activité et le « milieu » qui permettent aux élèves de construire des modes d’agir, de parler et de penser nouveaux, pertinents pour l’activité scientifique scolaire. Ce point de vue l’amène à réinterpréter les problèmes de cohérence des discours en termes de contexte et de positionnement énonciatif. Il montre qu’il existe une forte liaison entre la construction des savoirs et celle de la cohérence des énoncés. Le travail s’attache à suivre, au fil des interventions didactiques, les changements de positionnement énonciatif des élèves, la transformation de leurs discours et la construction des savoirs. Dans le dernier chapitre, l’auteur interroge les pratiques actuelles d’enseignement et de formation des enseignants et invite à s’intéresser aux gestes professionnels encore méconnus qui fondent l’activité d’enseignement.

Introduction L’hypothèse énonciative est une manière de nommer la logique de nos travaux, qui consistent à élaborer depuis une quinzaine d’années une théorie des activités d’apprentissage scolaires. Cette hypothèse, qui peut sembler étrangère aux problématiques vygotskiennes, pour nous en découle pourtant, et constitue une ligne de fuite commune aux diverses manières d’envisager l’apport de Vygotski aux didactiques. La contradiction, soulignée à plusieurs reprises dans la rencontre d’Albi, en...

Et si la reconnaissance du social comme fondement du psychologique, non contente d’initier une reconfiguration des sciences humaines, ouvrait aussi d’immenses territoires à la réflexion sémiotique comme à la recherche didactique ? Et s’il fallait voir désormais le langage comme médiation conditionnant l’intériorisation individuelle des déterminations sociales – et ainsi le développement des capacités do pensée et de conscience ? Et si la perspective se révélait capable de refonder durablement à la fois la question de la signification et les problématiques d’enseignement/apprentissage ? Telles sont les questions qu’amène au premier plan l’action de Michel Brossard à la tête du laboratoire de Psychologie et de l’équipe de Psychologie de l’Education de l’Université Victor Segalen – Bordeaux 2 où a été fécondée une quantité substantielle de recherches explorant à des niveaux divers ces perspectives. Ceux avec qui il les a ouvertes ou qu’il a incités à le faire ont rassemblé dans cet ouvrage, en signe d’amicale reconnaissance, un panorama articulé de références et de démarches, aujourd’hui indispensables au chercheur comme à l’étudiant ou au formateur.

La théorie culturelle du développement du psychisme humain élaborée par Vygotski amena ce dernier à accorder à l’éducation et aux apprentissages – en particulier scolaires – un rôle de tout premier plan. Dans cet ouvrage – issu d’un colloque qui eut lieu à Albi au printemps 2007 – les contributeurs s’interrogent sur la manière dont des chercheurs en éducation et en didactiques des disciplines mettent en œuvre certains concepts ou problématiques issus de la théorie vygotskienne dans leurs propres recherches. Cette mise en œuvre, qui peut revêtir plusieurs formes, a conduit quelques-uns d’entre eux à réfléchir – à partir de leur « rapport à Vygotski » – sur le statut de leurs propres recherches. Par la diversité de ses questionnements, mais aussi par la communauté des préoccupations qui s’en dégagent, cet ouvrage atteste de la vitalité de ce courant. Il intéressera étudiants, futurs enseignants, éducateurs et chercheurs en sciences humaines.

Introduction Le détour par la philosophie et l’histoire des sciences a permis de mieux cerner l’activité scientifique et plus particulièrement le rôle du langage et des caractéristiques du contrat communicationnel dans l’élaboration des savoirs. Il pose la question des relations entre la construction historique et la construction personnelle des connaissances. On peut se demander, en effet, dans quelle mesure cette référence aux pratiques sociales de la communauté scientifique est pertinente ...

Cet ouvrage s’inscrit dans le prolongement d’une thèse (Jaubert, 2000) dont l’objet d’étude concerne l’activité langagière des élèves au cours de la construction de savoirs disciplinaires en contexte scolaire, plus précisément en classe de sciences à l’école élémentaire. Il en reprend les lignes directrices, illustrées par des analyses de productions langagières d’élèves et développe quelques perspectives pour l’enseignement du français et la formation des enseignants. La recherche s’est déro...

Se poser la question du lien entre langage et enseignement-apprentissage de savoirs scientifiques à l’école, c’est postuler que la relation didactique repose en partie sur des pratiques langagières mais surtout, que les savoirs scientifiques ont une dimension langagière irréductible qui ne saurait être totalement occultée au sein de l’institution scolaire. Leur production relève en effet d’une sphère d’activité dont la cohérence est assurée par des pratiques qui lui sont propres, dont des pra...

Introduction Dans la classe considérée comme une communauté discursive en voie d’institution dans une discipline, la gestion de l’hétéroglossie et la construction d’une position énonciative contextuellement pertinente semblent au cœur de l’apprentissage. Pour illustrer notre propos, nous observerons diverses productions d’élèves d’une même classe à différents moments d’un module d’apprentissage en biologie à l’école élémentaire, correspondant à différents états de la communauté discursive sci...

Le désir de mieux comprendre le rôle du langage dans la construction de savoirs à l’école est à l’origine de la recherche présentée dans cet ouvrage : quel travail de conceptualisation les élèves réalisent-ils par/dans/avec le langage ? comment les interactions langagières au sein de la classe peuvent-elles favoriser la construction des savoirs ? comment fonctionne le langage des élèves au cours de l’apprentissage ? À l’issue du travail, il semble impossible de nier le rôle du langage dans le...

Depuis une dizaine d’années, la didactique du français se trouve confrontée au problème de la « maîtrise de la langue », notamment dans ses enjeux transdisciplinaires. Le double statut du français, à la fois objet d’enseignement-apprentissage en classe de français et moyen d’enseignement-apprentissage en toutes disciplines, l’a déjà conduite, depuis une vingtaine d’années, à ne plus se limiter aux discours littéraires mais à s’intéresser aux discours mis en œuvre dans les autres disciplines. ...

La communication scolaire précipite et accompagne les changements de contextes inhérents à toute activité d’enseignement-apprentissage. Elle est fortement tributaire des objectifs d’apprentissages disciplinaires et des outils culturels mis en jeu dans la relation didactique, dont l’usage suppose un « positionnement » dans le champ disciplinaire concerné. Chaque discipline, en effet, est aussi un « lieu » d’énonciation qui définit (et réciproquement) les conditions d’exercice de la fonction én...

Introduction Toutes les productions des élèves sont travaillées par l’hétéroglossie. Sa gestion est tributaire de la possibilité pour eux de se projeter dans la communauté discursive scientifique scolaire, de s’en approprier ses valeurs, les pratiques reconnues, les principes qui régissent sa fonction énonciative… c’est-à-dire de se constituer en « sujet scientifique » à la mesure de l’école. La question qui se pose est de savoir si la gestion de l’hétéroglossie (inhérente à la mise en tensio...

Le français jouit d’un double statut à l’école, à la fois objet d’enseignement-apprentissage en classe de français mais aussi moyen d’enseignement-apprentissage, langue de travail en toutes disciplines. Certaines didactiques, celle des sciences par exemple, établissent même un lien fort entre activité langagière (orale et écrite) et appropriation des savoirs dans le cadre de la classe. Les récents programmes de l’école élémentaire (2002) semblent conforter ce point de vue, en incitant les ens...

Cet article s’intéresse à l’activité langagière d’élèves de petite section de maternelle à l’occasion de la découverte d’un album fictionnel en début d’année scolaire. Des analyses quantitatives et qualitatives informent sur les caractéristiques de trois groupes d’élèves (Tout Petits, Petits et Très Grands Parleurs) et sur la modification sociale et langagière des modes de participation à l’activité de lecture entre la phase de lecture oralisée et la phase de discussion de la séance. This article focuses on the language activity of preschool pupils about the discovery of a storybook at the beginning of the school year. Quantitative and qualitative analyses provide information on the characteristics of three groups of pupils (« very small », « small » and « very big talkers »). This analysis also acquainst with the social and language modification of participation’s modes in the reading activity, whether during the oral reading phase and during the discussion phase of the course.

International audience

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