La situation politique européenne lors du Printemps des Peuples amène à une étude non seulement militaire, mais aussi politique, des réponses conservatrices à ces évènements révolutionnaires. La révolution parisienne de février 1848, et plus encore, les violents affrontements de rue de juin 1848, suscitent l’émoi mais aussi une réflexion vivace sur les meilleurs moyens de réprimer ces contestations. Cette répression allie la plume et l’épée ; elle naît de la crainte d’une chute, sans retour, de la civilisation européenne. Les conservateurs français, qu’ils soient légitimistes, orléanistes, bonapartistes ou « républicains d’ordre », proposent une lecture certes pessimiste, mais pas pour autant désespérée des évènements qui les entourent. Dans le cadre d’une réflexion européenne, le rapport au peuple est questionné. Certes, l’insurrection naît de ses rangs, mais c’est par l’appel au peuple, par le suffrage, que la barricade sera pleinement enterrée. Les succès militaires, à commencer par celui de Cavaignac en juin 1848, sont temporaires et doivent être légitimées par le scrutin et ses millions de voix. The political situation created by the Springtime of Peoples brings us to study the political and military response of the conservatives to those revolutionary events. The Parisian revolution of February 1848, and the violent street battle of June 1848, were a shock for the conservatives. Nevertheless, these events also created a repressive reaction. This repression brought together the sword and the quill: it was driven by the fear that the European civilization was falling down. The French conservatives, legitimists, orleanists or bonapartists, or “republicans of order” harbored a pessimistic, but not desperate, vision of the surrounding events. Indeed, the relation with the people was considered from a new perspective. Indeed, insurgency was born in the people, but the call to the people, through the universal male suffrage, was meant to bury the barricade. Military success, like the one of Cavaignac in June 1848, were only temporary and had to be legitimized through the electoral vote and its millions of ballots. La situación política europea durante la Primavera de los Pueblos lleva a un estudio no sólo militar, sino también político, de las respuestas conservadoras a estos sucesos revolucionarios. La revolución parisina de febrero de 1848 y, más aún, los violentos enfrentamientos callejeros de junio de 1848, suscitan cierta conmoción, pero también una viva reflexión sobre las mejores maneras de reprimir este tipo de acontecimientos. Esta represión une pluma y espada ; nace del temor a una caída, sin remedio, de la civilización europea. Es cierto que los conservadores franceses, que sean legitimistas, orleanistas, bonapartistas o “republicanos de orden”, proponen una lectura pesimista, pero no desesperada, de los sucesos que los rodean. En el marco de una reflexión europea, la relación al pueblo está puesta en tela de juicio. Si el alzamiento nace de sus rangos, es el llamamiento al pueblo, el sufragio, que elimina completamente la barricada. En efecto, se perciben los éxitos militares, empezando por el de Cavaignac en junio de 1848, como temporales y el escrutinio, con sus millones de votos, debe legitimarlos.