151. Création de référentiels communs : la coordination complexe du travail collaboratif
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Laurent, Antoine, Lea, Vanessa, Ard, Vincent, Baleux, François, Calastrenc, Carine, Clemente Conte, Ignacio, Condis, Daniel, Gandelin, Muriel, Gassiot Ballbè, Ermengol, Hautefeuille, Florent, Le Couédic, Mélanie, Mathé, Vivien, Moreau, Clément, Nunes Alonso, Joan, Pouget, Frédéric, Rendu, Christine, Travaux et recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés (TRACES), École des hautes études en sciences sociales (EHESS)-Université Toulouse - Jean Jaurès (UT2J)-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Dpto de Arqueología y Antropología. Institución Milá y Fontanals., Consejo Superior de Investigaciones Científicas [Spain] (CSIC), HADES, Grup d'Arqueologia de l'Alta Muntanya, Universistat Autònoma de Barcelona, Identités, Territoires, Expressions, Mobilités (ITEM), Université de Pau et des Pays de l'Adour (UPPA), LIttoral ENvironnement et Sociétés - UMRi 7266 (LIENSs), Université de La Rochelle (ULR)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Archeodunum S.A. : investigations archéologiques, entreprise, Laboratori d'Informació Geogràfica i Teledetecció, Universitat Autònoma de Barcelona (UAB), France, Amériques, Espagne – Sociétés, pouvoirs, acteurs (FRAMESPA), and Université Toulouse - Jean Jaurès (UT2J)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
- Subjects
[SHS.ARCHEO]Humanities and Social Sciences/Archaeology and Prehistory ,archéologie ,gestion de projet ,interopérabilité ,[CHIM]Chemical Sciences ,webmapping ,mutualisation ,BDD partagées - Abstract
International audience; Les pratiques actuelles de la recherche en archéologie confirment une tendance forte au regroupement des chercheurs et à la mutualisation des données imposant désormais la mise en place de plateformes partagées. Ce changement des pratiques se traduit par le passage du travail en local à l'ouverture vers des bases de données partagées entre plusieurs équipes, plusieurs institutions voire plusieurs pays. Depuis 2005, l'expérience de sept travaux réalisés au sein du laboratoire Traces (Architerre, Chasséolab, Départ, Graph-Comp, Modelespace, Monumen, M&P) en collaboration avec des institutions partenaires françaises et étrangères (ministère de la Culture, services régionaux, CNRS, universités, organismes et entreprises de l'archéologie préventive, associations, etc.) permet de préciser les principes de la coordination, complexe, du travail collaboratif et l'impact des choix effectués. La création de référentiels communs passe par l'établissement de conventions entre les différents partenaires/fournisseurs de données. Elle définit le cadre déontologique permettant une bonne collaboration entre les organismes impliqués ainsi que les rôles et devoirs de chacun, tel que l'accès à la BDD, son alimentation, l'édition des données, mais aussi la propriété, la protection et le traitement de l'information. Le comité de pilotage du projet ajuste les choix en fonction des contraintes scientifiques et techniques. Regrouper des données, qu'elles soient nouvelles, anciennes ou mixtes, définir le "socle commun", impose de s'interroger sur leur mode d'acquisition, les traitements souhaités (requêtes spatiale ou attributaire et la modélisation) ainsi que l'export des ressources. Le croisement des informations (fouille/diagnostics/prospection, géophysique, documentation, etc.) nécessite une sélection et l'élaboration d'un vocabulaire commun. L'agencement du travail se fait par l'accès aux données : affichage cartographique, représentations graphiques, interface de requêtes, tableaux statistiques... Quel que soit le mode de visualisation et de saisie choisi, le référentiel ne doit pas appauvrir les champs de la recherche. L'ensemble de ces choix a des répercussions sur les solutions et les techniques à déployer. Le premier est celui des logiciels (libres et/ou propriétaires) et de la plateforme de stockage (cloud, site internet, SGBDR sur serveur Huma-Num). Selon les problématiques et afin de fluidifier le travail collectif, ces choix auront des influences sur la conception de la base de données elle-même qui sera plus ou moins complexe. Chaque projet est donc unique dans ses démarches scientifiques et son développement techniques. Toutefois, tous les choix doivent tendre à l'interopérabilité et la bonne diffusion de l'information entre les partenaires.
- Published
- 2018