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Abstract: Introduction: Giant cell arteritis of the limbs is rarely reported. It may be underestimated because it is usually asymptomatic. The aim of this study was to describe the distinctive features of this involvement. Methods: Retrospective study of 50 patients with giant cell arteritis diagnosed from January 1985 to December 2007, satisfying the American college of rheumatology (ACR) classification criteria. All five patients had typical lesion at examination of temporal artery biopsy. Among these patients, those with ischemic manifestations of the limbs were selected. All patients disclosed elevated acute phase reactants and typical radiological findings. Temporal artery histopathology was made necessary to select patients. Results: Five female (mean age: 66.8 years) out of 50 patients (10%) with temporal arteritis presented with symptomatic limb arteriopathy. Limb arteritis was the presenting feature in four patients. Clinical presentation was similar to other non-inflammatory arteritis. One patient presented with involvement of her four limbs. Typical arteriographic abnormalities were presents in all patients (occlusion or moniliform stenosis without atheromatous lesions). Despite therapy with corticosteroids associated to anticoagulants or antiplatelet drugs, four amputations were necessary. Conclusion: Specific limb involvement may be the presenting feature of temporal arteritis. It can mimic arteriosclerosis vascular disease, particularly prevalent in this age group. [Copyright &y& Elsevier]

Association of pernicious anemia and systemic lupus erythematosus is rare, although both diseases are autoimmune origin. We describe the case of a 40-year old man with systemic lupus erythematosus (SLE) who developed pernicious anemia. The cobalamin deficiency was revealed by macrocytic pancytopenia. After 1 month of vitamin B12 treatment, hemoglobin and white blood cell count remain normal but thrombocytopenia persists and was considered as immunologic from SLE origin requiring corticosteroids. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

L�infection a cryptocoque est une complication redoutable chez les patients traites par immunosuppresseurs et dont l�evolution peut etre rapidement fatal en cas de retard diagnostic. Nous rapportons le cas d�une patiente agee de 70 ans, ayant des antecedents de pemphigus vulgaire traite par prednisone et azathioprime et admise dans le service de medecine Interne pour des nodules sous cutanes atypiques. Le diagnostic retenu etait celui d�une cryptococcose disseminee. L�evolution etait rapidement fatale malgre le traitement antifongique.

We report an unusual case of 70 years old, immunocompetent woman who was diagnosed with vertebral cryptococcosis. The diagnosis was made on the basis of radiological and histological findings. The outcome was favorable under antifungal treatment.

Le déficit en adénosine désaminase 2 (DADA2) est une maladie auto-inflammatoire rare, de transmission génétique autosomique récessive, et de révélation rare à l'âge adulte. Pouvant simuler une périartérite noueuse, un déficit immunitaire ou une hypoplasie médullaire, son diagnostic est difficile et souvent tardif. Il s'agit d'une patiente âgée de 22 ans, sans antécédents pathologiques, qui avait présenté 8 mois avant son admission une lésion papuleuse de la face antérieure de la jambe droite, s'étendant rapidement en plaques érythémateuses squameuses des deux jambes, dans un contexte d'apyrexie. Un diagnostic de psoriasis a été retenu initialement par le dermatologue traitant et la patiente a été mise sous traitement corticoïde local. L'évolution a été marquée par une rechute cutanée rapide et l'apparition de paresthésies des deux jambes à type de picotements invalidants, ainsi qu'un amaigrissement de 5 kg en 1 mois et une anorexie. On notait l'absence de fièvre, de signes d'imprégnation tuberculeuse, d'aphtoses, ou de manifestations articulaires ou digestives. Une biopsie cutanée a alors été réalisée objectivant une vascularite leucocytoclasique des vaisseaux de petit calibre dermo-hypodermiques avec une panniculite mixte. À l'hospitalisation, l'examen physique objectivait des lésions pustuleuses et nodulaires douloureuses et d'âge différent au niveau de la face antérieure des deux jambes, ainsi qu'un livedo racemosa, et une adénopathie axillaire de 1 cm. Le bilan trouvait un syndrome inflammatoire, avec un bilan de tuberculose et des sérologies hépatiques B et C et VIH négatives. Les fractions du complément n'étaient pas consommées, et l'échocardiographie était sans anomalie. La recherche des anticorps anti-cytoplasmes des polynucléaires neutrophiles (ANCA), des anticorps antinucléaires (AAN), du facteur rhumatoïde, et d'une cryoglobulinémie était négative. L'éléctroneuromyogramme était sans anomalies. L'imagerie cérébrale ne trouvait pas d'accident vasculaire ischémique ni d'anévrisme. Le bilan rénal était normal. La numération de formule sanguine (NFS) était correcte. Le scanner cervico-thoracoabdominopelvien ne trouvait pas de lésions vasculaires ni d'adénopathies médiastinales, et le bilan phosphocalcique et le taux de l'enzyme de conversion de l'angiotensine étaient normaux. La BGSA ne trouvait pas de granulome, et le bilan néoplasique était négatif. Devant la présence d'une hypogammaglobulinémie à l'électrophorèse des protéines sériques, sans gammapathie monoclonale, le dosage de l'activité enzymatique de l'adénosine désaminase a été demandé et est revenu effondré, avec présence d'une mutation génétique biallélique au séquençage du gène ADA2. La patiente a été mise sous corticothérapie orale à base de prednisone. L'évolution a été marquée par une amélioration des paresthésies, ainsi qu'une cicatrisation des lésions cutanées sans apparition de nouvelles lésions. La patiente est actuellement proposée pour un traitement par anti-TNF. Le déficit en ADA2 est une pathologie rare de présentation polymorphe. Le pronostic reposant sur un diagnostic précoce, il faut donc savoir l'évoquer devant une association de symptômes vasculaires et neurologiques atypiques. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

La sarcoïdose est une granulomatose systémique de cause inconnue, d'expression protéiforme avec un siège de prédilection au niveau des poumons et des ganglions. Elle est caractérisée par une prédominance féminine. Son évolution est souvent bénigne. Mais, dans de rares cas, elle peut donner des manifestations sévères susceptibles de compromettre le pronostic fonctionnel et/ou vital. Notre étude est une analyse rétrospective effectuée sur les dossiers médicaux des patients atteints de sarcoïdose grave traités au service de médecine interne du CHU Avicenne de Rabat entre 2023 et 2024. Au total, 21 cas ont été examinés. La gravité de la sarcoïdose a été définie par la présence d'une ou plusieurs atteintes viscérales sévère(s) menaçant le pronostic vital ou fonctionnel de l'organe concerné, la survenue de complications graves liées à la maladie (comme la fibrose) ou à son traitement, d'une évolution prolongée ou d'une hypercalcémie franche et nécessitant un traitement systémique pour au moins un an. Le groupe étudié se composait de 3 hommes et 17 femmes, avec un ratio de 0,17 entre les sexes. L'âge médian était de 53,8 ans avec une variation de ±14 ans (de 16 à 69 ans). Le délai moyen de diagnostic était de 12 mois. Les principales circonstances de découverte étaient la dyspnée (30 %), la baisse de l'acuité visuelle (20 %), et la syncope (10 %). Une atteinte pulmonaire était présente chez 60 % des cas, tandis que 95 % des patients présentaient des manifestations extrapulmonaires. L'atteinte cardiaque était présente chez 20 % (4 cas) des patients avec 2 cas de bloc auriculoventriculaire, 1 cas de bloc de branche gauche et 1 cas d'extrasystole supraventriculaire. L'atteinte rénale était apparente chez 15 % des patients avec 1 cas de lithiase rénale et 2 cas de néphropathie tubulo-interstitielle. 42 % (9) patients présentaient une atteinte oculaire avec 4 cas d'uvéite antérieure, 4 cas d'uvéite intermédiaire et 1 cas de panuvéite. L'atteinte neurologique étai tobservée chez 25 % des patients sous forme d'un cas de diabète insipide, 1 cas de strabisme, 2 cas de paralysie faciale périphérique et 1 cas de polyneuropathie axonale sensitivo-motrice. L'atteinte hépatique se manifestait chez 25 % des patients sous forme d'une choléstase hépatique chronique. L'atteinte cutanée concernait 25 % (4 patients) des cas), comprenant 2 cas de lupus pernio et 2 cas d'érythème noueux. Tous les patients présentaient une atteinte ganglionnaire. 3 patients présentaient une localisation osseuse, médullaire et ostéomédullaire. L'histologie était contributive chez 90 % des patients sur quatre sites différents chez 40 % des cas. Du point de vue thérapeutique, 60 % des patients avaient reçu un bolus de méthylprednisolone suivi d'un traitement oral. 80 % des patients nécessitaient un traitement immunosuppresseur, principalement à base de cyclophosphamide (40 %), de méthotrexate (30 %), et 1 cas par adalimumab et 1 cas par azathioprine. L'évolution de la maladie a montré des rechutes chez 20 % des patients, principalement sous forme d'atteintes oculaires (15 %) et rénales (5 %). Aucun décès n'a été observé dans notre série. Pour les complications : 15 % des patients ont présenté une thrombose veineuse profonde et une patiente a développé un lymphome B. La sarcoïdose peut présenter parfois un comportement agressif avec des manifestations sévères pulmonaires (fibrose pulmonaire, insuffisance respiratoire...) cardiaques, neurologiques, rénales, oculaires graves, ORL, une choléstase hépatique chronique sévère et une hypercalcémie(avec retentissement clinique) justifiant un traitement immunosuppresseur. Celui-ci vise à éviter les lésions organiques irréversibles et à améliorer la qualité de vie [1,2]. L'utilisation des biothérapies, notamment l'infliximab, est réservée aux cas d'inefficacité des glucocorticoïdes et des immunosuppresseurs (méthotrexate, azathioiprine...). Elle est recommandée en troisième ligne pou rles atteintes pulmonaires, cutanées, cardiaques ou nerveuses. En cas de résistance, une quatrième ligne thérapeutique peut être envisagée, comprenant les inhibiteurs d'IL-6, les anti-CD20, les anti-IL-17 ou les inhibiteurs de JAkinase dont l'efficacité est en cours de l'évaluation [3]. Cette étude met en lumière les défis diagnostiques que pose la sarcoïdose. D'où l'intérêt d'une approche multidisciplinaire du diagnostic et de la prise en charge pour améliorer le pronostic des patients. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

La péricardite est la manifestation cardiaque le plus couramment rencontrée au cours du lupus et habituellement bénigne. Elle en est un critère diagnostique selon la classification ACR EULAR. Son évolution vers une tamponnade est une complication rarissime et le plus souvent de mauvais pronostic responsable d'une morbi-mortalité cardiaque non négligentes. Nous décrivons ici la survenue inhabituelle d'une tamponnade péricardique chez une patiente atteinte du lupus érythémateux systémique. Il s'agit d'une patiente de 45 ans, ayant comme antécédents 2 épisodes de fausses couches, suivie depuis 2016 pour un lupus érythémateux disséminée retenue devant une atteinte cutanée, hématologique et rénale à type de néphropathie lupique classe IV et un bilan immunologique positif. Initialement, elle a été mise sous hydroxychloroquine 400 mg/j, corticothérapie (1 mg/kg/j avec dégression progressive et arrêt), AVK, inhibiteur de l'enzyme de conversion et mycophonélate mofétil (MMF) 6 g/j avec bonne évolution clinique et biologique. Un an plus tard, il s'est présenté aux urgences dans un tableau aigu fait de douleur thoracique intense en coup de poignard irradiant vers membre supérieur gauche et de dyspnée d'aggravation progressive évoluant dans un contexte de fièvre et d'altération de l'état général. L'examen général objectivait une tachycardie, une orthopnée et une pâleur cutanéomuqueuse. L'examen pleuropulmonaire révélait un syndrome d'épanchement liquidien gauche. À l'examen cardiovasculaire, elle présentait des bruits cardiaques atténués et une distension veineuse jugulaire. L'électrocardiographie mettait en évidence une tachycardie sinusale avec un microvoltage. La radiographie pulmonaire montrait une cardiomégalie avec un épanchement pleural gauche de moyenne abondance. L'échocardiographie transthoracique objectivait des caractéristiques de tamponnade cardiaque. Le scanner thoracique réalisé confirmait les épanchements péricardique et pleural. Au bilan, elle avait un syndrome inflammatoire et une hypocomplémentémie avec un bilan infectieux négatif. Une péricardiocentèse a été réalisée en urgence. L'étude cytobactériologique du liquide péricardique a éliminé toute cause infectieuse ou néoplasique. Ainsi, une péricardite d'origine lupique a été retenue. La patiente a été traitée par des boli de méthylprednisolone (1 g/j trois jours de suite) relayés par voie orale à une dose de 1 mg/kg par jour associée à une anticoagulation, un traitement diurétique, la colchicine et le MMF. L'évolution était favorable avec disparition de l'épanchement péricardique à l'échographie de contrôle. Au cours de son suivi, la patiente n'a pas développé de péricardite constrictive avec un recul de 5 ans. La survenue d'une tamponnade au cours du lupus est exceptionnelle mais possible. Une évaluation régulière des facteurs de risque cardiovasculaire, une reconnaissance rapide, un diagnostic précis et un traitement rapide constituent les éléments nécessaires pour améliorer le pronostic des péricardites graves des patients lupiques. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

L'atteinte neurologique au cours de la maladie de Takayasu est une présentation clinique sévère pouvant engager le pronostic vital des patients suivis pour la vascularite de Takayasu. Rarement, elle peut être le mode révélateur de cette vascularite. Nous rapportons l'expérience du service de médecine interne illustrant cette présentation clinique. Notre étude vise à examiner la fréquence et les caractéristiques des manifestations neurologiques survenant chez les patients atteints d'artérite de Takayasu. Nous avons réalisé une étude rétrospective analytique et descriptive et observationnelle monocentrique étalée sur 38 ans (1984 et 2022)chez les malades suivis pour maladie de Takayasu au service de médecine interne et au service de chirurgie vasculaire de l'hôpital Ibn Sina de Rabat. Nous avons colligé 109 malades suivis pour la vascularite de Takayasu ; dont 16 patients ont présenté une atteinte neurologique (14,68 %). Le sexe ratio était de 0,14 (14 femmes/2 homme). L'âge moyen était de 28,5 ans (12–45 ans) un cas était noté chez un enfant de 12 ans. Les principaux facteurs de risques cardiovasculaires étaient représentés par l'HTA chez 6 malades et la contraception oestroprogestative chez une autre. Sur le plan clinique ; les accidents vasculaires ischémiques constitué étaient les plus retrouvé chez 12 malades (75 %) se compliquant ainsi d'une hémiplégie lourde. Une seule patiente avait développé un AVC hémorragique. Six (37,5 %) malades avaient présenté des céphalées rebelles aux antalgiques habituels. Trois (18,75 %) patients avait présenté un tableau d'hémiparésie. Une seule patiente avait présenté des crises convulsives tonico-cloniques généralisées. Le déficit neurologique avait révélé la maladie de Takayasu chez 11 malades (68,75 %), et a compliqué l'évolution de cette vascularite chez 5 autres malades (31,25 %). Les principaux territoires concernés par ces AVC étaient le territoire temporal et sylvien profond. Sur le plan vasculaire ; le type V de la vascularite de Takayasu était prédominant chez 9 malades (56,25 %). Deux (12,5 %) malades avaient une vascularite de Takayasu de type I, de type II a et de type III respectivement ; le type IV était présent chez une malade. Tous les patients avaient présenté une forme sténosante de la vascularite de Takayasu concernant le (Tronc artériel brachio-céphalique ; carotides). Elle était compliquée de thrombose artérielle chez 6 (37,5 %). La vascularite de Takayasu avait touché les artères cérébrales chez 6 malades. Les artères vertébrales étaient épargnées au cours de cette vascularite. Aucun cas de myélite ou de neuropathie périphérique n'a été objectivé chez nos patients. L'atteinte ophtalmique avait accompagné l'atteinte neurologique chez 8 (50 %) malades faite essentiellement d'amaurose ; de vascularite rétinienne ; de l'atteinte de l'artère centrale de la rétine et de cécité. Sur le plan thérapeutique ; tous nos patients aveint bénéficié de corticothérapie ± antiagrégant plaquettaire. Deux malades avaient bénéficié d'AVK. Treize malades avaient reçu du méthotrexate ; 2 malades avaient reçu de cyclophosphamide relayé par Azathioprine et un patient avait reçu méthotrexate associé à adalimumab. Quatre patients ont présenté un 2e AVC après 1 an de stabilité clinique de leur premier AVC. Aucun décès n'a été rapporté. L'analysé statistique de l'association entre une atteinte vasculaire et une atteinte neurologique est revenue non significative avec un p = 0,48. L'atteinte neurologique au cours de la maladie de Takayasu est une présentation grave pourvoyeuse de rechute et de complications sévères. Notre série se distingue par le caractère révélateur de la vascularite de Takayasu par un déficit neurologique d'origine centrale. Les traitements médicaux et chirurgicaux peuvent être couplés pour une prise en charge optimale. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Ces dernières années, l'administration de biothérapies a considérablement amélioré les perspectives de traitement pour diverses affections. Cependant, la tolérance à ces traitements varie selon la molécule utilisée et les comorbidités spécifiques du patient. L'une des complications majeures associées à ces thérapies est le risque accru d'infections. Notre objectif est donc d'analyser de manière approfondie le profil des incidents survenant chez les patients recevant une biothérapie. Il s'agit d'une étude rétrospective et descriptive incluant les patients ayant été traités par biothérapie sur une période de 4 ans, s'étendant de 2020 à 2023 dans le service de médecine interne du CHU INB SINA de Rabat. Notre objectif est de recenser tous les incidents survenus chez ces patients et d'évaluer leur gravité. Nous avons recensé 147 patients traités par biothérapie suivis pour diverses pathologies : 25 étiologies (les pathologies auto-immunes, les vascularites de gros, moyens et petits vaisseaux et les pathologies rhumatismales). Nous avons identifié 50 patients ayant eu 64 complications (40 % des patients traités), tous les patients avaient déjà reçu un traitement par corticoïdes et la majorité avaient reçu des d'immunosuppresseurs avant le début de la biothérapie. L'âge moyen des patients était de 40 ans, avec allant de 16 à 71 ans. Quatre patients étaient diabétiques, dont 2 avaient un diabète induit par les corticoïdes et 2 patients avaient un antécédent de tuberculose pulmonaires dont 1 patient avait fait une réactivation sous biothérapie. Une prophylaxie antituberculeuse a été indiquée chez 8 patients de la série devant un Quantiféron positif. Ces incidents avaient été décrit chez 19 patients (38 %) sous anti-TNF (15 adalimumab, et 4 infliximab), 26 patients (50 %) sous rituximab et 4 patients (8 %) sous tocilizumab. Quinze patients (23,5 %) avaient présenté une hypogammaglobulinémie sous rituximab dont 11 avaient fait des complications infectieuses. Parmi les complications nous avons recensé 43 incidents infectieux (68,2 % des complications). Les infections étaient survenues en moyenne 11 mois après l'instauration de la biothérapie. Parmi les complications infectieuses répertoriées, 18 étaient d'origine virale : 3 cas de zona chez 2 patient sous rituximab et un patient sous adalimumab, 1 cas d'uvéite herpétique chez une patiente sous adalimumab et 1 cas d'herpès auriculaire chez un patient sous rituximab, 1 cas de rétinite à CMV chez un patient sous tocilizumab, 8 syndrome grippaux ont été observés sous des traitement différents et 4 infections liée à la COVID-19 chez des patients sous anti-TNF et rituximab. Nous avons également recensé 17 cas d'infections bactériennes, incluant 8 infections tuberculeuses chez 5 patients sous anti-TNF, 2 patients sous rituximab et 1 patient sous tocilizumab, 4 infections urinaires (sous rituximab et adalimumab), un abcés rénal sous rituximab, une épidyidymite sous tocilizumab, 5 cas de pneumopathies hypoxémiante dont 2 étaient sous rituximab, 2 patients étaient sous anti-TNF, une arthrite septique récidivante chez une patiente suivie pour néphropathie lupique sous rituximab. Nous avons également recensé 3 infections fongique dont une candidose œsophagienne sous rituximab. Cinq cas de sepsis avaient été décrit dont 2 sous adalimumab, 2 sous tocilizumab et un sous rituximab dont deux s'étaient compliqué de décès. La plupart des infections avaient conduit à un report du traitement par biothérapie jusqu'à ce que le patient soit traité et guéri, sans qu'il soit nécessaire de mettre fin définitivement au traitement, 2 cas d'hospitalisation en réanimation avec deux cas de décès avait été décrit. Parmi les autres complications, un seul cas de lupus induit a été décrit chez un patient suivi pour spondylarthropathie ankylosante après 5 mois de traitement par infliximab. Quatre patients avaient fait un choc anaphylactique (6,4 %) dont 3 étaient grave nécessitaient un arrêt définitif du traitement (2 sous rituximab et 1 sous tocilizumab) et un était sous forme d'un d'un rash cutané simple chez une patiente sous adalimumab qui avait bien répondu au traitement symptomatique et l'anti-TNF avait été poursuivi. Il est essentiel d'avoir une conscience et une vigilance constantes concernant les complications chez tous les patients envisageant une biothérapie. Cela nécessite une exploration préthérapeutique pertinente et une surveillance étroite des patients afin d'améliorer les résultats thérapeutiques de ces médicaments innovants. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

La maladie de Takayasu est une vascularite de la femme jeune qui touche les artères de moyens et de gros calibres. L'atteinte cardiaque est retrouvée dans 30 à 40 % des cas, et est considérée comme l'un des critères de sévérité de la maladie. Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique sur 38 ans (1984–2022) qui rassemble les patients suivis pour maladie de Takayasu et ayant une atteinte cardiaque dans un service de médecine interne et de chirurgie vasculaire au CHU Ibn Sina de Rabat. Nous avons colligé 36 cas de patients atteint de maladie de Takayasu et ayant une atteinte cardiaque soit 33,03 % de la série initiale qui incluait 109 patients. L'âge moyen des patients était de 32,41 ans et les patients étaient dans 88,88 % de sexe féminin. L'hypertension artérielle était présente chez 55 % des patients et 13,88 % des patientes étaient sous contraception hormonale. Les symptômes vasculaires étaient présents chez 94 % des patients et les symptômes extravasculaires dans 72 % des cas. La douleur thoracique (25 %) et la dyspnée(19 %) étaient les symptômes cardiaques les plus fréquents. Les troubles de rythme étaient les signes les plus retrouvés à l'ECG (22,22 %). Des signes d'ischémie à l'ECG étaient retrouvés chez une patiente. Les valvulopathie étaient retrouvées chez 47,22 % des patients, une cardiomyopathie chez 44,44 % des patients et une HTAP à l'ETT chez 13,88 % des patients. Le cathéter cardiaque n'a été fait chez aucun patient. L'atteinte aortique était présente chez 94 % des patients, celle de l'aorte ascendante dans 19,44 % des cas et celle de l'artère pulmonaire dans 8,33 % des cas. Les atteintes artérielles étaient la sténose (75 %), l'épaississement artériel (77 %) l'occlusion (22 %), la thrombose (19 %), l'anévrisme(22 %) et la dissection (2,78 %). Sur le plan thérapeutique, tous les patients étaient mis sous traitement corticoïdes et 66,66 % aveint reçu un traitement immunosuppresseur. Un traitement par antiagrégant plaquettaire était instauré chez 61,11 % des patients et un traitement par antivitamines K chez 16,66 % patients. Le recours à une chirurgie vasculaire ou cardiaque était nécessaire dans 30,55 % des cas et 11,11 % des patients avaient nécessité une angioplastie. Le taux de rechute était à 41,66 %. Nous avons recensé un seul décès d'une patiente décédée dans les suites d'une insuffisance cardiaque globale. Nous avons analysé statistiquement l'association entre une atteinte vasculaire et une atteinte cardiaque qui est revenue non significative avec un p = 1. L'atteinte cardiaque, de par sa fréquence et sa gravité, devrait être systématiquement recherchée au cours de la maladie de Takayasu. Sa présence conditionne en partie le pronostic et l'évolution de la maladie. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

La maladie de Takayasu est une vascularite inflammatoire des vaisseaux de moyens et de gros calibres qui touche l'aorte et ses branches principales, et qui aboutit à la formation de sténoses, de thromboses et d'anévrysmes artériels. Touchant préférentiellement les femmes jeunes, elle peut être responsable des complications viscérales graves pouvant engager le pronostic vital. Nous avons réalisé une étude rétrospective mono-centrique étalée sur 38 ans (1984 et 2022) chez les malades suivis pour la vascularite de Takayasu au service de médecine interne et au service de chirurgie vasculaire de l'hôpital Ibn Sina de Rabat. Nous avons analysé les données statistiques par le logiciel SPSS20.0 et le test analytique Khi- deux. Nous avons colligé 109 dossiers. Le sexe ratio (F/H) était de 7,3 (96 femmes/13 hommes). Onze virgule quatre-vingt-douze pourcent (11,92 %) des patients étaient de sexe masculin. L'âge moyen était de 34,8 ± 11,9 (12–62 ans). Les patients qui avaient un Takayasu juvénile diagnostiqué avant l'âge de 20 ans étaient 11 (10 %) et les patients qui avaient un Takayasu diagnostiqué tardivement à un âgé de plus de 50 ans étaient 14 (12,88 %). L'HTA était présente chez 44 (40,7 %) des patients au moment du diagnostic, 11 (10,1 %) des patientes avaient une prise de contraception orale. Le syndrome inflammatoire était associé chez 72 (66,1 %) sans différence statistiquement significatif avec un p = 0,6. La symptomatologie vasculaire était présente dans 103 (95,4 %) des cas à type de souffle vasculaire (66,1 %), d'abolition de pouls (62,4 %), de claudication intermittente (49,5 %) et d'ischémie(10,1 %). Les symptômes extravasculaires étaient présents chez 47,6 % des patients dominées par des arthralgies inflammatoires (18,3 %). Une seule patiente avait présenté une vascularite de Takayasu asymptomatique découverte fortuitement lors d'un bilan échographique pour un nodule thyroïdien. L'atteinte cardiaque était présente chez 36 (33 %) des patients et était représentée principalement de valvulopathies (20,2 %) et cardiomyopathie (17,4 %). L'atteinte neurologique centrale était présente chez 17 (15,6 %) des patients de type AVCI compliqué d'hémiplégie chez 13 patients. L'atteinte rénale était présente chez 35 patients(32,11 %). L'atteinte ophtalmologique chez 26 (23,9 %) des patients représentée principalement de vascularite rétinienne et d'atteinte du nerfoptique. Par ailleurs, 10 patientes avaient mené 24 grossesses, 4 patientes avaient présenté une prééclampsie, nous avons recensé 9 interruptions de grossesses et la moitié de nos malades avaient mené des grossesses à terme. Le type d'atteinte dans notre série était principalement sténosante et était retrouvée chez 73 (67 %) des cas. L'occlusion était retrouvée chez 21 (19,3 %) des patients. La thrombose était retrouvée chez 26 (23,9 %) des patients et les anévrysmes chez 19 (17,4 %) des patients. La vascularite de Takayasu était de type I chez 42 (38,5 %) des patients, suivi de type V chez 39 (35,8 %). Le type II a était présent chez 7 patients (6,4 %) ; le type II b chez 4 (3,7 %) malades, le type III chez 2 (1,8 %) des patients, et le type IV chez 14 (12,8 %) des patients. La plupart des patients 104 (95,4 %) étaient mis sous traitement corticoïdes et 77 (70,6 %) étaient mis sous traitement immunosuppresseur dont une sous mycophénolate mofétil. Six patients étaient mis sous traitement anti TNF (5 adalimumab et 1 infliximab) et une patiente avait reçu Tocilizumab. Sur le plan chirurgical ; 9 (8,3 %) des patients avaient bénéficié d'une angioplastie ; 6 (8,3 %) autres avaient bénéficié d'une chirurgie cardiaque (5 remplacement valvulaire aortique et une commissurotomie à cœur fermé) et 15 (13,8 %) avaient bénéficié d' une chirurgie vasculaire. L'évolution était favorable chez la majorité des patients. Des rechutes tardives > 6 mois étaient rapportées chez 25 (23,1 %) des patients. Un seul décès a été recensé suite à une insuffisance cardiaque globale. Nous avons analysé plusieurs associations telles que : atteinte vasculaire et atteinte cardiaque, atteinte vasculaire et atteinte neurologique. Aucune n'est revenue significative avec des p variant de 0,3 et 1. Les résultats de notre étude rejoignent les données de la littérature et réaffirment la prédominance féminine et le caractère sténosant de cette vascularite. Le diagnostic et la prise en charge précoces de la maladie améliorent considérablement le profil évolutif de cette maladie. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Quatre espèces d'Echinococcus, dont E. granulosus et E. multilocularis , sont responsables d'infections humaines. E. granulosus est principalement associé à l'hydatidose humaine. Bien que la localisation musculaire soit rare, elle peut survenir, même dans les régions endémiques où la prévalence est inférieure à 3 %. Nous partageons notre expérience dans le diagnostic d'un kyste hydatique dans le muscle adducteur, soulignant l'importance de considérer cette infection zoonotique dans le diagnostic différentiel des masses musculaires, en particulier dans les zones endémiques. Une patiente de 78 ans, en rémission complète d'un lymphome de Hodgkin stade 4 pulmonaire traité par chimiothérapie en 2013, a été référée en consultation de maladie infectieuse pour une masse indolore dans la cuisse droite. La résidence de la patiente dans une zone rurale du Maroc, associée à des contacts fréquents avec des chiens et à l'élevage de moutons, a suscité des préoccupations quant à une possible infection parasitaire. La patiente a présenté un gonflement progressif de la cuisse droite pendant un an, sans antécédents de traumatisme, et a maintenu un état général stable sans fièvre. L'examen physique a révélé une masse bien délimitée de 10 × 5 cm sur la partie postéro-interne de la cuisse droite, sans signes inflammatoires locaux ni adénopathie régionale. Les investigations par TDM C TAP ont identifié une masse liquidienne au niveau des muscles grands et courts adducteurs droits, avec un contact intime de la diaphyse fémorale. Le TEP scan a confirmé une masse liquidienne cloisonnée, modérément hypermétabolique (SUV : 2,0). La sérologie de l'Echinococcus par Elisa est revenue positive (11,54 NTU), confirmant le diagnostic de kyste hydatique. Les investigations complémentaires n'ont pas révélé d'autres localisations. Le kyste hydatique du muscle adducteur a été classé comme une hydatidose musculaire primitive. La patiente a refusé une intervention chirurgicale et a été traitée médicalement avec de l'Albendazole, mais a été perdue de vue après le traitement. Dans l'échinococcose kystique, le foie est l'organe le plus fréquemment affecté, suivi des poumons. Les localisations moins courantes incluent la rate, la peau, les muscles, les reins, le rétropéritoine, les os, le cœur et le cerveau. Les kystes hydatiques primaires dans les muscles squelettiques sont rares en raison des obstacles anatomiques. Le diagnostic repose sur des techniques d'imagerie telles que l'échographie, la tomodensitométrie et l'IRM. La sérologie est souvent utilisée pour confirmer le diagnostic. Dans ce cas, le diagnostic a été établi par des examens radiologiques et des tests sérologiques. Étant donné que la présentation des kystes hydatiques peut ressembler à des tumeurs des tissus mous, il est crucial d'exclure ce diagnostic avant toute intervention diagnostique invasive, en particulier dans les zones endémiques. Dans les zones endémiques, il est essentiel de considérer la possibilité de la maladie hydatique lors du diagnostic des masses musculaires, indépendamment de leur localisation qui doivent être confirmés par des examens radiologiques et des tests sérologiques. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Le lupus systémique est une maladie auto-immune affectant plusieurs systèmes, principalement observée chez les femmes jeunes. Les manifestations cardiaques associées au lupus systémique peuvent découler de la maladie elle-même, de l'athérosclérose ou de thromboses, souvent associées au syndrome des antiphospholipides (SAPL) ou non. Les atteintes cardiaques les plus fréquentes dans le lupus systémique sont les péricardites, tandis que les atteintes myocardiques sont moins courantes, et celles de l'endocarde sont généralement liées à des anomalies biologiques associées au syndrome des antiphospholipides. Nous présentons ici le cas d'une patiente âgée de 39 ans ayant développé une poussée de lupus avec un syndrome coronaire. Patiente âgée de 39 ans, sans antécédents particuliers, non tabagique, suivie depuis 2022 pour lupus systémique devant des polyarthralgies inflammatoires, une photosensibilité, un vespertilio, des anticorps antinucléaires, anti-DNA natifs et anti-Sm positifs. Elle n'avait pas d'antécédent familial cardiovasculaire, ni de facteur de risque cardiovasculaire. La patiente était alors traitée par prednisone et hydroxychloroquine avec bonne évolution, puis la patiente a arrêté le traitement d'elle-même. En 2023, la survenue d'un accident vasculaire ischémique par mécanisme thromboembolique ischémique dans le territoire sylvien et profond gauche occasionnant une aphasie de broca et une hémiparésie de l'hémicorps gauche, au bilan étiologique, le profil lipidique et diabétique étaient normaux, l'écho-doppler des troncs supra-aortique était sans anomalies, au bilan cardiaque, à l'ECG il y'avait une onde T négative dans le territoire antéro-septal avec des ondes Q de nécrose, une troponine était à 10 ng/mL, une échographie cardiaque trans-thoracique avait objectivée une akinésie du territoire antéro-septal, le bilan était complété par une coronarographie qui avait objectivé une artère interventriculaire antérieure moyenne siège d'une lésion serrée courte, une IRM cardiaque était également réalisée avant de décider de l'angioplastie et avait objectivé la présence d'un thrombus intracardiaque, un décollement péricardique, une akinésie de l'apex et des segments apical-septal et médian antéro-septal, une hypokinésie des segments apicaux antérieur, inférieur et latéral ainsi que du segment médian antérieur avec une Fonction systolique ventriculaire limite à 50 %. Par ailleurs, le bilan d'activité de la maladie lupique avait révélé un complément consommé et un syndrome néphrotique sans insuffisance rénale. En outre, les tests à la recherche d'anticorps antiphospholipides, les évaluations de la thrombophilie et les analyses para néoplasiques étaient négatifs. La patiente avait bénéficié d'une angioplastie avec pose de stent. Pour l'atteinte rénale, la ponction biopsie rénale était différée à cause de l'impossibilité d'arrêt du traitement anticoagulant et l'antiagrégant plaquettaire, la patiente avait aussi bénéficiée d'un traitement par corticothérapie et immunosuppresseur à base de mycophénolate mofétil devant les atteintes viscérales graves (rénale et cardiaque) avec un recul de 6 mois. Il existe différents mécanismes De la maladie coronarienne au cours du lupus systémique : l'athérosclérose, l'artérite coronaire, les évènements thrombotiques avec ou sans APL. La vascularite coronaire reste une entité rare, le modèle le plus fréquemment rapporté dans le cadre du lupus et la formation d'anévrismes. Notre observation illustre le cas clinique d'une patiente jeune avec atteinte coronarienne fort probablement liée à une vascularite ou une athérosclérose accélérée ou à l'association des deux. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

La grossesse est associée à un risque de complications graves chez les patientes suivies pour un lupus érythémateux systémique (LES). Ces complications peuvent mettre en jeu le pronostic obstétrical et maternel et justifient de planifier les grossesses avec une prise en charge adaptée. L'objectif de ce travail est de rapporter les modes de présentations clinique et biologiques des grossesses associées au LES sur une cohorte monocentrique, Marocaine et d'analyser leur pronostic. Il s'agit d'une étude rétrospective descriptive et observationnelle de 137grossesses chez 52 femmes suivies ou hospitalisées pour prise en charge du lupus érythémateux systémique au service de Médecine interne du CHU Ibn Sina, Rabat entre 2020 et 2022. Le diagnostic du LES a été retenu selon les critères de classification de l'EULAR/ACR 2019. Au total, 52 patientes ont mené 137 grossesses. Leur âge moyen au moment du diagnostic était de 25,7 ans(14–40 ans).17 patientes recevaient une contraception hormonale, 5 patientes étaient sous contraception mécanique. L'atteinte cutanée était retrouvée chez 43 patientes (82,7 %), l'atteinte articulaire chez 50 patientes (96,2 %), l'atteinte rénale chez 26 patientes (50 %) prouvée histologiquement et dominée par la néphropathie lupique classe IV et qui était compliquée chez 5 patientes d'insuffisance rénale chronique. 30 patientes (57 %) avaient une atteinte hématologique dont 7 cas d'anémie hémolytique auto-immune et 10 cas de thrombopénie. 8 cas (15,4 %) de sérites étaient diagnostiquées et l'atteinte neurologique était retrouvée chez 14 patientes (27 %). L'âge moyen de nos patientes au moment de la grossesse était de 27,2 ans (19–43 ans). 33 grossesses (24 %) se sont déroulées normalement avant le diagnostic du LES. Dans23/137 cas (16 %) la grossesse était révélatrice du lupus. Toutes les grossesses étaient spontanées dont 60/137 (43,8 %) étaient programmées. 12 patientes étaient en poussée au moment de la conception soit dans 8,75 % des grossesses. Dans 10/137 grossesses (13,7 %) les patientes ont fait une poussée durant la grossesse : poussée articulaire (n = 6), poussée rénale (n = 4), psychose (n = 1), poussée hématologique (n = 1). Et après 35/137 grossesses (25,54 %) les patients ont fait une poussée après l'accouchement. 10 patientes de notre série avaient des anticorps anti-SSA et 6 avaient des anti-SSB, un syndrome des anti-phospholipides était retrouvée chez 14 patientes de notre série. Durant 58 grossesses (42,34 %) les patientes étaient sous antipaludéens de synthèse (APS), durant 44 Grossesses (32,12 %) les patientes étaient sous corticothérapie, durant 7 grossesses (5,1 %) elles étaient sous Azathioprine, 3 grossesses (2,19 %) sont survenues sous Mycophénolate mofétil et une sous cyclophosphamide qui étaient arrêtées et remplacées par azathioprine. Deux patientes (2,74 %)recevaient les IgIV mensuelle jusqu'à accouchement devant une poussée hématologique à type de thrombopénie. Au cours de 37 Grossesses les patientes ne recevaient aucun traitement. Les patientes avec un SAPL recevaient un traitement préventif par Héparine de bas poids moléculaire (HBPM) associé à un antiagrégant plaquettaire. 90 naissances vivantes ont été obtenues (65,7 %) à l'issue de 82 accouchements à terme (59,85 %) et 8 accouchements prématurés (5,87 %), des pertes fœtales ont été recensées dans 47 cas (34,3 %) se répartissant comme suit : 23 cas (16,79 %) de fausses couches, 13 cas (9,49 %) de mort fœtal in utero dont 2 en rapport avec un BAV fœtal et un en rapport avec une prééclampsie, et 10 cas inexpliquées. L'indication d'interruption médicale de grossesse a été portée dans 2 (1,45 %) cas devant une poussée rénale compliquée d'insuffisance rénale. L'accouchement s'es t déroulé par voie basse dans 59 cas (80,83 %) et par césarienne dans 17 cas (23,3 %), le poids de naissance variait de 1000 à 3200 kg avec une moyenne de 2285 kg, parmi les naissances vivantes : mort néonatale (n = 5) (3,6 %) deux à cause d'un syndrome malformatif et 3 par BAV congénital, RCIU (n = 17) (23,3 %). Chez les patientes ayant des anticorps anti-SSA et/ou anti-SSB positifs un cas de mortalité néonatale a été noté suite à un BAV, 4 cas de prématurité et 3 cas de RCIU. Un décès par éclampsie était noté dans un cas, les complications maternelles étaient dominées par 8 cas de préeclampsie (5,5 %), dont 2 cas de Help syndrome et 9 cas (6 %) d'accouchement prématuré. La grossesse chez une femme lupique est une situation à haut risque et requiert de ce fait une surveillance particulière nécessitant le contrôle de la maladie avant la conception. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

La néphropathie lupique (NL) constitue l'une des manifestations viscérales les plus graves du lupus érythémateux systémique (LES). En effet, 40 % des patients atteints de LES développent une NL dans les 5 ans suivant le diagnostic. L'objectif de ce travail est d'analyser les caractéristiques clinicobiologiques, histologiques et évolutives ainsi que les facteurs prédictifs des néphropathies lupiques Il s'agit d'une étude rétrospective analytique issue d'une cohorte de 511 cas de Lupus Erythémateux Systémique, réalisée au sein du service de Médecine Interne du Centre Hospitalier Universitaire Ibn Sina de Rabat, durant une période allant de 2010 à 2023. Les critères d'inclusion étaient les patients âgés de plus de 16 ans ayant un diagnostic positif de LES selon les critères de l'ACR/EULAR 2019 associé à une atteinte rénale documentée. Durant la période d'étude, 196 cas de néphropathie lupique ont été colligés. Nous avons noté une nette prédominance féminine avec 90,3 % des cas. La néphropathie lupique était inaugurale chez 44,8 % des cas. Au moment de la présentation initiale, une hypertension artérielle (HTA) était présente dans 28 % des cas, une hématurie dans 52,5 % des cas, une protéinurie dans 98,4 % des cas et une insuffisance rénale dans 25 % des cas. À la ponction biopsie rénale, la classe II a été retrouvée chez 3,06 % des patients, la classe III chez 29,08 % des patients, la classe IV chez 46,93 % des patients et la classe V chez 15,3 % des patients et 5,71 % de formes composites. Les principaux facteurs significativement associés à l'atteinte rénale étaient : l'atteinte cutanée dans 94,5 % des cas, l'atteinte articulaire dans 86,9 % des cas, l'atteinte hématologique associée dans 85,8 %, un complément bas dans 96,7 % des cas, la présence d'anticorps antinucléaire chez tous les patients avec la présence d'un anticorps anti-DNA dans 97,8 %, et enfin, un syndrome inflammatoire a été retrouvé dans 88 % des cas. Tous les patients ont bénéficié d'une corticothérapie initiale, 56,62 % des patients l'ont reçu sous forme de bolus intraveineux avant le relais sous forme orale. 90,8 % ont bénéficié d'un traitement par Hydroxychloroquine, 73,9 % ont bénéficié d'un traitement d'attaque par Cyclophosphamide, 23,9 % ont bénéficié d'un traitement par Mycophénolate Mofétil, tandis que 15,2 % ont été traités par Rituximab. Le traitement d'entretien le plus utilisé était l'Azathioprine, administré chez 92,3 % des patients. La rémission rénale complète a été obtenue dans 69,8 % des cas. Une rechute rénale a été observée chez 19,3 % des patients. Parmi les complications survenues au décours de la maladie, 56,7 % ont présenté des complications infectieuses, nous notons également l'évolution vers l'insuffisance rénale chronique terminale chez 4,3 % des patients. Le décès est survenu dans 7,6 % des cas. La présence d'une HTA initiale, d'un syndrome néphrotique, d'une insuffisance rénale initiale et la profondeur de la lymphopénie étaient significativement corrélés à un risque accru de rechute et d'évolution vers une insuffisance rénale chronique. Malgré une meilleure connaissance de la pathogenèse de la maladie et de meilleures options thérapeutiques, la NL reste une cause importante de morbidité et de décès chez les patients atteints de LES. Ainsi, le diagnostic précoce et précis de la NL et une initiation rapide du traitement sont d'une importance capitale pour améliorer les résultats chez les patients atteints de LES. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Les cytopénies auto-immunes bénéficient d'un large arsenal thérapeutique auquel appartient le rituximab qui gagne en terrain. Notre objectif était d'analyser le profil clinico-biologique des patients en ayant bénéficié, son efficacité et sa sécurité d'utilisation. Étude rétrospective monocentrique descriptive et analytique réalisée dans un service de Médecine interne sur une période de 12 ans (janvier 2010–décembre 2022) incluant les patients de plus de 18 ans suivis pour anémie hémolytique auto-immune (AHAI), thrombopénie immune (TI) ou syndrome d'Evans et ayant reçu du rituximab comme traitement de la cytopénie, avec un recul d'au moins 12 mois. L'étude analytique a été faite en utilisant le test de Chi2 ou test exact de Fisher. Ont été colligé 91 cas de cytopénies auto-immunes (44 % de TI, 49.4 % d'AHAI et 6,6 % de syndrome d'Evans) dont 51 ont reçu du rituximab comme traitement. Un recul d'au moins 12 mois a été obtenu chez 31 cas dont 83,9 % de femmes et ayant un âge médian de 42 ans (IIQ 29–58,5). L'indication d'un traitement par rituximab était une TI dans 80,6 %, un syndrome d'Evans dans 9,7 % et une AHAI dans 9,7 % des cas. Les taux médians de plaquettes et d'hémoglobine chez les patients thrombopéniques (TI et Evans) et anémiques (AHAI et Evans) étaient respectivement de 9500 [7000–46000] et de 7,5 [2,3–8,9]. La durée d'évolution médiane au moment du traitement par rituximab était de 24 mois [IIQ 10–72]. Tous les patients ont été précédemment sous corticothérapie ; chez les patients suivis pour TI et syndrome d'Evans, 36,8 % étaient splénectomisés et 16,7 % ont reçu des analogues de la thrombopoïétine au préalable ; une seule patiente a reçu de l'azathioprine. Soixante six pour cents des patients ont reçu le protocole 1000 mg à J1 et J15. En terme d'efficacité : on dénombre 73,1 % de patients de réponse correspondant à 50 % en réponse complète et 23,1 % en réponse partielle et pendant une durée médiane de 12 mois ; 21 patients ont rechuté (77,8 %) parmi lesquels 9 ont à nouveau été traités par rituximab et dont 8 sont en réponse (88,9 %). En terme de sécurité : tous les patients ont reçu une prémédication et aucune réaction grave n'a été rapportée. Au cours du suivi trois patients ont présenté une hypogammaglobulinémie. La splénectomie, la durée d'évolution préalables et le protocole utilisé (1000 mg à J1-J15 ou 375 mg/m2/semaine) n'ont eu aucun impact sur l'efficacité du rituximab en terme de réponse hématologique (p-value respectives : 0,732, 0,264 et 1). L'utilisation du rituximab au cours des cytopénies auto-immunes gagne en importance même en dehors d'une AMM, de par ses résultats et sa contraignance moindre et en particulier dans la TI ; le retraitement est possible et efficace. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Les syndromes hyperéosinophilies (SHE) sont définis par une hyperéosinophilie (HE) sanguine ≥ 1500/mm3 et/ou tissulaire d'évolution chronique (> 6 mois) associée à des dommages tissulaires (en rapport avec la toxicité des éosinophiles. Il s'agit d'une entité hétérogène qui comprend les SHE clonaux (néoplasiques), dont la leucémie chronique à éosinophiles, et les SHE réactionnels secondaires causés le plus souvent par une infection parasitaire ou une prise médicamenteuse, plus rarement par une maladie inflammatoire ou néoplasique, ou des SHE d'origine inexpliqués. Le pic de fréquence des SHE est entre 30 et 50 ans, toutefois elle peut survenir également chez les personnes âgées. La myocardite à éosinophiles constitue 40 % des SHE. Elle est considérée comme une « urgence éosinophilique », diagnostique et thérapeutique. Il s'agit d'une patiente âgée de 79 ans, qui a comme antécédents une Hypertension artérielle sous amlodipine, un diabète type 2 sous insuline, avec une dyslipidémie sous statines. Elle a été hospitalisée au service de dermatologie pour une toxidermie médicamenteuse type DRESS syndrome suite à la prise d'anti-inflammatoires stéroïdiens pour des gonalgies chroniques ; une hyperéosinophilie a été objectivée à 9313/mm3. La patiente a reçu un traitement symptomatique à base de Méthylprednisone en IV avec relais par du prednisone oral ; tous les médicaments ont été arrêtés avec bonne évolution clinique et régression de la cytolyse hépatique. L'exploration cardiaque est revenue sans anomalies. La Biopsie ostéomédullaire a objectivé 20 % d'infiltration à éosinophiles sans myéloprolifération. Devant la persistance de l'hyperéosinophilie sanguine (5600/mm3), la patiente a été hospitalisée au service de médecine interne et de gériatrie deux mois plus tard pour exploration étiologique de l'HE. Elle a présenté au cours de son hospitalisation des douleurs abdominales aiguës. L'électrocardiogramme (ECG) a montré un sus-décalage du segment ST avec une onde Q de nécrose. La coronarographie s'est révélée sans anomalies. L'Echographie transthroracique (ETT) a objectivé une hypokinésie globale, une fraction d'éjection (FE) du VG à 25 %, avec un aspect évoquant une myocardite à éosinophiles. La patiente est décédée 12 h après suite à un arrêt cardiaque brutal. La myocardite à éosinophiles constitue une urgence éosinophilique pouvant être fatale. D'où l'intérêt d'un diagnostic et d'un traitement rapides ; surtout chez la population gériatrique caractérisée par l'atypie clinique sémiologique, et la polypathologie. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Le tube digestif est colonisé par un nombre de parasites, dont certains seulement sont potentiellement nocifs pour la paroi colique, conduisant au développement de colites pouvant être totalement asymptomatiques, aiguës bénignes, sévères, voire fulminantes, de chroniques actives ou séquellaires, voire de pseudotumeurs. Soixante et un pour cent des parasites en cause sont des protozoaires ou helminthes à l'état larvaire ou adulte, hôtes habituels ou accidentels de l'homme et doués d'un tropisme colique électif ou potentiel [1]. Le Balantidium coli est un grand protozoaire cilié, c'est une cause rare de maladie humaine. Environ 50 espèces de Balantidium ont été identifiées en fonction de l'hôte et des caractéristiques morphologiques, bien que la validité de nombreuses espèces soit douteuse. L'application plus large du séquençage génétique a permis de résoudre les problèmes de classification taxonomique [2]. Notre poster traite le cas d'une colite secondaire à une infestation par le B. coli. Il s'agit d'une patiente âgée de 23 ans ayant comme antécédents des infections à répétition dans l'enfance : respiratoires, digestives et urinaires, une anémie ferriprive chronique depuis l'âge de 14 ans traitée par supplémentation en fer, une gastrite à Helicobacter Pylori en 2017 traitée par antibiothérapie et inhibiteurs des pompes à proton, sans antécédents chirurgicaux ayant bénéficié de la vaccination contre le Sars-CoV-2 par 3 doses de Sinopharm. L'histoire de la maladie remonte à 2016 par l'installation brutale de lombalgie gauche pour laquelle elle a bénéficié de traitements symptomatiques pendant 1 an faits d'anti-inflammatoires, antispasmodiques et antalgiques sans amélioration, et dont l'évolution ayant été marquée par l'apparition d'un syndrome dysentérique fait de douleurs coliques, épreintes ténesme, de faux besoins et d'émissions glaireuses avec des épisodes de rectorragies, d'hématémèses, puis des épisodes d'ictère spontanément résolutifs avec des épisodes de colites hépatiques associées à des poly-arthralgies inflammatoires et une notion d'hémoptysie, de pollakiurie avec épisodes d'hématurie, brûlures mictionnelles et prurit anale et vulvaire le tout évoluant dans un contexte de fièvre et d'amaigrissement non chiffrés ayant motivé sa consultation. L'examen clinique retrouve une patiente consciente avec un GSC à 15/15e bien orientée dans le temps et dans l'espace, pesant 42 kg pour 1 m 54, soit un IMC de 17,7, normotendue avec une PA à 130/76 mmHg, normocarde avec une FC à 75 bpm, eupnéique à 38 cpm et une saturation à 97 % à air ambiant avec à l'examen abdominal un abdomen non distendu, une défense en regard du cadre colique, une hépatomégalie à 15 cm sans reflux hépato-jugulaire ni circulation collatérale et sans splénomégalie. L'examen pleuropulmonaire objective une toux sèche avec un wheezing au niveau des bases des champs pulmonaires, le reste de l'examen est sans particularités. Au bilan, on retrouve une numération de la formule sanguine correcte, sans anémie ni hyperéosinophilie, pas de syndrome inflammatoire avec une VS et une CRP normales, l'ionogramme avec bilan de malabsorption et bilan hépatique demandés mais non faits, la calprotectine est positive, la coproculture est négative, alors que l'EPS retrouve plusieurs parasites : amibiase, oxyures et B. coli , la rectosigmoïdoscopie est sans particularités, l'iléocoloscopie totale est normale avec présence d'oxyurose colique, l'étude anatomopathologique des biopsies révèle une iléite interstitielle chronique en poussée aiguë vasculo-exsudative sans signe de spécificité ou de malignité et une colite interstitielle non spécifique sans signes de malignité, l'entéroscanner et sans anomalies, l'étude parasitologique du vomis a identifié de nombreuses formes végétatives et mobiles de B. coli. Sur le plan thérapeutique, la patiente a bénéficié d'un traitement initial à base de métronidazole sans améliorations, puis d'albendazole sans amélioration, pour une durée totale de traitement de 2 mois, avec apparition d'une toux avec crachats mucopurulantes ; devant ce tableau, la patiente fut hospitalisée, une bronchoscopie a été réalisée avec LBA isolant du B. coli avec à l'EPS de contrôle la persistance du B. coli , un traitement par doxycycline a été instauré avec bonne évolution clinique et biologique. L'infection humaine par le B. coli est accidentelle, observée dans les régions d'élevage de porcs, réservoir du parasite. Souvent asymptomatique, mais pouvant se manifester par des troubles digestifs souvent chroniques : douleur abdominale et alternance diarrhée-constipation. Les formes aiguës sont rares et réalisent un syndrome dysentérique avec altération de l'état général, parfois une colite aiguë grave en cas d'immunodépression. Traité par tétracyclines, doxycycline et moins efficacement par métronidazole. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

La maladie de Behçet (MB) est une vascularite multisytémique, pouvant toucher les vaisseaux de tout type et de tout calibre. L'atteinte cardiaque est rare, mais associée à une importante morbi-mortalité. Notre travail vise à décrire le profil et l'évolution des patients présentant une atteinte cardiaque dans le cadre de la MB. Il s'agit d'une étude rétrospective, descriptive et monocentrique, menée sur une période de 11 ans (2000–2021), auprès de 531 patients atteints de la MB. Au total, 32 cas étaient inclus (6 %). Le sex-ratio (M/F) était de 3,5 et l'âge moyen de 30 ± 7 ans (21–48). Les facteurs de risque cardiovasculaires comprenaient le tabagisme chronique (21 %), l'hypertension artérielle (15 %) et le diabète sucré (11 %). L'atteinte cardiaque était asymptomatique (71 %), ou révélée par des douleurs thoraciques (21 %), une dyspnée (19 %), une toux sèche (18 %) et une hémoptysie (17 %). Les lésions cardiaques objectivées à l'imagerie étaient la thrombose intracardiaque droite (79 %), la péricardite (34 %), la thrombose des artères coronaires (12,5 %), la myocardite (6 %), et la fibrose endomyocardique (3 %). Une atteinte vasculaire concomitante était fréquemment retrouvée (72 %), essentiellement à type de thrombose au niveau de la veine cave inférieure (23 %) et supérieure (9,5 %), des artères pulmonaires (21 %), des veines cérébrales (18 %) et des veines profondes des membres inférieurs (15 %). Les anévrysmes artériels étaient observés dans 25 % des cas, au niveau des artères pulmonaires. Les atteintes extravasculaires étaient cutanéomuqueuse (78 %), oculaire (43 %), articulaire (28 %), neurologique (18 %) et digestive (3,6 %). Les patients étaient sous colchicine (96 %), bolus de méthylprednisolone relayé par voie orale (96 %), cyclophosphamide (57 %), azathioprine (46 %) et infliximab (3,6 %). L'anticoagulation curative était prescrite pour 54 % des patients. Une intervention chirurgicale était effectuée dans 6,3 % des cas. Un seul cas de récidive de thrombose intracardiaque était documenté. Le décès était rapporté pour 3 patients. L'atteinte cardiaque de la MB est hétérogène, dominée par la thrombose intracardiaque et la péricardite. Quoi que rarement décrite, elle est probablement aussi sous-diagnostiquée au vu de son évolution longtemps insidieuse. Un dépistage précoce et répété de ces lésions est ainsi souhaitable chez les patients ayant une MB, surtout ceux se présentant avec une atteinte vasculaire associée. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

L'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) est rare dans la maladie de Behçet (MB), où elle est généralement rapportée en association à des thromboses et/ou anévrysmes des artères pulmonaires (AP). Nous rapportons le cas exceptionnel d'une patiente diagnostiquée de la MB, qui présentait une HTAP sans lésion au niveau des AP. Une patiente âgée de 36 ans, ayant comme antécédent une aphtose buccale récidivante (plus de 3 épisodes par an), s'est présentée aux urgences avec des douleurs thoraciques et une tuméfaction cervico-faciale. L'examen clinique retrouvait un syndrome cave supérieur et une aphtose bipolaire. L'angioscanner thoracique réalisé montrait une thrombose intra-auriculaire droite, étendue à la veine cave supérieure et à la veine jugulaire interne, en l'absence de thrombose ou d'anévrysme au niveau des AP. L'échocardiographie transthoracique confirmait la thrombose intracardiaque droite et objectivait une forte probabilité d'HTP avec une pression artérielle pulmonaire moyenne (PAPm) estimée à 45 mmHg. Un syndrome inflammatoire biologique marqué était retrouvé avec une CRP à 65 mg/L et une VS à 100 mm/h. Après exclusion des autres diagnostics différentiels, la MB était retenue. La patiente était mise sous colchicine, bolus de méthylprednisolone relayé par voie orale, anticoagulation curative, et cycles mensuels de cyclophosphamide intraveineux. Après trois mois, une disparition complète de la symptomatologie clinique était notée, avec normalisation des paramètres inflammatoires biologiques et régression de la thrombose intracardiaque à l'échocardiographie. Un cathétérisme cardiaque droit était ainsi réalisé, confirmant l'HTP d'origine pré-capillaire avec une PAPm de 38 mmHg et une PAP d'occlusion (PAPo) de 12 mmHg. L'HTP est définie par une augmentation de la pression artérielle des AP, pouvant conduire à l'insuffisance cardiaque droite et au décès. Au cours de la MB, elle est généralement consécutive aux lésions des AP, surtout aux thromboses in situ. Plus rarement, elle peut survenir au décours d'une cardiopathie gauche ou de shunts intracardiaques (HTP post-capillaire). Dans notre observation, l'imagerie thoracique ne montrait aucune lésion au niveau des AP et l'échocardiographie n'objectivait pas d'anomalie en dehors de la thrombose intracardiaque droite. Ainsi, notre patiente présentait probablement une HTAP en rapport avec l'atteinte vasculitique pulmonaire de la MB. L'HTAP est une condition pathologique sévère, rare dans la MB. Quoi que généralement associée aux thromboses et anévrysmes des AP, elle peut également être l'unique manifestation de la vascularite pulmonaire. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Les manifestations cardiaques du lupus érythémateux systémique (LES) peuvent toucher les trois tuniques ; l'atteinte myocardique reste néanmoins rare mais peut être fatale. L'objectif était d'établir le profil clinicobiologique, radiologique, thérapeutique et évolutif de ces patients. Il s'agissait d'une étude descriptive rétrospective observationnelle s'étalant sur une période de 13 ans (janvier 2010–juin 2023) incluant les patients de plus de 16 ans suivis pour LES répondant aux critères de l'ACR et présentant une myocardite retenue devant une altération de la fonction ventriculaire avec des enzymes cardiaques élevées. Nous avons colligé 12 cas dont onze femmes (91,6 %) avec un âge médian au diagnostic de 29,5 ans (IIQ 28,8–37). Ils présentaient un nombre médian de 10 critères de classification de l'ACR/EULAR 2019, et un SLEDAI initial moyen de 14. Parmi eux 12,5 % étaient hypertendus, 12,5 % diabétiques et 20 % avaient un terrain auto-immun familial. L'atteinte cardiaque était inaugurale dans 40 % des cas. La symptomatologie était dominée par les douleurs thoraciques (75 %) et la dyspnée (57,1 %). Une péricardite y était associée dans la moitié des cas. Les principales atteintes associées étaient: articulaire (87,5 %), cutanée (75 %), neurologique (62,5 %), rénale (25 %) et pleurale (25 %) avec des signes généraux dans la moitié des cas. Tous les patients avaient une hypokinésie globale à l'échographie transthoracique et une troponine élevée ; un patient avait un microvoltage sur l'ECG. Tous les patients avaient un titre d'anticorps antinucléaires supérieur à 1/320, des anticorps anti-DNA natifs positifs, avec un taux médian de lymphocytes à 1000 éléments/mm3, d'hémoglobine à 8,1 g/dL, de ferritine à 1100 ng/mL et de CRP à 24 mg/L. Aucun n'était suivi pour SAPL associé. Sur le plan thérapeutique tous les patients ont été mis sous prednisone ; 100 % ont reçu un traitement immunosuppresseur dont 42,9 % sous cyclophosphamide, 28,6 % sous mycophénolate mofétil et 28,6 % sous azathioprine. Trois patients ont été perdus de vue. Les cinq autres patients sont suivis régulièrement et la moitié sont en rémission. Une patiente a évolué vers une fibrose endomyocardique. Aucun décès n'a été rapporté à ce jour et le recul médian est de 14 mois. La gravité de l'atteinte myocardique nécessite un diagnostic précoce et une prise en charge thérapeutique rapide et adéquate. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

L'anémie hémolytique auto-immune (AHAI) est une cytopénie périphérique pouvant être soit idiopathique soit révélatrice d'une pathologie sous-jacente. Notre objectif était d'analyser les caractéristiques épidémiologiques, clinico-biologiques, étiologiques et thérapeutiques des AHAI de l'adulte. Il s'agit d'une étude descriptive rétrospective observationnelle réalisée dans le service de Médecine Interne du CHU Ibn Sina de Rabat, de janvier 2017 à décembre 2022, incluant les patients de plus de 16 ans admis pour anémie (hémoglobine < 11 g/dl) régénérative avec haptoglobine effondrée et test de Coombs direct positif. L'évolution est évaluée sur un recul d'au moins 12 mois. Trente-cinq patients ont été inclus dont 28 femmes et 7 hommes avec un âge médian de 47 ans [16–90 ans] et un sex-ratio F :H de 4 :1. Cliniquement, tous présentaient un syndrome anémique avec signes d'hémolyse tissulaire. Respectivement 22,9 % et 2,9 % des patients présentaient un syndrome infectieux et un syndrome hémorragique associé. Le taux médian d'hémoglobine était de 5,3 g/dL ; 96 % présentaient au moins un stigmate d'hémolyse biologique (haptoglobine basse, hyperbilirubinémie libre ou LDH élevés). Le test direct à l'anti-globuline était positif dans 86,2 % des cas, avec présence d'agglutinines froides dans un cas et d'auto-anticorps mixtes dans 3 cas. Une biopsie médullaire a été réalisée chez 13 patients (37 %) et a été contributive au diagnostic chez 4 d'entre eux. Un scanner thoraco-abdomino-pelvien (TAP) a été réalisé chez 62,9 % des patients : dans la moitié des cas ont été objectivés un syndrome tumoral (22,7 %) ou une splénomégalie/hépatosplénomégalie (27,3 %) ; dans l'autre moitié des cas le scanner était normal. L'AHAI était idiopathique dans 32,4 % des cas ; elle était secondaire à un lupus (23,5 %), une leucémie lymphoïde chronique (17,6 %), une néoplasie solide (5,9 %), un lymphome de Hodgkin (2,9 %), une maladie des agglutinines froides (2,9 %) ou entrait dans le cadre d'un syndrome d'Evans (14,7 %) dans le reste des cas. Sur le plan thérapeutique 97 % des patients ont été mis sous corticothérapie. La réponse était jugée complète dans 57,6 % des cas, et partielle dans 23,7 % des cas. 36,4 % des cas ont nécessité l'instauration d'un traitement par Rituximab. Un seul décès a été notifié, et était secondaire à un état de choc septique. Le challenge dans la prise en charge des AHAI demeure la sévérité des tableaux cliniques initiaux, ainsi que l'enquête étiologique et la hantise d'une hémopathie maligne sous-jacente. Malgré l'efficacité des corticoïdes dans cette indication, le Rituximab prend de plus en plus de place dans cet arsenal thérapeutique. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

L'outil le plus puissant pour lutter contre la pandémie COVID-19 reste à ce jour la vaccination. Bien que les différents vaccins commercialisés soient généralement bien tolérés, des évènements indésirables ont été rapportés dont l'apparition ou la réactivation d'une vascularite cutanée et le développement d'un lupus érythémateux cutané. Des peptides en commun entre la protéine spike et les protéines humaines suggèrent le développement d'une auto-immunité par le biais du mimétisme moléculaire. Ce mécanisme serait similaire à celui de l'auto-immunité induite par une infection au SARS-CoV-2. Le lupus érythémateux systémique est une maladie auto-immune de présentation protéiforme. De multiples facteurs (génétiques, environnementaux et immunologiques) interviennent dans sa pathogénie. Nous rapportons le cas d'une patiente ayant développée une vascularite cutanée lupique après avoir reçu la deuxième dose du vaccin Pfizer-BioNTech. Il s'agit d'une patiente de 26 ans, qui a présenté 14 jours après la deuxième dose de vaccin Pfizer-BioNtech des lésions érythémateuses maculopapuleuses non prurigineuses augmentant de taille de façon centrifuge intéressant les membres et le visage en épargnant le front et les sillons nasogéniens. La biopsie cutanée a montré une lésion évoluée de vascularite leucocytoclasique des vaisseaux de petits calibres. La patiente a reçu de la prednisone a dose de 60 mg/j pendant deux semaines avec dégression progressive, associée à de la colchicine pendant 1 mois avec disparition complète des lésions. L'évolution a été marquée 4 mois plus tard, suite à une exposition solaire, par une récidive de la symptomatologie de base. Le bilan immunologique réalisé a retrouvé : des anticorps antinucléaires positifs à 1/160 de fluorescente mouchetée, des anticorps anti-SSA, anti-Ro52 et anti-ribosomes positifs. Les anti-ADN natifs et les ANCA était négatifs. La recherche d'une cryoglobulinémie est revenu négative. Les fractions C3 et C4 du complément étaient non consommées. La biologie standard a retrouvé une lymphopénie à 800 éléments/mm3 et une thrombopénie à 100 000 éléments/mm3. Le diagnostic de lupus systémique a été retenu sur les critères de classification EULAR/ACR 2019 (10 points). La patiente a été mise sous antipaludéens de synthèse (plaquenil 200 mg × 2/jour) et sous faibles doses de prednisone (5 mg) avec bonne évolution. Dans les études de phase 3, le vaccin Pfizer-BioNTech COVID-19 a démontré une efficacité de 95 % dans la prévention contre l'infection à SARS-CoV-2. La formation d'auto-anticorps et l'apparition de maladies auto-immunes ont été observées dans les suites d'une infection COVID. Les mécanismes physiopathologiques décrits sont : une réponse immunitaire excessive, un mimétisme moléculaire entre les protéines virales et celles de l'hôte et l'activation de plusieurs voies de l'inflammation. Il n'existe pas de données définitives indiquant que les vaccins à ARNm seraient responsables du développement d'une auto-immunité, néanmoins la chronologie de la survenue des symptômes fait suggérer une possible association éthiopathogénique entre l'administration du vaccin et la survenue d'un lupus chez des sujets génétiquement prédisposés. Par conséquent nous espérons que ce cas clinique ne décourage nullement contre la poursuite de la vaccination, qui reste à ce jour le seul outil efficace dans la lutte contre la pandémie, mais qu'il sensibilise sur la possible survenue d'un lupus suite à une vaccination au sein d'une population prédisposée. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

La maladie de Behçet (MB) est une affection systémique inflammatoire chronique d'étio-pathogénie mal connu, évoluant par poussées, touchant essentiellement l'homme jeune et se caractérisant par une aphtoses bipolaire associé à des manifestations diverses dont les plus fréquentes sont vasculaire. Il s'agit d'une étude rétrospective descriptive analytique et observationnelle, menée au sein du service de médecine interne à Rabat étalée sur 10 ans, entre janvier 2012 et janvier 2022. Nous avons colligé 531 dossiers des patients suivis pour la maladie de Behcet. Les résultats statistiques ont été analysés par le logiciel JAMOVI version 1,6 et les tests statistiques : Chi2, de Fisher et Student's. Nous avons colligé 531 dossiers des patients atteint de la maladie de Behçet, 59 patients ont présenté une manifestation vasculaire de siège inhabituel. Sexe ratio 2,6 avec prédominance masculine 43 H/16F, l'âge moyen est estimé à 39 ans (23–69 ans). Parmi les sièges trouvés : 2 patients ont présenté un anévrisme de la carotide (soit 0,37 %), 1'anévrisme de l'artère mésentérique s'est manifesté chez trois patients (soit 5 %), un seul anévrisme de l'artère hépatique a été mis en évidence, l'anévrisme de l'artère pulmonaire a été constaté chez 39 patients (soit 66 %), et l'anévrisme de l'aorte chez 2 patients (soit 3 %). On a noté la présence 5 thromboses du tranc brachio céphalique, 5 thromboses de la veine jugulaire (soit 8 %), 3 thromboses des veines sus hépatique, et 2 thromboses de la veine dorsale de la verge. La symptomatologie a été dominée par la douleur, lourdeur du membre supérieur, changement de voie par compression du nerf vague dans le cas d'anévrisme de l'aorte. Le diagnostic a été basé sur l'echodoppler des tranc supra aortique – abdominale, et l'angio-TDM thoraco-abdomino-pelvienne. Sur le plan thérapeutique tous les patients ont été mis sous corticothérapie, colchicine, et immunosuppresseur cyclophosphamide dans 33 % des cas, et Azathioprine chez 30 patients, un patient a été mis sous infleximab, le traitement anticoagulant a été instauré chez 12 patients (soit 20 %) HBPM avec relais AVK, 6 des anévrismes ont été traité chirurgicalement. L'évolution a été favorable dans 70 % des cas, 30 % des patients ont présentés des complications type récidive sur le même site ou nouvelle localisation, Une seule rupture d'anévrisme a été noté causant le décès du patient. Les anévrismes et les thromboses de localisations insolite sont statistiquement liés à : l'âge p = 0,03 (tranche d'âge la plus touché de 35–65, à l'atteinte articulaire p < 0,001, l'atteinte ophtalmologique < p = 0,001, et l'atteinte cutanéomuqueuse p < 0,001 essentiellement les aphtes génitaux. Les anévrismes sont significativement associés aux atteinte cardiaque p = 0,02 et au décès p = 0,03 Les atteinte vasculaire (anévrismes/thromboses) a localisations insolites, peuvent constituer une forme grave qui mis en jeu le pronostic vital. D'où l'intérêt de les dépister chez le sujet d'âge > 35 ans présentant une atteinte articulaire, aphtes génitales, atteinte ophtalmique et cardiaque afin d'améliorer leur prise en charge. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

La maladie de Takayasu est une vascularite inflammatoire à prédominance féminine qui touche principalement des vaisseaux de moyen et de gros calibres. L'atteinte chez l'homme est rare. Il s'agit d'une étude restrospective descriptive incluant les patients de sexe masculin atteints d'une maladie de Takayasu sur une série de 109 patients colligés entre 1984 et 2021 dans un service de médecine interne et de chirurgie vasculaire du CHU INB SINA de Rabat. Nous avons recensé 13 cas de patients de sexe masculin atteints d'une maladie de Takayasu avec un sexe ratio de 1 homme pour 7,3 femmes. L'âge moyen des patients était de 36,1 ans ± 14,5 (12–57 ans). Trois patients (57,1 %) avaient une HTA au moment du diagnostic, 11 patients (84,6 %) avaient une symptomatologie vasculaire à type de souffle vasculaire (76,9 %), d'abolition de pouls (61,5 %), de claudication intermittente (46,2 %) et d'ischémie (23,1 %) et deux patients (15,4 %) présentaient des symptômes extravasculaires : céphalées, fièvre, altération de l'état général... L'atteinte aortique était retrouvée chez 8 patients (61,58 %). Nous avons recensé un cas (7,69, %) d'atteinte des artères rénales et deux cas d'atteinte des artères cérébrales (15,38 %). Les atteintes artérielles les plus fréquentes étaient à type d'épaississement (53,8 %), de sténose (38,5 %), de thrombose (38,5 %) et d'anévrisme (38,5 %). 6 patients (46,15 %) avaient une atteinte cardiaque dans le cadre de la maladie de Takayasu. La vascularite de TAKAYASU était de type I chez 5 patients (38,46 %), suivi de type IV chez 4 (30,76 %). Le type V était présent chez 3 patients (23 %, le type IIa chez un seul patient (7,6 %) le type IIb, III et IV chez aucun des patients. Tous les patients ont reçu une corticothérapie, 10 patients (76,92 %) ont été mis sous traitement immunosuppresseur et un patient a reçu l'adalimumab, cinq des patients ont eu recours à une angioplastie et/ou à une ou plusieurs chirurgies vasculaires. Quatre patients (30,76 %) ont présenté une rechute ou plus lors de leurs évolutions. Nous avons, par ailleurs, noté un cas d'une colite lymphocytaire sur biopsie colique, un cas de méningoencéphalite tuberculeuse associé à une cécité bilatérale chez un patient de 16 ans et une coarctation de l'aorte non dilatée chez un patient de 12 ans. Notre étude rejoint les données de la littérature et illustre la gravité de la maladie chez le sujet de sexe masculin. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

La médecine traditionnelle est définie selon l'OMS comme une combinaison des connaissances et pratiques explicables ou non, utilisées dans le diagnostic, la prévention ou l'élimination d'un déséquilibre physique, mental ou social et qui s'appuient exclusivement sur l'expérience vécue et l'observation passée, transmises de génération en génération, oralement ou par écrit ». Mais ces astuces ou recettes qu'on hérite ne sont pas toujours anodin, et des fois ils peuvent avoir un impact néfaste en retardant le diagnostic de certaine maladie, ou de les aggraver. Afin de décrire et analyser les pratiques traditionnelles auxquelles les patients marocains ont eu recours, et évaluer leurs impacts sur leurs prises en charge général des patients, on a mené une étude prospective, descriptive, analytique et monocentrique étalée sur 2 mois du 25/5/2019 au 25/7/2019, chez des patients suivis pour maladies de système au service de médecine interne et d'hématologique clinique du CHU Ibn Sina de Rabat. Dans cette étude nous avant recruté 13 homme, et 53 femme d'âge moyen estimé à 47 ans (avec 2 extrêmes 17–72 ans). 32 % de nos patients habité le milieu rural et 68 % habité en milieu urbain. Pour le niveau d'étude 36 % été illitré, 11 % le baccalauréat, et 12 % un niveau supérieur. L'accès à l'hôpital a été facile pour 47 % et difficile pour 53 % qui reste. Au total, 84 % des patients ont été sans profession, dont 46 patients (69 % des cas) avaient un revenu inférieur à 3000 dirhams. La couverture sociale été le Ramed chez 78 % (soit 52 patient) des patients. Parmi Les pathologies pour lesquelles les patients été suivis au service on a trouvé : 21 cas de lupus, 7 de gougerot gouren,12 patients atteint de la maladie de Behçet,6 de la sarcoïdoses, 3 avait une polyarthrite, 1 cas de connectivite mixte, 2 cas de micro PAN,3 cas de Wagner, 1 cas d'Horton, Avec nombre d'année moyen de suivi de 9 ans, 68 % des patients été observant et 32 % non observant. Au total, 40 des patients recruté (soit 61 %) ont déjà eu recours au moins une fois à des pratiques de médecine traditionnelle généralement avant le début du traitement conventionnel dans 50 %, 62 % de ces patients habitait en milieux urbains, illettrés dans 62 % des cas, de sexe féminin dans 62 % et avec un faible revenu dans75 %. Ces pratiques ont été faites sous la pression familiale dans 2,5 % des cas et été source de perte d'argent considérable dans 2,5 % des cas. Et parmi les causes de recors ont la médecine traditionnelle : 27 % croyances 46 % traditions insatisfaction du traitement dans 27 %. Les pratiques les plus répandues été : l'utilisation de plantes à but thérapeutique dans 25 % des cas, les saignées (14 %), pointes de feu (6 %), rites oraux (roquia) (12 %), pèlerinage en lieu sains, zaouïa et consultation de marabouts (17 %), sacrifices d'animaux dans 5 %. Ces pratiques été satisfaisante chez 56 % de nos patients alors que 44 % n'été pas satisfait. Ces pratiques n'ont pas mené à l'abandon du traitement conventionnel dans 93 % des cas. Traditionnelle Nos croyances et nos traditions font partie intégrante de nos personnes et de nos personnalités et les maladie systémique sont des maladie lourde généralement ayant un impact grave des fois sur la vie des patients et sur leur qualité de vie et les pousse souvent à avoir recours à des rituelles et de la médecine traditionnelle. d'où l'importance de l'éducation thérapeutique dans la prise en charge des patients. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

La thrombose veineuse splanchnique (TVS) est une thrombose dite de siège insolite dont l'incidence est beaucoup plus rare que les thromboses classiques (membres inférieurs et embolie pulmonaire), et diffère de cette dernière autant sur le plan épidémiologique, que sur le plan étiologique et complications. Nous avons colligé 12 patients porteurs d'une TVS ayant été explorés dans le service de médecine interne du CHU de Rabat, dont l'âge moyen était de 34 ans (27–55), avec un sex-ratio F/H de 2,25. Seul un patient avait un antécédent familial de maladie auto-immune et un autre patient de thrombose artérielle chez un parent et dans la fratrie, et aucun ne présentait d'antécédent personnel de thrombose. La présentation était sur un mode chronique ou subaigu dans la moitié des cas, et aiguë dans l'autre moitié. Le motif révélateur était des douleurs abdominales dans 66 % des cas (8 patients), d'autres symptômes plus rares incluaient des œdèmes des MI 8 %(1 cas), une augmentation du volume abdominal 8 % (1 cas) et une hémorragie digestive 8 % (1 cas), la découverte a été fortuite dans 8 % (1 cas). Le diagnostic a été posé sur un écho-doppler abdominal dans la moitié des cas, et sur un angio-scanner abdominal dans l'autre moitié. L'imagerie retrouvait une thrombose intéressant le tronc porte dans 58 % (7 cas), et s'étendait aux autres branches dans 41 % (5 cas), la thrombose intéressait uniquement l'un de ses affluents dans 25 % (3 cas), et un syndrome de Budd-chiari dans 16 % (2 cas). L'hémogramme objectivait une anémie ferriprive isolée dans 16 % (2 cas), associée à une pancytopénie dans 16 % (2 cas) et normale dans 68 % (8 cas), le bilan biologique retrouvait une cytolyse hépatique dans 33 % (4 cas), une cholestase dans 50 % (6 cas) et l'association des deux dans 25 % (3 cas). La cause retrouvée était un syndrome des anti-phospholipides dans 41 % (5 cas), parmi lesquelles 40 % (2 cas) étaient associés à un lupus, 40 % (2 cas) étaient primitifs et 20 % (1 cas) étaient associés à une mutation de protéine C, les autres causes retrouvées étaient : la maladie de Behçet 16 % (2 cas), la maladie cœliaque 16 % (2 cas), la maladie de Biermer 8 % (1 cas) et une vascularite à ANCA 8 % (1 cas). Tous les patients ont été mis sous traitement anticoagulant, en plus d'un traitement étiologique fonction de la pathologie retrouvée, la transplantation hépatique a été proposée à une patiente qui avait une cirrhose compliquée de varices stade II avec insuffisance hépatocellulaire au moment du diagnostic. La TVS est une thrombose de siège inhabituel, nécessitant une exploration exhaustive à la recherche d'une étiologie sous-jacente dont la TVS peut être la première manifestation. Les connectivites et les vascularites les plus incriminées incluent : le SAPL en premier, ce qui s'accorde avec les résultats de notre étude, d'autres causes dont les maladies inflammatoires de l'intestin, et la maladie de Behçet sont rapportés à des taux différents fonctions des études. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

La carence martiale est une carence nutritionnelle extrêmement fréquente, survenant dans des contextes à la fois physiologiques et pathologiques, et ayant un impact négatif considérable sur la qualité de vie des patients. Le but de notre cette étude est d'évaluer la conduite diagnostique ainsi que la prise en charge thérapeutique de la carence martiale par les médecins généralistes. Nous avons réalisé une étude prospective auprès de 158 médecins généralistes, par le biais d'un questionnaire portant aussi bien sur leurs connaissances théoriques que sur leurs applications pratiques concernant la carence martiale. Sur 10 consultations de médecine générale, l'anémie était observée dans en moyenne 3 ± 2 (1–10) d'entre elles. Sur 10 cas d'anémie, en moyenne 6 ± 2 (0–10) sont en rapport avec une carence martiale. Cette définition étant retenue sur la base de la ferritine (28 %), de l'hémoglobine (25 %), du VGM (17,8 %), de la CCMH (16 %), du fer sérique (8,8 %), et du coefficient de saturation de la transferrine (3,5 %). Devant une anémie microcytaire et/ou hypochrome, 42 % des médecins généralistes recherchent l'étiologie systématiquement et 58 % tentent un traitement martial d'épreuve, avec éventuelle exploration ultérieure en l'absence de réponse. La notion de carence martiale fonctionnelle est dite connue dans 55 cas, étant définie par l'inflammation (50 %), la perturbation du bilan martial (33 %), le défaut d'apports (9,4 %), et l'excès de pertes (7,1 %). Le rôle de l'hepcidine est déclaré connu dans 29 cas (18 %), dont seulement 16 (10 %) relatifs à l'inhibition de l'absorption du fer. Une enquête étiologique en cas de carence martiale est faite systématiquement dans 57 % des cas à type d'exploration digestive (26 %), d'échographie pelvienne (18,3 %), de bilan martial (17,5 %), de bilan inflammatoire (10,3 %), et d'autres examens (7,2 %). Dans seulement 12 % des cas, l'exploration digestive et l'échographie pelvienne sont faites exclusivement. Les généralistes estiment que la proportion d'effets indésirables du fer oral est de 10 % (n = 34), 20 % (n = 44), 30 % (n = 47), 40 % (n = 47) et 50 % (n = 25). Les effets rapportés comme étant les plus fréquents sont les troubles digestifs (64 %), la coloration des selles (24,7 %) et l'allergie (9,6 %). La durée optimale du traitement en cas de carence martiale absolue est estimée à un (1,3 %), deux (6,5 %), trois (49 %), quatre (40,6 %), et six mois (2,6 %). Le traitement est jugé être pris de manière complète par les patients dans moins de 50 % (n = 18), 50 % (n = 55), 80 % (n = 62) et 100 % des cas (n = 13). Au total, 16 médecins généralistes rapportent avoir beaucoup de patients sous fer oral deuils plusieurs années, 74 en ont très peu, et 62 n'en ont pas du tout. Les principaux motifs de la prise du fer au long cours sont une mauvaise observance (22 %), une réponse insatisfaisante (22 %), une cause non étiquetée (22 %) et une cause digestive ou gynécologique persistante (18,5 %). En ce qui concerne le mode de supplémentation, 56 % des prescripteurs préfèrent le fer seul et 44 % préfèrent le fer avec un complexe vitaminique. Dans le cadre d'une carence martiale fonctionnelle, la prise orale de fer est considérée efficace (n = 69), non efficace (n = 31) et d'efficacité incertaine (n = 47). Le fer injectable était indiqué par 15 médecins (9,4 %), dans le cadre d'une anémie profonde (30 %), d'une impossibilité à utiliser la voie orale (50 %) et d'une insuffisance rénale (20 %). La carence martiale constitue un motif de consultation fréquent, tout comme elle est souvent révélée fortuitement à l'occasion d'un bilan sanguin de routine. Il s'agit d'une situation courante à laquelle font face les médecins généralistes, d'où l'importance de renforcer leur formation à ce sujet, mais aussi d'encourager la collaboration interdisciplinaire afin de garantir une prise en charge optimale de ces patients. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Les lymphangiectasies intestinales primitives ou maladie de Waldmann, sont des pathologies très rares, d'étiologie inconnue, caractérisées par des dilatations lymphatiques digestives. Elle peut se révéler sous différentes formes, allant de la diarrhée chronique à l'ascite ou à la dénutrition. Le traitement est essentiellement basé sur un régime avec des triglycérides à chaîne moyenne, parfois des dérivés de la somatostatine et exceptionnellement la chirurgie. Nous rapportons l'observation d'une patiente chez qui une maladie de Waldmann a été diagnostiquée à l'âge de 52 ans. Il s'agit d'une femme âgée de 52 ans, ayant comme antécédents des infections pulmonaires récidivantes depuis 20 ans. Elle se présente en consultation avec syndrome oedémateux généralisé associé à une diarrhée chronique évoluant dans un contexte d'asthénie et d'amaigrissement non chiffré. Le bilan biologique à révélé un syndrome de malabsorption avec une hypoalbunémie à 24 g/dL et une hypogammaglobuline à 6 g/L avec un taux d'igG à 3,6 g/L, la calprotectine fécale, les autoanticorps anti-endomisium anti-tansglutaminases étaient négatives. Devant ce tableau clinico-biologique le dosage de l'alpha 1 antitrypsine dans les selles a été demandé revenant élevé à 47,15 mg/24 h. L'entéro-IRM a objectivé un discret épaississement pariétal rectal circonférentiel et régulier d'allure inflammatoire. La coloscopie était sans anomalies. Une FOGD faite initialement était sans particularité. L'endoscopie capsulaire a objectivé des lymphangiectasies diffuses du jéjunum faisant évoquer une entéropathie exsudative éventuellement primitive. Une 2e FOGD avec biopsie jéjunale a confirmé le diagnostic de lymphangiectasies. Le diagnostic de maladie de Waldmann a été retenu après avoir éliminer les causes secondaires de lymphangiectasies (absence d'immunoglobuline monoclonale, dosage des chaînes légères, TDM TAP, bilan immunologique et sérologies virales sont sans anomalies). La patiente a été mise sous un régime pauvre en graisses à chaînes longues avec l'adjonction des triglycérides à chaînes moyennes. L'évolution a été marquée par l'amélioration du syndrome œdémateux. La maladie de Waldmann est une entéropathie exsudative rare d'origine lymphatique, la majorité des cas détectés avait débuté dans la petite enfance. Il faut penser à ce diagnostic chez l'adulte vu le risque de complication lymphomateuse. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Les atteintes ophtalmiques sont une raison fréquente pour consulter et s'hospitaliser en médecine interne. Ils peuvent compromettre le pronostic fonctionnel et constituer une énigme réelle devant le clinicien, d'où l'intérêt d'une approche de diagnostic rigoureuse. Il s'agit d'une étude rétrospective descriptive et observationnelle, menée au sein du service de médecine interne à Rabat étalée sur 5 ans, entre juin 2018 et juin 2022. Nous avons colligé 110 dossiers des patients suivis pour inflammation oculaire. Les résultats statistiques ont été analysés par le logiciel JAMOVI version 1.6. Nous avons recueilli 110 cas, dont 40 hommes et 66 femmes (soit un sex-ratio F/H = 1,65), dont l'âge moyen est estimé à 40 ans. Nos patients avaient une HTA dans 7,9 % des cas, le diabète soulevé chez 9,5 % des cas, 3,2 % des patients consommaient du tabac, 8 patients ont été suivis pour le VIH les symptômes constatés ont été principalement comme suit : une anorexie chez 10,2 % des cas, une perte de poids chez 8,3 %, 3,3 % ont manifesté une fièvre, des sueurs nocturnes chez 4 %, 37,5 % ont eu une aphtose buccale, 28,6 % ont une aphtose génitale, l'érythème nodulaire chez 3,1 %, thrombose chez 3,1 % cas, une centaine des patients ont manifesté une BAV, rougeur oculaire 15,5 %. L'examen ophtalmologique a mis en évidence une uvéite antérieure chez 34,7 % des patients, une uvéite postérieure chez 22,4 % ; une panuvéite 45 %, une ischémie de la rétine chez 13,5 %, hémorragie rétinienne 8 %, une cataracte chez 24,6 % ; un glaucome chez 28,6 %, granulome 44,1 % ; une hyalite à15,1 %, des synéchies 27,7 %, un tyndall 21 %, NORB 3,4 %, un œdème pupillaire 18 %, une sclérite 5,4 %, épisclérite 1,8 %, hypopion 8,8 %, une kératite, une ulcération de la cornée et une hémorragie du vitré ont constitué respectivement 1,8 % chacune, une cécité 30 %. Les atteintes ophtalmiques dans notre série ont été très diversifiées et se répartissent comme suit : 20 % des cas ont été dues à la maladie de Behçet, 19,8 % à la tuberculose, 8 % à la toxoplasmose, 5 % herpès, CMV 10 %, 5 % uvéite antérieure et uvéite granulomateuse, 0,3 % lupus 3, 3 % VKH, 6 % à la syphilis, 3 % idiopathique, 2 % VZV, 2 % sarcoïdose SPA, 1 % NORB, 1 % OACR, 1 % lèpre, 1 % borréliose PHA/VDRL(sérologie syphilitique) 7 %, hépatite B 1 %, AAN positif dans 15 %, anti-SSA et SSB ont été respectivement à 12,5 % chacune, HLAB27 3,7 %, IDR dans 54,3 % des cas, PCR CMV 1,6 % et en fin toxoplasmose 1,4 %. Sur le plan thérapeutique, une corticothérapie générale a été pour 80 %des malades, une corticothérapie locale chez 6,8 %, 35,7 % des patients ont été traités par colchicine, 3,7 % par APS 20 imurel, 16,1 % ont été traités par cyclophosphamide, 10 % sous anti-TNF, 9,1 % sous méthotrexate, 3 % sous AAP et AVK, un traitement antibacillaires a été administré chez 21 % des patients. Une rémission a été constatée chez 80 % des patients, mais en revanche une rechute a été soulignée dans 59 % des cas et deux patients des cas étudiés ont été décédés. Les troubles inflammatoires dans les départements de médecine interne peuvent avoir plusieurs étiologies. En effet, une bonne collaboration entre les internistes et les ophtalmologues peut optimiser le temps consacré à la réalisation du diagnostic et par conséquent les coûts de traitement. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

La maladie de Behçet est une vascularite systémique d'origine mal élucidée. L'atteinte ophtalmique fait partie des critères diagnostique de cette maladie, et constitue l'une de ses manifestations les plus redoutable vue l'engagement du pronostic fonctionnel qu'elle engendre. Il s'agit d'une étude rétrospective, mené au sein du service de médecine interne à Rabat étalée sur 10 ans, entre janvier 2012 et janvier 2022. Ladite étude porte sur les patients présentant une atteinte ophtalmique, dans une série de 531 malades suivis pour maladie de Behçet. L'étude statistique et descriptive ont été réalisées en utilisant le logiciel JAMOVI version 1,3 et en se basant sur les tests statistiques, en l'occurrence : khi2, de Fisher etc. Au total, 225 patients pris en charge pour maladie de Behçet, ont présenté une atteinte ophtalmologique au cours de la période d'étude faite sur 10 ans. Il s'agissait de 198 hommes (77 %), et de 59 femmes (23 %). La moyenne d'âge été de 34 ans, avec un sex-ratio de 3,35. L'atteinte ophtalmique s'est manifestée essentiellement par : une baisse de l'acuité visuelle chez 70,3 % des patients, les vascularites rétiniennes ont été trouvés chez 59 personne (soit 27,8 %), les uvéites dans 20,8 % des cas, l'œdème papillaire a été constaté chez 30 patients (soit 16,6 %), les maculopathies ont présenté 12, 6 % des atteintes, l'ischémie rétinienne 8,6 %, les hyalites ont touché 14 patients (soit 5,3 %), choriorétinite 2,3 %, l'atteinte du nerf optique été rare constituants seulement 3,3 % des atteintes. L'ensemble des manifestations ont abouti à une cécité chez 19 patient (soit 7,9 %), la cataracte 21 patients soit 8,2 %, le glaucome 7,2 %. Sur le plan biologique la majorité de nos patients avaient une CRP élevé 58 % sans d'autres anomalies notables. Pour le traitement tous nos patients ont été mis sous colchicine et corticothérapie a forte dose, le cyclophosphamide a été utilisé chez 62 patients soit 23 %, l'anti-TNF a été prescrit seulement 21 fois soit 8,2 %. Sur le plan analytique, en analyse multivariée, l'atteinte ophtalmologique est étroitement liée à l'atteinte neurologique surtout celle du tronc cérébral avec un p = 0,04. Particulièrement chez les patients qui ont des atteintes sévères du segment postérieur, notamment une vascularite rétinienne on a observé des thromboses veineuses profonde (p = 0,002). Le nombre de rechutes élevé a également été associé à la survenue d'un atteinte oculaire (p < 0,001). L'acuité visuelle initialement basse, la présence d'une vascularite rétinienne, une ischémie surtout et un nombre de récidives élevé étaient des facteurs de risque de survenue d'une cécité compliquant nos patients suivis pour maladie de Behçet p = 0,009. Les atteintes ophtalmiques constituent un tournant évolutif dans la maladie de Behçet, pouvant compromettre le pronostic fonctionnel de ces patients. Les manifestations sévères telle que les vascularites rétiniennes, ainsi qu'un nombre élevé de récidives semblent constituer des facteurs de mauvais pronostiques majeurs chez ces patients. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Les neuropathies périphériques peuvent survenir à tous les stades de l'immunodépression. Les polyneuropathies (PN) distales, symétriques, à prédominance sensitive, et touchant essentiellement les membres inférieurs sont les plus fréquentes. L'objectif de notre étude est de décrire les différents aspects clinico-évolutifs de ces neuropathies. Il s'agit d'une étude rétrospective, descriptive et observationnelle menée au sein de notre service de médecine interne s'étendant du 1er janvier 2020 au 31 décembre 2022 colligeant 14 cas des patients ayant une sérologie VIH positive révélée par une neuropathie périphérique. Au total, 14 patients ont été recensés. Il s'agissait de 7 femmes et de 7 hommes. Le sexe ratio F/H est de 1. L'âge moyen au moment du diagnostic est de 42 ans (24–76 ans). Il s'agissait de 3 polyneuropathies sensitivomotrices axonales ; 3 polyradiculonévrites ; 8 cas de zona ; aucun cas de paralysie faciale. Au total, 60 % de nos patients avaient des antécédents de tabagisme, de consommation d'alcool et de cannabisme. Au total, 14 % des patients ont présenté des infections opportunistes concomitantes (miliaire tuberculeuse et cryptococcose neuromeningée). Au total, 36 % sont classés en stade c et 64 % sont classés en stade B. Pour Les manifestations cliniques des PN (6/14 cas) : 84 % ont présenté une atteinte aiguë et un seul patient a présenté une atteinte chronique, 100 % des patients ont consulté pour des paresthésie distales et des douleurs des membres inférieurs (une seule patiente présentait un déficit sensitif des 4 membres), 50 % des patients avaient des réflexes ostéotendineux des membres inférieurs abolis, 2/6 avaient une sensibilité superficielle diminuée, un seul patient a présenté une amyotrophie des membres inférieurs et 100 % présentaient une difficulté à la marche. Pour les névrites liées au zona, Les localisations étaient ophtalmiques (34 %), thoraco-brachiales (50 %), lombosacrée (16 %), le diagnostic était clinique chez tous les patients. EMG a été réalisé chez les 6 PN. La ponction lombaire a montré une hyperprotéinorachie avec dissociation albumino-cytorachique chez 67 % des patients, normale chez un patient (17 %) et non faite chez un cas (17 %). Le taux moyen de CD4 était 145/mm3 (39–364/mm3), dont 60 % < 200/mm3. La charge virale moyenne a été estimée à 5,4 log (3,3–6 log). Pour le zona 5/8 ont reçu un traitement antiviral. 67 % des patients ont reçu des antalgiques du palier 2. Tous les patients ont été mis sous prégabaline. 34 % des patients ont reçu des antidépresseurs.4/6 des PN ont reçu les immunoglobulines intraveineuses. 4/6 ont reçu les corticoïdes : 2/6 ont reçu un bolus intraveineux et 2/6 ont reçu la Voie orale. 34 % de nos patients ont reçu une triple association thérapeutique : efavirenz, emtricitabine, et tenofovir et 66 % ont reçu dolutegravir, tenofovir, lamivudine. Nous avons noté une amélioration des signes cliniques pour le zona chez 100 % des patients, une amélioration complète de déficit sensitif chez 5 patients (84 %), ainsi qu'une amélioration partielle du déficit moteur chez 3 patients (50 %) et pas d'amélioration chez 3 patients (50 %), un seul décès était lié à un choc septique. La polyneuropathie périphérique au cours de l'infection par le VIH est polymorphe. Elle peut être en rapport avec l'infection elle-même, avec la réaction immunitaire qui lui répond, ou avec l'immunodépression et les infections opportunistes. Elle caractérise les stades précoces de la dépression immunitaire. L'association à des facteurs de type toxique (tabagisme ; éthylisme, cannabisme) augmente la survenue de neuropathies périphériques. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

L'atteinte artérielle de la maladie de Behçet (MB) se manifeste essentiellement sous forme d'anévrysmes, retrouvés le plus souvent au niveau des artères pulmonaires. L'objectif de notre travail est de décrire le profil et l'évolution des patients présentant des anévrysmes des artères pulmonaires (AAP) dans le cadre de la MB. Il s'agit d'une étude rétrospective, descriptive et monocentrique, menée sur une période de 11 ans (2000–2021), portant sur 531 patients atteints de la MB. Au total, 60 cas étaient inclus (11 %). L'âge moyen était de 36 ± 11 ans (20–69) et le sex-ratio (H/F) était de 4,1. Les AAP étaient découverts après une médiane de 5,5 ans depuis le diagnostic de la MB. Les patients étaient asymptomatiques (68 %), ou présentaient une hémoptysie (6 %), une toux sèche (6 %), des douleurs thoraciques (6 %), et une dyspnée (2 %). À l'angioscanner thoracique, les AAP étaient multiples (78 %), proximaux (46 %) et bilatéraux (29 %). Des lésions artérielles étaient simultanément retrouvées chez le quart des patients (25 %), à type d'anévrysmes artériels périphériques (17 %), de thromboses des artères pulmonaires (8 %), de thromboses des artères cérébrales (4 %) et d'anévrysmes aortiques (2 %). La thrombose veineuse était également retrouvée chez 21 % des patients, au niveau de la veine cave supérieure (9,6 %), de la veine cave inférieure (9,6 %), des veines cérébrales (7,7 %) et des veines profondes des membres inférieurs (6 %). À l'échocardiographie, une thrombose intracardiaque droite était visualisée dans 17 % des cas. Les atteintes extravasculaires concomitantes étaient cutanéomuqueuses (73 %), oculaires (46 %), articulaires (29 %) et neurologiques (10 %). Tous les patients présentaient un syndrome inflammatoire biologique. La prise en charge thérapeutique comprenait la colchicine (89 %), la corticothérapie (94 %), et un immunosuppresseur : cyclophosphamide (38,5 %), azathioprine (31 %), et adalimumab (2 %). Une intervention chirurgicale était réalisée chez un seul patient. La récidive et le décès étaient notés dans respectivement 5 % et 16 % des cas. Les AAP sont quasi-pathognomoniques de la MB. Ils doivent en faire évoquer le diagnostic, surtout chez des sujets masculins, d'âge jeune, se présentant avec des lésions thrombotiques concomitantes. [ABSTRACT FROM AUTHOR]