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Ce riche et dense ouvrage collectif rassemble dix-neuf contributions – dont trois en anglais – issues d’un colloque international organisé au Centre d’études supérieures de la Renaissance de Tours (CESR) en mars 2019. L’ensemble est précédé d’une introduction (p. 7-20) par Édouard Mehl et Christian Trottmann, directeurs de la publication, qui ne se contentent pas de présenter successivement les différentes contributions mais en offrent une lecture rétrospective qui permet d’y déceler des ques...

Cabe entender el Quijote del licenciado Alonso Fernández de Avellaneda como una suerte de sermón narrativo, en cuyo eje está el pecado mortal en el que vive el caballero. La degradación a la que somete a sus protagonistas –en la que lo escatológico tiene un papel decisivo– le sirve no solo como instrumento cómico, sino también como mecanismo doctrinal para denostar el pecado y confirmar a los lectores en unos valores colectivos. Don Quichotte d’Alonso Fernández de Avellaneda peut être interprété comme un sermon narratif, au centre duquel se trouve le péché mortel du chevalier. L’auteur soumet le protagoniste à la dégradation en utilisant l’eschatologie non seulement comme ressource comique, mais aussi comme mécanisme pour condamner le péché et conforter les lecteurs dans un ensemble de valeurs collectives. Don Quixote by Alonso Fernández de Avellaneda can be interpreted as a narrative sermon, at the centre of which is the mortal sin of the knight. The author submits the protagonist to degradation using the eschatological not only as a comic resource, but also as a mechanism to despise sin and show collective values.

Dans le Coran, les martyrs de la guerre sainte apparaissent comme « vivants auprès de leur Seigneur » (aḥyāʾ ʿinda rabbihim). Les versets qui les décrivent ainsi, à savoir II, 154 et III, 169, font l’objet de diverses interprétations. Si certaines de ces interprétations reposent sur la tradition du Prophète, d’autres se fondent sur des thèses élaborées par les théologiens spéculatifs (mutakallimūn) ou par les philosophes (falāsifa). Certains exégètes classiques, comme Faḫr al‑Dīn al‑Rāzī, recourent à ces thèses pour expliquer la possibilité et la nature de la seconde vie promise aux combattants tués dans le Chemin de Dieu. Leur démarche donne lieu à diverses discussions sur la conception de l’homme et sur les questions eschatologiques. La présente étude vise à offrir un aperçu de ces débats. The martyrs of the Holy War appear in the Qurʾān as “living with their Lord” (aḥyāʾ ʿinda rabbihim). The verses that describe them in this way, namely 2:154 and 3:169, are subject to various interpretations. While some of these interpretations are based on the tradition of the Prophet, others are based on theories developed by speculative theologians (mutakallimūn) or philosophers (falāsifa). Some classical exegetes, such as Faḫr al-Dīn al-Rāzī, use these theses to explain the possibility and the nature of the second life promised to combatants who are killed in the Way of God. Their approach gives rise to a variety of discussions concerning the conception of man and eschatological issues. This study aims to provide an overview of these debates. وصف القرآن شهداء الجهاد بأنهم أحياء عند ربهم. وقد فُسِّر هذا الوصف الذي ورد في الآية 154 من سورة البقرة والآية 169 من سورة آل عمران بطرق متعددة اُعْتُمِد في بعضها على الأحاديث النبوية وفي البعض الآخر على أفكار مستقاة من علم الكلام والفلسفة. فبعض المفسرين، مثل فخر الدين الرازي، اعتمدوا على تلك الأفكار في إثباتهم لإمكان وجود الحياة الأخرى التي وَعد بها القرآن من يُقتل في سبيل الله وأيضا في شرحهم لطبيعتها. وأظهر استعمال هذا المنهج التفسيري وجود آراء مختلفة حول مفهوم الإنسان وكذلك حول المسائل المتعلقة بالآخرة. تهدف هذه الدراسة إلى عرض وتحليل بعض النقاشات المترتبة عن ذلك.

Presque un quart des questions que le dominicain Jean de Naples a abordées au début du XIVe siècle dans ses treize quodlibeta porte sur la philosophie naturelle. Parmi elles, deux questions concernant les corps célestes attirent notre attention. Si un médecin prescrit une saignée et un astrologue conseille de s’en abstenir, qui faut‑il croire ? Si les corps célestes s’immobilisent à la fin des temps, les corps terrestres pourront‑ils continuer à interagir ? Pour comprendre les réponses données par ce théologien, il faut se plonger dans l’étude des discussions ayant lieu à l’époque à Naples et à Paris. Dans le premier cas, la solution du problème des rapports entre l’astrologie et la médecine est en grande partie dictée par les particularités du contexte intellectuel et social napolitain. Dans le second cas, les réflexions de Jean de Naples sur l’arrêt des corps célestes et ses conséquences font écho aux débats qui se sont déroulés à l’université de Paris, ainsi qu’aux condamnations des positions du dominicain Durand de Saint‑Pourçain par ses confrères. Almost a quarter of the questions raised by the Dominican friar John of Naples in his thirteen quodlibeta at the beginning of the 14th century deal with natural philosophy. In this paper, we focus on two of them, both concerning the celestial bodies. If a physician prescribes a bloodletting and an astrologer advises avoiding it, who is to be believed? If the celestial bodies cease to move at the end of time, would the terrestrial bodies continue to interact? For understanding the answers given by this theologian, we should examine in depth the discussions which took place at this time in Naples and in Paris. The solution of the problem of relations between astrology and medicine strongly depends on a particular intellectual (and social) context in Naples. As concerns John of Naples’ reflections on the end of celestial movement and its consequences, they should be analysed in conjunction with the debates held at the university of Paris, as well as with the Dominican censure against the friar Durandus of Saint‑Pourçain.

La recherche des marques diaboliques Le 26 février arrivent à l’archevêché d’Aix les docteurs Jacques Fontaine, Antoine Mérindol et Louis Grassi, ainsi que le chirurgien Pierre Bontemps. Tous sont venus vérifier si l’état de possession de Madeleine est réel. Dès leur arrivée, ils visitent la possédée et constatent des mouvements dans sa tête après avoir posé leurs mains sur son front. C’est alors que les démons entrent en scène : Environ les quatre heures du soir les Sieurs Medecins Fonteine ...

L’enjeu de la possession Le 27 novembre 1610, les deux possédées, accompagnées de Catherine de Gaumer, Catherine Ravelle, François Billiet, Jacques de Retz, Jean-Baptistes Romillon et l’inquisiteur en personne, arrivent à la Sainte-Baume. Sur place les attend le Dominicain François Domptius, docteur en théologie de l’université de Louvain, appelé par Michaëlis et reconnu pour la qualité de ses exorcismes. Les prêtres Charles Paul et Gaspard Gombert, de Notre-Dame-de-Grâce, sont également prés...

Les cendres du magicien contaminent la Provence La mort du magicien provoque une incroyable émotion dans toute la Provence. La jeune revue Mercure françois, qui a pour vocation de relater annuellement les faits marquants, reprend immédiatement l’affaire dans son premier volume, publié en 1611. L’article reproduit quasiment mot pour mot les aveux de Gaufridy et l’arrêt du parlement d’Aix. Il affiche donc ostensiblement la culpabilité du curé en restituant la pensée des religieux et des magistr...

Les juges doutent Les discussions qu’ont soulevées les procès qui découlent de celui de Gaufridy, à savoir celui de Loudun (1634) et plus tard ceux de Louviers (1647) et d’Auxonne (1658), ont déclenché de nouvelles réflexions autour de l’affaire aixoise. Certains esprits affirment même que Gaufridy n’a jamais été magicien. Honoré Bouche en est un exemple frappant : L’année suivante 1611, la Provence fournit un grand sujet de parler avec étonnement, non seulement en France, mais dans toute la ...

En 1609, une jeune religieuse issue de la haute noblesse marseillaise est atteinte publiquement de spasmes à Aix-en-Provence. Elle affirme être possédée par un démon et accuse Louis Gaufridy, prêtre de Marseille, d’avoir provoqué sa possession.

Louis Gaufridy naît vers 1572 à Beauvezer-lès-Colmars, dans le diocèse de Senez. Fils d’un berger, Mounet Gaufridy, il a pour oncle Christophe Gaufridy, vicaire de Pourrières, près de Saint-Maximin. Ses bonnes dispositions pour les études exhortent sa famille à l’engager sur la voie de la prêtrise. Il étudie à Arles de 1590 à 1594, puis s’installe à Marseille en 1595, où il loue une chambre d’écolier chez un certain Gilles de Léouze. Il repart ensuite pour Arles afin d’y recevoir les ordres. ...

Le Parlement se saisit de l’affaire Le parlement de Provence, institué en 1501 par le roi Charles VIII, est un organe judiciaire puissant sur le territoire. Parmi ses prérogatives, il compte celle de punir, sur les fondements de l’arbitrium judicis, les crimes de tout genre, et plus spécifiquement ceux commis contre la religion. La monarchie étant à cette époque considérée comme source de toute justice, les magistrats, en tant que délégués du roi, peuvent déterminer dans chaque affaire la pei...

Le magicien avoue Les juges des procès de sorcellerie sont constamment confrontés au doute, celui engendré par cette capacité de prestige que l’imaginaire chrétien prête au diable. Au cours des procès habituels, ceux qui ne mettent pas en scène le surnaturel, ils cherchent avant tout la convergence des éléments de l’affaire pour qu’une explication rationnelle s’en dégage. La défiance est néanmoins si forte dans ce type de procès qu’il leur devient difficile de construire un tel processus d’en...

L’arrivée à la Sainte-Baume Le 28 décembre, Michaëlis envoie à Aix le Capucin Frère Antonin. Louis Gaufridy, après en avoir été averti, part de Marseille pour le rejoindre. À Aix, ils se retrouvent et décident de se mettre en route le 29 décembre, accompagnés du Capucin Père Bonnard, vers la Sainte-Baume. À Saint-Maximin, qui est sur leur chemin, ils retrouvent le sous-prieur du couvent Pierre d’Ambruc, qui se joint à eux. Le 31 décembre, les quatre protagonistes atteignent l’entrée de la sai...

La réflexion développée au long de cette étude s’est appuyée sur une méthode de travail bien spécifique. Il s’agissait de reconstituer un univers mental à partir de données micro-factuelles, dont la compréhension a été rendue possible grâce à un effort constant de contextualisation à l’échelle locale comme nationale. Une fois ce travail de reconstitution achevé, ce dernier devenait une clé de lecture permettant de saisir les différents constituants de l’événement étudié. La trame chronologiqu...

« Il y a certaines mesures à garder, quand il s’agit de faire le bien : il n’en faut connaître aucune quand il faut fuir le mal. » L’affaire Gaufridy apparaît à Aix-en-Provence en 1609, dans une époque de grands troubles politico-religieux. Depuis plus d’un siècle et demi, l’Europe est en proie au désordre et à l’angoisse. Dès la seconde moitié du xve siècle, une peur, toujours plus prégnante et diffuse, s’empare progressivement des esprits. Les fléaux naturels, les épidémies récurrentes et l...

Despite many studies over the past several decades devoted specifically to theological topics in the thought of John Owen (1616–83), many aspects of his practical, political, ecclesiastical, and eschatological emphases have remained unstudied or underappreciated. One specific area in which these aspects come together is the focus of this thesis: how did John Owen’s eschatological vision, as it is expressed in several key topics of his theology, shape his multi-faceted view of Trinitarian worship. Owen’s theology of public worship can be summed up as the highest expression on earth of the believer’s communion with the Triune God in heaven. This thesis expands out from this centrality to investigate and analyze how his eschatological vision explicitly impacted key topics of his theology in a multi-faceted view of worship expressed in his own historical context. The opening chapter notes how Owen's theology was not immune to the political realities of his day. Until recently, most Owen scholarship has been to analyze him merely through the lens of theology. Investigating via this contextual method will enable us to answer why he said what he did about worship. In chapter two, Owen’s biography and theology will be set in his seventeenth-century context socially, politically, theologically, and ecclesiastically. How does this overall context show Owen’s unity and diversity on the issue of worship within English Christianity? This chapter will then set forth Owen’s eschatological vision. How does this set the particular context for why he says what he says about the various topics of theology and their relationship to worship? In chapter three we’ll ask how did Owen relate his doctrine of God’s sufficient revelation to public worship? This will be answered via an exploration of his doctrine of the sufficiency of Scripture. What was the relationship between Owen, his Reformed predecessors, and his English contemporaries in terms of how the sufficiency of Scripture was applied to worship? In chapter four we’ll ask: How did Owen understand the relationship of the Old Covenant to the New? Specifically, how did this relationship apply to public worship? His covenant theology will be laid out through the lens of his interpretation of Galatians 5:1. Because Jesus Christ justifies believers and frees them both from the Mosaic regulations for worship under the Old Covenant and from man-made regulations in the worship of God, this had implications in terms of religious toleration and liturgical imposition. In chapter five we’ll examine Christ’s heavenly high priestly office. How did Owen relate this to public worship in congregations on earth? Owen set forth the glory of Christ’s high priestly ministry in heaven and its implications for the beauty of worship, the nature of the Christian ministry, and the role of believers as priesthood. As the final high priest and sacrifice, Christ abolished the liturgical institutions of the Old Covenant with their earthly ordinances and ushered in a heavenly and spiritual worship. He leads his people in worship now from the right hand of the Majesty in heaven. Thus, one part of this investigation will be Owen’s view of the relationship between the earthly ordinances of worship in the Old Covenant with the heavenly and spiritual worship in the New Covenant. In chapter six we’ll ask: How did Owen relate his doctrine of the Holy Spirit to public worship? This will be answered through an examination of Owen’s view of the work of the Holy Spirit in equipping ministers to lead public worship especially in the area of prayer. Public prayer was the special eschatological gift of the Triune God by means of the ascended Christ through the Holy Spirit in and through ministers.

Despite many studies over the past several decades devoted specifically to theological topics in the thought of John Owen (1616–83), many aspects of his practical, political, ecclesiastical, and eschatological emphases have remained unstudied or underappreciated. One specific area in which these aspects come together is the focus of this thesis: how did John Owen’s eschatological vision, as it is expressed in several key topics of his theology, shape his multi-faceted view of Trinitarian worship. Owen’s theology of public worship can be summed up as the highest expression on earth of the believer’s communion with the Triune God in heaven. This thesis expands out from this centrality to investigate and analyze how his eschatological vision explicitly impacted key topics of his theology in a multi-faceted view of worship expressed in his own historical context. The opening chapter notes how Owen's theology was not immune to the political realities of his day. Until recently, most Owen scholarship has been to analyze him merely through the lens of theology. Investigating via this contextual method will enable us to answer why he said what he did about worship. In chapter two, Owen’s biography and theology will be set in his seventeenth-century context socially, politically, theologically, and ecclesiastically. How does this overall context show Owen’s unity and diversity on the issue of worship within English Christianity? This chapter will then set forth Owen’s eschatological vision. How does this set the particular context for why he says what he says about the various topics of theology and their relationship to worship? In chapter three we’ll ask how did Owen relate his doctrine of God’s sufficient revelation to public worship? This will be answered via an exploration of his doctrine of the sufficiency of Scripture. What was the relationship between Owen, his Reformed predecessors, and his English contemporaries in terms of how the sufficiency of Scripture was applied to worship? In chapter four we’ll ask: How did Owen understand the relationship of the Old Covenant to the New? Specifically, how did this relationship apply to public worship? His covenant theology will be laid out through the lens of his interpretation of Galatians 5:1. Because Jesus Christ justifies believers and frees them both from the Mosaic regulations for worship under the Old Covenant and from man-made regulations in the worship of God, this had implications in terms of religious toleration and liturgical imposition. In chapter five we’ll examine Christ’s heavenly high priestly office. How did Owen relate this to public worship in congregations on earth? Owen set forth the glory of Christ’s high priestly ministry in heaven and its implications for the beauty of worship, the nature of the Christian ministry, and the role of believers as priesthood. As the final high priest and sacrifice, Christ abolished the liturgical institutions of the Old Covenant with their earthly ordinances and ushered in a heavenly and spiritual worship. He leads his people in worship now from the right hand of the Majesty in heaven. Thus, one part of this investigation will be Owen’s view of the relationship between the earthly ordinances of worship in the Old Covenant with the heavenly and spiritual worship in the New Covenant. In chapter six we’ll ask: How did Owen relate his doctrine of the Holy Spirit to public worship? This will be answered through an examination of Owen’s view of the work of the Holy Spirit in equipping ministers to lead public worship especially in the area of prayer. Public prayer was the special eschatological gift of the Triune God by means of the ascended Christ through the Holy Spirit in and through ministers.

Despite many studies over the past several decades devoted specifically to theological topics in the thought of John Owen (1616–83), many aspects of his practical, political, ecclesiastical, and eschatological emphases have remained unstudied or underappreciated. One specific area in which these aspects come together is the focus of this thesis: how did John Owen’s eschatological vision, as it is expressed in several key topics of his theology, shape his multi-faceted view of Trinitarian worship. Owen’s theology of public worship can be summed up as the highest expression on earth of the believer’s communion with the Triune God in heaven. This thesis expands out from this centrality to investigate and analyze how his eschatological vision explicitly impacted key topics of his theology in a multi-faceted view of worship expressed in his own historical context. The opening chapter notes how Owen's theology was not immune to the political realities of his day. Until recently, most Owen scholarship has been to analyze him merely through the lens of theology. Investigating via this contextual method will enable us to answer why he said what he did about worship. In chapter two, Owen’s biography and theology will be set in his seventeenth-century context socially, politically, theologically, and ecclesiastically. How does this overall context show Owen’s unity and diversity on the issue of worship within English Christianity? This chapter will then set forth Owen’s eschatological vision. How does this set the particular context for why he says what he says about the various topics of theology and their relationship to worship? In chapter three we’ll ask how did Owen relate his doctrine of God’s sufficient revelation to public worship? This will be answered via an exploration of his doctrine of the sufficiency of Scripture. What was the relationship between Owen, his Reformed predecessors, and his English contemporaries in terms of how the sufficiency of Scripture was applied to worship? In chapter four we’ll ask: How did Owen understand the relationship of the Old Covenant to the New? Specifically, how did this relationship apply to public worship? His covenant theology will be laid out through the lens of his interpretation of Galatians 5:1. Because Jesus Christ justifies believers and frees them both from the Mosaic regulations for worship under the Old Covenant and from man-made regulations in the worship of God, this had implications in terms of religious toleration and liturgical imposition. In chapter five we’ll examine Christ’s heavenly high priestly office. How did Owen relate this to public worship in congregations on earth? Owen set forth the glory of Christ’s high priestly ministry in heaven and its implications for the beauty of worship, the nature of the Christian ministry, and the role of believers as priesthood. As the final high priest and sacrifice, Christ abolished the liturgical institutions of the Old Covenant with their earthly ordinances and ushered in a heavenly and spiritual worship. He leads his people in worship now from the right hand of the Majesty in heaven. Thus, one part of this investigation will be Owen’s view of the relationship between the earthly ordinances of worship in the Old Covenant with the heavenly and spiritual worship in the New Covenant. In chapter six we’ll ask: How did Owen relate his doctrine of the Holy Spirit to public worship? This will be answered through an examination of Owen’s view of the work of the Holy Spirit in equipping ministers to lead public worship especially in the area of prayer. Public prayer was the special eschatological gift of the Triune God by means of the ascended Christ through the Holy Spirit in and through ministers.

Au début du Tr. Ps. 138, 24, Hilaire de Poitiers évoque un changement de la nature de l’homme lors de la résurrection. Le passage pose des problèmes textuels négligés par l’édition la plus récente. En quelle substance sera changée la nature de l’homme après la résurrection selon Hilaire ? Les manuscrits présentent des leçons divergentes : une nature éternelle (aeterna), en bronze (aeream), aérienne (aeriam) ou éthérée (aetheream). Le présent article explique les raisons qui incitent à privilégier cette dernière leçon. Il examine également les répercussions de ce choix sur la compréhension de la pensée d’Hilaire. At the beginning of Tr. Ps. 138, 24, Hilaire of Poitiers evokes a change of human nature at the resurrection. This passage raises textual problems that have been neglected in the most recent edition. Into what substance will human nature be changed after the resurrection, according to Hilaire? The manuscripts offer divergent readings: a nature that shall be eternal (aeterna), in bronze (aerea), aerial (aeria) or ethereal (aetherea). The present article explains the reasons why the last of those readings is the one to be preferred. It also examines the repercussions of this choice on the understanding of Hilaire’s thought.

This study aims at providing a discourse-oriented analysis of the media coverage of the Lubrizol chemical fire that took place in Rouen in September 2019. Being commonly referred to as an ecological disaster in the media, this event has been intensely debated in catastrophic discourse tones which emphasize the urge to take immediate action and implicitly point to the authorities’ irresponsible lack of action. This paper sets out to look into the discourse means used to spotlight the poor dynamism of the authorities dealing with this ecological disaster. The analysis, which is carried out on extracts excerpted from the French regional newspaper Ouest-France, reveals that the discourse media dealing with this event takes the form of an illocutionary macro-act of accusation triggering people´s feeling of insecurity and revolt and providing an eschatological perception on the ecological disaster., {"references":["ARNOUL Paul, DA LAGE Antoine, (1994), « Forêts sous la pluie acide des mots ».  In Mots. Environnement, Écologie, Verts, sous la direction de Lamria Chetouani et Maurice Tournier, vol. 39, p.6-20. [en ligne] URL :https://doi.org/10.3406/mots.1994.1883","CALABRESE, Laura, (2013), L'événement en discours. Presse et mémoire sociale. Louvain-la-Neuve : Académia-L'Harmattan, coll. \"Science du langage. Carrefours et points de vue» [ebook]","DOURY, Marianne, (2016), Argumentation. Analyser textes et discours. Paris : Armand Colin.","FLØTTUM, Kjersti, GJERSTAD, Øyvind, MÜLLER GJESDAL, Anje (2019), « Avenir et climat : représentations de l'avenir dans des blogs francophones portant sur le changement climatique ». In Mots. Les langages du politique (119), p.33-50. http://journals.openedition.org/mots/24270.","KOREN, Roselyne. (1996), Les enjeux critiques de l'écriture de presse et la mise en mots du terrorisme. Paris : L'Harmattan.","MAINGUENEAU, Dominique. (2016), Analyser les textes de communication. Paris : Armand Colin [ebook]","MOIRAND, Sophie. (2007), Les discours de la presse quotidienne. Observer, analyser, comprendre. Paris : PUF","PARRENIN, Frderic, VARGAS, (2000), Elodie. « Biodiversité et changement climatique : entre discours du spécialiste et discours vulgarisé ». In Les Carnets du Cediscor (15), p.33-47. [en ligne] URL : http://journals.openedition.org/cediscor/2817","PLANTIN Christian, (1997), « L'argumentation sur l'émotion ». In Pratiques : linguistique, littérature, didactique. Enseigner l'argumentation, vol. 96, p. 81-100. [en ligne] URL : https://www.persee.fr/doc/prati_0338-2389_1997_num_96_1_2475","PLANTIN, Christian, (2011). Les bonnes raisons des émotions. Principes et méthode pour l'étude du discours émotionné. Berne : Peter Lang.","Tuțescu, Mariana, (1979). Précis de la sémantique française. Paris: Klincksieck."]}

Origène, pour interpréter la nature et le destin de l’homme, s’est inspiré, entre autres, du mythe – raconté par Platon dans le Phèdre (246a-249d) – de la perte et de la récupération des ailes par l’âme. Par rapport à la manière dont les platoniciens contemporains ont interprété ce mythe, il a introduit d’importantes nouveautés, dérivées de la tradition de la foi chrétienne : la nécessité d’un sauveur, la centralité de la foi, l’idée que la réalité sensible et historique participe également au salut. Interpreting the nature and destiny of man, Origen was inspired, among other things, by the myth – told by Plato in the Phaedrus (246a-249d) – of the loss and recovery of wings by the soul. Compared to the way contemporary Platonists have interpreted this myth, he introduced important innovations, derived from the tradition of the Christian faith: the need for a saviour, the centrality of faith, the idea that the sensitive and historical reality also participate in salvation.

Flaubert, dans une lettre à Melle Leroyer de Chantepie, du 5 juillet 1872, dit, de la Tentation : « C’est l’œuvre de toute ma vie ». Le thème de cette œuvre étrange semble, en effet, l’avoir hanté depuis son enfance à Rouen, depuis le temps où il assistait, à la foire de Saint-Romain, au spectacle qu’un montreur de marionnettes, le père Legrain donnait dans sa baraque : la légende d’Antoine, flanqué de son cochon et tenté par le Diable. Précédée par des « diableries » métaphysiques, Voyage en...

« Ce n’est pas le jour, ce n’est pas la nuit. C’est un temps tout autre, c’est un frêle point de tangence entre les minutes et l’éternité, entre l’émerveillement et l’effroi. C’est le cœur du monde qui se montre à nu – un cœur obscur ceint de gloire. C’est soudain le doute dans l’âme des hommes quant à leur destin dans le vent du temps, dans la chair du monde (...) ». L’Enfant Méduse, p. 16. Introduction Née à Châteauroux en 1954, Sylvie Germain est titulaire d’un Doctorat de philo...

Bien des traités de vie ascétique, à commencer par la Règle de saint Benoît reposent sur le principe de l’échelle eschatologique modelée sur la figure de l’Echelle de Jacob empruntée à la Genèse : « Il eut un songe : voilà qu’une échelle était plantée en terre et que son sommet atteignait le ciel et des anges de Dieu y montaient et y descendaient ! ». (Gn 28 12). Sous toutes sortes de noms : Spéculum, Hortus, Horologium, Scald, ces traités eurent une large diffusion dans les milieux monastiqu...

Alors que François de Rosset n’est plus guère connu aujourd’hui, son recueil de nouvelles intitulé Les Histoires mémorables et tragiques de ce temps, où sont contenues les morts funestes et lamentables de plusieurs personnes arrivées par leurs ambitions, amours déréglées, sortilèges, vols, rapines et par autres accidents divers, publié pour la première fois en 1614, fut un des grands succès de librairie du XVIIe siècle. On a pu ainsi compter jusqu’à trente-cinq rééditions de l’ouvrage pendant...

Mircea Eliade dans Images et Symboles met en lumière le rôle spirituel que joue le roman du XIXème en prétendant qu’il a été le grand réservoir des mythes dégradés. Dégradés ou simplement transformés, détournés, contaminés par d’autres mythes plus modernes, il est bien vrai que les mythes foisonnent, renaissent dans le roman du XIXème et en particulier dans ce que l’on peut appeler le roman initiatique. C’est ainsi que Spiridion, roman métaphysique dont le thème central est la lutte spirituel...

« Les temps » ont-ils une fin ? Si on assimile « les temps » à la durée des civilisations, nous savons bien que, comme elles, ils sont mortels. Mais qu’en est-il « du » temps ? Les astrophysiciens nous disent que la terre est mortelle, mais l’échéance d’une mort naturelle de notre planète semble encore, sauf accident (qui est loin cependant d’être impensable), bien lointaine. Quant au temps de l’univers, nous n’avons guère, pour les profanes que nous sommes, sans repères scientifiques assurés...

Le Christ venant d’annoncer la destruction du Temple de Jérusalem, les disciples, raconte saint Matthieu, « vinrent lui demander en particulier : ‘Dis-nous quand cela aura lieu, et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde’ ». Ainsi commence ce qu’on appelle, chez les synoptiques, le discours eschatologique. La curiosité et les enseignements sur les fins dernières – plus ou moins voilés, plus ou moins imagés – traversent l’Ecriture des deux Alliances ; à partir du Nouveau Test...

Depuis la plus haute Antiquité, maints documents attestent que l’Homme ne saurait vivre sans se mettre à l’écoute des signes venus d’un Au-delà, plus généralement, d’une Méta-Histoire, qu’ils soient reçus ou demandés. Pour ne considérer que les antécédents avérés des figures de Sibylles, il suffit de rappeler l’exemple de la Mésopotamie Antique. Comme dans bien d’autres cultures, les songes tiennent une place importante, quelque signification qu’on leur accorde par ailleurs. Aux songes « ordi...

Le 11 décembre 1864, au cours « d’une promenade funèbre » dans Valognes, « la ville de [ses] rêves », Barbey d’Aurevilly s’arrête à l’église pour la messe de midi. Le soir même, il note dans son Cinquième Mémorandum : « Pendant cette messe, qui ne me comptera guères pour le paradis, j’ai senti monter en moi un flot de sensations inexprimables, exaspérées par le sentiment des choses finies ». Cette remarque concentre l’enjeu et la tonalité de ce Cinquième Mémorandum consacré aux dix-huit premi...

Introduction Le mouvement initial de la symphonie célinienne est la table rase. Il semblerait que Céline ait balayé tous les champs d’écriture, tous les champs de pensée pour tenter de construire et tisser son être autour de « pointes » que furent successivement les écrivains et politiques de son temps, les juifs, les « enjuivés », et enfin tous ses contemporains qu’il voyait enlisés dans leur bêtise et leur lâcheté. Il en veut à l’homme limité dans son être médiocre. Chez l’écrivain, cette f...

« Voir le dernier Romain à son dernier soupir ! »... Ce vœu sacrilège de Camille, l’amante en furie, ne mettra pas loin de mille ans à connaître un semblant de réalisation. Mille ans de gloire et de turpitude, d’épopée héroïque et de sage gestion, mille ans de crimes et de vertus. Et puis, soudain, après avoir dominé le monde, un grand corps qui fléchit, qui chancelle et qui tombe, entraînant dans sa chute toute une civilisation : c’est, au Vème siècle après Jésus-Christ, la fin de l’Empire r...

A l’époque du tournant du siècle, le spiritisme est, plus que jamais, à l’ordre du jour. Dépassant infiniment la vogue des tables tournantes et des esprits frappeurs, il touche au « mysticisme » et aux « folies de l’occulte ». Même si les propos de Gévingey, au chapitre IX de Là-bas, ne peuvent sans doute être passés tels quels au compte de Durtal, et encore moins de Huÿsmans, on ne saurait les tenir pour entièrement négligeables : « N’empêche [...] que le Spiritisme a accompli une tâche imme...

Les contes de Marcel Schwob (1869-1905) sont réunis en recueils d’une grande diversité mais présentent le point commun d’être écrits à partir de sources érudites. Les années 1891-1892 le voient s’intéresser aux thèmes eschatologiques, qui se distribuent dans deux recueils d’inspiration différente. Le Roi au masque d’or (1892) reprend des thèmes bibliques apocalyptiques, tandis que les Mimes (1893), présentés abusivement comme des imitations du poète alexandrin Hérondas, s’inspirent de la litt...

Lorsque William Blake publie en 1793 Le Mariage du Ciel et de l’Enfer, il a déjà créé ses propres presses par nécessité. Quel éditeur pouvait en effet cautionner la diffusion d’une œuvre provocante et blasphématoire sans encourir les foudres de la censure politique et religieuse en cette période agitée? Avec un talent inhabituel de poète, de graveur et de peintre, William Blake fait sortir littéralement de sa maison (d’édition) un poème prophétique dans lequel il livre les fondements de sa pe...