1. Dispossession and Dislocation in J. M. Coetzee’s Age of Iron
- Author
-
Pascale Tollance
- Subjects
lcsh:English language ,dislocation ,extimité ,lcsh:NX1-820 ,sacrifice ,Philosophy ,sacer ,hospitality ,lcsh:Arts in general ,lcsh:PR1-9680 ,bare life ,dispossession ,lcsh:English literature ,dépossession ,exposure ,Dislocation (syntax) ,Coetzee ,dénuement ,hospitalité ,vie nue ,lcsh:PE1-3729 ,extimacy ,Humanities ,abjection - Abstract
Coetzee écrit Age of Iron, son sixième roman, pendant les années les plus sombres de l’apartheid. Il y décrit une expérience de dépossession et de destitution radicale à laquelle la narratrice consent volontairement en réponse à l’état de décomposition avancée de son pays. Tandis qu’elle est amenée à pratiquer à plus d’un égard une « hospitalité inconditionnelle » (Marais, Derrida), Elizabeth Curren vit une forme de dislocation qui fait d’elle une étrangère et une sans-abri dans sa propre demeure. Délogée de sa situation de maîtrise et mise dans la position d’objet et de déchet, le personnage fait l’expérience de la dépossession dans sa chair mais aussi à travers le langage même. C’est dans l’espace textuel qu’elle tisse que la narratrice doit également apprendre « l’hospitalité inconditionnelle », s’exposant sans cesse au risque de la parole et de la tentative de « mettre à nu quelque chose » pour quelqu’un qu’elle n’atteindra peut-être jamais. Tandis que le désir proclamé de « laisser aller » reflète le ton désespéré du roman, le choix volontaire de la dislocation se donne aussi comme condition pour faire bouger les limites imaginaires et redessiner le corps — qu’il soit organique, textuel ou politique. Written during some of the darkest years of the apartheid regime, Age of Iron, Coetzee’s sixth novel, presents us with a radical experience of dispossession and destitution to which the main character and narrator subjects herself in response to the advanced state of decomposition of her country. As she is led to offer ‘unconditional hospitality’ (Marais, Derrida) in more respects than one, Elisabeth Curren experiences a form of dislocation through which she in turn becomes a stranger and a homeless within her own home. Dispossession dislodges the subject from a situation of mastery but also places her in the position of object and reject—an experience which is lived in the flesh, but which is also at the heart of language. It is within the textual space she weaves that the narrator must also practise ‘unconditional hospitality’, facing the permanent exposure and displacement involved in the act of speaking and in the attempt to ‘bare something’ to an addressee she might never reach. While the will to ‘let go’ reflects the despair that permeates the book, dislocation is nevertheless also felt to be a condition to shift imaginary barriers and allow a remapping of the body—whether it be organic, textual or politic.
- Published
- 2017