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Historical Dispossession in Adam Thorpe’s Ulverton
- Source :
- Études Britanniques Contemporaines, Vol 53 (2017)
- Publication Year :
- 2017
- Publisher :
- Presses Universitaires de la Méditerranée, 2017.
-
Abstract
- L’intention de cet article sera d’analyser dans le premier roman d’Adam Thorpe, Ulverton (1992), les implications soulevées par la notion de « dépossession », dans ses sens politique et éthique, par rapport à la (non) archivabilité de l’histoire moderne anglaise, c’est-à-dire à partir du milieu du dix-septième siècle. Comme exemple littéraire de ventriloquie, le roman illustre l’engagement éthique consistant à ressusciter les humbles voix des vies anonymes du passé, rendues « nues » par les relations de pouvoir qui ont vu, par conséquent, leur effacement de l’historiographie officielle anglaise. Toutefois, cette résurrection éthique se révèle linguistiquement et historiquement précaire. La « précarité » est en effet la conséquence sociale et éthique d’une vie « nue », soumise au pouvoir répressif de la dépossession qui, d’un point de vue historique, équivaut à la privation de traces et à la condamnation à l’oubli. La voix de l’autre perdu oscille entre présence et absence, mettant ainsi l’accent sur le trauma de la perte et le deuil impossible qui apparaît comme la qualité éthique du dénudement d’une vie par l’absence de l’autre. Ulverton illustre cet état de dépossession éthique qui se manifeste par l’attachement à la mémoire de l’autre et qui confirme l’élégie comme un mode éthique d’expression. The purpose of this article will be to analyse in Adam Thorpe’s first novel, Ulverton (1992), the implications of the notion of ‘dispossession’, both in terms of politics and ethics, in relation to the (un)recordability of England’s modern history, that is, as of the mid 17th century. As a literary example of ventriloquism, the novel illustrates the ethical commitment to restoring the humble voices of anonymous past lives, made ‘bare’ by relations of power and, as a result, obliterated from English official historiography. However, this ethical restoration is shown as linguistically and historically precarious. ‘Precarity’ is indeed the social and ethical result of a life made ‘bare’, submitted to the repressive power of dispossession which, from a historical perspective, is equated to the deprivation of traces and the condemnation to oblivion. The voice of the lost other hovers between presence and absence, thereby emphasising the trauma of loss and impossible mourning which appears as the ethical quality of having one’s life made bare by the absence of the other. Ulverton illustrates this state of ethical dispossession showing the attachment to the other’s memory and confirming elegy as an ethical mode of expression.
Details
- Language :
- English
- ISSN :
- 22715444 and 11684917
- Volume :
- 53
- Database :
- OpenAIRE
- Journal :
- Études Britanniques Contemporaines
- Accession number :
- edsair.doi.dedup.....d5896cb2145e13e49c531e7ec95e35fd