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A presentation of the measurement of the activity of water was carried out among a group of experts and scientists of the Tree Seed Working Group of the Canadian Tree Improvement Association at the time of the visit of the installations of the Seed Centre of Berthier within the framework of the pre-turn of joint congress IUFRO-ACAA/CTIA 2008 in Quebec. During a demonstration we presented the theoretical and operational aspects of the measurement of the activity of water in the laboratory of the only centre of forest seeds of Quebec which recently adopted this method for seeds and pollens management. The simplicity and the speed of acquisition of measurement as well as the non-destructive character of the procedure were underlined in particular., Une présentation de la mesure de l'activité de l'eau a été réalisée auprès d'un groupe de praticiens et de scientifiques du Tree Seed Working Group de l'Association Canadienne d'Améliorateurs forestiers lors de la visite des installations du centre de semences de Berthier dans le cadre du pré-tour du congrès IUFRO-ACAA 2008 à Québec. Ont été présentés les aspects théoriques et opérationnels de la mesure de l'activité de l'eau lors d'une démonstration dans le laboratoire du seul centre de semences forestières du Québec qui a récemment adopté cette méthode de contrôle des semnces et pollens. La simplicité et la rapidité d'acquisition de la mesure ainsi que le caractère non destructif de la procédure ont été soulignés en particulier.

The unknown males of Bocchus italicus Olmi, B. umber Olmi and B. vernieri Olmi are described, as is the macropterous female of B. vernieri, previously known only from brachyptreous female. revised keys to the European species of the genus Bocchus Ashmead are provided., Description des males inconnus de Bocchus italicus Olmi, B. umber Olmi et B. vernieri Olmi, ainsi que de la femelle macroptère de B. vernieri, auparavant connue seulement de la forme brachyptère. Une clé révisée des espèces européennes du genre Bocchus Ashmead est donnée.

This report presents a few economic methods that can be used to assess the costs of some silvicultural practices in favour of the protection of biodiversity: extended rotation age, extended rotation patches, or slash retention. Regional data has been collected, enabling us to illustrate these methods in the case of two species in their natural area: the beech (Fagus sylvatica) and the oak (Quercus petraea). The resulting costs strongly depend on the silvicultural practice studied and the parameters' value. Still, given the lack of data about the possible benefits of biodiversity, our results have to be carefully interpreted, keeping in mind the specific hypotheses and contexts used.; Ce mémoire présente des méthodes économiques applicables pour évaluer le coût de quelques pratiques favorables à la biodiversité forestière : parcelles labels, îlots de sénescence et de vieillissement, non-valorisation des menus bois et branches. Le recueil de données « à dire d'expert » par grande région forestière a permis d'appliquer ces méthodes aux cas du hêtre et du chêne en futaie régulière, sous réserve d'hypothèses nombreuses. Ces illustrations chiffrées mettent en évidence des coûts très variables selon les pratiques considérées et les paramètres de calcul (dont le taux d'actualisation). De ce fait, et en l'absence de données relatives aux bénéfices générés par ces pratiques, il convient d'être prudent dans l'interprétation de ces coûts et de ne pas dissocier les résultats des nombreuses hypothèses de calcul.

La définition d'une stratégie d'échantillonnage des coléoptères saproxyliques implique le choix (i) d'une technique d'échantillonnage, en vertu de critères tels que l'efficacité, la sélectivité, la reproductibilité, les contraintes logistiques, (ii) d'un type de piège, (iii) de la fenêtre temporelle d'échantillonnage, (iv) de répétitions annuelles, (v) du nombre d'unités d'échantillonnage par placette, (vi) de l'agencement spatial des unités d'échantillonnage sur chaque placette. Le volet (ii) a fait l'objet du rapport d'appui technique de la convention ONF-Cemagref 2006 et de 2 articles. Dans ce document, nous abordons le volet (i), à travers la comparaison sommaire du piège-vitre d'interception et du piège-seau coloré, et les volets (iii), (iv) et (v). Variations saisonnières du piège-vitre Nous avons étudié la contribution des saisons successives d'échantillonnage à l'estimation de la richesse spécifique globale, avec les questionnements sou-jacents suivants : y a-t-il convergence entre les sites ? Quel est le degré de complémentarité entre les périodes ? Quel serait l'effet sur l'évaluation de la biodiversité de la simplification temporelle du dispositif vers un piégeage discontinu ou un piégeage continu tronqué ? En fait, juin, puis mai, puis juillet capturent, en moyenne : -le nombre cumulé d'espèces le plus important, représentant respectivement 64%, 53% et 48% de la richesse spécifique observée, -le plus grand nombre d'espèces originales (= seulement dans cette période) ; les espèces capturées seulement en juin, mai et juillet représentent respectivement 20%, 15% et 11% de la richesse spécifique observée -le plus fort nombre d'espèces rares ; 50% à 60% du nombre annuel d'espèces rares ont ainsi été observés en juin, contre 20% à 30% en avril et moins de 10% en septembre, avril et septembre apportant donc très peu d'espèces rares originales. En d'autres termes, 1/5e des espèces capturées en juin n'est pas capturé lors des autres relevés et l'extension de la saison d'échantillonnage en avril au printemps, ou en septembre en automne, n'ajoute respectivement que 4% et 1% d'espèces supplémentaires. Pour une dizaine de jeux de données constitué de n périodes de piégeage, nous avons calculé la richesse spécifique apportée par toutes les combinaisons possibles de 2 à (n-1) périodes parmi n, et nous l'avons comparée avec le descripteur obtenu sur l'ensemble des saisons. L'objectif était d'identifier quelles sélections de périodes apportent l'image simplifiée mais la moins déformée possible de la richesse spécifique. Les meilleurs scores correspondent à un piégeage continu (et non à des périodes disjointes), centré sur la période d'activité maximale des Coléoptères saproxyliques (juin). 4 ou 5 campagnes n'apportent pas une contribution significative par rapport à 3 campagnes (96% de la RS totale pour avril-mai-juin-juillet contre 94% pour mai-juin-juillet), ce qui justifie par exemple le protocole mis en place dans le programme ONF-Cemagref GNB. Parmi les combinaisons de 3 campagnes, mai-juin-juillet est la meilleure combinaison en moyenne. Nous observons quelques divergences entre les meilleures combinaisons mesurées en plaine et en montagne, ce qui correspond à des phénologies d'activité décalées : juin est la campagne mensuelle la plus productive dans les 2 situations, mais juin.juillet.août est plus efficace en montagne alors que mai-juin-juillet est plus productive en plaine. Colliger davantage de jeux de données permettrait évidemment d'obtenir des résultats plus fiables concernant les effets de la latitude, de l'altitude, voire de l'essence dominante sur les combinaisons de périodes de piégeage les plus productives. Variabilité inter-annuelle du piège-vitre La variabilité inter-annuelle des populations de Coléoptères saproxyliques est associée aux variations métérorologiques ainsi qu'aux cycles de développement pluri-annuels d'un grand nombre d'espèces. Sur la base de 2 séries temporelles de 3 années seulement et peu de réplicats spatiaux, nous avons étudié cet effet « année », pour mesurer l'intérêt de répliquer un même dispositif plusieurs années consécutives. Les tendances majeures sont les suivantes : 50% de la RS est observée au terme d'une seule année d'échantillonnage sur 3 ; l'estimation de la RS est accrue de 50% en passant de 1 à 2 ans d'échantillonnage et presque doublée en passant de 1 à 3 ans ; seulement 12% à 16% des espèces ont été observées à chaque répétition annuelle. Nombre de piège-vitres par placette Nous avons abordé sommairement la contribution de 2 pièges élémentaires à la caractérisation de la richesse spécifique d'une placette. En moyenne sur les 60 placettes, un piège unique couvre 69.83% +/- 2.97% de la richesse cumulée et 60.8 +/- 5.6% du nombre d'espèces rares apportés par les 2 pièges. D'autre part, 63.6 +/- 6.1% des espèces présentes sur la placette sont observées dans 1 seul des 2 pièges de la placette. Un appel est lancé pour compiler des séries temporelles plus nombreuses et plus longues, et de plus nombreuses séries de paires de pièges, afin de conduire une analyse statistique plus approfondie. Performances des pièges colorés Un certain nombre de Coléoptères, dont les larves sont saproxyliques, ont des adultes floricoles. Un piège à coléoptères floricoles inspiré de la traditionnelle assiette colorée pourrait donc être une méthode complémentaire au piège-vitre d'interception pour échantillonner l'entomofaune saproxylique. Des pièges colorés, jaunes ou blancs, associant les stimuli visuels à des stimuli olfactifs par l'addition d'un attractif commun dans les fragrances florales, le benzyl-acétate, ont été utilisés pour comparer l'entomofaune floricole de différents types de forêts au Japon. Dans notre étude, nous avons employé des pièges-seaux colorés, moins sensibles aux dégâts de gibier que les assiettes, dans un plan d'échantillonnage équilibré croisant la couleur (blanc ou jaune) et un attractif chimique (benzylacétate ou non), et appariant pièges-seaux et pièges-vitres. L'effet de la couleur sur l'abondance des coléoptères n'est pas significatif. Certaines familles non saproxyliques sont plus abondantes dans les pièges jaunes ou blancs. La couleur du piège n'a pas d'influence sur l'abondance de certaines familles saproxyliques (Mordellidae, Buprestidae, Scolytidae, Elateridae), mais l'abondance de 2 groupes à larve xylophage et adulte floricole, Cerambycidae et Melyridae, est plus forte dans les pièges blancs. La composition spécifique et la richesse spécifique moyenne et cumulée des assemblages capturés dans les deux types de pièges n'est pas significativement dissemblable. D'autre part, les pièges amorcés capturent davantage de coléoptères que les pièges sans benzyl-acétate, mais de façon non significative et principalement en raison de la forte attraction des individus du genre Meligethes. Ce résultat pourrait avoir un intérêt en entomologie agricole. Les Melyridae, xylophages, sont plus nombreux dans les pièges non amorcés, ce résultat traduisant peut-être un effet répulsif du benzyl-acétate. La composition spécifique des assemblages capturés dans les deux types de pièges est dissemblable, mais la richesse spécifique moyenne et cumulée est comparable. Pour l'échantillonnage des Coléoptères saproxyliques, les pièges colorés apportent un faible effectif de Cérambycides, et un nombre plus important de Buprestides, de Nitidulides et de Melyrides. Par comparaison avec les pièges-vitres, les pièges colorés ont apporté plus de 3 espèces supplémentaires dans 40% des cas, et plus de 5 espèces supplémentaires dans 14% des sites seulement. Le nombre d'espèces communes aux 2 pièges et le nombre d'espèces strictement capturées par les pièges-vitres sont plus importants que le nombre d'espèces strictement capturées dans les pièges colorés.

National audience; A systematic review of the French species of the family Latridiidae Erichson, 1842 (Coleoptera, Cucujoidea) is carried out. A short-key to the French genera of this family is given. Several species, new for the French Fauna, are mentioned : Stephostethus caucasicus (Mannerheim, 1844) (= S. sinuatocollis), Corticaria dubia Dajoz, 1970, et Migneauxia lederi Reitter, 1875 (= M. orientalis).; La faune de France des Latridiidae Erichson, 1842 (Coleoptera, Cucujoidea) est actualisée, avec une clé des genres et un catalogue des espèces. Les espèces Stephostethus caucasicus (Mannerheim, 1844) (= S. sinuatocollis), Corticaria dubia Dajoz, 1970, et Migneauxia lederi Reitter, 1875 (= M. orientalis) sont citées pour la première fois en France.

Ce rapport clôture une série d'études, commencées en 2003, portant sur les méthodes de relevé de végétation à l'échelle de la parcelle forestière. Un nouveau dispositif de test des effets opérateurs a été installé en 2007 dans la RBI de Chizé (79) : 5 opérateurs, 2 parcelles, distinction des parties externes et internes, 3 passages saisonniers indépendants de 75 minutes. Les résultats confirment en grande partie ceux déjà obtenus lors des études précédentes : - les relevés par parcelles permettent de capter un grand nombre d'espèces, dont des espèces rares ou patrimoniales, - les parties internes des parcelles ont une très faible originalité, - les effets opérateurs sont marqués et affectent l'exhaustivité et la reproductibilité des relevés, - les opérateurs les plus expérimentés ont une bien meilleure exhaustivité, tout particulièrement pour les espèces non forestières, - il est possible de prédire la richesse réelle à l'échelle d'un ensemble de parcelles. Les relevés saisonniers indépendants n'ont pas permis d'estimer convenablement la richesse réelle à l'échelle de la parcelle. Les relevés indépendants sont moins exhaustifs et légèrement plus reproductibles que les relevés cumulatifs, alors que leur coût est plus élevé. Des solutions sont proposées pour mieux comprendre et réduire les effets opérateurs : - définir des profils opérateurs, - diluer l'effet opérateur en répartissant les parcelles ou les passages saisonniers entre plusieurs opérateurs. 12 scénarios de mode opératoire sont proposés et critiqués en fonction de l'exhaustivité et de la reproductibilité. Il ressort que faire appel à des botanistes expérimentés est le plus efficace et le moins coûteux. Face à la pénurie de botanistes-naturalistes professionnels, le travail en binôme expérimenté/apprenti constitue une solution coûteuse mais intéressante pour la transmission du savoir, alors que la répartition des relevés entre 3 opérateurs dont un expérimenté constitue un compromis moins coûteux de pis-aller. Par ailleurs, l'étude en grandeur réelle, menée sur 42 parcelles de la RBI de Chizé, a permis d'étudier l'accumulation des espèces avec le nombre de parcelles prospectées ainsi que l'influence de la taille de la parcelle sur la richesse spécifique. De nouvelles inflexions sont alors proposées pour réaliser des inventaires floristiques à l'échelle du massif forestier.

L'équipe Ressources génétiques forestières du Cemagref de Nogent sur Vernisson a réalisé et validé la transposition, dans le domaine des semences forestières, d'une méthodologie de gestion de l'état hydrique nommée mesure de l'activité de l'eau (AE) et employée depuis longtemps, et avec succès, par l'industrie agroalimentaire. Cette méthode est depuis utilisée par les deux sécheries majeures de graines forestières en France (Office National des Forêts et Vilmorin). L'application de cette méthode au domaine des semences et des pollens forestiers a été présentée à la communauté scientifique lors de plusieurs communications internationales entre 2002 et 2006. Le projet avait deux objectifs majeurs : Volet 1 : action de transfert par l'implantation fonctionnelle de la mesure de l'AE dans les structures québécoises de gestion des semences forestières et plus largement de ressources génétiques. Volet 2 : élargissement des domaines d'emploi de l'AE par une action de recherche partenariale. Au Québec, les partenaires sont la Direction de la recherche forestière (DRF) du Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) ainsi que l'unique centre de semences forestières du Québec (Centre de semences forestières de Berthier, CSFB) pour la mise à l'échelle opérationnelle de la mesure de l'AE. Les résultats obtenus du projet sont une amélioration de la qualité des ressources génétiques forestières conservées à l'unique centre de semences forestières québécois, une économie financière consécutive à la non destruction de semences ainsi qu'une rationalisation des procédures de suivi de l'état hydrique des produits lors des différentes étapes du processus d'extraction. Cette action conjointe de transfert et de développement des produits de la recherche comprenait également la validation scientifique de l'élargissement du domaine d'application de la mesure à des espèces boréales avec, pour corollaire, la poursuite du déploiement de l'utilisation de l'AE à une gamme élargie d'essences québécoises et françaises.

National audience; Cet article est un résumé d'une thèse sur l'impact de la sylviculture sur le stockage de carbone dans les peuplements forestiers. Deux stratégies sont abordées, la capitalisation sur pied et la substitution d'essence à croissance lente par des essences à croissance rapide. La première est une stratégie efficace pour le stockage de carbone. La seconde dépend de l'échelle de temps appréhendée, et du type de sylviculture choisi.

National audience; Dès 1988, le Conseil de l'Europe encourageait les gouvernements européens à utiliser prioritairement les organismes associés au bois mort, dits saproxyliques, pour évaluer l'état de conservation des forêts (Recommandations R(88)10 et 11 sur la protection des organismes saproxyliques et de leurs biotopes). Toutefois, presque 20 ans après, peu d'outils sont disponibles pour assurer cette mission. La biodiversité saproxylique est dominée par les Mycètes et les Coléoptères (respectivement 30% et 20% des espèces). La base de données FRISBEE (FRench Information System on Saproxylic BEetle Ecology), développée en collaboration par différents écologues et entomologistes français (Cemagref, ONF, INRA, Universités), avec la contribution technique de l'IFN, a pour but de compiler et d'organiser l'information écologique pour toutes les espèces de coléoptères associées au bois mort ou dépérissant en France. Elle vise ainsi (i) à fournir un référentiel taxinomique unifié et à jour de la faune française des Coléoptères saproxyliques (environ 2500 espèces, 71 familles), amendé d'une photothèque comme outil d'aide à la détermination, (ii) à compiler, pour chaque espèce, les données autécologiques disponibles, encodées dans des variables prédéfinies (régime trophique et micro-habitat larvaire, floricolie, essence ligneuse préférentielle), et (iii) à attribuer une valeur patrimoniale à chaque espèce afin d'évaluer et de comparer le statut de conservation des forêts. FRISBEE, développée avec MySQL, est ainsi une base de données relationnelle comportant 4 types de tables : la table des références (sources d'information), la table taxinomique, les tables écologiques, incluant 15 paramètres décrivant l'association des espèces à différents attributs du bois, la table iconographique Conçue en 2006, une version bilingue (français-anglais), développée en php5 par l'IFN, est en ligne depuis février 2007 sur le serveur Web du Cemagref de Nogent-sur-Vernisso(http://frisbee.nogent.cemagref.fr/) pour faciliter la saisie partagée multi-sites. Aujourd'hui, la compilation d'informations issues de près de 80 références par une dizaine d'opérateurs fait l'objet de plus de 7000 fiches écologiques. Le taux de renseignement des champs écologiques et des espèces est encore incomplet. Une fois atteint un stade de maturité jugé suffisant, la base FRISBEE sera ouverte en consultation libre sur le Web. Elle sera également connectée à la Base de Données Naturalistes nationale de l'ONF. Dans les mois à venir, FRISBEE sera dotée d'un module observatoire-géobase', afin de compiler les observations géographiques de Coléoptères saproxyliques, et d'établir leurs cartes de répartition actualisées. Cette démarche vise à contribuer au développement d'un observatoire de la biodiversité forestière, pour suivre l'évolution de notre faune et préparer une liste rouge des espèces menacées.

La création du plan de chasse et son application, rendue obligatoire en France depuis 1979, ont entraîné un essor rapide des populations de Cerf (Cervus elaphus) et de Chevreuil (Capreolus capreolus). Par le frottis, l'écorçage et surtout la consommation de pousses (abroutissement), ces cervidés provoquent des atteintes aux peuplements forestiers. La quantification de ces dommages et plus encore l'évaluation de leurs conséquences sur la conduite sylvicole des reboisements restent encore délicates et souvent partisanes faute de méthodes d'expertise ad hoc.Dans ce contexte, mon étude s'intéresse à l'impact des cervidés sur les régénérations naturelles de chênes (Quercus petraea (Mattus.) Liebl. et Quercus robur L.) issues d'un traitement régulier. Les chênaies sessiliflores et pédonculées couvrent près du tiers de la surface forestière française et leur sylviculture, par régénération naturelle, représente la principale source de revenus des forêts publiques gérées par l'Office National des Forêts. Toutefois, la forte appétence des chênes favorise les abroutissements dont l'incidence peut perturber les itinéraires sylvicoles dévolus à la conduite des régénérations. Aussi, le développement d'un outil de diagnostic et d'aide à la décision adapté à cette sylviculture répond-il à une attente pressante à laquelle j'essaierai de répondre.Le travail que je présente se décompose en 2 volets complémentaires. Le premier a trait aux approches méthodologiques mises en ½uvre pour finaliser la conception d'un protocole d'expertise pertinent et facilement applicable par les sylviculteurs. Le second concerne l'étude des conséquences de l'abroutissement sur la croissance des chênes. Il a pour objectif d'apprécier la résilience des chênes aux dégâts afin de préciser la nature des risques encourus par les régénérations endommagées. Sur la base d'un inventaire systématique bâti sur un maillage de placettes circulaires de 6,2 m² (rayon 1,4 m), la méthode proposée permet de définir, à l'échelle du peuplement étudié, différents descripteurs. Ainsi, l'abondance de la régénération, sa répartition et la qualité sylvicole des chênes sont décrites. Une cartographie des niveaux de densité de chênes permet de localiser et d'apprécier l'incidence effective des difficultés de régénération. Mon étude montre la résistance incontestable des chênes aux abroutissements qui, en dépit de consommations intenses et répétées, conservent, dès lors que leur croissance peut s'exprimer à nouveau, la faculté de restaurer une architecture compatible avec l'attente des sylviculteurs. La méthode proposée se réfère aux normes sylvicoles appliquées aux chênes ; son adaptation aux régénérations d'autres essences telles que le Sapin ou le Hêtre mériterait d'être testée. Par ailleurs, les résultats de cette étude apportent des éléments de réflexion qui ouvrent la voie à des propositions de recherche pour évaluer l'influence des cervidés sur les régénérations issues d'un traitement irrégulier.

La définition d'une stratégie d'échantillonnage des coléoptères saproxyliques implique le choix (i) d'une technique d'échantillonnage, en vertu de critères tels que l'efficacité, la sélectivité, la reproductibilité, les contraintes logistiques, (ii) d'un type de piège, (iii) de la fenêtre temporelle d'échantillonnage, (iv) de répétitions annuelles, (v) du nombre d'unités d'échantillonnage par placette, (vi) de l'agencement spatial des unités d'échantillonnage sur chaque placette. Le volet (ii) a fait l'objet du rapport d'appui technique de la convention ONF-Cemagref 2006 et de 2 articles. Dans ce document, nous abordons le volet (i), à travers la comparaison sommaire du piège-vitre d'interception et du piège-seau coloré, et les volets (iii), (iv) et (v). Variations saisonnières du piège-vitre Nous avons étudié la contribution des saisons successives d'échantillonnage à l'estimation de la richesse spécifique globale, avec les questionnements sou-jacents suivants : y a-t-il convergence entre les sites ? Quel est le degré de complémentarité entre les périodes ? Quel serait l'effet sur l'évaluation de la biodiversité de la simplification temporelle du dispositif vers un piégeage discontinu ou un piégeage continu tronqué ? En fait, juin, puis mai, puis juillet capturent, en moyenne : -le nombre cumulé d'espèces le plus important, représentant respectivement 64%, 53% et 48% de la richesse spécifique observée, -le plus grand nombre d'espèces originales (= seulement dans cette période) ; les espèces capturées seulement en juin, mai et juillet représentent respectivement 20%, 15% et 11% de la richesse spécifique observée -le plus fort nombre d'espèces rares ; 50% à 60% du nombre annuel d'espèces rares ont ainsi été observés en juin, contre 20% à 30% en avril et moins de 10% en septembre, avril et septembre apportant donc très peu d'espèces rares originales. En d'autres termes, 1/5e des espèces capturées en juin n'est pas capturé lors des autres relevés et l'extension de la saison d'échantillonnage en avril au printemps, ou en septembre en automne, n'ajoute respectivement que 4% et 1% d'espèces supplémentaires. Pour une dizaine de jeux de données constitué de n périodes de piégeage, nous avons calculé la richesse spécifique apportée par toutes les combinaisons possibles de 2 à (n-1) périodes parmi n, et nous l'avons comparée avec le descripteur obtenu sur l'ensemble des saisons. L'objectif était d'identifier quelles sélections de périodes apportent l'image simplifiée mais la moins déformée possible de la richesse spécifique. Les meilleurs scores correspondent à un piégeage continu (et non à des périodes disjointes), centré sur la période d'activité maximale des Coléoptères saproxyliques (juin). 4 ou 5 campagnes n'apportent pas une contribution significative par rapport à 3 campagnes (96% de la RS totale pour avril-mai-juin-juillet contre 94% pour mai-juin-juillet), ce qui justifie par exemple le protocole mis en place dans le programme ONF-Cemagref GNB. Parmi les combinaisons de 3 campagnes, mai-juin-juillet est la meilleure combinaison en moyenne. Nous observons quelques divergences entre les meilleures combinaisons mesurées en plaine et en montagne, ce qui correspond à des phénologies d'activité décalées : juin est la campagne mensuelle la plus productive dans les 2 situations, mais juin.juillet.août est plus efficace en montagne alors que mai-juin-juillet est plus productive en plaine. Colliger davantage de jeux de données permettrait évidemment d'obtenir des résultats plus fiables concernant les effets de la latitude, de l'altitude, voire de l'essence dominante sur les combinaisons de périodes de piégeage les plus productives. Variabilité inter-annuelle du piège-vitre La variabilité inter-annuelle des populations de Coléoptères saproxyliques est associée aux variations métérorologiques ainsi qu'aux cycles de développement pluri-annuels d'un grand nombre d'espèces. Sur la base de 2 séries temporelles de 3 années seulement et peu de réplicats spatiaux, nous avons étudié cet effet « année », pour mesurer l'intérêt de répliquer un même dispositif plusieurs années consécutives. Les tendances majeures sont les suivantes : 50% de la RS est observée au terme d'une seule année d'échantillonnage sur 3 ; l'estimation de la RS est accrue de 50% en passant de 1 à 2 ans d'échantillonnage et presque doublée en passant de 1 à 3 ans ; seulement 12% à 16% des espèces ont été observées à chaque répétition annuelle. Nombre de piège-vitres par placette Nous avons abordé sommairement la contribution de 2 pièges élémentaires à la caractérisation de la richesse spécifique d'une placette. En moyenne sur les 60 placettes, un piège unique couvre 69.83% +/- 2.97% de la richesse cumulée et 60.8 +/- 5.6% du nombre d'espèces rares apportés par les 2 pièges. D'autre part, 63.6 +/- 6.1% des espèces présentes sur la placette sont observées dans 1 seul des 2 pièges de la placette. Un appel est lancé pour compiler des séries temporelles plus nombreuses et plus longues, et de plus nombreuses séries de paires de pièges, afin de conduire une analyse statistique plus approfondie. Performances des pièges colorés Un certain nombre de Coléoptères, dont les larves sont saproxyliques, ont des adultes floricoles. Un piège à coléoptères floricoles inspiré de la traditionnelle assiette colorée pourrait donc être une méthode complémentaire au piège-vitre d'interception pour échantillonner l'entomofaune saproxylique. Des pièges colorés, jaunes ou blancs, associant les stimuli visuels à des stimuli olfactifs par l'addition d'un attractif commun dans les fragrances florales, le benzyl-acétate, ont été utilisés pour comparer l'entomofaune floricole de différents types de forêts au Japon. Dans notre étude, nous avons employé des pièges-seaux colorés, moins sensibles aux dégâts de gibier que les assiettes, dans un plan d'échantillonnage équilibré croisant la couleur (blanc ou jaune) et un attractif chimique (benzylacétate ou non), et appariant pièges-seaux et pièges-vitres. L'effet de la couleur sur l'abondance des coléoptères n'est pas significatif. Certaines familles non saproxyliques sont plus abondantes dans les pièges jaunes ou blancs. La couleur du piège n'a pas d'influence sur l'abondance de certaines familles saproxyliques (Mordellidae, Buprestidae, Scolytidae, Elateridae), mais l'abondance de 2 groupes à larve xylophage et adulte floricole, Cerambycidae et Melyridae, est plus forte dans les pièges blancs. La composition spécifique et la richesse spécifique moyenne et cumulée des assemblages capturés dans les deux types de pièges n'est pas significativement dissemblable. D'autre part, les pièges amorcés capturent davantage de coléoptères que les pièges sans benzyl-acétate, mais de façon non significative et principalement en raison de la forte attraction des individus du genre Meligethes. Ce résultat pourrait avoir un intérêt en entomologie agricole. Les Melyridae, xylophages, sont plus nombreux dans les pièges non amorcés, ce résultat traduisant peut-être un effet répulsif du benzyl-acétate. La composition spécifique des assemblages capturés dans les deux types de pièges est dissemblable, mais la richesse spécifique moyenne et cumulée est comparable. Pour l'échantillonnage des Coléoptères saproxyliques, les pièges colorés apportent un faible effectif de Cérambycides, et un nombre plus important de Buprestides, de Nitidulides et de Melyrides. Par comparaison avec les pièges-vitres, les pièges colorés ont apporté plus de 3 espèces supplémentaires dans 40% des cas, et plus de 5 espèces supplémentaires dans 14% des sites seulement. Le nombre d'espèces communes aux 2 pièges et le nombre d'espèces strictement capturées par les pièges-vitres sont plus importants que le nombre d'espèces strictement capturées dans les pièges colorés.

National audience; The species assemblages of forest-dwelling click beetles were studied in several forest habitats in the Ferrieres, Armainvilliers and Crecy forests. Ecological, phenological and faunistic comments concern the 25 species sampled during the study. The diversity of the regional Ferrieres forest is peculiarly important. Among the rarest taxa, Hypoganus inunctus (Panzer), Paraphotistus nigricornis (Panzer) and Anostirus castaneus (L.) may be mentioned. Due to the high number of uncommon species and the high cumulative species richness in forest openings (windthrow gaps, cutting areas...), their role in the maintenance of forest biodiversity is underlined.; Les communautés d'Elateridae sylvicoles ont été étudiées dans différents types de milieux forestiers des massifs de Ferrières, Armainvilliers et Crécy-en-Brie (77). L'écologie, la phénologie et l'intérêt faunistique des 25 espèces capturées sont commentés. Parmi les taxons les moins communs, citons Hypoganus inunctus (Panzer), Paraphotistus nigricornis (Panzer) et Anostirus castaneus (L.). En raison de la présence de plusieurs espèces rares et d'une forte richesse spécifique cumulée, l'intérêt des milieux ouverts intra-forestiers (trouées de chablis ou coupes) pour la biodiversité forestière est discuté. La diversité faunistique de la forêt régionale de Ferrières est soulignée.

National audience; Aeschna isoceles (Müller, 1767) a new species for Cher department; Aeschna isoceles (Müller, 1767) nouvelle espèce pour le département du Cher

Dans le contexte d'un essor des pratiques sylvicoles à vocation énergétique (récolte des houppiers, des arbres-entiers), cette étude est consacrée à l'effet à très court terme de différents chantiers d'exploitation forestière sur la biodiversité de l'entomofaune saproxylique et de la macrofaune du sol. La pédofaune et l'entomofaune saproxylique circulantes sont respectivement appréhendées par les Coléoptères Carabidae (Pièges Barber d'interception au sol), et les Coléoptères saproxyliques (Pièges-vitres d'interception aérienne). Les jeux de données analysés dans ce rapport d'étape sont encore incomplets pour la plupart. Sont ainsi livrés ici quelques graphiques et commentaires spéculatifs. Notons que plusieurs espèces forestières de Carabidae sont beaucoup moins abondantes dans les placettes où les rémanents ont été retirés. Les xylophages ne semblent pas suivre la même tendance.

Les travaux des groupes par essence, de la cellule technique et de la présidence du GIS durant la période juillet 2007 juillet 2008 sont résumés ci après. Groupe chêne : Le groupe s'est réuni le 18 juin 2008 à Paris. Actuellement le réseau chêne est composé de 35 placettes en chêne sessile, 17 en chêne pédonculé et 8 en mélange. Mesure 2007 des dispositifs de Saint-Palais, Montrichard et Spincourt. Un nouveau dispositif a été installé en FD de Traconne. Mesure de lumière et relevés floristiques dans 6 dispositifs. Groupe Douglas : Le groupe s'est réuni le 24 avril 2008 à Orléans En septembre 2008, le réseau comprend 136 placettes réparties sur 26 sites implantés dans les zones d'introduction du Douglas. Mesure 2007 de 8 dispositifs 41 placettes). Groupe laricio : Le groupe s'est réuni le 12 février 2008 à Paris. Actuellement le réseau pin laricio comporte 13 sites et 58 placettes. Mesure 2007 sur 4 dispositifs. Intégration d'un essai Cemagref. Groupe maritime : Le groupe s'est réuni le 27 juin 2008. Actuellement, le réseau pin maritime comporte 74 dispositifs soit 534 placettes ; 31 dispositifs ont été mesurés avec intervention en éclaircie dans 3 dispositifs. Groupe forêts hétérogènes : Le groupe s'est réuni 2 fois : le 22 novembre 2007 et 26 février 2008. Cellule technique : La cellule technique est désormais complète et installée à l'INRA de Nancy. Depuis septembre, les activités de la cellule technique ont principalement concerné 3 points : la base de données et l'appui aux groupes et à la présidence. Un atelier du GIS a été organisé le 3 avril 2008. Présidence du GIS : Une réunion du Conseil s'est déroulée le 4 avril 2008 et la convention DGFAR 2008 a été préparée.

National audience; Forest edges contribute to forest biodiversity. Some recommandations are given to manage forest edge and forest roads in an ecological way.; Les lisières, bords de piste ou de massif, sont des zones de transition, favorables à une partie de la biodiversité. À partir d'un diagnostic d'ensemble, quelques conseils d'aménagement simples permettent d'entretenir et renouveler un écosystème nécessaire à de nombreuses espèces animales et végétales.

Le présent document constitue un guide pratique d'évaluation des dégâts commis par les cervidés en milieu forestier. Il concerne exclusivement le diagnostic sylvicole des peuplements traités en futaie régulière. Cinq protocoles distincts ont été définis. Trois d'entre eux sont applicables au cas des peuplements sensibles à l'abroutissement : - Protocole ABR-PLA : cas des plantations - Protocole ABR-RN1 : cas des régénérations naturelles mono spécifiques - Protocole ABR-LIG : cas particulier de la ligniculture du Pin maritime Les deux autres protocoles se réfèrent à l'étude de l'écorçage réalisé par le Cerf : - Protocole ECO-GEN : cas général - Protocole ECO-POP : cas particulier des peupleraies Un utilitaire informatique développé sous Excel (Microsoft ® Office Excel 2003)accompagne chacun des cinq protocoles ; il permet la saisie des données, leur analyse et l'interprétation des résultats. Contrôlés et validés, ces cinq protocoles se substituent aux méthodes utilisées dans le cadre de l'Observatoire national des dégâts de cervidés en forêt de 1998(DGFAR/DNP). Le guide principal (18 p) est accompagné de cinq protocoles comprenant chacun : 1 notice, 1 jeu de fiches de terrain, 1 exemple. Ces différents documents ainsi que les cinq utilitaires informatiques associés ont été regroupés au sein d'un cd-rom.

National audience; En l'absence d'une volonté politique clairement affichée et donc d'une structure officielle, les entomologistes français lancent des initiatives isolées pour amender un Observatoire de la Biodiversité Entomologique, virtuel et composite. Le développement des outils Internet de mutualisation de données a suscité l'émergence de nouvelles démarches collectives, participatives et interactives (dans l'esprit canadien). Voici ainsi une liste des inventaires, atlas, observatoires permanents ou enquêtes nationales actuellement réalisés en ligne.

L'ingénierie écologique est une notion qui date de plusieurs décennies, à la fois dans la sphère scientifique et, en France, dans la gestion. Elle semble néanmoins monter en puissance depuis quelques années, sous forme de discipline académique, et dans les discours des scientifiques. Après avoir résumé les propos de Barbault et Pavé (2003) expliquant cet état de fait, l'auteur propose une définition de l'ingénierie écologique qui soit compatible avec les deux déterminants principaux qui justifient sa ré-émergence : la notion de développement durable, et les disciplines appliquées de l'écologie. L'auteur précise ensuite certains des problèmes et caractéristiques associés à cette définition de l'ingénierie écologique / Ecological engineering was defined several decades ago, both in the academic field and in management. However, ecological engineering seems to be re-emerging as an academic field and as a cornerstone concept in French ecologists' writings. I first summarize Barbault and Pave's [Barbault, R., Pave?, A., 2003. Territoire de l'e?cologie et ecologie des territoires. In: Caseau, P. (Ed.), Etudes sur l'environnement: de l'e?chelle du territoire a celle du continent, Tec et Doc Lavoisier, Paris, pp. 1-49] point of view on why ecological engineering now seems rehabilitated in France. I next propose a definition of ecological engineering, in accordance with the two reasons for its French re-emergence, i.e. the prevalence of the concept of sustainable development and the development of applied ecological sub-disciplines. This leads us to suggest that ecological engineering should be ecological in the broad sense, and not only targeted to the ecosystem level. I end the paper by discussing some problems and characteristics of ecological engineering that stem from this definition.

National audience; The species assemblages of forest-dwelling click beetles were studied in several forest habitats in the Ferrieres, Armainvilliers and Crecy forests. Ecological, phenological and faunistic comments concern the 25 species sampled during the study. The diversity of the regional Ferrieres forest is peculiarly important. Among the rarest taxa, Hypoganus inunctus (Panzer), Paraphotistus nigricornis (Panzer) and Anostirus castaneus (L.) may be mentioned. Due to the high number of uncommon species and the high cumulative species richness in forest openings (windthrow gaps, cutting areas...), their role in the maintenance of forest biodiversity is underlined.; Les communautés d'Elateridae sylvicoles ont été étudiées dans différents types de milieux forestiers des massifs de Ferrières, Armainvilliers et Crécy-en-Brie (77). L'écologie, la phénologie et l'intérêt faunistique des 25 espèces capturées sont commentés. Parmi les taxons les moins communs, citons Hypoganus inunctus (Panzer), Paraphotistus nigricornis (Panzer) et Anostirus castaneus (L.). En raison de la présence de plusieurs espèces rares et d'une forte richesse spécifique cumulée, l'intérêt des milieux ouverts intra-forestiers (trouées de chablis ou coupes) pour la biodiversité forestière est discuté. La diversité faunistique de la forêt régionale de Ferrières est soulignée.

Climate is warming and precipitation regimes are changing. Birds are responding to climate change and these changes concern distributional ranges, migration patterns, life history traits and species interactions. Many bird species are spreading north or northwest, or in elevation. Migratory birds either stay longer on their breeding grounds, or overwinter there, or, else migrate to new places. Warmer springs lead many species to breed earlier, but evidence for an effect of global warming on fecundity is still unclear. Milder winters reduce winter mortality of many resident species. Long-distance migratory birds experience strong declines probably because of a lower winter survival due to drier conditions in the wintering grounds. Most of these changes are phenotypic responses, but adaptive changes of migratory systems have been proved. Species loss would probably affect communities in a profound way., Le réchauffement de la Terre s'accompagne d'un changement des régimes de précipitation. Les Oiseaux montrent déjà de multiples réponses au changement climatique. Le réchauffement climatique modifie les aires de distribution, les stratégies migratoires, les traits d'histoire de vie et les interactions interspécifiques. Les aires de distribution de nombreuses espèces remontent vers le nord et le nord-ouest, ainsi qu'en altitude. L'avifaune migratrice a tendance à rester plus longtemps sur les territoires de reproduction. Certaines populations se sédentarisent et/ou modifient leurs sites d'hivernage. L'avifaune a avancé sa reproduction en réponse au réchauffement printanier, mais les conséquences de ce réchauffement sur d'autres traits sont encore floues. La douceur des hivers réduit la mortalité des espèces sédentaires sous nos climats, tandis que les sécheresses dans les quartiers d'hivernage africains accroissent la mortalité des migrateurs trans-sahariens. La plupart de ces changements sont probablement de simples ajustements phénotypiques, mais des réponses microévolutives semblent déjà visibles, en particulier en ce qui concerne les changements de comportement migratoire. Les chaînes trophiques pourraient être interrompues. Si le changement global devait s'accélérer, ce qui sera probablement le cas, les extinctions pourraient se multiplier, au premier rang desquels figureront les grands migrateurs.

National audience; Les préoccupations de biodiversité en gestion forestière résultent de la prise de conscience de l'utilité fonctionnelle de la biodiversité pour l'écosystème forestier (recyclage des éléments, maintien de la fertilité, pollinisation, adaptabilité), des engagements internationaux, de la reconnaissance de la contribution spécifique des forêts à la biodiversité et de la mesure des impacts des activités humaines sur la biodiversité forestière. Cette dernière influence s'observe à trois échelles spatiales : le territoire (fragmentation et isolement des massifs), le massif (aménagement : linéaires intraforestiers, lisières, réserves, parcellaire) et la parcelle (mode de traitement, surface des coupes, modalités d'exploitation, troncature du cycle et densité des vieux stades, choix des essences). Le bois mort est un compartiment forestier sur lequel les enjeux de conservation et de gestion sont exacerbés. Ce substrat polymorphe héberge une forte diversité écologique et taxonomique souvent menacée par la paupérisation des stocks de bois mort induite par l'antagonisme évident entre la rétention de bois et l'exportation du matériau. Une batterie de mesures peuvent contribuer à la restauration du compartiment bois mort en faveur des insectes saproxyliques. L'argumentaire des bénéfices écologiques de ces pratiques est toutefois à confronter au poids de la gestion passée ainsi qu'aux contraintes socio-économiques et aux aléas écologiques du changement global.

National audience; Les effets de l'accompagnement ligneux sont analysés sur deux plantations, l'une de frêne et l'autre de noyer hybride. Dans les deux cas, un effet positif de l'accompagnement est observé sur la croissance en hauteur et sur la facilité d'obtention d'une bille. En revanche, la croissance en diamètre est moindre que celle des témoins, ce qui conduit à des arbres plus filiformes et donc plus fragiles. Pour les modalités testées, même si l'accompagnement permet de retarder les élagages, il est rapidement nécessaire de le contrôler pour sauver les essences d'avenir.

Dans ce document nous présentons comment construire un modèle de croissance peuplement pour les forêts mélangées chêne sessile pin sylvestre en agrégeant un modèle individu centré. Nous traitons deux cas : l'agrégation d'un modèle individu centré non spatialisé et l'agrégation d'un modèle individu centré spatialement explicite.

Ce document décrit comment nous avons implémenté un modèle de croissance individu-centré qui utilise des distributions de voisinage. Ces distributions de voisinage permettent de reconstruire un voisinage pour chaque arbre du peuplement puis de calculer des indices de compétition qui sont utilisés dans le modèle de croissance. Les voisinages sont mis à jour au cours du temps pour tenir compte de la croissance et des éclaircies. Le modèle a été implémenté dans le module oakpine2 de la plate-forme Capsis4.

[Departement_IRSTEA]GT [TR1_IRSTEA]SET / BIOFOR; National audience; Tree species-richness is thought to be conducive and conversely pure dominant plots adverse to the diversity of forest flora. However, a review of the literature shows that very few studies have verified that assumption. In fact, the combination of broadleaved and conifer species is very seldom more conducive to floristic diversity than their pure conifer or broadleaved equivalent. In four forests in the Brie area, we tested the effects of species-richness versus dominant pure effects on floristic diversity. Species-richness turned out to have few significant effects whereas pure dominants did have significant effects on the species-richness of several floristic groups. In particular, it had a positive effect on the species-richness of herbaceous plants. To draw any definite conclusions on this topic, research needs to be conducted elsewhere in French forests.; La richesse en essences arborées est supposée favorable et la pureté de l'essence dominante défavorable à la diversité de la flore en forêt. Cependant, une analyse de la bibliographie montre que peu d'études l'ont vérifié. Ainsi, le mélange feuillus-résineux est-il très rarement plus favorable à la diversité floristique que le peuplement pur résineux ou feuillu correspondant. Dans quatre forêts de Brie, nous avons testé l'effet de la richesse en essences et de la pureté de l'essence dominante sur la richesse floristique. La richesse en essences est apparue avoir peu d'effets significatifs, alors que la pureté de l'essence dominante a présenté des effets significatifs sur la richesse spécifique dans plusieurs groupes floristiques avec, en particulier, un effet positif sur la richesse floristique des herbacées. Pour essayer de conclure nettement sur ce thème, des études doivent donc être menées sur d'autres forêts françaises.

In France, the deer populations have increased considerably during the last 50 years. So, now, the management of these populations aims to reach or maintain an equilibrium between deer and the forest. Population management is the main tool for this. Indeed, forest regeneration is sometimes strongly affected by deer (browsing damage mainly) ; then, the limitation, even the decrease, of the deer abundance is the main issue. However, forest management can also help to maintain the equilibrium between deer and the forest. This document deals with forest management recommendations that aims to improve habitat quality for deer and to decrease the risk of browsing damage. The deer species considered in this document are roe deer (Capreolus capreolus) and red deer (Cervus elaphus)., Depuis les années 60, une progression spectaculaire des effectifs est observée dans les populations d'ongulés sauvages. Du fait de cette progression, l'enjeu principal de la gestion des populations de cervidés est aujourd'hui d'obtenir et de maintenir l'équilibre agro-sylvo-cynégétique. Cet équilibre "consiste à rendre compatibles, d'une part la présence d'une faune sauvage riche et variée et d'autre part, la pérennité et la rentabilité des activités agricoles et sylvicoles". Le plan de chasse est l'outil essentiel pour atteindre cet objectif. En effet, face à l'état actuel des populations, le renouvellement des peuplements forestiers est parfois compromis et la limitation, voire la réduction, des effectifs est alors la priorité. L'objectif de cette brochure n'est pas de présenter les mesures pour gérer les populations mais de proposer des mesures complémentaires : des pratiques favorables aux cervidés dans le cadre de la gestion forestière, une fois l'équilibre établi ou rétabli. Cette démarche intègre le souhait partagé par les forestiers et les chasseurs de contribuer au maintien et à l'amélioration de la biodiversité. Cette brochure ne concerne que les cervidés principalement rencontrés en forêt de plaine et de moyenne montagne : le cerf et le chevreuil.

The browsing index is a new index to measure roe deer browsing pressure on woody flora. To monitor the individual-population-environment relationship, we recommend monitoring the browsing index, in combination with other indicators of ecological change, for subsequent implementation of appropriate measures of roe deer management., L'indice de consommation est un indicateur de changement écologique utilisable par les gestionnaires forestiers, pour apprécier les variations de la pression d'abroutissement des cervidés exercée sur la flore lignifiée. Le protocole de cet outil est exposé ainsi que l'utilisation des résultats qui sont illustrés par le cas de la forêt domaniale de Montargis. Nous recommandons de suivre l'indice de consommation en combinaison avec d'autres indicateurs de changement écologique afin de gérer au mieux les populations de chevreuils.

Many studies on carabid ecology rely on the comparison of carabid assemblages among various habitat types, assuming that pitfall trap catches are not biased by the environmental conditions. However, some authors have already suspected that the structure of the vegetation surrounding pitfall traps may have an impact on the trapping efficiency by modifying carabid movements, either through a barrier effect of ground-vegetation or though micro-climatic conditions influencing beetle activity. Therefore, we wonder whether there might be a strong bias in capturability of carabid species between habitat types: does capture probability of carabid species strongly vary with canopy-closure degree in forest stands ? Without real capture-marked-recapture experiments of individuals, a probability of capture for a set of species can yet be estimated by using spatially-repeated measures of carabid assemblages, thanks to probabilistic methods coming from capture-mark-recapture theoretical models applied to community ecology. Thus, to evaluate the difference in capture probability between various habitat types, we analysed a carabid data set of 28 plots of different forest stages within a French temperate oak forest (Montargis state forest, 4000 ha). In each plot, 4 traps, half-filled with a solution of 50% ethylene-glycol, were arranged in the four corners of a 14 m x 14 m square and were activated during 3 one-week periods in late spring and late summer. The canopy-closure degree of the silvicultural stage modified the form of the species rarefaction curves from a 1-plot-by-stage strategy to a n-plot-by-stage strategy (n varying from 4 to 8 plots) : the seeding cuts seemed to be less exhaustively sampled than the other stages. However, as capture probabilities, estimated and compared using COMDYN program, did not significantly differ between silvicultural stages (Chi-square tests), the comparison of carabid species richness at the stage scale does not seem to be biased by the canopy-closure degree of the stage.

La biodiversité forestière tempérée est aussi menacée que la biodiversité d'autres milieux terrestres tempérés - Les approches par indicateurs ne sont « pas entièrement satisfaisantes » pour l'instant - Des suivis taxonomiques en forêt nous semblent nécessaires (suivis d'efficacité des politiques)

International audience; Beech woodland can be restored by direct planting of beech (Fagus sylvatica L.) seedlings in abandoned areas, but this method is generally avoided in forestry because of the growth difficulties of beech in full light conditions. This study tested a method that consists in planting beech seedlings in full-light conditions with Silver birch or Scots pine as nurse trees. A total of 65 two-year-old beech seedlings surrounded by either 3, 4, 5 or 6 pine or birch seedlings or without competitors were planted in bare-soil open-field conditions in central France. Tree growth and light availability were monitored at the end of each of the 3 years, and soil moisture was also measured the last year. At the end of the experiment, aerial biomass measurements were made on the beeches. Results showed that relative beech growth in terms of diameter was reduced by the local neighbourhood and that this reduction was particularly noticeable in the pine treatments where there was extensive pine seedling development. In contrast, relative beech height did not exhibit any significant variations among the treatments. Light availability was decreased by the neighbourhood, especially in the pine treatments. Light reduction was more pronounced in the last two years and in the middle or lower parts of the canopy of the subject beech. Soil water content was lower under the pine canopies than under the birch canopies, and was positively correlated to beech relative diameter growth. SLA, height-to-diameter ratio and crown length-to-crown width ratio increased with increasing competition from the neighbours. There were treatment effects on beech biomass partitioning: the branch biomass-to-total biomass ratio was lower in the pine treatment than in the birch treatment, whereas stem-to-total biomass ratio was lower in the birch treatment. This study showed that nurse trees tend to reduce beech growth but improve form. However, further studies are needed to quantify the effects of the neighbourhood on the growth of competitive herbaceous vegetation and on changes in the microclimatic conditions.

National audience; Dans le cadre de projets de recherche sur l'intérêt du bois mort pour la biodiversité forestière, des pièges d'interception aériens nous ont permis de localiser dans le massif de Rambouillet (Yvelines), deux Mycetophagus (Coleoptera, Mycetophagidae) peu communs en France. En compagnie de Mycetophagus fulvicollis F. ou Berginus tamarisci Woll., 13 exemplaires de Mycetophagus (Mycetophagus) ater (Reitter 1879) et 4 exemplaires de Mycetophagus (Philomyces) populi Fabricius 1798 ont été observés dans l'ouest et le nord-ouest d'un massif dont ils confirment l'intérêt faunistique. La distribution et l'écologie de ces 2 Mycetophagidae est discutée.

La flore est suivie depuis 1995 sur 102 sites du réseau RENECOFOR. Dans chaque site, 8 bandes non contiguës de 2 x 50 mètres ont été matérialisées : quatre à l'intérieur de l'enclos central (0,5 hectares) et quatre à l'extérieur. Ces bandes sont échantillonnées tous les 5 ans, au moins une fois au printemps et une fois en été. Dans 14 sites, la flore est suivie annuellement par les mêmes équipes (dispositif Oxalis). Une dizaine d'équipes participent aux relevés quinquennaux ; certains sites ont été suivis par différentes équipes au cours du temps. Ces deux éléments sont à l'origine de la mise en place d'un système rigoureux de contrôle qualité (visites de contrôle croisées entre équipes) - assurance qualité (journées d'intercalibration des équipes) des données floristiques. Ce système d'AQCQ a mis en évidence que (1) les équipes ratent entre 10 et 30% des plantes et identifient au genre seulement ou se trompent sur l'identité de 5 à 10% des plantes détectées, et (2) les estimations visuelles des recouvrements par espèce ou par strate varient sensiblement entre équipes. Cet effet « équipe » s'explique par des différences d'effectif (1 à 3 personnes), d'expérience et d'entraînement ; la fatigue influence également la qualité des relevés. L'ensemble des données accumulées est en cours d'analyse et les résultats présentés ci-dessous seront affinés ultérieurement. Le dispositif Oxalis a mis en évidence que jusqu'à cinq années sont nécessaires pour dresser une liste quasi exhaustive des espèces présentes ; passée cette étape d'apprentissage, la richesse spécifique floristique évolue peu d'une année sur l'autre, même après de fortes perturbations (cas de la sécheresse/canicule 2003). Parmi les 102 sites du réseau, 89 ont été suivis intégralement de 1995 à 2005 (la flore n'a pas pu être suivie en 2000 dans les sites les plus touchés par les tempêtes de 1999). En moyenne, la surface terrière, le recouvrement moyen de la strate arborescente, ainsi que le nombre moyen de tiges ont progressivement diminué en 10 ans, sans que ces trois facteurs soient nécessairement très liés. Le recouvrement moyen de la strate herbacée a également diminué au cours du temps. A l'opposé, le recouvrement moyen des strates arborées (haute et basse) a augmenté ; seul le recouvrement de la strate muscinale est resté stable sur la période. La diversité floristique a augmenté au cours du temps (tant à l'échelle du réseau que des sites) ; cependant, il reste à évaluer l'importance de l'apprentissage et du remplacement de plusieurs équipes au cours du temps dans cette évolution. Des indices écologiques basés sur des valeurs moyennes sont probablement moins susceptibles d'être affectés par l'effet « équipe ». Il apparaît également un glissement progressif de la composition de la flore au profit d'espèces plus nitrophiles et plus atlantiques. Dans chaque site, l'enclos central et l'exclos (bande de 30 mètres autour de l'enclos) sont échantillonnés par la même équipe à chaque passage : la comparaison entre enclos et exclos est donc en théorie peu affectée par l'effet « équipe ». L'accroissement du recouvrement de la strate arbustive basse et la diminution de celui de la strate herbacée sont plus marqués dans les enclos qu'en dehors. La ronce profite particulièrement de la mise en défend. Probablement en conséquence de l'accroissement de la ronce dans les enclos, plusieurs espèces de la strate herbacée ont progressivement diminué en fréquence ou en recouvrement (respectivement Atrichium undulatum, Moehringia trinervia, Hyperichum pulchrum, Lapsana communis et Dicranella heteromalla, Ajuga reptans, Holcus mollis, Galium odoratum et G. rotundifolium) alors qu'elles sont restées stables ou se sont répandues à l'extérieur des enclos. Par ailleurs, la végétation herbacée hors enclos a accusé une croissance printanière ralentie en 2005 par rapport à 2000 (diminution du recouvrement moyen printanier seulement hors enclos), probablement du fait de l'abroutissement par les grands herbivores ; cette différence enclos exclos n'est plus visible en été 2005. En dépit de difficultés méthodologiques, l'analyse des relevés floristiques révèle des évolutions qui semblent résulter à la fois de la dynamique des peuplements et de la pression d'herbivorie exercée par les grands mammifères. Des tendances liées aux dépôts atmosphériques et au changement climatique apparaissent mais sont très tenues pour être interprétées sans ambiguïté. Des analyses plus fines, intégrant au mieux les effets observateurs, et la poursuite à long terme du programme sont cependant nécessaires pour mieux estimer la part relative de ces différents facteurs.

National audience; Results are presented from an ongoing research study of the productivity of forest trees in France. The results provided here are from studies on the height growth of beech [Fagus sylvatica] in northern France, and focus on the growth patterns that have been delineated (over the period 1870 to 2000), and the contrasts that have been found between the NE and NW regions. The study method adopted, and the growth model that has been derived, are described in detail. Different scenarios were simulated for the development of mature beech by the year 2100 in order to clarify the management options that are available; these consider age of exploitation, aspect and storm risk. The findings are discussed and conclusions drawn.

The increase of large herbivores' populations and their maintenance at very high levels, more than their presence, are major causes of disturbance to the forest ecosystems. To limit and control their impact on the ecosystem is a real stake not only concerning the forest regeneration process, the well-being of both wildlife and domesticated populations and the human health but also the preservation and management of biodiversity. We can only achieve our objectives if we regularly monitor both ungulates' populations and their influence on vegetation., Plus que leur présence, c'est bien l'accroissement des populations des grands herbivores et leur maintien à des niveaux trop élevés qui constituent une perturbation majeure pour l'écosystème forestier. Circonscrire et maîtriser leur influence sur le milieu naturel est un véritable enjeu non seulement pour la forêt et son renouvellement, pour la santé des populations animales sauvages et domestiques et de l'homme mais aussi pour le maintien et la gestion de la biodiversité dans son ensemble. Cet objectif ne peut être atteint que par un suivi régulier et rigoureux des populations d'ongulés et de leur influence sur la végétation.

Growth and survival of regeneration saplings and understorey vegetation development is closely related to light available below the forest trees. Manipulating the forest structure by thinning adult trees is a major tool to control light transmission to the understorey. The transmission is related to the attenuation of light which is usually estimated with the Beer-Lambert law assuming homogeneous foliage within the canopy. However forest canopies are far from homogeneous, which requires models that can take into account the effect of clumping between and within trees. In this work we present a model that can be readily used with both coarse or detailed parameterization to generate any type of stand and compute the distribution of light transmitted below the canopy. To evaluate the accuracy of the model, we compared model results with field measurements from several stands of Pinus sylvestris L. in the French Massif Central.

This paper presents methods for quantifying forest outdoor recreation, which is a necessary step for studyinf outdoor recreationecological impacts. A second paper (in the same issue of the journal) presents major ecological impacts du to outdoor recreation within forests and how forest managers take them into account., Cet article est le premier d'un diptyque qui se propose de faire le point sur l'état de la recherche, confrontée aux préoccupations des gestionnaires, en ce qui concerne les impacts écologiques de la fréquentation. Il s'intéresse à l'étude quantitative de la fréquentation, dans le but d'analyser ses impacts sur les milieux forestiers. Le second volet, dans le même numéro, est consacré à la présentation des impacts écologiques de la fréquentation et à leur prise en compte par les gestionnaires.

National audience; Quel est l'impact de la gestion forestière sur la biodiversité ? Des rapports internationaux récents, notamment celui de la FAO* [5] ou celui de l'AEE* [6], attribuent un bon point à l'Europe : le nombre d'espèces menacées ou en danger selon les critères de l'UICN* y est assez faible, les surfaces forestières non exploitées ou principalement affectées à la conservation sont en augmentation constante, et la surface forestière ne décroît pas. Pourtant, si l'augmentation des surfaces de forêts peu ou pas exploitées est bien réelle, les niveaux atteints sont encore faibles, reflétant le fait que les « pressions » pesant sur la biodiversité des forêts européennes restent fortes.

Ce rapport se propose d'analyser de manière assez détaillée les quinze indicateurs nationaux de biodiversité utilisés dans le cadre de la politique de gestion durable des forêts en France. Les principaux objectifs de ce travail sont : - d'analyser en détail chaque indicateur de la publication 2005 sur la gestion durable des forêts françaises et notamment sa pertinence au regard de la biodiversité, les définitions et méthodologies employées, les difficultés de mise en oeuvre, la présentation et les commentaires proposés ; - d'apprécier la cohérence d'ensemble du système d'indicateurs de biodiversité ; - de proposer des pistes d'amélioration ; - de définir les besoins de recherche à court, moyen et long terme soulevés par la définition, la mise en oeuvre et l'utilisation de ces indicateurs. La pertinence du thème abordé par chacun des 15 indicateurs - au regard de la biodiversité en général et du thème de la CMPFE en particulier - est généralement forte. Une modification du libellé du thème est cependant demandée pour 7 indicateurs. La confrontation du système d'indicateurs proposé avec les objectifs de la Stratégie Nationale de la Biodiversité et du Programme Forestier National a permis de vérifier la cohérence du système avec les objectifs conjoints de ces deux instances.Par contre, l'adéquation entre l'indicateur proposé et le thème abordé est le plus souvent insuffisante. Divers cas de figure ont été relevés : présentation ou formulation inadaptées, domaine d'application limité ou mal défini, définitions et méthodologie insatisfaisantes, informations complémentaires manquantes. Tous ces éléments conduisent à limiter la pertinence de l'indicateur et les possibilités de l'interpréter au mieux (commentaires insuffisants).Concernant les améliorations, il resterait à définir précisément la faisabilité de certaines propositions, notamment en faisant tester le recueil de mesures ou/et observations par l'IFN, principal fournisseur de données. D'autres actions plus spécifiques pourraient être développées (recherche des zones d'indigénat, cartographie des forêts anciennes, ...). Ces propositions ont enfin montré l'intérêt de constituer des groupes d'experts sur certains sujets (définition de niveaux de naturalité, liste d'arbres forestiers, zones d'indigénat, ...).Les besoins de recherche à plus long terme sont importants, notamment pour préciser certaines valeurs de référence, le caractère indicateur de biodiversité de l'indicateur choisi et les mécanismes sous-jacents au lien entre indicateur et biodiversité. Il semble important de disposer à la fois d'un suivi d'espèces et d'un suivi de variables dendrométriques ou écologiques mais surtout de relier par des analyses statistiques ces deux types d'information.L'appréciation de la cohérence d'ensemble des indicateurs de biodiversité a montré la nécessité de repenser l'ensemble des indicateurs de gestion forestière durable, tous critères confondus, en définissant un cadre conceptuel rigoureux. Concernant les seuls indicateurs de biodiversité, l'application du modèle Pression - Etat - Réponse a déjà permis de compléter l'analyse par indicateur mais un travail d'approfondissement s'avère nécessaire.Ce rapport peut ainsi être considéré comme une base de travail pour l'amélioration continue des Indicateurs nationaux de biodiversité, notamment pour les futurs comités de pilotage chargés d'orienter leur contenu.

Many studies on carabid ecology rely on the comparison of carabid assemblages among various habitat types, assuming that pitfall trap catches are not biased by the environmental conditions. However, some authors have already suspected that the structure of the vegetation surrounding pitfall traps may have an impact on the trapping efficiency by modifying carabid movements, either through a barrier effect of ground-vegetation or though micro-climatic conditions influencing beetle activity. Therefore, we wonder whether there might be a strong bias in capturability of carabid species between habitat types: does capture probability of carabid species strongly vary with canopy-closure degree in forest stands ? Without real capture-marked-recapture experiments of individuals, a probability of capture for a set of species can yet be estimated by using spatially-repeated measures of carabid assemblages, thanks to probabilistic methods coming from capture-mark-recapture theoretical models applied to community ecology. Thus, to evaluate the difference in capture probability between various habitat types, we analysed a carabid data set of 28 plots of different forest stages within a French temperate oak forest (Montargis state forest, 4000 ha). In each plot, 4 traps, half-filled with a solution of 50% ethylene-glycol, were arranged in the four corners of a 14 m x 14 m square and were activated during 3 one-week periods in late spring and late summer. The canopy-closure degree of the silvicultural stage modified the form of the species rarefaction curves from a 1-plot-by-stage strategy to a n-plot-by-stage strategy (n varying from 4 to 8 plots) : the seeding cuts seemed to be less exhaustively sampled than the other stages. However, as capture probabilities, estimated and compared using COMDYN program, did not significantly differ between silvicultural stages (Chi-square tests), the comparison of carabid species richness at the stage scale does not seem to be biased by the canopy-closure degree of the stage.

Les Coléoptères carabiques (Coleoptera, Carabidae) figurent sur la liste de taxons dont il serait intéressant de suivre les variations de biodiversité au cours du temps et en fonction d'itinéraires de gestion prédéfinis. Cependant, un tel suivi des carabiques requerrait une standardisation des méthodes d'échantillonnage. Lors de l'élaboration de la stratégie d'échantillonnage, deux points semblent particulièrement importants : (1) déterminer l'effort minimal d'échantillonnage à mettre en ½uvre pour répondre à une question donnée et (2) identifier de potentiels biais qui risqueraient de gêner l'interprétation des résultats. Ce rapport se focalise sur les variations de capturabilité des carabiques en fonction du nombre d'unités d'échantillonnage et des conditions de milieu, en utilisant un jeu de données existant (carabiques échantillonnés en 1999 en forêt domaniale de Montargis pour la thèse d'Emmanuelle Richard) : -Quel est le nombre minimal d'unités d'échantillonnage nécessaire pour caractériser un site de la manière la plus exhaustive possible ? i.nombre de pièges pour caractériser un peuplement forestier (entre 1 et 4)? ii.nombre de placettes pour caractériser un type de peuplement forestier ? -Ce nombre varie-t-il en fonction du degré de couverture arborée ? L'analyse des données repose sur l'évaluation de courbes de richesse cumulée et l'utilisation d'estimateurs non-paramétriques de richesse spécifique qui corrigent pour la non-exhaustivité des relevés (présentation synthétique des outils en introduction de la partie méthodologique). Il semble bien exister un biais de capturabilité des carabiques entre peuplements à faible versus fort couvert arboré. La capturabilité est légèrement plus faible dans les peuplements les plus jeunes, probablement du fait de difficultés de déplacement à la marche pour les carabiques dans une strate herbacée dense. A nombre d'unités d'échantillonnage identique, les relevés faits dans ces milieux sont donc moins exhaustifs que ceux faits dans les peuplements à couvert arboré fermé. La correction proposée par les estimateurs non-paramétriques de richesse ne semble pas suffisante, car elle s'appuie sur un nombre limité d'occasions de capture disponibles pour les calculs (maximum de 4 pièges à fosse par placette, et variant entre 4 et 8 placettes par stade sylvicole). Par conséquent, les peuplements à faible couvert arboré sont le facteur limitant pour décider du nombre minimal d'unités d'échantillonnage. Quatre unités d'échantillonnage représenterait un effort d'échantillonnage suffisant pour évaluer et comparer des peuplements à fort couvert arboré, mais insuffisant si l'on inclut des peuplements à faible couvert arboré dans l'étude. Ainsi, nous nous référons aux recommandations issues de la bibliographie pour le nombre minimal de pièges par placette, à savoir 6 pièges par placette en utilisant ensuite la correction des estimateurs de richesse pour compenser la non-exhaustivité des relevés. Pour caractériser un type de peuplement forestier, une dizaine de placettes resterait l'objectif à viser. Ainsi, il serait, de manière générale, utile de constituer des inventaires "exhaustifs" de coléoptères carabiques pour pouvoir tester la pertinence de différentes configurations simplifiées de piégeage.

National audience; Two complementary approaches are used to preserve the genetic diversity of the European elms. The collections maintained in a protected environment allow the durable safeguard and the study of clones originating from various areas. The dynamic conservation in situ enable the populations to continue to evolve in their natural environment. The replanting of elms is possible with a conservatory aim but this solution must be carried out with many precautions because of risks of mortality of the planted trees or genetic pollution of the indigenous resource.; Deux approches complémentaires sont utilisées pour conserver la diversité génétique des ormes européens. Les collections maintenues dans un environnement protégé permettent la sauvegarde durable et l'étude de clones originaires de diverses régions. La conservation dynamique in situ permet aux populations de continuer à évoluer dans leur milieu naturel. La replantation d'ormes est envisageable dans un but conservatoire mais cette solution doit être conduite avec beaucoup de précautions en raison de risques de mort des plants ou de pollution génétique de la ressource autochtone.

Le suivi de l'impact des changements globaux sur la végétation se traduit par la mise en place de multiples réseaux de suivis, aussi bien à l'échelle nationale (RENECOFOR) qu'internationale (GLORIA). Dans ce cadre et de celui de l'évaluation de l'érosion de la biodiversité, la fiabilité des relevés de végétation dans le temps et dans l'espace est fondamentale. Dans ce but, nous avons mené plusieurs expériences complémentaires auxquelles ont participé des botanistes professionnels. Nous voulions répondre aux questions suivantes : -quelle est la qualité des relevés de végétation (en terme de richesse) ? -doit-on fixer la durée des relevés ? -faut-il utiliser des quadrats de petite taille ? -peut-on améliorer la qualité des relevés en augmentant le nombre de botanistes visitant les mêmes placettes ? L'analyse des données d'intercalibration du suivi à long terme RENECOFOR montre que chaque équipe manque en moyenne 20% des espèces et se trompe sur l'identité d'environ 5% des plantes détectées. Le manque de familiarité avec la flore locale et de concentration (fatigue, routine, ennui dans les quadrats pauvres) sont deux des nombreux facteurs affectant la qualité des relevés. Le nombre d'espèces détectées augmente logiquement avec la durée du relevé ; cependant les écarts entre observateurs croissent également entre observateurs : il semble donc important a minima de noter la durée du relevé et probablement de fixer une durée de relevé. La comparaison de relevés effectués sur des surfaces de 2, 4 et 400m² a montré que la répétabilité des relevés n'était pas meilleure sur de petite surfaces que sur des surfaces nettement plus importantes. Enfin, il est possible d'obtenir des estimations de richesse spécifique faiblement biaisées en demandant à deux ou trois équipes d'échantillonner simultanément (mais de façon indépendante) les mêmes quadrats.

National audience; Les populations de cerf et chevreuil ont considérablement augmenté sur le massif du Cosson (Sologne), au point que la forêt y est parfois menacée. Le Cemagref a étudié leurs impacts sur les 30 dernières années.

We discuss the necessary level of taxonomic resolution in the 4 objectives of forest entomology: assessing reliable estimates in biodiversity studies, interpreting lists of data in terms of ecology, monitoring pests and natural enemies for forest protection, detecting new invasive species. Because identifying many insects to species is difficult, requires expert training and is very time-consuming and, therefore, costly, there has been quite a lot of research on alternative techniques: (i) supraspecific approaches using coarser taxonomic resolution (identification to families, genera...), (ii) parataxonomical approaches distinguishing only morphospecies (or RTU, Recognizable Taxon Units) for Rapid Biodiversity Assessments (RBA), (iii) identification limited to certain species (signal, indicator, umbrella, flagship species). The development of collaborative networks, such as Internet databases of pictures and molecular data, is currently transforming the methodological landscape in insect taxonomy., La problématique de l'identification des espèces se rapproche du niveau de résolution taxonomique nécessaire dans les différentes approches de l'entomologie forestière. A la question 'pourquoi connaître l'identité des espèces ?', la réponse peut ainsi être déclinée selon 4 axes : biodiversité, écologie, ingénierie phytosanitaire et biovigilance. Dans le cadre de l'étude de la biodiversité forestière, il s'agit d'identifier pour compter. Les évaluations d'impact de la gestion forestière, les suivis pour mesurer les tendances d'évolution du nombre d'espèces, pour avertir des menaces qui pèsent sur la biodiversité, les inventaires pour identifier les régions forestières à protéger en priorité impliquent l'usage d'une comptabilité écologique, d'un thermomètre' dont l'unité est souvent l'espèce. Connaître l'identité des espèces est souvent une nécessité en écologie forestière, car l'espèce est le niveau élémentaire d'information écologique (autécologique en particulier) ; il s'agit ici d'identifier pour interpréter en termes écologiques des relevés et des listes, constituer des groupes écologiques de réponse et envisager une approche fonctionnelle des mécanismes de réaction des communautés. Dans le contexte de la protection de la forêt, l'ingénierie phytosanitaire vise à identifier pour diagnostiquer, repérer la présence des ravageurs, suivre la dynamique de leurs populations afin de choisir les méthodes de lutte et de justifier l'intensité de leur application. Un autre système d'alerte repose sur la biovigilance et la détection précoce des espèces nouvelles. Les observatoires de veille doivent en effet identifier pour détecter les nouveaux venus dans le contexte du changement global et évaluer les risques éventuels des espèces envahissantes dans les écosystèmes forestiers. A ces justifications de la nécessité des déterminations spécifiques sont souvent opposées leurs lourdes contraintes. Devant la très forte diversité taxonomique des Insectes forestiers (estimée à près de 10 000 espèces en France), nous disposons en fait d'un effectif faible et décroissant de personnes ressources, d'une bibliographie dispersée et rarement mise à jour, dont l'accessibilité est parfois limitée par des obstacles linguistiques, et d'une maigre reconnaissance des activités. Quatre grands types d'approches alternatives à l'identification et à la numération traditionnelles des espèces ont ainsi été développés. Par déplacement du curseur taxonomique, certains écologues forestiers abordent les communautés à des niveaux supra-spécifiques (en postulant une corrélation positive entre la diversité des genres ou des familles et la richesse spécifique). D'autres distinguent les espèces sans leur attribuer une identité ; cette démarche, parfois qualifiée de parataxonomie, s'intéresse aux morpho-espèces (ou RTU, Recognizable Taxon Units), entités aisément reconnaissables par les opérateurs dans le cadre de programmes simplifiés d'évaluation de la diversité biologique (ou RBA, Rapid Biodiversity Assessment), dans des écosystèmes forestiers souvent soumis à une menace urgente. Tout en rendant possible le calcul de la richesse spécifique, la comparaison des similarités de composition des communautés, ces méthodes se limitent à une analyse purement descriptive et quantitative des assemblages, car l'interprétation écologique nécessite de connaître l'identité des espèces. La détermination des taxa collectés est parfois restreinte à des espèces signal' ou à des groupes indicateurs, dont la diversité reflète celle de nombreux autres taxons (argument de représentativité). Enfin, l'approche morphologique traditionnelle de la discrimination des espèces peut être complétée par l'utilisation des outils moléculaires, avec une détermination génétique des taxons comme l'envisage le projet international Barcode. Le caractère heuristique de ces différentes initiatives palliatives a toutefois ses limites.

Managing forests to diversify tree species is now being promoted to favor biodiversity. To test the veracity of this assumption we reviewed and analyzed literature that examined the relationship between tree species composition and floristic diversity, and tested it by field records on a temperate broadleaved forest.; La richesse en essences arborées est supposée favorable et la pureté de l'essence dominante défavorable à la diversité végétale. Cependant peu d'études l'ont vérifié (aucune en France). La diversité en essences a parfois un effet positif sur la diversité de la flore. Le mélange feuillus-résineux est très rarement plus favorable à la diversité floristique que le peuplement pur résineux ou feuillu correspondant. Nous avons testé l'effet de la richesse et de la pureté sur la richesse floristique en forêts de Brie : la richesse en essences a peu d'effets significatifs ; la pureté du groupe d'essences dominant a un effet significatif sur plus de groupes, mais cet effet varie selon l'essence et le groupe floristique. Des études doivent être menées sur d'autres forêts françaises. D'après les résultats actuels, l'effet positif de la richesse en essences sur la diversité floristique n'est pas systématique, et la pureté des peuplements n'a pas toujours un effet négatif.

Conservation of biodiversity in forest is currently driven by recommendations that are based on the functioning of natural ecosystems. Management practices often have positive effects on certain species and negative on others. In order to pull together these opposite effects, managers should seek to associate several silvicultural treatments at the landscape scale, because each mode is coupled with a specific spatio-temporal mosaic of habitats not reproduced by the other silvicultural treatments. Bu it is also important to: (1) increase the proportion of early and late-successional phases (stands dominated by pioneer tree species and sufficiently large patches of big, old trees), (2) regenerate stands with opening less than 0.15 ha, and (3) maintain big trees in larges cuts until they die (green-tree retention system). Moreover, monitoring tools and indicators should be developed to better assess the quality of the management in terms of biodiversity and to assess the efficiency of any new silvicultural recommendations., La conservation de la biodiversité en forêt relève actuellement de mesures de bon sens, inspirées du fonctionnement des écosystèmes naturels. Les pratiques de gestion ont très souvent des effets positifs sur certaines espèces et négatifs sur d'autres. Pour concilier ces effets antagonistes, le gestionnaire doit chercher à faire cohabiter à l'échelle du paysage plusieurs types de traitement, dans la mesure où chaque mode crée sa propre mosaïque spatio-temporelle d'habitats, non reproduite par les autres modes de traitement. En complément, il est important d'accroître la part des éléments des phases initiales et terminales des cycles sylvigénétiques (peuplements d'essences pionnières et d'îlots de vieux bois de taille suffisante), de réaliser davantage de coupes de régénération par petite trouée de moins de 0,15 ha, et de maintenir des sur-réserves dans les grandes coupes jusqu'à leur mort naturelle. Il faut en parallèle mettre au point des outils et des indicateurs de suivi afin d'évaluer la qualité de la gestion pratiquée et de juger l'efficacité de ces nouvelles pratiques.

Poster presenting BiodivSamp start-up project that aimed at optimising sampling strategies for biodiversity monitoring., Poster présentant l'initiative BiodivSamp, projet interne d'ALTER-Net qui visait à optimiser les stratégies d'échantillonnage pour le suivi de la biodiversité.

Different kinds of bat detectors can be used to monitor bat populations. However repeatability of bat surveys have never been assessed. 21 observers surveyed simultaneously the same four plots. Significant differences were found (to detect four groups of bats differing on their accoustic signal). These diffreences were most likely related to their experience but also experienced observers missed many signals (probability of detecting a group within one min being less than 75%)., Plusieurs méthodes ultrasonores sont disponibles pour détecter les chauves-souris de nuit mais la répétabilité des relevés n'a jamais été évaluée. Une première réunion du groupe chiroptère de l'ONF (21 opérateurs) en forêt de Cîteaux a permis de tester l'effet opérateur en mode hétérodyne. Les résultats de ces analyses suggèrent un effet opérateur non négligeable, même en ne considérant que quatre "groupes" de chauves-souris (basés sur leur profil ultra-sonore). L'expérience semble un élément très important; la probabilité de détection (sur un pas de temps d'une minute) semble inférieure à 75% même pour des opérateurs expérimentés.

Ce rapport présente les résultats d'un dispositif de test des effets opérateurs sur des relevés réalisés à l'échelle de la parcelle forestière. Quatre relevés (deux parcelles divisées en partie interne et périmètre) ont été parcourus par cinq opérateurs, avec chaque fois un effort de recherche de trois heures fractionné en trois passages. La répétition des relevés a permis d'estimer la richesse réelle, qui a ensuite servi au calcul de l'exhaustivité des relevés réalisés par chaque opérateur, pour plusieurs indices de richesse spécifique à signification biologique, patrimoniale, d'habitats et écologique, aussi bien à l'échelle globale d'un ensemble de relevés que locale du relevé. Chaque opérateur a renseigné son profil dont les critères ont été confrontés aux résultats d'exhaustivité et de reproductibilité. L'opérateur a une forte influence sur l'exhaustivité, selon le classement de son profil, l'ancienneté de la pratique étant le critère le plus explicatif. Globalement, l'exhaustivité et la reproductibilité sont meilleures pour les groupes d'espèces les plus communes en forêt et moins bonnes pour les groupes composés d'espèces spécialisées moins habituelles en forêt, dont les espèces patrimoniales. Le rapport insiste sur l'intérêt de faire intervenir au moins trois opérateurs sur un même site, soit avec répétition des relevés pour estimer convenablement la richesse réelle, soit en répartissant l'effort de recherche entre les opérateurs pour en diluer les effets sur la reproductibilité.