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Resume Introduction Les anti-inflammatoires non steroidiens (AINS) sont connus pour inhiber le chimiotactisme, l’explosion oxydative et la phagocytose, la bactericidie dans les granulocytes et pour inhiber l’agregation ou la degranulation des neutrophiles et perturber la fonction des lymphocytes. D’autre part, l’ibuprofene est largement prescrit en pediatrie pour ses puissants effets analgesiques et antipyretiques. A notre connaissance, aucune publication anterieure ne decrit la relation entre l’ibuprofene et un risque accru de complications intracrâniennes et/ou orbitaires dans les sinusites fronto-ethmoidales aigues chez l’enfant. Objectif Rechercher une relation entre l’ibuprofene et l’apparition de complications intracrâniennes et/ou orbitaires de sinusite fronto-ethmoidale aigue en pediatrie. Patients et methodes Les dossiers medicaux des patients de moins de 18 ans admis dans les services ORL de 4 CHU pendant 2 annees consecutives pour sinusite fronto-ethmoidale ont ete revus retrospectivement. La prise d’ibuprofene, l’apparition de complications (orbitaires ou intracrâniennes) ainsi que les donnees demographiques habituelles ont ete notees. Une analyse statistique a ete effectuee afin de determiner s’il existe une relation entre la prise d’AINS et l’apparition d’une complication intracrânienne et/ou orbitaire. Resultats La prise d’ibuprofene semble etre un facteur de risque de complications intracrâniennes ou de complications orbitaires et surtout intracrâniennes en cas de sinusite fronto-ethmoidale aigue chez l’enfant. Ni le sexe, ni l’âge, ni l’intensite initiale de la douleur n’etaient statistiquement lies a l’apparition des complications. Conclusion Cette etude retrospective multicentrique semble suggerer que l’ibuprofene augmente le risque de complications orbitaires et/ou intracrâniennes en cas de sinusite fronto-ethmoidale aigue dans la population pediatrique. Par consequent, nous recommandons de ne pas prescrire d’ibuprofene si l’on soupconne une sinusite aigue chez un enfant ou un adolescent.

International audience; Importance: Non-steroidal anti-inflammatory drugs (NSAIDs) are known to inhibit chemotaxis, oxidative burst and phagocytosis, bacterial killing in granulocytes as well as inhibiting neutrophil aggregation or degranulation, thereby interfering with the function of lymphocytes. On the other hand, ibuprofen is widely prescribed in pediatrics for its powerful analgesic and antipyretic effects. To our knowledge, no previous publication outlines the relationship between Ibuprofen therapy and an increased risk of intracranial and/or orbital complications of acute fronto-ethmoidal sinusitis in childhood. Objective: To look for a relationship between ibuprofen and occurrence of intra-cranial and/or orbital complications of acute fronto-ethmoidal sinusitis in pediatrics. Setting and methods: The medical charts of patients younger than 18 years admitted into the E.N.T. departments of 4 academic care centers during 2 consecutive years for fronto ethmoidal sinusitis were reviewed retrospectively. The history of ibuprofen intake, the occurrence of complication (orbital or intracranial) as well as the usual demographic data were noted. A statistical analysis was performed in order to ascertain whether a relationship between taking NSAIDs and the onset of an intracranial and/or orbital complication exists. Results: Intake of ibuprofen appeared to be a risk-factor of intracranial complications or associated orbital and intracranial complications of acute fronto-ethmoidal sinusitis in children. Neither gender nor age nor initial pain intensity were statistically related to the onset of complications. Conclusion and relevance: This retrospective multicenter cohort study appears to suggest that ibuprofen increases the risk of orbital and/or intracranial complications of acute fronto-ethmoidal sinusitis in childhood. Therefore, we recommend not prescribing ibuprofen if one suspects an acute sinusitis in a child or adolescent.

La adenoidectomia y la amigdalectomia son intervenciones quirurgicas que con frecuencia estan indicadas en la infancia. Suelen realizarse en el mismo tiempo quirurgico, aunque su finalidad es diferente y sus indicaciones y postoperatorios tambien son distintos. La morbilidad y la mortalidad de la amigdalectomia no son insignificantes a pesar de los progresos realizados en el tratamiento perioperatorio. Se han elaborado unas recomendaciones de practica clinica (RPC) sobre la amigdalectomia infantil en 2010 por iniciativa de la Societe Francaise d’Oto-rhino-laryngologie, con la colaboracion de la Societe Francaise d’Anesthesie-reanimation y de la Association Francaise de Chirurgie Ambulatoire. La colocacion de drenajes transtimpanicos es un elemento esencial en el tratamiento de la otitis seromucosa. La Societe Francaise d’Oto-rhino-laryngologie publico unas RPC en 2016.

Resume Le piercing se pratique sur des sites corporels divers parmi lesquels les oreilles et notamment le cartilage ont un franc succes. Nous rapportons deux cas d’adolescentes ayant presente une chondrite a Pseudomonas aeruginosa liee a ces piercings.

Introduction Congenital nasal pyriform aperture stenosis (CNPAS) is a rare disease presenting with neonatal respiratory distress, often associated with other anomalies. Materials and methods This study reports the clinical and radiological characteristics of the patients managed in The Department of Pediatric Otolaryngology Head and Neck Surgery of La Timone Children's Hospital in Marseille between 1988 and 2014. Pyriform aperture (PA) widths were measured on CT-scans, obtained by using hand calipers at the largest portion of the PA in a plan parallel to the Francfort plan. Results 10 patients were included. Average PA width was 6.6 mm, 5/10 patients presented with single central maxillary median incisor, 6/10 patients had associated abnormalities. 8 patients underwent a surgical intervention and 2 patients were medically managed. All the patients had satisfactory nasal airway permeability on late follow-up. A management algorithm was elaborated. CNPAS should be evoked when breathing difficulties are associated with impossibility of passing fiberscope or nasogastric tube at the nasal inlet. Craniofacial CT-scanning is necessary to make the diagnosis and look for associated abnormalities. Medical treatment associating nasal wash and decongestants should be performed. Surgical intervention is necessary when failure of the medical management. Discussion and conclusions Our results were close to those found in the literature in terms of clinical characteristics, associated abnormalities and PA width. However, no objective criterion to decide whether a surgical intervention is necessary or not, has been established so far. The algorithm we propose offers guidelines from diagnosis to treatment, but the management should be adapted based on clinical tolerance.

European Annals of Otorhinolaryngology, Head and Neck Diseases - Vol. 135 - N° 1 - p. 81-82

But de la presentation L’hypoplasie de l’orifice piriforme est une malformation congenitale tres rare, souvent consideree comme une forme mineure d’holoprosencephalie. L’individualisation de cette malformation est recente, et date de la fin des annees 1980. Elle peut etre isolee ou associee a d’autres malformations congenitales. L’objectif de cette etude est de presenter les cas d’hypoplasie de l’orifice piriforme diagnostiques et pris en charge dans notre service. Materiel et methodes Il s’agit d’une etude retrospective portant sur tous les patients chez lesquels une hypoplasie de l’orifice piriforme a ete diagnostiquee dans notre service au cours des 20 dernieres annees. Resultats 10 patients ont ete inclus. 3 etaient de sexe masculin (30 %), 7 etaient de sexe feminin (70 %). Cliniquement, 8 patients ont presente une detresse respiratoire le jour de la naissance, un a 15 jours et un a 2 mois. Des malformations etaient associees chez 4 patients (40 %). Sur le scanner, la largeur maximale de l’orifice piriforme etait mesuree a 6,6 mm en moyenne, une incisive mediane unique etait retrouvee chez 5 patients (50 %). Dans une cas, une holoprosencephalie etait retrouvee chez un cousin germain de la mere ainsi que la notion de difficultes respiratoires importantes en periode neonatale chez cette derniere. 8 patients ont ete operes (80 %). La technique chirurgicale etait la meme pour tous les patients, consistant en un alesage de l’orifice piriforme a la fraise diamantee par abord vestibulaire, avec calibrage post-operatoire. Le suivi des patients, d’une duree moyenne de 55 mois, mettait en evidence une bonne permeabilite des fosses nasales chez tous les patients. Seuls 3 patients ont necessite une 2eme anesthesie generale pour des soins locaux (decroutage, retrait du calibrage). 2 patients n’ont pas ete operes et ont beneficie de soins locaux avec application de serum adrenaline. Conclusion L’hypoplasie de l’orifice piriforme est une malformation rare, dont le pronostic respiratoire est bon en cas de prise en charge adaptee. La difficulte est de savoir evoquer ce diagnostic devant une detresse respiratoire du nouveau-ne ou du nourrisson et de rechercher les malformations associees possibles. Un geste chirurgical est parfois necessaire pour passer un cap.

Introduction Les intradermo-reactions (IDR) medicamenteuses sont utiles pour les bilans de toxidermie non graves par hypersensibilite (HS) immediate ou retardee (R). Selon les anciens criteres, l’IDR etait positive si le diametre de la papule a 20 minutes (P20) etait au moins deux fois celui de la papule d’injection (Pi) ; mais de nouveaux criteres demandent que P20 soit superieur ou egal a Pi + 3 millimetres, Pi etant de 5 mm. Pour garantir la specificite des lectures immediates, avec beaucoup de medicaments, les concentrations elevees ont ete supprimees, faisant risquer de ne plus atteindre une concentration suffisante pour reveler des reactions d’HSR, et proposer plus de tests de provocation (TP). Objectif Analyser les concentrations avec lesquelles nous avions des IDR positives retardees et determiner combien d’IDR positives auraient ete manquees en utilisant les nouvelles concentrations maximales. Patients et methodes Etude retrospective, de 2007 a 2013, a partir d’une base de donnees, incluant toutes les IDR positives retardees, leurs concentrations de reaction, selectionnant celles qui auraient ete ratees avec les concentrations plus basses recommandees. Resultats Ont ete incluses 778/8154 IDR positives, realisees chez 440 patients ; 94/778 etaient des IDR positives retardees avec des concentrations elevees qui ne peuvent plus etre atteintes avec les nouveaux criteres. Les medicaments les plus impliques etaient les PCI avec 63 cas sur 477 IDR positives, l’acide acetylsalicylique (10/34), la teicoplanine (9/19), la cefotaxime (3/18). Discussion beaucoup d’IDR medicamenteuses etaient positives retardees seulement aux concentrations elevees, chez des patients qui avaient un exantheme maculopapuleux probablement du a un produit de la classe avec laquelle l’IDR etait positive. Sans TP, la specificite des ces IDR ne peut pas etre determinee. Les nouveaux criteres de lecture a 20 minutes des IDR ont conduit a diminuer de 1/10 les concentrations maximales de nombreux medicaments comme des antibiotiques, des heparines, des anti-emetiques. Avec certains medicaments, la suppression des concentrations d’usage entrainerait une meconnaissance d’HSR avec : la gentamicine, les heparines, les produits de contraste iodes, le diazepam, l’amiodarone, la metopimazine. Conclusion Nous suggerons, sans pouvoir preciser la specificite des ces reactions retardees, que tester aux concentrations d’usage des medicaments pourrait etre necessaire pour permettre la mise en evidence de reactions retardees sur les IDR, afin d’eviter des TP.

But de la presentation Le but de ce travail retrospectif est de comparer en termes de prise en charge et de resultats les stenoses sous-glottiques chez des enfants porteurs de pathologies neurologiques centrales et d’enfants indemnes sur ce plan. Materiel et methodes Dans une serie d’enfants operes d’une stenose sous-glottique, les dossiers de patients atteints d’une affection neurologique centrale ont ete selectionnes. Ils ont ete compares a ceux des autres enfants operes de la meme chose pour les criteres suivants : grade, âge, technique (RCT, LTP en un temps ou en deux temps, voie endoscopique), duree du calibrage, tracheotomie pre- et post-operatoire, gastrostomie, reprise alimentaire, duree du sejour en soins intensifs et du sejour hospitalier. Resultats Sur 223 enfants operes d’une stenose sous-glottique, 68 (30,5 %) etaient porteurs d’une pathologie neurologique associee. Les parametres suivants se sont averes statistiquement differents entre les deux groupes A (porteurs d’une affection neurologique) et B (sans atteinte neurologique associee) : mediane d’âge 43 mois dans le groupe A versus 13 mois dans le groupe B(p Conclusion Dans notre serie, il apparait que les stenoses sous-glottiques de l’enfant different entre les patients porteurs et non porteurs d’atteintes neurologiques par la plus frequente necessite d’une tracheotomie pre-operatoire, un recours plus frequent aux techniques en deux temps et, par consequent, a une duree moyenne de calibrage post-operatoire superieure chez les patients avec atteinte neurologique. Le recours aux techniques en deux temps s’explique par la necessite de protection des voies aeriennes et par la plus grande frequence des tracheotomies pre-operatoires. En revanche, moyennant l’adaptation des methodes therapeutiques, les resultats sont identiques entre les deux populations.

But de la presentation L’atresie choanale est une malformation congenitale rare, estimee a environ une naissance sur 12000. Les techniques chirurgicales de prise en charge de ces atresies choanales ont evolue sur les 30 dernieres annees. Les objectifs de cette etude etaient d’analyser les caracteristiques cliniques et les resultats chirurgicaux des patients operes d’atresie choanale dans notre service sur les 30 dernieres annees, et d’analyser les facteurs pouvant influer sur les resultats chirurgicaux. Materiel et methodes Il s’agit d’une etude retrospective monocentrique portant sur tous les patients operes d’une atresie choanale entre novembre 1983 et decembre 2013. Les analyses statistiques ont ete realisees grâce aux logiciels IBM SPSS et R, le seuil de significativite retenu etait de p Resultats 101 patients ont ete inclus, pour 133 fosses nasales operees. 65,3 % etaient de sexe feminin, tandis que 34,7 % etaient de sexe masculin. 38,6 % des atresies etaient localisees a droite, 29,7 % a gauche, 31,7 % des atresies etaient bilaterales. L’atresie etait de type osseux dans 69,3 % des fosses nasales, mixte dans 28,7 %, et de type membraneux dans 2,0 %. Le taux total d’anomalies associees s’elevait a 42,6 % des patients, et 17,8 % presentaient une association CHARGE. 37,6 % des fosses nasales n’ont ete operees qu’une fois, le nombre moyen d’interventions etait de 2,12. L’âge inferieur a 6 mois, et le poids inferieur a 5 kg lors de la 1ere chirurgie etaient des facteurs pejoratifs sur le succes de la chirurgie. Les enfants operes par techniques endonasales avaient de meilleurs resultats chirurgicaux que ceux operes par voie transpalatine, mais cette difference etait liee au poids de l’enfant. L’application de mitomycine et le calibrage des fosses nasales ne modifiaient pas le resultat de la chirurgie. Conclusion Cette etude met en evidence l’interet d’operer les enfants atteints d’atresie unilaterale le plus tard possible et d’utiliser une voie endonasale sauf si le calibre de la fosse nasale ne le permet pas. Dans les cas ou ces conditions ne peuvent etre reunies, l’utilisation d’une voie transpalatine reste possible et ne semble pas alterer le pronostic.