22 results on '"Sanges, S."'
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2. Impact de l’angiœdème héréditaire sur les activités de la vie quotidienne, la sphère émotionnelle et la qualité de vie des patients
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Nicolas, A., Launay, D., Duprez, C., Citerne, I., Morell-Dubois, S., Sobanski, V., Hachulla, É., Staumont-Sallé, D., Farhat, M.-M., and Sanges, S.
- Published
- 2021
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3. Initiation au débriefing pour les internistes : état des connaissances et mise en pratique pour transformer des situations cliniques réelles ou simulées en moments d'apprentissage
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Galland, J., Jaffrelot, M., Sanges, S., Fournier, J.P., Jouquan, J., Chiniara, G., and Rivière, É.
- Published
- 2020
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4. Poumon sclérodermique, quelles nouveautés ?: Interstitial lung disease in systemic sclerosis: highlights
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Baverez, C. and Sanges, S.
- Published
- 2021
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5. Tolérance du bévacizumab au cours de l’hypertension artérielle pulmonaire associée à la sclérodermie systémique : à propos d’une observation.
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Sanges, S., Desauw, C., de Groote, P., Fertin, M., Lamblin, N., Bervar, J.-F., Hatron, P.-Y., Hachulla, E., and Launay, D.
- Abstract
Résumé Introduction Aucune donnée n’est disponible concernant la tolérance du bévacizumab, anticorps anti- vascular endothelial growth factor-A (VEGF-A), chez le patient atteint d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP), pathologie dans laquelle le VEGF-A joue un rôle central et probablement protecteur. Observation Nous rapportons l’observation d’une patiente présentant une HTAP associée à une sclérodermie systémique, stable sous bosentan. La découverte d’un carcinome épidermoïde du col utérin métastatique a conduit à l’administration de deux lignes successives de chimiothérapie cytotoxique. Leur échec a motivé l’initiation d’un traitement anti-angiogénique : trois injections de bévacizumab 15 mg/kg ont ainsi été administrées. Tout au long du traitement, aucune modification clinique ni échographique de l’HTAP n’a été constatée. Conclusion Cette observation suggère que, sous surveillance clinique et échographique rapprochée, le bévacizumab peut être bien toléré en cas d’HTAP stable et modérée. La décision de traitement doit être prise de manière individuelle et adaptée au rapport bénéfice–risque, le risque d’aggravation de l’HTAP n’étant pas exclu. Introduction No data is available regarding the safety of bevacizumab, an anti-vascular endothelial growth factor-A (VEGF-A) antibody, in patients with pulmonary arterial hypertension (PAH), a condition in which VEGF seems to play a significant and probably protective role. Case report We report a patient with a history of systemic sclerosis-associated PAH, stable under bosentan therapy. She was diagnosed with metastatic cervical epidermoid carcinoma and treated by two successive cytotoxic chemotherapy regimens. As these treatments failed to control disease progression, she was started on anti-angiogenic therapy: 3 infusions of bevacizumab 15 mg/kg were administered. Over the course of this treatment, no change in the clinical status or echocardiography parameters was noted. Conclusion This observation suggests that, under careful clinical and echocardiographic follow-up, bevacizumab therapy can be well tolerated in case of stable and moderate PAH. Decision of treatment should be taken cautiously, as the possibility of PAH worsening is not excluded. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2017
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6. Utilisation des immunoglobulines intraveineuses au cours de la sclérodermie systémique : étude rétrospective multicentrique.
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Sanges, S., Riviere, S., Mekinian, A., Martin, T., Le Quellec, A., Chatelus, E., Lescoat, A., Quéméneur, T., Deroux, A., Hatron, P.Y., Hachulla, E., and Launay, D.
- Abstract
Introduction Du fait de leurs propriétés à la fois immunomodulatrices et antifibrosantes, les imunoglobulines intraveineuses (IGIV) pourraient avoir une place dans le traitement de la sclérodermie systémique (SSc). Les objectifs de ce travail sont donc d’étudier l’efficacité et la tolérance des IGIV dans une cohorte de patients atteints de SSc. Patients et méthodes Au total, 46 patients provenant de 19 centres français étaient recrutés dans cette étude de façon rétrospective. Ils étaient inclus s’ils présentaient un diagnostic de SSc validant les critères de classification ACR/EULAR 2013 et s’ils avaient bénéficié d’au moins 1 cure d’IGIV à une dose > 1 g/kg/cure. Les données d’intérêt étaient collectées régulièrement au cours du suivi ; et les paramètres au moment de l’arrêt des IVIG étaient comparés à ceux à l’introduction du traitement. Résultats Nous avons observé une amélioration significative des myalgies (74 % vs. 20 %, p < 0,0001), du déficit musculaire (45 % vs. 21 %, p = 0,01), des arthralgies (44 % vs. 19 %, p = 0,02), des taux de CPK (1069 ± 1552 UI vs. 288 ± 449 UI, p < 0,0001) et de CRP (13,1 ± 17,6 mg/L vs. 9,2 ± 16,6 mg/L, p = 0,001). Il existait aussi une tendance non significative à l’amélioration du reflux gastro-œsophagien (68 % vs. 53 %, p = 0,06) et des troubles du transit (42 % vs. 27 %, p = 0,06). Les atteintes cutanées et cardiorespiratoires restaient stables. Enfin, les doses quotidiennes de corticoïdes étaient significativement plus faibles à l’arrêt des IGIV (13,0 ± 11,6 mg/d vs. 8,9 ± 10,4 mg/d, p = 0,01). Seuls deux effets secondaires graves étaient rapportés (un cas de thrombose veineuse profonde et un cas de syndrome œdémateux diffus). Conclusion Notre travail suggère que les IGIV constituent une alternative thérapeutique bien tolérée au cours de la SSc, qui pourraient être efficace sur l’atteinte musculaire, l’inflammation systémique, les symptômes digestifs et le sevrage en corticoïdes. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2017
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7. Facteurs associés à la distance parcourue lors du test de marche de 6 minutes au cours de la sclérodermie systémique.
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Sanges, S., Giovannelli, J., Hachulla, E., Sobanski, V., Morell-Dubois, S., Maillard, H., Lambert, M., Lamblin, N., De Groote, P., Bervar, J.F., Hatron, P.Y., and Launay, D.
- Abstract
Introduction Les données de la littérature sont contradictoires quant à savoir si la distance parcourue lors du test de marche de 6 minutes (DM6) reflète correctement la gravité de l’atteinte pulmonaire en cas de sclérodermie systémique (SSc), du fait des nombreuses complications extrarespiratoires. Notre travail vise donc à déterminer les facteurs associés à la DM6 chez les patients atteints de SSc (objectif principal) et dans le sous-groupe atteint de pneumopathie interstitielle diffuse (PID) (objectif secondaire). Patients et méthodes Les patients de notre Centre de référence national étaient inclus dans cette étude transversale s’ils validaient les critères de classification ACR/EULAR 2013 de la SSc. Les données, recueillies de façon prospective, comprenaient les caractéristiques de la SSc, les anomalies cliniques, les résultats du test de marche de 6 minutes, les examens biologiques (notamment hémoglobine, CRP, Nt-pro-BNP, CPK), les explorations fonctionnelles respiratoires (EFR), l’échocardiographie transthoracique (ETT) et les scores composites (EScSG-AI, Medsger, HAQ-DI). Les associations entre la DM6 et les différentes variables étaient étudiées par régression linéaire en analyse univariée, puis dans un modèle multivarié. Résultats La population globale comprenait 298 patients. L’analyse univariée retrouvait des associations fortes avec les principaux paramètres cardiorespiratoires (notamment classe NYHA, Nt-pro-BNP, ETT et EFR) mais aussi des associations faibles avec les paramètres musculosquelettiques. En revanche, en analyse multivariée, les seuls paramètres indépendamment associés avec la DM6 étaient le sexe, l’âge, l’IMC, le tabagisme, la réserve chronotrope, la classe NYHA, le score HAQ-DI et la CRP. Le sous-groupe PID-SSc comprenait 113 patients. L’analyse univariée confirmait également l’existence d’associations fortes avec les paramètres cardiorespiratoires, mais n’observait pas d’association avec les paramètres musculosquelettiques. En analyse multivariée, les variables indépendamment associées à la DM6 étaient le sexe, l’âge, la réserve chronotrope, la classe NYHA, le score HAQ-DI. Conclusion Au cours de la SSc, la DM6 est fortement associée à la réserve chronotrope (pouvant traduire une insuffisance chronotrope s’intégrant dans une dysautonomie associée à la SSc) et aux évaluations subjectives de limitation fonctionnelle. En revanche, nous ne retrouvons pas de relation importante avec l’atteinte musculosquelettique. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2016
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8. Hypertension artérielle pulmonaire au cours des myopathies inflammatoires idiopathiques : données du Registre national de l’hypertension pulmonaire et revue de la littérature.
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Sanges, S., Yelnik, C., Sitbon, O., Benveniste, O., Mariampillai, K., Philips-Houlbracq, M., Pison, C., Deligny, C., Hatron, P.Y., Rottat, L., Humbert, M., and Hachulla, E.
- Abstract
Introduction La survenue d’une hypertension artérielle pulmonaire au cours des myopathies inflammatoires idiopathiques en l’absence de pneumopathie interstitielle diffuse extensive n’a été que rarement décrite dans la littérature. Cette étude vise à rapporter l’ensemble des cas d’association d’hypertension artérielle pulmonaire et de myopathies inflammatoires idiopathiques enregistrés dans le Registre national de l’hypertension pulmonaire, à identifier les caractéristiques de la myopathie inflammatoire idiopathique associées à la survenue d’une hypertension artérielle pulmonaire et à décrire les modalités thérapeutiques de ces patients. Patients et méthodes Les patients atteints d’une hypertension artérielle pulmonaire et d’une myopathie inflammatoire idiopathique étaient identifiés au sein du Registre national de l’hypertension pulmonaire, qui rassemble l’ensemble des cas d’ hypertension artérielle pulmonaire inclus par 21 centres de référence français. Les patients atteints d’une pneumopathie interstitielle diffuse extensive ou un syndrome de chevauchement étaient exclus. Les caractéristiques des patients atteints d’hypertension artérielle pulmonaire et de myopathie inflammatoire idiopathique étaient comparées à celles d’un groupe de patients atteints de myopathie inflammatoire idiopathique sans hypertension pulmonaire. Résultats Sur les 5223 patients atteints d’hypertension artérielle pulmonaire du registre, seuls 34 avaient une myopathie inflammatoire idiopathique. Parmi eux, 3 patients (2 femmes et 1 homme) ne présentaient aucun signe de pneumopathie interstitielle diffuse extensive ou de syndrome de chevauchement, et étaient inclus. Chez ces patients, la seule myopathie inflammatoire idiopathique identifiée était la dermatomyosite. Deux d’entre eux avaient une forme myopathique, confirmée par électromyogramme et biopsie musculaire, sans anticorps spécifique ou associé aux myopathies inflammatoires idiopathiques. La dernière patiente présentait une dermatomyosite amyopathique, associée à la présence d’anticorps anti-Ku. L’ensemble des patients présentait une hypertension pulmonaire pré-capillaire, confirmée par cathétérisme cardiaque droit. L’hypertension artérielle pulmonaire apparaissait toujours après la myopathie inflammatoire idiopathique, était sévère et responsable d’une importante limitation fonctionnelle dans tous les cas. À partir de nos 3 observations et de 6 cas rapportés dans la littérature, nous avons constitué une cohorte de 9 patients atteints d’hypertension artérielle pulmonaire et de myopathie inflammatoire idiopathique, et l’avons comparée à un groupe témoin de 35 patients atteints de myopathie inflammatoire idiopathique sans hypertension pulmonaire. Plusieurs caractéristiques semblaient associées à la survenue d’une hypertension artérielle pulmonaire, en particulier le sous-type dermatomyosite (78 % contre 46 %, p = 0,02), l’atteinte cutanée ( p = 0,04), la positivité des anticorps anti-SSA ( p = 0,05) et la présence de signes de microangiopathie organique ( p = 0,06). Globalement, la prise en charge thérapeutique des patients atteints d’hypertension artérielle pulmonaire et de myopathie inflammatoire idiopathique comprenait un traitement par corticoïdes et/ou immunosuppresseurs, seuls ou en association avec les vasodilatateurs spécifiques de l’hypertension artérielle pulmonaire. Les patients ne recevant pas de traitement spécifique de l’hypertension artérielle pulmonaire ne semblaient pas répondre au seul traitement de la myopathie inflammatoire idiopathique. Conclusion Cette étude rapporte pour la première fois l’association, rare mais possible, d’une hypertension artérielle pulmonaire et d’une myopathie inflammatoire idiopathique au sein d’une large cohorte prospective de patients. Dans ce contexte, la survenue d’une hypertension artérielle pulmonaire semble associée au sous-type dermatomyosite, à l’existence d’une atteinte cutanée, à la présence de signes de microangiopathie organique et à la positivité des anticorps anti-SSA. Les modalités de prise en charge de l’hypertension artérielle pulmonaire associée à une myopathie inflammatoire idiopathique restent encore à définir. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2016
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9. Diagnostic des déficits immunitaires primitifs chez l’adulte jeune après un premier épisode d’infection invasive à germe encapsulé : étude multicentrique rétrospective.
- Author
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Sanges, S., Wallet, F., Blondiaux, N., Theis, D., Vérin, I., Vachée, A., Faure, K., Viget, N., Hatron, P.Y., Launay, D., Labalette, M., and Lefèvre, G.
- Abstract
Introduction Les experts français et européens proposent des « signes cliniques d’alerte » qui doivent faire évoquer un déficit immunitaire primitif chez l’enfant et chez l’adulte. Parmi les événements infectieux, un dépistage de déficit immunitaire primitif est préconisé chez les adultes ayant présenté au moins 2 infections bactériennes graves. De telles infections étant exceptionnelles chez l’adulte jeune, nous avons voulu évaluer l’intérêt d’un tel dépistage après une première infection invasive à germe encapsulé, en l’absence de tout autre facteur prédisposant. Patients et méthodes Les patients éligibles ont été identifiés au sein de 3 centres hospitaliers grâce aux bases de données du programme de médicalisation des systèmes d’information et des laboratoires de bactériologie. Les patients étaient inclus s’ils étaient âgés de 18 et 40 ans et avaient été hospitalisés entre 2010 et 2012 pour une infection invasive à germe encapsulé (pneumocoque, streptocoque A, Haemophilus influenzae , méningocoque et gonocoque) Les critères d’exclusion étaient les comorbidités ou causes d’infection générales (cancer, diabète, insuffisance rénale ou hépatique, immunosuppresseurs, VIH, asplénie, déficit immunitaire primitif déjà connu) ou locales (tabagisme, infection virale sous-jacente, pathologie pulmonaire chronique pour les infections pulmonaires ; brèche méningée en cas de méningite non méningococcique ; porte d’entrée buccale, dentaire ou cutanée pour les infections à streptocoque du groupe A). Les données cliniques et biologiques disponibles étaient recueillies dans les dossiers médicaux, ainsi que les antécédents infectieux personnels et familiaux, les résultats du bilan de première intention éventuellement réalisé (NFS, immunoglobulines (Ig) A, G et M, CH50 et fractions C3 et C4 du complément), et le diagnostic du DIP nouvellement identifié. En cas de bilan de première intention incomplet, les patients étaient recontactés au moment de l’étude via leur médecin traitant, et une consultation spécialisée proposée dans les cas les plus suspects (bilan de première intention anormal, antécédents infectieux personnels ou familiaux comparables). Résultats Sur les 3 centres participants, 84 patients présentaient une infection invasive à germe encapsulé entre 18 et 40 ans. Parmi eux, 46 patients étaient exclus du fait d’une cause générale et/ou locale. Les 38 patients inclus présentaient un âge moyen de 24,9 ± 7,7 ans et un sex-ratio H/F à 0,9. Dans 37 cas (97 %), il s’agissait d’un premier épisode d’infection invasive. Les infections étaient des méningites chez 25 patients (66 % ; méningocoque n = 22, pneumocoque n = 2, Haemophilus n = 1), des pneumonies bactériémiques à pneumocoque chez 9 patients (24 %), et des arthrites septiques chez 2 patients (5,3 % ; streptocoque A n = 1, gonocoque n = 1). Une bactériémie sans porte d’entrée était documentée chez 2 patients (5,3 % ; streptocoque A n = 1, méningocoque n = 1). Au total, 8 patients (21 %) avaient un déficit immunitaire primitif. Trois patients avaient un déficit immunitaire commun variable, révélé par une pneumonie bactériémique ( n = 2) ou une méningite à méningocoque ( n = 1). Une patiente présentait un déficit en sous-classes IgG2 et IgA diagnostiqué après une bactériémie à streptocoque A. Quatre patients avaient un déficit en complément diagnostiqué après une méningite à méningocoque (C6, C7, C8) ou une arthrite à gonocoque (C7). Conclusions Notre étude suggère une prévalence importante des déficits immunitaires primitifs chez les jeunes adultes ayant présenté une première infection invasive à germe encapsulé, en l’absence de tout autre facteur prédisposant. Dans cette population très ciblée, un dépistage des déficits immunitaires primitifs dès le premier événement infectieux grave pourrait être proposé systématiquement. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2016
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10. Perturbations de l’homéostasie et des propriétés fonctionnelles des lymphocytes B dans un modèle murin de sclérodermie systémique.
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Sanges, S., Kavian, N., Hauspie, C., Nicco, C., Guerrier, T., Dutoit-Lefèvre, V., Lefèvre, G., Forestier, A., Labalette, M., Batteux, F., Launay, D., and Dubucquoi, S.
- Abstract
Introduction La sclérodermie systémique (SSc) est une maladie fibrosante multiviscérale, associée à des anomalies dysimmunitaires. Plusieurs observations cliniques et expérimentales suggèrent la participation des lymphocytes B (LB) aux phénomènes inflammatoires et fibrosants à l’origine de la maladie, mais la nature exacte de leur implication n’a encore pas été explorée. Ce travail vise donc à étudier les modifications de l’homéostasie B dans un modèle murin de SSc (souris « HOCl »), au plan phénotypique et fonctionnel, à différents stades de la maladie expérimentale. Matériels et méthodes Quarante-huit souris Balb/c ont reçu des injections sous-cutanées quotidiennes d’acide hypochloreux (HOCl) ou de PBS (groupe témoin), puis ont été sacrifiées au 21 e jour (j21 : phase précoce, inflammatoire) ou au 42 e jour (j42 : phase tardive, fibrosante) du début du protocole ( n = 12 dans chacun des 4 groupes). Les rates des souris ont été recueillies et broyées immédiatement. La répartition des principales populations leucocytaires spléniques (lymphocytes B, T CD4, T CD8, monocytes-macrophages) et des sous-populations B (transitionnelles, folliculaires, LB de la zone marginale, B1) a été analysée par cytométrie en flux. Les propriétés fonctionnelles des LB ont été évaluées par mise en culture des différentes populations (après tri MACS et/ou FACS) et dosage de différentes cytokines dans le surnageant (après stimulation par LPS et CD40L pendant 48 h). Résultats Au plan phénotypique, les souris HOCl présentent une expansion B aux 2 temps de la maladie. Celle-ci prédomine sur les formes transitionnelles en phase précoce, sur les formes matures (folliculaires et LB de la zone marginale) en phase tardive. Au plan fonctionnel, nous avons identifié 2 cytokines produites en quantité différente entre les 4 groupes : IL-6 et MIP-1α. Ces 2 cytokines sont sécrétées à des taux plus importants dans le surnageant de culture des LB HOCl, aux 2 temps de la maladie. Au sein du compartiment B, la sécrétion d’IL-6 paraît être essentiellement assurée par la sous-population de la zone marginale. Du fait de ses vertus potentiellement régulatrices, une attention particulière a été donnée à la production d’IL-10. Les taux d’IL-10 dans le surnageant de culture des LB apparaissent similaires dans les 4 groupes. Conclusion Notre travail est le premier à mettre en évidence des anomalies de l’homéostasie B dans un modèle murin de SSc. Il suggère une implication du LB dans la physiopathologie de la maladie, par le biais de la sécrétion de cytokines pro-inflammatoires et pro-fibrosantes (comme IL-6 et MIP-1α) et l’expansion de sous-populations délétères (notamment MZ). [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2014
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11. Prévalence et phénotype associé aux anticorps anti-Ro52-kDa/SSA (TRIM21) dans la sclérodermie systémique : données d'une cohorte française, revue de la littérature et méta-analyse.
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Martel, M.E., Leurs, A., Launay, D., Béhal, H., Chepy, A., Collet, A., Sanges, S., Hachulla, E., Dubucquoi, S., Dauchet, L., and Sobanski, V.
- Abstract
Les anticorps dirigés contre l'antigène Ro52-kDa/SSA (TRIM21) font l'objet d'un intérêt croissant dans différentes maladies auto-immunes et sont parfois rapportés comme une des spécificités les plus fréquentes d'autoanticorps chez les patients atteints de sclérodermie systémique (SSc). Il persiste cependant une importante hétérogénéité, tant en terme de prévalence globale que de manifestations cliniques associées à cet autoanticorps dans la SSc. L'objectif de ce travail était donc de déterminer la prévalence des anticorps anti-TRIM21 dans la SSc, et de décrire le phénotype clinique associé à cette séropositivité, à travers une revue systématique de la littérature, une méta-analyse, ainsi que de nouvelles données de notre cohorte. La prévalence des anticorps anti-TRIM21 et les caractéristiques cliniques associées ont d'abord été étudiées chez 300 patients atteints de SSc, inclus de manière consécutive dans notre cohorte. Une revue systématique de la littérature a été réalisée via Pubmed et Embase, suivie d'une méta-analyse incluant les données de prévalence, les caractéristiques cliniques, démographiques et biologiques des patients sclérodermiques, ainsi que le type de test utilisé pour la détection des anticorps anti-TRIM21. Dans notre cohorte, la prévalence des anticorps anti-TRIM21 était de 26 % [IC95 % : 21,1–31,3]. Les anticorps anti-centromères étaient les autoanticorps spécifiques de la SSc les plus fréquemment associés aux anticorps anti-TRIM21. Les patients exprimant des anticorps anti-TRIM21 étaient plus fréquemment des femmes (91 % vs 77 %, p = 0,006), avaient une plus grande probabilité de présenter un chevauchement avec un syndrome de Sjögren (31 % vs 11 %, p < 0,001), une hypertension artérielle pulmonaire (21 % vs 9 %, p = 0017) et des complications digestives telles que la dysphagie (20 % vs 9 %, p = 0,038) ou les nausées/vomissements (18 % vs 5 %, p = 0,009) que les patients sans anticorps anti-TRIM21. Trente-cinq articles correspondant à un total de 11 751 patients atteints de SSc ont été inclus dans la méta-analyse. Dans cette population, la séroprévalence globale des anticorps anti-TRIM21 était de 23 % [IC95 % : 21–27 %] avec une importante hétérogénéité (I 2 : 93 % Phet : < 0,0001), partiellement expliquée par la méthode de détection utilisée. La séropositivité pour les anticorps anti-TRIM21 était positivement associée au sexe féminin (OR : 1,60 [1,25, 2,06]), à une atteinte cutanée limitée (OR : 1,29 [1,04, 1,61]), ainsi qu'à la présence de manifestations articulaires (OR : 1,33 [1,05, 1,68]), d'une hypertension pulmonaire (OR : 1,82 [1,42, 2,33]), et d'une pneumopathie interstitielle diffuse (OR : 1,31 [1,07, 1,60]). Les anticorps anti-TRIM21 co-existent fréquemment avec les principales spécificités d'autoanticorps habituellement retrouvées dans la SSc, mais sont indépendamment associés à des formes plus sévères de la maladie, avec notamment un risque accru de complications cardio-pulmonaires. Il paraît donc important, à l'avenir, de considérer la présence de cet autoanticorps dans la prise en charge des patients atteints de SSc, en particulier lors du dépistage des complications, de la prise de décisions thérapeutiques ou de la conception de futurs essais cliniques. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2024
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12. Rôle des IgG anti-IgA et du complément dans les « allergies » aux Ig polyvalentes dans les déficits immunitaires : une étude pilote monocentrique.
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Collet, A., Moitrot, E., Breyne, G., Mirgot, F., Rogeau, S., Mathieu, T., Sanges, S., Stabler, S., Pelletier De Chambure, D., Ledoult, E., Hachulla, E., Labalette, M., and Dubucquoi, S.
- Abstract
Depuis les années 1960, la présence d'IgG anti-IgA dans le sérum de patients atteints de déficit immunitaire humoral (DIH) est jugée responsable d'un risque d'hypersensibilité (HS) aux perfusions d'immunoglobulines polyvalentes (IgP) [1]. Celles-ci sont donc déplétées sans être totalement dépourvues d'IgA (et d'IgM), alors que le lien entre IgG anti-IgA et HS aux IgP est de plus en plus remis en cause [2]. Le but de ce travail était de décrire la prévalence des IgG anti-IgA, leur association avec les HS aux IgP, et d'explorer une nouvelle hypothèse physiopathologique impliquant le complément. Nous avons dosé les IgG anti-IgA par une technique commerciale standardisée (ImmunoCAP, Thermofischer Scientific) chez des témoins sains et des patients DIH. Nous avons confronté nos résultats à la tolérance des IgP par les patients et à une revue systématique de la littérature. Nous avons également dosé les marqueurs d'activation du complément chez des patients DIH avant et après perfusion d'IgP, et in vitro après mise en contact du sérum de contrôles sains et des patients avec des IgP (sérum collecté avant perfusion). Dans notre étude, les IgG anti-IgA étaient détectées chez 6 % (n = 2/32, tous deux traités par IgP) des DICV, 33 % (n = 3/10, dont 1 traité par IgP et 2 non traités) des déficits sélectifs en IgA et 2 % (n = 1/46) des contrôles sains ; et dans la littérature : dans 9 à 73 %, 25 à 44 %, et 0 à 100 % de ces 3 situations, respectivement. Dans les données de la littérature et de notre étude, 38 patients DIH présentaient des IgG anti-IgA et une HS aux IgP (dont 3 de notre cohorte). Dans la littérature, 49 patients DIH présentaient des IgG anti-IgA mais une bonne tolérance des IgP. Enfin, dans notre cohorte, 19 % (n = 10/51) des patients sans IgG anti-IgA avaient présenté une HS aux IgP. In vivo, il existait une activation du complément chez tous les patients après la perfusion d'IgP comparativement à avant la perfusion (n = 11/11). En comparaison aux patients ayant bien toléré les IgP, l'activation était du même ordre grandeur chez les 2 patients qui avaient présenté des manifestations légères (céphalées), et semblait plus intense chez l'unique patient ayant présenté une réaction d'HS modérée aux IgP (urticaire). In vitro, nous avons observé que les IgP induisaient une activation significative du complément avec tous les sérums des individus testés (n = 6/6 contrôles sains et 8/8 patients DIH). Cette activation était similaire entre les sérums avec ou sans IgG anti-IgA, ou entre les sérums de patients substitués et ayant ou non un antécédent d'HS aux IgP. L'hétérogénéité des données de la littérature liée aux différentes techniques et aux différents seuils de détection utilisés, justifie d'utiliser des méthodes de dosage d'IgG anti-IgA standardisées. Nous avons mis en évidence que la prévalence de l'immunisation aux IgA est faible dans le DICV, possiblement plus importante dans le déficit sélectif en IgA, mais aussi possible chez des témoins sains. La relevance clinique de ce paramètre reste donc discutable, puisque, dans notre étude, la présence d'IgG anti-IgA n'était ni nécessaire, ni suffisante pour expliquer une HS aux IgP. Des études supplémentaires sont nécessaires pour conforter nos résultats sur les tests d'activation du complément, et notamment avant toute substitution chez les patients qui vont en bénéficier. Nos données permettent d'envisager une participation du système du complément à certaines HS aux IgP, comme décrit avec d'autres médicaments sous le terme de Complement activation related pseudoallergy (CARPA). En effet, les réactions de CARPA diminuent classiquement avec la répétition des expositions aux médicaments inducteurs [3] , ce qui est également observé avec les perfusions d'IgP. Nos résultats et la revue systématique de la littérature questionnent sur la pertinence clinique et l'implication physiopathologique des IgG anti-IgA dans le cadre des réactions d'HS aux IgP. L'activation du complément permettrait d'expliquer les caractéristiques cliniques et l'histoire naturelle des réactions pseudo-allergiques observées chez certains patients, suggérant que certaines d'entre elles pourraient être liées à des manifestations d'HS « non allergique » selon la classification actuelle. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2024
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13. Les immunoglobulines polyvalentes (IgP) enrichies en IgA et en IgM, une alternative aux IgP conventionnelles dans les déficits sévères en anticorps ? À propos de 10 patients inclus dans un protocole national d'accès compassionnel
- Author
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Collet, A., Ledoult, E., Viallard, J.F., Serris, A., Schleinitz, N., Cheminant, M., Fieschi, C., Dumas De La Roque, C., Stabler, S., Sanges, S., Pelletier De Chambure, D., Fadlallah, J., Malphettes, M., Perlat, A., Gorochov, G., Conrad, A., Ampère, A., Mirgot, F., Suarez, F., and Lefèvre, G.
- Abstract
Les patients atteints d'agammaglobulinémies liées à l'X, de déficits immunitaires communs variables (DICV) ou de déficits immunitaires combinés (DIC) reçoivent un traitement substitutif par immunoglobulines polyvalentes (IgP) dites « conventionnelles » contenant quasi exclusivement des IgG (> 95 %). Certains patients continuent de faire des infections bactériennes ORL, bronchopulmonaires répétées et/ou graves, et peuvent voir leurs bronchectasies progresser, malgré un traitement jugé optimal sur la base du taux résiduel d'IgG [1,2]. Un protocole d'utilisation temporaire et de suivi des patients (PUT-SP) a été créé en 2023 pour évaluer la tolérance et l'efficacité de Pentaglobin®, une préparation d'IgP contenant 12 % d'IgA, 12 % d'IgM et 76 % d'IgG [3]. Les critères d'octroi de Pentaglobin® étaient les suivants : patient présentant un déficit immunitaire primitif responsable d'un défaut de production d'anticorps caractérisé par un taux d'IgA et/ou IgM sérique < à 0,07 g/L, ET des infections graves ou récurrentes en échec d'un traitement antibiotique ET malgré un traitement substitutif par IgP conventionnelles bien conduit [3]. Les modalités de perfusion adaptées à la perfusion en hôpital de jour, et en hopitalisation à domicile dans un 2e temps (HAD), ont été proposées. Un cahier de recueil des données standardisé a été complété grâce aux dernières nouvelles transmises par le médecin référent. Des dosages des IgA et IgM salivaires ont été effectués chez 3 patients dans les 7 jours suivant une perfusion de Pentaglobin®. Dix patients adultes répondant aux critères d'octroi ont été inclus et analysés. Âgés de 19 à 64 ans, il s'agissait de patients avec DICV (n = 5) sans IgA (n = 5) et IgM (n = 4) détectables, agammaglobulinémies (n = 3), DIC sans IgA/M détectables (n = 2). Tous les patients ont reçu des injections bimensuelles de Pentaglobin® de 6 à 10 mL/kg. Le suivi était ≥ 6 mois pour 3 patients ; entre 6 semaines et 6 mois pour 4 patients ; et inférieur à 6 semaines pour 3 patients qui venaient de commencer le traitement au moment du recueil (1 à 3 perfusions). Cinq patients ont présenté des effets secondaires mineurs à modérés d'hypersensibilité pendant ou au décours de la perfusion (n = 4, poursuite du traitement) ou dès les premières minutes (n = 1 patiente préalablement sous Gammagard®, suspension du traitement après la première cure de Pentaglobin®). Un autre arrêt provisoire a eu lieu en raison d'une neutropénie fébrile (non imputable) et un autre définitif à la demande du patient (en raison de la fréquence des injections en HDJ). Tous les patients avaient des IgA et IgM détectables à J14 lors du dernier contrôle (IgA et IgM (min-max) entre 0,07–0,37, et 0,07–0,5 g/L, respectivement). Un passage transitoire des IgA et des IgM dans les sécrétions salivaires a été observé chez les 3 patients testés. Parmi les 5 patients avec un suivi de plus de 6 semaines (2, 3, 6, 7 et 11 mois), un bénéfice clinique au moins partiel était rapporté chez 4 patients. Une patiente a pu débuter les perfusions en HAD avec un protocole adapté. Aucun patient n'a développé d'IgG anti-IgA à ce jour. Les IgA et M sont des Ig essentielles à l'immunité muqueuse, mais elles sont absentes des IgP conventionnelles. Malgré le faible effectif et le suivi encore limité pour la plupart des patients, cette première série apporte des données préliminaires encourageantes sur l'utilisation des IgP enrichies en IgA et IgM. Les données acquises avec la poursuite de ce PUT-SP permettront d'affiner les posologies de traitement, d'optimiser les modalités d'administration (durée de perfusion, passage plus précoce en HAD) aux besoins de ces patients DIP sévères, en vue de réaliser des essais cliniques prospectifs contrôlés, pour évaluer l'efficacité clinique et la tolérance. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2024
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14. Analyse de la voie JAK/STAT et du récepteur nucléaire PPAR-γ dans la régulation du phénotype pro-fibrosant des fibroblastes au cours de la sclérodermie systémique.
- Author
-
Perrard, N., Machet, T., Danes, M., Jendoubi, M., Sanges, S., Dubucquoi, S., Launay, D., and Speca, S.
- Abstract
La sclérodermie systémique (SSc) est une maladie auto-immune sévère, dont la physiopathologie est caractérisée par la triade auto-immunité, vasculopathie et fibrose de la peau et des organes internes. La fibrose est définie comme la production incontrôlée de composants de la matrice extracellulaire induite par l'activation des fibroblastes en myofibroblastes. L'acteur principal et canonique de cette transition est la voie du Transforming Growth Factor beta (TGF-β)/SMAD [1]. Des travaux récents suggèrent un rôle crucial des interactions entre le TGF-β et d'autres voies de signalisation canoniques, telles que la voie Janus Kinase (JAK)/ Signal Transducer and Activator of Transcription (STAT), dans initiation, le développement et la progression de la fibrose [2]. Peroxisome Proliferator-Activated Receptor gamma (PPAR-γ) est un des régulateurs principaux de la transduction du signal du TGF-β et peut également réguler l'activation de la voie JAK/STAT [3]. L'objectif de ce travail était d'évaluer l'interaction entre les voies TGF-β, JAK/STAT et le récepteur nucléaire PPAR-γ dans les fibroblastes de patients atteints de SSc, ainsi que d'en évaluer le potentiel comme cibles thérapeutiques. Quatorze patients atteints de SSc suivis au Centre hospitalier universitaire de Lille et 8 sujets sains ayant été admis dans le service de chirurgie plastique ont été inclus dans notre étude (NCT03559465). Une partie des biopsies cutanées a été inclue en paraffine et utilisée pour évaluer la structure tissulaire, l'organisation et le dépôt des fibres de collagène par coloration histologique trichrome de Masson et Picrosirius Red, ainsi que la localisation tissulaire de la phosphorylation des protéines STATs par immunohistochimie. Des fibroblastes primaires humains (HDF) ont été isolés à partir de ces biopsies et cultivés. Les niveaux d'expression des principaux marqueurs de la fibrose (α-SMA, collagène, fibronectine), et la phosphorylation des protéines JAK/STAT ont été évalués par RT-qPCR et par Western Blotting respectivement. Les HDF ont également été traités par TGF-β 5 ng/mL ± antagonistes de PPAR-γ (T0070907) ± inhibiteur pan-JAK (Ruxolitinib). Les niveaux d'expression génique des principaux marqueurs de la fibrose ont été évalués à différents temps (12 h, 24 h et 48 h), tandis que la phosphorylation des protéines JAK/STAT a été évaluée à des temps de traitement plus courts (15 min–30 min–60 min). Les patients atteints de SSc présentaient une plus grande désorganisation des fibres de collagène et une augmentation du taux de phosphorylation de STAT3 dans les myofibroblastes du derme superficiel par rapport aux sujets sains. Une phosphorylation basale de STAT3, JAK1 et JAK2 mais pas de STAT5, JAK3 ni TYK2 a été observée dans les SSc-HDF en culture. Le niveau d'expression d'α-SMA (2,68 [1,18 ; 5,64] vs 1,55 [0,86 ; 2,08] fold-change , p = 0,019) et la phosphorylation de STAT3 en réponse au TGF-β étaient accrus dans les SSc-HDF par rapport aux sujets sains. Les antagonistes de PPAR-γ (T0070907) favorisaient la transcription des marqueurs pro-fibrotiques induits par le TGF-β dans les SSc-HDF, tandis que l'inhibiteur pan-JAK (Ruxolitinib) empêchait l'activation des myofibroblastes induite par le TGF-β. Ces résultats suggèrent une interconnexion entre les voies TGF-β, JAK/STAT et PPAR-γ dans les fibroblastes des patients atteints de SSc, ce qui pourrait représenter une avancée importante dans la compréhension des mécanismes physiopathologiques de la fibrose dans la SSc et par conséquent dans le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2024
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15. Utilisation du ruxolitinib en première ligne dans le syndrome d'activation macrophagique.
- Author
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Demuynck, O., Moreau, J., Ledoult, E., Hachulla, E., Launay, D., Le Goueff, A., Sanges, S., Nicolas, A., Farhat, M.M., and Louis, T.
- Abstract
Le syndrome d'activation macrophagique (SAM) est une affection rare, avec une incidence estimée à 1 à 2 cas par million d'habitants. Son pronostic est sombre, avec une mortalité s'élevant de 30 à plus de 50 % à un an. Les étiologies sous-jacentes du SAM chez les adultes incluent principalement les cancers, les infections et les maladies systémiques. Les lymphomes représentent la cause la plus fréquente de cancer et sont associés à une surmortalité. Actuellement, la prise en charge thérapeutique repose principalement sur l'utilisation de corticoïdes et d'étoposide, conformément au protocole HLH-94. Le ruxolitinib, en inhibant la voie JAK1 et JAK2, intervention dans la modulation de la production d'IFN-gamma et d'autres cytokines impliquées dans le SAM. Son efficacité en première intention a été démontrée initialement chez le modèle murin, puis chez l'enfant, suscitant un intérêt pour son utilisation chez les adultes atteints de SAM. Une étude rétrospective monocentrique a été menée au CHU de Lille sur une période s'étalant de janvier 2021 à janvier 2024. Les critères d'inclusion étaient basés sur le diagnostic de syndrome d'activation macrophagique (HSCORE > 50 %) et l'administration de ruxolitinib au moment du diagnostic. Les paramètres étudiés étaient : la dose et la durée du traitement par ruxolitinib, les données biologiques de SAM à j7, j15 et j28, la nécessité de recourir à un traitement de deuxième ligne après l'introduction du ruxolitinib et la mortalité à 3 mois. Un total de 18 patients répondant à ces critères ont été inclus dans l'étude, avec un H SCORE médian de 184. Pour 13 des 18 patients, l'étiologie sous-jacente du SAM était initialement inconnue. Le bilan étiologique a mis en évidence : des lymphomes (10/18), des infections (3/18), des maladies de Still (3/18), un cancer de la prostate (1/18) et une étiologie indéterminée (1/18). L'âge médian des patients au moment du diagnostic était de 50 ans. En ce qui concerne le traitement par ruxolitinib, il a été utilisé en monothérapie et en première intention chez 13 des 18 patients. La posologie la plus couramment employée était de 20 mg matin et soir chez 14 des 18 patients. La durée médiane de traitement était de 21 jours. Trente-neuf pour cent des patients ont nécessité un traitement de deuxième ligne (étoposide, corticoïdes) en raison d'une aggravation clinique ou biologique, en médiane 9 jours après l'introduction du ruxolitinib. La tolérance au traitement a été jugée satisfaisante, avec un seul épisode de cytolyse hépatique attribué au ruxolitinib. Dans 46 % des cas, le traitement a été interrompu lors de la mise en place du traitement étiologique du SAM, dans 30 % des cas suite à une amélioration des symptômes et dans 15 % des cas en raison d'une infection. La mortalité à trois mois s'est élevée à 35 %, observée exclusivement chez les patients atteints de lymphome. Le ruxolitinib semble donc représenter une option thérapeutique prometteuse pour contrôler temporairement le syndrome d'activation macrophagique, permettant ainsi de réaliser un bilan étiologique sans compromettre les prélèvements, notamment dans les pathologies hématologiques, et de démarrer le traitement étiologique de manière précoce. La tolérance est bonne. La mortalité à trois mois reste significative, particulièrement chez les patients atteints de lymphome. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2024
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16. Circonstances diagnostiques et caractéristiques des déficits sélectifs en anticorps anti-polysaccharides : à propos d'une cohorte régionale de 52 patients adultes.
- Author
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Perrard, N., Stabler, S., Sanges, S., Terriou, L., Launay, D., Vuotto, F., Chenivesse, C., Hachulla, E., Labalette, M., and Lefèvre, G.
- Abstract
Le déficit sélectif en anticorps anti-polysaccharides (SPAD) est un déficit immunitaire primitif méconnu prédisposant les patients à des infections à bactéries encapsulées (Streptococcus pneumoniae, Streptococcus pyogenes, Haemophilus influenzae et Neisseria meningitidis) [1]. Dans une étude régionale prospective multicentrique, sa prévalence a été estimée à 32 % des patients présentant de telles infections inexpliquées, c'est-à-dire sans facteur local ou général. Cette prévalence importante rejoint celle d'autres études précédentes [2]. Nous proposons ici de décrire les caractéristiques d'une cohorte de patients adultes porteurs d'un SPAD. Le diagnostic de SPAD a été retenu sur un contexte infectieux compatible, une normalité du bilan immunologique d'orientation (dosage pondéral des immunoglobulines (Ig) et des sous-classes d'IgG, immunophénotypage lymphocytaire, dosage du complément C3, C4, CH50 et électrophorèse des protéines sériques) et un défaut de réponse vis-à-vis des antigènes polysaccharidiques (PS) du pneumocoque, par analyse du titre d'anticorps anti-PS pré et post vaccinal après PNEUMOVAX (vaccin polysaccharidique non conjugué), ce en dehors de toute corticothérapie ou traitement immunosuppresseur. Les anticorps anti-PS étaient mesurés par ELISA de référence « OMS », sérotype par sérotype [3]. Les patients étaient classés selon les infections présentées: infections ORL et/ou broncho-pulmonaire récurrentes (≤ 2/an) et/ou graves nécessitant une hospitalisation et une antibiothérapie intraveineuse, ou encore une infection invasive documentée à bactérie encapsulée. Un test de Wilcoxon a été utilisé pour comparer la fréquence des cures d'antibiotiques avant et après supplémentation en Ig polyvalentes. Nous rapportons 52 observations (37 issues de l'étude régionale et 15 de la file active de notre service), dont 76 % de femmes. Trente-huit patients (73 %) présentaient des infections récidivantes (parfois graves et requérant une hospitalisation), 13 patients (25 %) présentaient des infections invasives documentées à bactéries encapsulées, ainsi qu'une patiente (2 %) ayant présenté plusieurs méningites à bactéries encapsulées ainsi que des infections récidivantes dont plusieurs graves. Quinze patients (28 %) présentaient des manifestations inflammatoires ou dysimmunitaires, telles qu'un asthme allergique (n = 7), une thyroïdite (n = 3), un syndrome de Gougerot-Sjögren (n = 2), un rhumatisme inflammatoire (n = 3), un psoriasis cutané (n = 2). Parmi les 38 patients présentant des infections récidivantes et/ou graves, 11 d'entre eux (30 %) ont reçu une antibiothérapie par AZITHROMYCINE à visée « anti-inflammatoire bronchique » avec une efficacité nulle (n = 4), partielle (n = 6) ou complète (n = 1) sur les épisodes infectieux respiratoires. Vingt d'entre eux ont été traités par Ig polyvalentes au long cours avec une efficacité remarquable dans tous les cas. Six patients (30 %) présentaient des dilatations bronchiques. La fréquence moyenne des cures d'antibiotiques était de 6.1/an avant substitution puis de 0.6/an (p < 0,05) sous Ig polyvalentes, avec un suivi moyen de 33 mois. Parmi les 13 patients présentant des infections invasives documentées à bactéries encapsulées, la prise en charge reposait sur une prévention des infections par vaccins conjugués et sur l'éducation du patient sur les signes d'alerte devant l'amener à consulter rapidement. Il n'a pas été constaté de récidive d'infection invasive à bactérie encapsulée. À noter que la patiente ayant présenté plusieurs méningites, ainsi que des infections récidivantes et graves, a elle aussi été traitée par Ig polyvalentes au long cours. La fréquence moyenne des cures d'antibiotiques passait alors de 3/an à 1/an, sans récidive de méningite au cours du suivi de 40 mois. Ces observations de patients adultes avec un diagnostic de SPAD montrent la diversité des phénotypes infectieux, et suggèrent un terrain dysimmunitaire au-delà du déficit en anticorps. L'efficacité des Ig polyvalentes chez les patients avec infections récurrentes démontre l'importance de faire ce diagnostic difficile. Une étude nationale prospective multicentrique est actuellement en cours d'élaboration, visant à déterminer la prévalence des SPAD au sein d'une population sélectionnée sur une fréquence élevée d'infections, avec dilatations bronchiques et/ou infections graves associées. Les caractéristiques de ces patients ainsi que la fréquence des infections, des recours aux antibiotiques et l'impact sur la qualité de vie seront collectés. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2021
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17. Profil clinique des vascularites urticariennes anatomopathologiques : étude rétrospective.
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Chepy, A., Benarab, S., Dezoteux, F., Azib, S., Launay, D., Sanges, S., Staumont-Sallé, D., and Crinquette, M.
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Le diagnostic histologique de vascularite urticarienne (VU) est retenu en cas d'association de signes d'urticaire et d'angéite leucocytoclasique à la biopsie cutanée. Notre impression est que cet aspect histologique peut être partagé par des profils différents de patients. Nous avons souhaité caractériser le profil des patients pour lesquels l'examen anatomopathologique cutané a conclu à une VU. Nous avons mené une étude descriptive basée sur une cohorte rétrospective monocentrique. Les patients majeurs ayant pour codes Association pour le développement de l'informatique en cytologie et en anatomie pathologique (ADICAP) « angéite leucocytoclasique » et « urticaire » sur la période du 01/01/2000 au 31/12/2021 ont été inclus. Les données cliniques, biologiques et thérapeutiques de ces patients ont ensuite été recueillies via le dossier médical. Nous avons procédé à un travail de classification de ces patients en 4 groupes selon le diagnostic retenu par les cliniciens prenant en charge les patients : VU (hypo- ou normocomplémentique : VUH et VUN), Urticaire (aiguë et chronique [UC]), Diagnostic indéterminé et Autres diagnostics. La recherche ADICAP a identifié 70 biopsies cutanées concluant à une VU et correspondant à 65 patients suivis en Dermatologie et/ou en Médecine interne. Quatre patients ont été exclus (3 patients mineurs et un patients pour lequel l'histologie ne mentionnait pas d'urticaire). Parmi ces 61 patients, il avait été retenu 14 diagnostics de VU, 19 d'Urticaire, 15 Diagnostics indéterminés (classés en l'absence d'éléments orientant vers un diagnostic précis) et 13 Autres diagnostics dont trois maladie de Still et deux syndromes hyperéosinophiliques. Certaines caractéristiques classiquement associées aux VU étaient mises en évidences de façon fréquente chez les patients du groupe Urticaire : caractère fixe (37 %), nécrose fibrinoïde (44 %), immunofluorescence directe (IFD) positive (13 %). Les antihistaminiques (AH) étaient efficaces chez 94 % des patients du groupe Urticaire mais aussi chez 80 % des patients ayant été diagnostiqués VUN. Notre étude a confirmé que la présence de signes de VU à la biopsie cutanée (y compris avec nécrose fibrinoïde et IFD positive) pouvait correspondre à des situations cliniques différentes ne correspondant pas toujours à un tableau clinique de VU et pouvant se rencontrer chez des patients atteints d'UC typique avec une bonne réponse aux AH. Pour de nombreux patients, une présentation clinique atypique n'a pas permis de retenir un diagnostic précis, ce qui suggère un spectre continu entre certaines UC et les VU. La biopsie cutanée ne peut donc pas à elle seule discriminer VU (notamment VUN) et UC, hormis en cas d'atteinte systémique ou d'anomalie immunologique dans le groupe VUH orientant le diagnostic sans l'apport de la biopsie. La présence de signes de VU à l'histologie peut être identifiée dans des pathologies inflammatoires systémique comme la maladie de Still. De nombreuses pathologies peuvent être associées à un aspect histopathologique de VU, y compris l'UC. Ceci souligne l'importance de la confrontation anatomoclinique avec une approche multidisciplinaire (dermatologie, dermatopathologie et médecine interne). [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2022
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18. Tolérance des médicaments inducteurs de crises d'angiœdème bradykinique chez les patients atteints de déficit acquis en C1-inhibiteur : série de cas et revue de la littérature.
- Author
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Escure, G., Nudel, M., Terriou, L., Farhat, M.M., Launay, D., Staumont Salle, D., Hachulla, E., Gautier, S., and Sanges, S.
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Les angiœdèmes bradykiniques par déficit acquis en C1-inhibiteur (AOA) surviennent essentiellement chez des patients âgés, pour qui l'utilisation de médicaments tels que les inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (IEC), les antagonistes du récepteur de l'angiotensine II (ARA2) ou les inhibiteurs de la dipeptidyl-peptidase 4 (iDPP-4) peut être nécessaire afin de traiter d'éventuelles comorbidités cardio-vasculaires ou métaboliques. Notre objectif était de rapporter notre expérience de patients atteints d'AOA exposés à des médicaments inducteurs de crises d'angiœdème bradykiniques et de faire une revue de la littérature afin de mieux décrire la tolérance de ces traitements dans cette population. Les cas ont été identifiés après interrogation de la base de données du Centre de référence des angiœdèmes à Kinines de Lille. Les cas de la littérature ont été identifiés via une recherche sur la base de données de PubMed. Les patients étaient inclus s'il présentait un diagnostic d'angiœdème par déficit acquis en C1-inhibiteur et s'ils avaient été exposés à au moins un médicament inducteur de crises bradykiniques (IEC, ARA2 ou iDPP-4). Neuf patients ont été inclus (3 patients issus de notre centre et 6 cas de la littérature). La plupart des patients ont été diagnostiqués avant ou pendant l'exposition aux traitements ; les durées d'exposition étaient variables. Dans 6 cas, c'est l'exposition au médicament inducteur qui a révélé la pathologie. Les IEC ont été prescrits chez 7 patients et semblaient mal tolérés, avec la survenue d'une crise d'angiœdème laryngée fatale dans 1 cas. Les ARA2 ont été prescrits chez 3 patients sans effet évident sur la fréquence et la gravité des crises. La survenue d'une crise inaugurale d'angiœdème chez des patients traités à par des médicaments inducteurs de crises bradykiniques doit faire réaliser une exploration du complément, car leur prise peut révéler un déficit en C1-inhibiteur sous-jacent. En l'absence de données prospectives, l'utilisation des IEC doit être contre-indiquée chez les patients atteints d'AOA. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2021
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19. Caractéristiques initiales et suivi des patients présentant un diagnostic confirmé a posteriori d'angiœdème induit par les inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine.
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Chepy, A., Veron, M., Gautier, S., Farhat, M.M., Pokeerbux, M.R., Venturelli, G., Yelnik, C., Dubucquoi, S., Podevin, C., Jendoubi, M., Citerne, I., Baraffe, J., Staumont-Sallé, D., Launay, D., and Sanges, S.
- Abstract
Le diagnostic différentiel entre les angioœdèmes (AO) secondaires à la prise d'inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (IEC) (AO-IEC) et AO histaminique idiopathique (AOHI) est souvent difficile. Les données de suivi peuvent aider à distinguer ces entités mais ne sont que rarement rapportées. L'objectif de ce travail était de rapporter le suivi des patients suspects d'AO-IEC et de décrire les caractéristiques initiales des crises d'AO de patients dont le diagnostic a été confirmé au cours du suivi. Soixante-quatre patients présentant une suspicion d'AO-IEC (c'est-à-dire ayant été exposés aux IEC avant la première crise, sans urticaire associée et sans déficit pondéral ou fonctionnel en C1-inhibiteur) et au moins une visite de suivi ont été inclus. Les données ont été collectées rétrospectivement au diagnostic et au cours du suivi. À l'issu du suivi, le diagnostic d'AO-IEC n'a été confirmé que chez 30 patients. Les patients restants étaient, après enquête minutieuse, reclassés en AOHI (21 patients) ou en AO de mécanisme indéterminé (13 patients). Dans la population AO-IEC, les crises se produisaient principalement chez des hommes (61 %) avec un âge médian de 64 ans (écart interquartile (EIQ) 17) et un délai très variable depuis l'introduction de l'IEC (médiane de 23 (EIQ : 103) mois), et concernaient surtout les lèvres (50 %), la langue (47 %) et la gorge (30 %). Les patients présentant un AO-IEC avéré rapportaient fréquemment des caractéristiques classiquement associées aux crises histaminiques, telles que des antécédents d'allergie ou d'atopie (20 %), des crises préférentiellement vespérales (25 %) et de résolution spontanée < 24 h (26 %). Les crises d'AO-IEC semblaient répondre à l'icatibant (79 %). Du fait de la fréquence des erreurs diagnostiques, les patients suspects d'AO-IEC doivent systématiquement bénéficier d'un suivi pour confirmer le diagnostic et ne pas contre-indiquer à tort les IEC. Les caractéristiques cliniques initiales semblent insuffisantes à elles seules pour distinguer les AO-IEC des AOHI, soulignant un besoin insatisfait de biomarqueurs diagnostiques. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2021
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20. Activités de recours et de recherche d'un service de Médecine Interne : une place pour la télémédecine, au-delà de la pandémie COVID-19 ?
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Ducrocq, Q., Guédon, L., Launay, D., Terriou, L., Morell-Dubois, S., Maillard, H., Lefèvre, G., Sobanski, V., Lambert, M., Yelnik, C., Hachulla, E., Farhat, M.M., Garcia Fernandez, M.J., and Sanges, S.
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Les services de Médecine Interne mènent une importante activité de recours expert et de recherche, grevée par plusieurs obstacles. L'activité d'avis spécialisés est chronophage, non valorisée, et limitée par l'impossibilité d'échanger simplement les éléments du dossier médical. L'activité de recherche clinique est limitée par la fréquence des visites protocolaires. L'objectif de ce travail est de déterminer si la télémédecine (TLM) peut contribuer à résoudre ces difficultés. Concernant l'activité de recours, nous avons demandé aux médecins de déclarer les avis donnés à l'aide d'un formulaire standardisé, afin de déterminer s'ils validaient les critères de téléconsultation (TLC) ou de télé-expertise (TLE). Concernant l'activité de recherche, nous avons remis aux investigateurs et à 50 patients un questionnaire sur l'acceptabilité de TLC protocolaires. Concernant l'activité de recours, on dénombrait 120 avis (soit 21 h) hebdomadaires, dont 29 % aux patients et 69 % à des médecins. Soixante et un pour cent des avis aux patients validaient les critères de TLC ; 18 % des avis aux médecins ceux de TLE. Concernant l'activité de recherche, 70 % des investigateurs considéraient la fréquence des visites comme limitant les inclusions ; près de la moitié des patients serait favorable au recours à des TLC à la place (40 %) ou en plus (56 %) des visites présentielles. En termes de facturation, la TLM représente un revenu potentiel de 300 € hebdomadaires pour le TLE et 616€ hebdomadaires pour le TLC. Si le recours à la TLM comme procédure dégradée au présentiel s'est démocratisé avec la pandémie, les solutions qu'elle apporte aux difficultés rencontrées dans les activités d'avis et de recherche peuvent contribuer à intégrer pleinement son usage dans le suivi standard des patients. Si tel était le cas, on pourrait tout à fait imaginer avec ce budget (47 632 €/an) pouvoir financer un praticien hospitalier supplémentaire à temps partiel. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2021
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21. Description et pronostic des atteintes digestives au cours de la vascularite à IgA de l’adulte.
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Audemard, A., Baldolli, A., Amoura, Z., Cacoub, P., Sanges, S., Maurier, F., Lioger, B., Martis, N., Riviere, E., Urbanski, G., Pillebout, E., and Terrier, B.
- Abstract
Introduction L’atteinte digestive est fréquente au cours des vascularites à IgA (VIgA), s’échelonnant de 37 % à 65 % selon les études. La présentation initiale clinique, histologique ou radiologique n’a été, jusqu’ici, que rarement décrite chez l’adulte et la valeur pronostique de l’atteinte digestive sur l’histoire de la vascularite n’a jamais été étudiée. L’objectif est de décrire la présentation clinique, histologique et radiologique ainsi qu’étudier l’impact pronostic de l’atteinte digestive au cours de la VIgA de l’adulte. Patients et méthodes Les données de 137 patients atteints de VIgA ayant une atteinte digestive ont été étudiées de manière rétrospective et ont été comparées à celles de 123 patients atteints de VIgA et n’ayant pas d’atteinte digestive. Résultats L’atteinte digestive était présente au diagnostic de VIgA chez 137/260 (53 %) patients. Les principales manifestations digestives étaient : douleurs abdominales dans 135 (99 %) cas, hémorragie digestive dans 43 (31 %) cas, diarrhée dans 36 (26 %) cas. Aucun patient ne présentait au diagnostic d’invagination intestinale aiguë ou de perforation digestive. Une imagerie abdominale a été réalisée chez 90 (66 %) des patients. L’anomalie radiologique la plus fréquente était un épaississement de la paroi intestinale chez 55/90 (61 %) des patients, tandis qu’elle était normale chez 39 % des patients ( n = 35/90). Soixante-dix-huit (56 %) patients ont eu une endoscopie digestive, révélant des anomalies dans 77 % des cas : ulcération digestive chez 53 %, érythème de la muqueuse dans 34 %, purpura de la muqueuse dans 26 %. Des biopsies digestives n’ont été réalisées que chez 8 patients, retrouvant une infiltration de la muqueuse par des cellules inflammatoires non spécifiques dans la moitié des cas. Une vascularite avec nécrose fibrinoïde n’était signalée que dans un cas. Comparativement aux patients sans atteinte digestive (GI − ), les patients avec atteinte digestive (GI + ) étaient plus jeunes (âge moyen 46 ± 5 vs. 54 ± 2 ans, p = 0,0004), avaient plus de signes généraux (43 vs. 23 %, p = 0,0005), une protéine C-réactive plus élevée (37 vs. 19 mg/L, p = 0,001), et une atteinte articulaire plus fréquente (72 vs. 50 %, p = 0,0002). L’atteinte rénale au diagnostic ne différait pas en termes de fréquence ou de gravité. Quatre-vingt-onze pour cent des patients GI+ et 72 % des patients GI− ont reçu des corticoïdes, tandis que 22 % des patients GI+ et 12 % patients GI− ont reçu du cyclophosphamide. Comparativement aux patients GI−, les patients GI+ avaient un taux de réponse au traitement identique (80 vs 76 %, p = 0,54), un taux de rechute mineure ou majeure similaire (12 % vs 13 %, p = 0,92, et 6 vs 9 %, p = 0,54, respectivement), et le même taux de décès (3 vs 5 %, p = 0,45). Deux patients traités par corticoïdes ont développé une perforation 1 et 3 mois après l’initiation du traitement. Conclusion L’atteinte digestive est une manifestation fréquente des vascularites à IgA de l’adulte. L’évolution vers une perforation digestive est la principale complication mais reste cependant rare. L’imagerie peut se révéler normale chez plus d’un tiers des patients, et la rentabilité diagnostique des biopsies digestives est très faible. Enfin, l’atteinte digestive au cours de la vascularite à IgA ne semble pas grever le pronostic de la vascularite à l’ère des thérapeutiques actuelles. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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22. Impact de l’âge sur la présentation clinique et le pronostic au cours de la vascularite à IgA de l’adulte.
- Author
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Audemard, A., Baldolli, A., Le Gouellec, N., Raffray, L., Deroux, A., Goutte, J., Lioger, B., Amoura, Z., Cacoub, P., Sanges, S., Pillebout, E., and Terrier, B.
- Abstract
Introduction La vascularite à IgA (VIgA) de l’enfant est considéré comme une entité bénigne, alors que la forme de l’adulte est de moins bon pronostic, l’atteinte rénale représentant la principale cause de morbi-mortalité. Étant donné le rôle central des IgA dans la physiopathologie de la maladie, et du fait de l’augmentation de leur production avec l’âge, les patients atteints d’une VIgA à un âge tardif pourraient présenter une maladie plus grave. L’objectif est de déterminer si les patients de plus 60 ans, comparativement à ceux de moins de 60 ans, ont une présentation clinico-biologique et un pronostic de la VIgA différents. Patients et méthodes Les données rétrospectives issues de 90 patients ayant développé une VIgA à un âge tardif (> 60 ans) ont été comparées à celles de 170 patients l’ayant développé à un âge plus précoce (< 60 ans). Résultats L’âge moyen de l’ensemble des patients au diagnostic était de 50,1 ± 18 ans et 63 % des patients étaient de sexe masculin. Les manifestations au diagnostic incluaient : purpura (100 %), arthralgies ou arthrites (62 %), atteinte rénale (70 %) et/ou atteinte digestive (53 %). Trente pour cent des patients présentaient au diagnostic une insuffisance rénale défini par un débit de filtration glomérulaire < 60 mL/min/1,73 m 2 . Comparativement aux patients ayant un début plus précoce de la VIgA, les patients âgés de plus de 60 ans présentaient au diagnostic une atteinte rénale plus fréquente (89 % versus 60 %, p < 0,0001) et plus sévère, avec une insuffisance rénale au diagnostic définie par un débit de filtration glomérulaire (DFG) < 60 mL/min/1,73 m 2 chez 44 % versus 10 % ( p < 0,0001) et un taux d’hématurie microscopique à 78 % versus 53 % ( p = 0,0001). Le taux médian d’IgA sériques des patients > 60 ans était significativement supérieur à celui de ceux < 60 ans (4,4 g/L versus 3,3 g/L, p = 0,0007), de même que la proportion des patients présentant au diagnostic une élévation des IgA sériques au-dessus des valeurs normales (71 % versus 43 %, p = 0,0006). Il existait une corrélation inversement proportionnelle entre le taux d’IgA sériques au diagnostic et le taux de DFG initial (R = −0,58 ; p < 0,0001). Les patients étaient traités de manière identique dans les 2 tranches d’âge en termes de recours à la corticothérapie (70 % chez les > 60 ans versus 60 % chez les > 60 ans, p = 0,20) ou au cyclophosphamide (23 % versus 24 %, p = 0,85). Chez les patients ayant un suivi d’au moins 6 mois, les patients > 60 ans semblaient présenter un pronostic plus péjoratif que les patients < 60 ans, avec à l’issu du suivi une proportion d’insuffisance rénale chronique plus importante (42 % versus 13 %, p < 0,0001) et de décès (12 % versus 1 %, p = 0,002). Conclusion Les patients développant une VIgA tardivement (après 60 ans) ont une présentation clinique initiale différente de ceux l’ayant développé plus précocement (< 60 ans), caractérisée par une atteinte rénale plus fréquente et plus sévère, ainsi qu’un pronostic rénal plus péjoratif. Le rôle d’une augmentation accrue de la production d’IgA avec l’âge pourrait être impliqué. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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