Dans ce chapitre seront présentées les études portant sur les ensembles de mobilier recueillis dans la résidence proprement dite et ses abords immédiats, à l’exclusion des deux entrepôts, de la petite nécropole sud-ouest, du sanctuaire et des deux voies majeures. La céramique, déjà décrite pour chaque phase, ne sera pas de nouveau évoquée. D’autant qu’elle présente peu de particularités, hormis le nombre des décors estampés pour les phases 1 à 4 et des décors peints pour les phases 4 à 5.La majeure partie des restes était en position secondaire dans le comblement des excavations. L’ensemble a été enregistré en nombre de restes et en poids dans une base de données couplée à un SIG, ce qui a permis à chaque chercheur d’orienter son analyse. La résidence a livré 476 kg de tessons d’amphores soit au moins 422 récipients [fig. 174]. La répartition et l’aspect des cassures indiquent que l’on se trouve sur un site de consommation. Hormis quelques Pascual 1 en phase 6, toutes les amphores sont de type gréco-italique. Les plus anciennes relèvent de la phase 4 [fig. 175]. Les Dr. 1B sont presque absentes, comme généralement dans cette région [fig. 176-177]. Si le cas de Paule est habituel par la typologie des amphores, leur quantité est exceptionnelle dans l’Ouest de la France [fig. 178] ; elle résulte sans doute de la capacité des occupants du site à acquérir un breuvage onéreux, dans une zone éloignée des lieux de production. En effet, le vin provenait d’Italie (de la côte tyrrhénienne et non d’Étrurie). Il transitait sans doute par la route commerciale Aude-Garonne et la côte atlantique (Olmer 2003 : 209-221).Dans l’ensemble, le mobilier métallique est celui d’une communauté domestique qui cherche à afficher son statut social. Les 446 objets étudiés sont répartis de façon inégale dans les différentes phases de l’occupation [fig. 179]. Ils ont été classés en neuf catégories, fonctionnelles et non typologiques [fig. 180], selon le modèle établi par Guillaumet (2003) et Orengo (2003) : la Quincaillerie qui compte des clés, des lève-loquet, un crampon, des pitons… [fig. 181], les Clous qui sont pour moitié destinés à la menuiserie [fig. 182-183], ce qui est inhabituel et souligne la spécificité des sites protégés par un système remparé, l’Outillage artisanal [fig. 184], l’Outillage agropastoral [fig. 185], les Objets domestiques avec notamment trois récipients de type italique tardo-républicain qui attestent l’utilisation sur le site d’une vaisselle de banquet importée [fig. 186], les Objets personnels avec les fibules, dont une de type Cenisola, les objets de toilette [fig. 187] et une rouelle, pendentif ou objet cultuel [fig. 188], l’Armement [fig. 189], et enfin les Inclassables ou a été placé tout ce qui ne pouvait être attribué ou dont l’usage pouvait être multiple [fig. 190] ainsi que les pièces informes [fig. 191].114 kg de déchets produits par le travail du fer ont été recueillis, épars pour les périodes 1 à 4, regroupés dans la forge pour la phase 5. Ils ont été classés en cinq types : les battitures, les scories en culot, les scories informes, les parois scorifiées et les fragments. Une estimation du nombre de pièces entières a pu être proposée [tabl. iv]. 2 kg sont des scories de réduction en position résiduelle, dont une plaque quasi-complète [fig. 192]. Les fragments de parois scorifiées représentent 35 % de la masse du corpus ; et les bords présents dans et autour de la forge permettent d’établir que les foyers étaient à bords rentrants [fig. 193]. Un morceau de bloc tuyère [fig. 194] et quelques moulages d’orifices attestent de la ventilation de ces foyers. Trois culots ont été analysés à l’échelle microscopique. Le premier [fig. 195] s’est formé pendant la fabrication d’objets, le travail pouvant s’achever par une phase de soudure. Le deuxième [fig. 196] atteste aussi de la fabrication d’objets, mais au moins partiellement en acier, avec un travail en deux étapes, une première mise en forme étant suivie d’une finalisation par ajout de sable.Le troisième [fig. 197] se rapporte probablement aux étapes finales de la mise en forme d’un ou plusieurs objets massifs. On peut donc établir qu’il se pratiquait dans la résidence, et ce depuis la phase 1 [fig. 198], une activité de forgeage centrée sur la fabrication d’objets volumineux. L’ajout de silice en fin de travail semble avoir été une pratique courante. Une vingtaine de petits creusets en terre blanche a été mise au jour sur le site, dont certains sont bien conservés [fig. 199]. L’analyse pétrographique a montré que leur pâte contenait un dégraissant qui n’était pas du sable mais du gravier siliceux concassé.Deux pièces céramiques presque entières sont sans équivalents pour la période en Bretagne [fig. 200 : 1-2 ; fig. 201]. Il s’agirait de fours portatifs destinés à accueillir des creusets pour fondre des bronzes (cuivre-étain ou cuivre-étain-plomb) ou des alliages d’or ou d’argent, dont la température de coulée est située entre 1 000 et 1 100 °C. Un objet original [fig. 200 : 3] qui n’est pas un moule de fonderie car c’est un positif, est sans doute un modèle, première étape d’une fabrication par moulage. Il était destiné à produire un objet très ornementé. Pour ce qui est de la répartition chronologique, l’activité de fonderie des alliages cuivreux paraît avoir été régulière et se développe dès la phase intiale [fig. 202].Le site de Paule se situe en zone aurifère. Il n’est donc pas étonnant d’y trouver les traces d’une métallurgie de l’or. Celle-ci n’apparaît cependant qu’à la phase 4 [fig. 203].Les creusets utilisés pour cette activité sont des morceaux d’écuelles ou de jattes pris tels quels [fig. 204] ou des coupelles à bords rentrants [fig. 205]. Des globules d’or sont encore incrustés dans la vitrification [fig. 206].Pour savoir si ces récipients avaient été utilisés pour obtenir l’or par agglomération de paillettes, trois fragments d’écuelles et un fragment de coupelle ont fait l’objet d’une micro-analyse X [tabl. v] qui a révélé la présence d’un or très pur, d’argent mêlé d’un peu de cuivre et d’oxydes de fer, ce qui évoque en effet l’or alluvionnaire. L’hypothèse de la ventilation par le haut a été validée [fig. 207b], ainsi que le rôle purificateur de la céramique pour le fer ou le titane. Un seul objet en or a été découvert dans la résidence : un pendant de collier ou de boucle d’oreille [fig. 208], sans équivalent en Gaule. Le bijou et quatre globules retrouvés dans deux des creusets d’orfèvre ont été analysés par spectrométrie. Leur signature chimique est différente [tabl. vi] : l’or chargé en platine de la pendeloque est une importation d’Asie mineure, à moins que ce ne soit l’objet fini qui ait été importé.Hormis un as d’Auguste du type 1 à l’autel de Lyon, aucune monnaie n’a été retrouvée dans la résidence. La rareté des monnaies gauloises sur les sites d’habitat de l’âge du Fer en Bretagne est une constatation récurrente. On peut légitimement invoquer, jusqu’à la Conquête, un usage particulier de la monnaie, qui aurait été peu utilisée pour les échanges du quotidien et réservée aux paiements importants. On peut, de ce fait, émettre l’hypothèse d’une monétarisation de la vie économique moindre ou plus tardive que dans le reste de la Celtique. Cette préférence pour l’accumulation votive ou pour la thésaurisation s’incarne dans les nombreux dépôts monétaires répertoriés dans la région. La résidence, malgré sa grande superficie, n’a livré qu’un bracelet en verre brun et trois fragments de verre incolore [fig. 209-210]. Deux de ces fragments et le bracelet sont des verres au natron, largement produits par l’Égypte et la zone syro-palestinienne, et importés sous forme de produits finis ou de lingots dans toute l’Europe occidentale dès le iiie s. av. J.-C.Les 19 objets en lignite, terme générique employé pour toutes les roches noires d’origine organique, constituent l’ensemble le plus important mis au jour en Bretagne sur un habitat du second âge du Fer [fig. 211]. Tous sont des bracelets [fig. 212], hormis une perle et un vase mouluré. Trente fusaïoles et un peson, objets communs sur les habitats, ont été retrouvés [fig. 213].Un outillage en pierre abondant a été identifié. Il a été classé en trois familles, au premier rang desquelles on trouve les outils de mouture, certains rotatifs [fig. 214, 218-221], d’autres à va-et-vient [fig. 215-216]. L’analyse tracéologique a montré que certaines meules à va-et-vient [fig. 217] et cinq des 13 meules rotatives [fig. 222] avaient servi au broyage de matières minérales dures. S’agit-il de minerai ? L’hypothèse trouve écho dans la fonte de l’or sur le site et la présence de mines à proximité. Parmi les outils pour le travail et l’entretien du métal on note : cinq rares enclumes en gabbro, roche dont un gisement est connu à Lamballe et qui possède d’excellentes qualités de résistance mécanique et thermique [fig. 223-225] ; un moule de métallurgiste [fig. 226] ; onze percuteurs ; des instruments d’affûtage [fig. 227] dont des aiguisoirs [fig. 228] à l’usure reconnaissable [fig. 229 ; fig. 230 : 1-2] ; des plaques à affûter [fig. 230 : 10-12] et La troisième famille d’objets en pierre est celle des palets de schiste, plus ou moins circulaires, au nombre de 100. Quarante-et-un sont perforés [fig. 231-232], avec des bords émoussés en différents points par le contact avec une matière souple [fig. 233]. Leur perforation centrale est réalisée par percussion lancée [fig. 234]. Parfois la perforation est lustrée par un frottement prolongé, visible aussi sur les faces [fig. 235c] ; parfois elle est en U, une déformation produite par un lien [fig. 236a] ; ou bien la déformation est polylobée, signe du changement d’orientation de la pièce suspendue [fig. 235b]. Chaque disque peut porter jusqu’à cinq encoches, opposées diamétralement ou sur le même côté [fig. 236b]. Il pourrait s’agir de pesons de métier à tisser [fig. 237]. On dénombre en outre 59 palets non perforés [fig. 238-239]. Certains portent des traces de piquetage ou des stries, et paraissent être des ébauches [fig. 240], d’autres portent des encoches d’utilisation sur leur pourtour. Pour ceux-là on peut imaginer un système de suspension [fig. 241]. S’agit-il de lests pour les filets ou les tentures ? On été trouvés également une tablette de tressage [fig. 242], des poids [fig. 243], des molettes de friction pour la préparation des peaux et fibres végétales [fig. 244], des lissoirs à céramique [fig. 245-246] et cinq galets qui pourraient être des balles de fronde [fig. 247]. Parmi les 27 pièces indéterminées, on signalera 13 blocs d’andalousite, une roche connue pour ses qualités réfractaires.Ainsi, outre l’activité de broyage pour la transformation du minerai, l’étude des objets en pierre a révélé –par le nombre des instruments servant à les affûter– l’abondance des outils métalliques utilisés sur le site et, si les palets de schiste sont bien des pesons, une belle activité de tissage [fig. 248].L’étude des quatre bustes retrouvés dans les comblements du ier s. av. J.-C. [fig. 249] a déjà été publiée (Menez 1999). Nous ne la représenterons pas mais nous en proposons l’actualisation. Les bustes sont fabriqués dans une seule et même roche, la métahornblendite, avec des techniques identiques [fig. 250]. Leurs proportions également, sont comparables [fig. 251-252]. Aucun ne se distingue des trois autres, à l’exception du premier qui porte un torque et un cordophone [fig. 253]. Leur unité stylistique et la roche rare dont ils sont faits incitent à y voir un ensemble. Neuf autres sculptures retrouvées en Bretagne présentent les mêmes caractéristiques [fig. 254]. En Gaule, le « buste sur socle enterré » apparaît comme un type statuaire des iie et ier s. av. J.-C. dont la répartition suit un axe sud-est-nord-ouest depuis le Midi jusqu’à la Bretagne [fig. 255]. Le parallèle avec les pratiques bien connues de l’Italie républicaine incitent à reconnaître dans les bustes de Paule les ancêtres héroïsés des propriétaires de la résidence. Notons que les quatre hommes ainsi représentés possèdent une coiffure en bandeau qui pourrait être la schématisation d’un diadème comme on en voit à Entremont [fig. 256] ou à Cabecico del Tesoro, en Espagne (Arcelin 2004 : 108). L’absence d’altérations dues au ruissellement suggère que cet ensemble statuaire était protégé. Il ne devait donc pas être placé à l’air libre mais plutôt dans un sanctuaire familial.Au fond du puits no 1, dans la cour de la résidence, gisaient 79 pièces de bois [fig. 257-258]. La première est un très inhabituel seau monoxyle à fond encastré [fig. 259, 261-262]. Ses oreillons jumelés [fig. 263] portent les traces d’une usure produite par une matière organique de faible diamètre (0,8 cm), corde ou lanière de cuir [fig. 260]. Les objets les plus ressemblants sont ceux de Glastonbury, en Angleterre [fig. 264]. Le déport du centre de gravité du seau de Paule, produit par le décentrage de ses oreilles, servait peut-être à garantir une légère inclinaison pour faciliter son remplissage [fig. 265]. Six chevilles ont également été mises au jour [tabl. vii ; fig. 266-267], dont l’une est encore assemblée avec l’une des 19 « baguettes » percées [fig. 268]. Ces « baguettes », toutes de taille différente [tabl. viii], sont soit appointées, soit percées aux deux extrémités [fig. 269-270]. Six barres et une planche perforées [fig. 271 ; tabl. ix], huit planches simples [fig. 272 ; tabl. x] dont deux sont mortaisées [fig. 273-274], des tasseaux, une poutres ou poteau [fig. 275 ; tabl. xi] et 12 petites pièces [fig. 276 ; tabl. xii] complètent cet inventaire.Pour ce qui est des baguettes, des planches perforées et des chevilles, l’unicité de leur morphologie, du bois (le chêne) dont elles sont faites et de leur usure donne à penser qu’elles se rattachent à un objet mécanique. Les autres pièces pourraient provenir d’une construction abritant la machine. Des éléments comparables ont été découverts dans le puits, profond de 20 m, de Fellbach / Schmiden en Allemagne [fig. 277]. L’hypothèse actuelle est qu’il s’agirait d’un treuil à tambour [fig. 278]. Les flancs du tambour seraient constitués de planches fixées sur des rayons par des chevilles, et les barres perforées serviraient à renforcer l’assemblage. Une roue beaucoup plus tardive dotée de tels renforts chevillés existe au château de Logne [fig. 279]. On note cependant que certaines « baguettes » présentent des traces d’usure en rotation [fig. 280] qui évoquent un assemblage articulé. Le plus vraisemblable est que le treuil était actionné par un mécanisme à bielle [fig. 281-282]. La poulie n’a pas été retrouvée mais on en connaît sur d’autres sites de la même période [fig. 283]. Si l’interprétation que nous proposons était confirmée, les bois de Paule constitueraient l’exemple exceptionnel d’une machine gauloise, qui pourrait avoir été inventée pour l’exploitation des mines toutes proches.La présentation du mobilier de Paule s’achève par celle de l’assemblage archéozoologique [tabl. xiii]. Du fait de l’acidité des terres bretonnes, les os calcinés sont quasiment les seuls conservés. Le bœuf y est nettement majoritaire (78 %). Suivent loin derrière les caprinés (19 %) et le porc (2,4 %). Cet écart ne peut pas être lié uniquement aux conditions de leur préservation et de leur conservation, puisque les os appartenant à ces deux taxons sont de même taille et de même résistance. Il semble traduire de réels choix d’élevage que l’on peut par ailleurs observer sur d’autres sites du second âge du Fer en Basse-Normandie et en Bretagne (Baudry 2018 : 145-146, 163).In this chapter, we present the studies of the artifact assemblages excavated in the residence itself and in its immediate vicinity, excluding the two storehouses, the small southwest necropolis, the sanctuary, and the two major roads. The pottery, already described for each phase, will not be presented again here, especially since it displays few distinct traits other than the quantity of stamped decorations in phases 1 to 4, and painted decorations in phases 4 to 5. Most of the artifacts were found in secondary position in the excavation backdirt. The number and weight of all the pieces were recorded in a database coupled with a GIS permitting each researcher to orient their analysis. The residence yielded 476 kg of amphoras sherds, representing at least 422 recipients [fig. 174]. The distribution and nature of the breaks indicate that this was a consumption site. Other than a few Pascual 1 amphoras in Phase 6, all are of the Greco-Italic type. The oldest ones are attributed to Phase 4 [fig. 175]. Dr. 1B amphoras are nearly absent, as is generally the case in this region [fig. 176-177]. While the amphora typology at Paule is typical, its quantity is exceptional in western France [fig. 178], probably due to the capacity of the site occupants to acquire high-priced beverages in a zone far from the production sites. The wine indeed came from Italy (the Tyrrhenian coast, not Etruria) and was probably transported via the Aude-Garonne commercial route and the Atlantic coast (Olmer 2003: 209-221).Most of the metal artifacts can be attributed to a domestic community seeking to display its social status. The 446 objects studied are unequally distributed among the occupation phases [fig. 179]. They were classed in nine functional (not typological) categories [fig. 180] following the model developed by Guillaumet (2003) and Orengo (2003). These categories are: Hardware, consisting of keys, latch-handles, a stud, bolts, etc. [fig. 181]; Nails, half of which were used for carpentry [fig. 182-183], which is unusual and highlights the specificity of sites protected by a rampart system; Craft tools [fig. 184]; Agropastoral tools [fig. 185], Domestic objects with, in particular, three Italic Tardo-Republican recipients showing the use of imported banquet ware at the site [fig. 186]; Personal objects, with the fibulas, including one Cenisola-type, toiletries [fig. 187] and a rouelle, which is a pendant or ritual object [fig. 188]; Weaponry [fig. 189]; and Non-classable items, consisting of all objects that could not be attributed or may have had multiple uses [fig. 190], as well as formless objects [fig. 191].114 kg of ironworking waste was recovered, scattered throughout periods 1 to 4 and concentrated in the Phase 5 forge. These objects were classed into five types: scale, tape slags, formless slags, slagged walls, and fragments. It was possible to estimate the number of whole pieces [tabl. iv]. 2 kg are reduction slag in residual position, including one nearly complete plaque [fig. 192].The fragments of slagged walls represent 35 % of the assemblage mass, and the edges present around the forge show that the hearths had interior leaning walls [fig. 193]. A piece of tuyere block [fig. 194] and a few orifice molds show that these hearths were ventilated. Three tape slags were microscopically analyzed. The first one [fig. 195] was formed during object manufacturing and possibly finished with a welding phase. The second one [fig. 196] also attests to object manufacturing, but at least partially in steel, with the work proceeding in two stages: an initial shaping followed by a finishing stage with the addition of sand. The third one [fig. 197] is probably linked to the final shaping stages of one or two massive objects. We can thus assert that in the residence, starting Phase 1 [fig. 198], forging activities were focused on the manufacturing of voluminous objects. It seems to have been common to add silica at the end of the work. Around twenty small crucibles in white clay were discovered at the site, some of which are well-preserved [fig. 199]. A petrographic analysis shows that their clay contained a temper that was not sand but crushed siliceous gravel. Two nearly whole ceramic pieces are unique in this period in Brittany [fig. 200: 1-2; fig. 201]. They could be portable kilns meant to contain crucibles to melt bronzes (copper-tin or copper-tin-lead) or gold or silver alloys, for which the casting temperature is between 1,000 and 1,100 °C. An original object [fig. 200: 3], which is not a mold because it is a positive, is probably a model, which is the first stage in manufacturing by molding. It was used to make a very ornamental object. In terms of chronological repartition, the copper alloy forging seems to have been regular and began in the initial phase [fig. 202].The site of Paule is located in an auriferous zone, and it is thus not surprising to find the remains of gold metallurgy. Nonetheless, we see this activity only in Phase 4 [fig. 203]. The crucibles used for this activity are fragments of deep or shallow bowls used as is [fig. 204] or cups with inward facing edges [fig. 205]. Gold globules are still incrusted in the vitrification [fig. 206]. To determine whether these recipients were used to obtain gold by agglomerating flakes, three bowl fragments and one cup fragment were subject to an X-ray microanalysis [tabl. v], which revealed the presence of a very pure gold, and silver mixed with a bit of copper and iron oxides, indeed pointing to alluvial gold. The hypothesis of ventilation from above was validated [fig. 207b], as well as the purifying role of the pottery for iron or titanium. Only one gold object was discovered in the residence: a pendant or earring [fig. 208], unique in Gaul. This pendant and four globules found in the two goldsmithing crucibles were analyzed by spectrometry. Their chemical signature is different [tabl. vi]: the gold with platinum of the pendant was imported from Asia Minor, unless it was only the finished object that was imported. Other than one Type 1 as (coin) of Augustus with the altar of Lyons, no coins were found in the residence. The rarity of Gallic coins at Iron Age settlement sites in Brittany is often observed. We can legitimately refer to, until the Conquest, a particular use of coins, which would have been seldom used for daily exchanges, and instead reserved for major payments. We can thus propose the hypothesis that the economic life was monetized less or later than in the rest of the Celtic world. This preference for votive accumulation, or even hoarding, is represented by the numerous monetary deposits recorded in the region.The residence, despite its large surface area, yielded only one brown glass bracelet and three fragments of colorless glass [fig. 209-210]. Two of these fragments and the bracelet are made of natron glass, widely produced in Egypt and the Syria-Palestine zone, and imported in the form of finished products or ingots across all of western Europe starting in the 3rd c. BC.The 19 objects in lignite, a generic term for all black rocks of organic origin, constitute the largest known assemblage in Brittany at a Second Iron Age settlement [fig. 211]. All of these objects are bracelets [fig. 212], except for one bead and a molded vase. Thirty terra-cotta spindle whorls and one weight, common objects at settlements, were found [fig. 213].Numerous stone tools were identified. The assemblage was classed in three families, starting with grinding tools, some rotating [fig. 214, 218-221], and some back-and-forth [fig. 215-216]. A use-wear analysis shows that some back-and-forth millstones [fig. 217] and five of the 13 rotating millstones [fig. 222] were used to grind hard materials. Were these ore? This hypothesis could be linked to the gold smelting at the site and the presence of mines nearby. Among the tools used to work and maintain metal, we note: five rare anvils in gabbro, a stone with a source known at Lamballe, and which has excellent mechanical and thermal resistance [fig. 223-225]; a metallurgical mold [fig. 226]; 11 hammers; sharpening instruments [fig. 227], including two sharpeners [fig. 228] with identifiable use wear [fig. 229-230: 1-2]; sharpening stones [fig. 230: 10-12] and Neolithic axes converted into sharpeners [fig. 230: 3-9]. The third family of stone objects is comprised of 100 more or less circular schist disks. Forty-one of these are perforated [fig. 231-232] and have edges smoothed at different points by contact with a soft material [fig. 233]. Their central perforation was made by striking percussion [fig. 234]. The perforation is sometimes polished by extensive rubbing that is also visible on the flat surfaces [fig. 235c].This polished area is sometimes U-shaped, corresponding to the deformation produced by a tie [fig. 236a]; or the deformation is polylobed, indicating a change in the orientation of the suspended piece [fig. 235b]. Each disk can have up to five notches, diametrically opposed or on the same side [fig. 236b]. These objects could be loom weights [fig. 237]. There are also 59 non-perforated disks [fig. 238-239]. Some of these disks display pecking marks or striations, and appear to be roughouts [fig. 240], while others have use-notches on their perimeter. For the latter, we can imagine a suspension system [fig. 241]. Were these weights used for nets or wall hangings?Other objects found include braiding tablets [fig. 242], weights [fig. 243], friction wheels for animal hide and vegetal fiber processing [fig. 244], ceramic smoothers [fig. 245-246] and five pebbles that could be slingshot balls [fig. 247]. Among the 27 indeterminate pieces, there are 13 blocks of andalusite, a rock known for its refractory qualities. Therefore, in addition to the grinding activity to transform ore, the study of stone artifacts revealed — by the number of instruments used to sharpen them—the abundance of metal tools used at the site, as well as, if the schist disks are indeed weights, a significant weaving activity [fig. 248].The study of the four busts found in the infill of the 1st c. BC [fig. 249] has already been published (Menez 1999). We will not present this work again here but can provide an update. These busts were made from a single rock type, metahornblendite, and with identical techniques [fig. 250]. Their proportions are also similar [fig. 251-252]. None of them are distinct from the three others, except for the first one, which is wearing a torque and holding a cordophone [fig. 253]. Their stylistic unity and the rare stone from which they are made indicates that they form a group. Nine other sculptures found in Brittany display the same features [fig. 254]. In Gaul, the “bust on a buried base” resembles a statuary type of the 2nd and 1st c. BC, whose distribution follows a south-east-north-west axis from southern France to Brittany [fig. 255].The parallel with the well-known practices in republican Italy suggest that the busts at Paule represent heroized ancestors of the residence owners. We should note that the four men thus represented have a banded hairstyle that could be a schematization of a diadem like those known at Entremont [fig. 256] or at Cabecico del Tesoro in Spain (Arcelin 2004: 108). The absence of alterations due flowing water suggest that this statuary group was protected. Therefore, it would not have been placed in the open air but more likely in a family sanctuary.At the bottom of Shaft 1, in the residence courtyard, 79 wood pieces were found [fig. 257-258]. The first is a very unusual monoxyle bucket with an encased bottom [fig. 259, 261-262]. Its twin side-holes [fig. 263] bear the marks of use produced by an organic material of a small diameter (0.8 cm), meaning a rope or leather strap [fig. 260]. The most similar objects are those of Glastonbury, in England [fig. 264]. The shift of the center of gravity of the Paule bucket, produced by the off-center position of its holes, perhaps served to create a slight inclination to facilitate its filling [fig. 265]. Six dowels were also discovered [tabl. vii; fig. 266-267], one of which is still assembled with one of the 19 perforated “rods” [fig. 268]. These “rods,” all of different sizes [tabl. viii], are either pointed or perforated at the two extremities [fig. 269-270]. Six bars and one perforated board [fig. 271; tabl. ix], eight plain boards [fig. 272; tabl. x], two of which are mortised [fig. 273-274], wooden strips, a beam or post [fig. 275; tabl. xi], and 12 small pieces [fig. 276; tabl. xii] complete this inventory.The unity of the morphology, wood (oak) from which they are made, and use wear of the rods, perforated boards and pegs suggest that they were part of a mechanical object. The other pieces could originate from a building that housed the machine. Similar elements were discovered in the 20 m deep well of Fellbach / Schmiden in Germany [fig. 277]. The current hypothesis is that this was a drum winch [fig. 278]. The sides of the drum would have been composed of boards attached to beams with pegs, and the perforated bars would have served to strengthen the assemblage. A much later wheel equipped with such pegged supports exists at the Logne castle [fig. 279]. We nonetheless observe that some “rods” display rotating use wear [fig. 280] suggesting an articulated assemblage. The most likely explanation is that the winch was operated by a connecting rod mechanism [fig. 281-282]. The pully was not found but others are known at other sites dated to the same period [fig. 283]. If our interpretation is confirmed, the wood at Paule would constitute and exceptional example of a Gallic machine, which could have been invented to exploit the nearby mines.This presentation of the artifacts at Paule ends with the zooarchaeological assemblage [tabl. xiii]. Due to the acidity of the soil in Brittany, charred bones are almost the only ones preserved. Cattle (75 %) clearly dominates the assemblage. Caprinae follow far behind (19 %), along with pigs (2.4 %). This discrepancy cannot be due solely to the preservation and conservation conditions since the bones belonging to these two taxa are the same size and have the same resistance. It instead seems to reveal the same breeding choices that are observed at other Second Iron Age sites in Basse-Normandie and Brittany (Baudry 2018: 145-146, 163).