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Le 6 janvier 1994, le barrage de Petit-Saut a fermé ses portes après près de quatre ans de travaux. Le remplissage de la retenue s’est effectué en deux temps. Entre janvier 1994 et début juillet 1994, le niveau s’est élevé de près de 30 m puis, pour des raisons techniques, le remplissage a été arrêté et repris en décembre de la même année. Le remplissage total s’est achevé en juin 1995 lorsque la cote 35 m a été atteinte (fig. 26). Conformément à la législation en vigueur, un débit minimum de...

Entre 1990 et 2002. l’IRD a mené des études approfondies sur les peuplements piscicoles du fleuve Sinnamary en Guyane française, afin d’évaluer les effets du barrage hydroélectrique de Petit-Saut, mis en eau en janvier 1994. Quatre années d’observations avant la construction du barrage et neuf années après ont permis une description détaillée des peuplements de poissons dans le fleuve et une analyse de leur évolution sous l’effet de la perturbation majeure subie par ce bassin tropical. Cet ouvrage constitue une synthèse de ces études. Il est exceptionnel, en milieu tropical, de disposer de données exhaustives concernant les conséquences d’un barrage sur les peuplements de poissons. La prise en compte d’études parallèles sur les autres compartiments de l’écosystème (invertébrés, végétation, chimie des eaux, hydrologie) rend possible une interprétation des mécanismes en jeu dans les transformations, seule à même d'anticiper les changements et d’en limiter les impacts négatifs. Accessible à un large public grâce à une présentation didactique des méthodes scientifiques utilisées, l'ouvrage intéressera également les spécialistes à travers les interprétations des résultats présentés. Il constituera une référence utile dans le cadre d’autres projets de barrage ou d’aménagements similaires en région tropicale.

Fin 1995, la retenue est remplie, la production d’électricité devient totalement opérationnelle. À l’aval, le seuil de ré-oxygénation fonctionne et la qualité de l’eau est satisfaisante. Dans la retenue, tous les arbres noyés sont morts et, progressivement, les branches tombent en commençant par les plus petites, si bien qu’à la fin de la période, seuls les squelettes des arbres persistent. Les seules touches de vert dans ce paysage hivernal sont les épiphytes (orchidées, broméliacées) qui re...

La construction d’un barrage sur un cours d’eau, comme d’ailleurs tout aménagement destiné à améliorer le bien-être de la société en général, est précédée de tout un processus de décision. Celui-ci consiste, d’une part, à évaluer la faisabilité de l’opération et, d’autre part, à tenter de prévoir son bilan coût-bénéfice. En termes économiques, ce bilan est relativement facile à réaliser, mais il n’en est pas de même lorsque l’on y inclut le coût environnemental qui est difficilement chiffrabl...

La construction de barrages n’est pas un phénomène récent. Dès l’Antiquité, des ouvrages ont été élaborés essentiellement à des fins d’irrigation ou de stockage de l’eau (WCD, 2000). Récente, en revanche, est la prolifération de barrages de grande taille observée durant le siècle dernier. À la fin du xxe siècle, on comptait plus de 45 000 grands barrages dans plus de 140 pays (WCD, 2000). Ces ouvrages et les réservoirs qu’ils génèrent, conçus pour favoriser le développement, induisent de prof...

Géographie physique Le bassin du Sinnamary occupe une position centrale dans le système hydrographique guyanais (fig. 3, cf. cahier couleur). Le fleuve prend sa source dans les reliefs peu élevés des massifs centraux de la Guyane à quelque 130 m d’altitude et s’écoule du sud au nord jusqu’à la plaine côtière (fig. 4, cf. cahier couleur). Il s’agit d’un fleuve de moyenne importance avec un bassin de 6 565 km2 et une extension d’environ 250 km. Il n’a que deux affluents de taille significative,...

Les fleuves et rivières tropicaux, du fait de leur grande richesse faunistique, constituent des laboratoires du plus grand intérêt pour l’étude de l’écologie des communautés animales. Il s’agit, d’une part, d’évaluer la biodiversité, dont l’un des indices les plus simples est le nombre d’espèces ou richesse spécifique. Il s’agit, d’autre part, de tenter de comprendre comment de nombreuses espèces coexistent dans un même lieu. Une population (ensemble des individus d’une même espèce habitant d...

In mangrove ecosystems, strong reciprocal interactions exist between plant and substrate. Under semi-arid climate, Rhizophora spp. are usually predominant, colonizing the seashore, and Avicennia marina develops at the edge of salt-flats, which is the highest zone in the intertidal range. Along this zonation, distribution and speciation of C, Fe, S, N, and P in sediments and pore-waters were investigated. From the land-side to the sea-side of the mangrove, sediments were characterized by I/ increase in: (i) water content, (ii) TOC, (iii) mangrove-derived OM, II/ and decrease in: (i) salinity, (ii) redox, (iii) pH, (iv) solid Fe and solid P. Beneath Avicennia and Rhizophora, TS accumulated at depth, probably as a result of reduction of iron oxides and sulfate. The loss of total Fe observed towards the sea-side may be related to sulfur oxidation and to more intense tidal flushing of dissolved components. Except the organic forms, dissolved N and P concentrations were very low beneath Avicennia and Rhizophora stands, probably as a result of their uptake by the root systems. However, in the unvegetated salt-flat, NH4+ can accumulate in organic rich and anoxic layers. This study shows: (i) the evolution of mangrove sediment biogeochemistry along the intertidal zone as a result of the different duration of tidal inundation and organic enrichment, and (ii) the strong links between the distribution and speciation of the different elements.

The rapidly growing world population puts considerable pressure on the scarce natural resources, and there is an urgent need to develop more efficient and sustainable agricultural production systems to feed the growing population. This should be based on an initial assessment of the physical and biological potential of natural resources, which can vary greatly. The agroecological zonation (AEZ) approach presents a useful preliminary evaluation of this potential, and ensures that representation is maintained at an appropriate biogeographic scale for regional sustainable development planning. The principal AEZs of the world, as described by the Technical Advisory Committee of the Consultative Group on International Agricultural Research, are presented along with their extent and characteristics. Net primary productivity of terrestrial vegetation can be assessed from weather data, and it varies from 1 t dry matter ha −1 yr −1 in high latitude zones and dry regions to 29 t ha −1 yr −1 in tropical wet regions, depending on the climatic conditions. To assess the crop production potential, length of the growing period zones, a concept introduced by the UN Food and Agriculture Organization, is very useful as it describes an area within which rainfall and temperature conditions are suitable for crop growth for a given number of days in the year. These data, combined with the information on soils and known requirements of different food crops, can be used to assess the potential crop productivity. Some perspectives on AEZs and crop production potential are presented by describing the manner in which production potential can be integrated with present constraints. Efforts to intensify production should place emphasis on methods appropriate to the socio-economic conditions in a given AEZ, and on promotion of conservation-effective and sustainable production systems to meet the food, fodder and fuel needs for the future.

Die Ausbreitung der landwirtschaftlichen Nutzflächen für Nahrungsmittel und Exportkulturen (Tee, Arabica Kaffee) sowie der illegale Holzeinschlag bedrohen die natürlichen Ressourcen der Gebirge in Malawi. Während eine Kontrolle der Plantagenwirtschaft und der Forstwirtschaft möglich ist, Läßt sich die spontane Kleinbaüerliche Kolonisation der Berggebiete kaum eindämmen. Am Beispiel des Mt. Michiru wird die Mehrzwecknutsung eines Gebirgsmassives vorgestellt, die langfristig ökonomische, soziale und ökologische Ansprüche sichern kann. Sensibilisierung der Bevölkerung für die Erhaltung der Um welt und Umwelterziehung spielen eine wichtige Rolle., The Mountain Ranges of Malawi ; Tropical Environments at High Altitudes and Problems Arising From Exploitation and Development Policies. The creation of supplementary farm land for food crops and export commodities such as tea and coffee poses a permanent danger for the natural resources of the highlands of Malawi. Illegal felling of trees is causing the disappearance of mountain forests. A control over commercial plantations and a programmed replanting of trees is possible, but there is no way of stopping the unauthorized agricultural activities of small peasant landholders. The plan that presents a theoretical development program for Mount Michiru provides an example of the multi-purpose use of a mountain chain under long-term economic, social and environmental perspectives. Making a population first aware of the importance that the protection of an environment has and then educating it as to how this may be achieved, plays an important role in the protection of mountain environments., L'extension des surfaces cultivées pour la production alimentaire et les cultures commerciales destinées à l'exportation (théier, café arabica) sont un danger permanent pour les ressources naturelles des hautes terres du Malawi. La coupe illégale du bois fait disparaître les forêts de montagne. Un contrôle des plantations industrielles et des reboisements s'avère possible mais la colonisation agricole spontanée des petits paysans reste incontrôlable. Le schéma d'aménagement théorique du Mont Michiru donne un exemple d'aménagement régional rationnel des massifs montagneux. La sensibilisation et l'éducation de la population pour la conservation de l'environnement jouent un rôle important pour arriver à la protection de l'environnement montagneux., Wiese Berndt. Les massifs montagneux du Malawi : milieux tropicaux d'altitude, conflits de mise en valeur et aménagement. In: Cahiers d'outre-mer. N° 173 - 44e année, Janvier-mars 1991. pp. 11-28.

We present in this chapter the regional approach of the BIOBAB project, whose aim was to define homogeneous regions as regards the ecological functioning of running waters. The approach consisted of identifying at different hierarchical levels the ecohydrological links between physical control factors and ecosystem structures. Such an approach should provide a global outlook of the natural diversity of aquatic ecosystems in the basin, and by understanding the distribution of the main functional types, to allow some spatial prediction of their most important physical characteristics and associated biota. We shall define, map, and briefly describe the "hydro-ecoregions" of the Bolivian Amazonian basin and present some important aquatic ecosystem characteristics about morphology, hydro-chemistry, and fish and invertebrate communities in the Andean zone. This work is the first attempt to regionalize running water ecosystems in South America, with the end objective to provide a geographical frame for management and conservation., Nous présentons dans ce chapitre l'approche régionale du projet BIOBAB, dont le but était de définir des régions homogènes par rapport au fonctionnement écologique des eaux courantes. L'approche consiste à identifier à différents niveaux hiérarchiques les liens hydroécologiques entre les facteurs de contrôle physiques et les structures des écosystèmes. Une telle approche devrait fournir des perspectives globales sur la diversité naturelle des écosystèmes aquatiques au niveau du bassin, et par la compréhension de la distribution des principaux types fonctionnels, devrait permettre des prédictions spatiales de leurs plus importantes caractéristiques physiques et des peuplements associés. Nous définirons, cartographierons, et décrirons brièvement les "hydro-écoregions" du bassin Amazonien Bolivien et présenterons certaines caractéristiques importantes des écosystèmes aquatiques concernant la morphologie, l'hydro-chimie, et les communautés de poissons et d'invertébrés de la zone andine. Ce travail est la première tentative de régionalisation des écosystèmes d'eau courante en Amérique du Sud, avec pour objectif final de fournir un cadre géographique pour la gestion et la conservation.

Orientar las politicas de desarrollo en relacion a los problemas del agua necesita una vision global de los hidrosistemas, pero la influencia de la heterogeneidad geografica regional sobre el funcionamiento ecologico de los rios es todavia poco investigada. Se propone una regionalizacion dedicada a los rios de la parte andina de la cuenca amazonica boliviana. La aproximacion cientifica se funda en los conceptos de control jerarquico de los hidrosistemas, reconociendo como determinantes primarios la estructura fisica de las cuencas (geologia y geomorfologia) y el clima. Estos factores determinan a la escala local la hidrologia, la morfo-dinamica y la quimica de los rios, los cuales controlan el funcionamiento ecologico. En base a esto conceptos se han definido hidro-ecoregiones (HER), utilizando varios mapas o imagenes satelitarias existentes procesadas mediante un SIG (geologia, geomorfologia, modelo digital de altura, clima, vegetacion natural y areas forestales, indice NDVI). El mapa de las HER esta presentado, con ejemplos de la variacion de sus caracteristicas naturales. Las HER constituyen una regionalizacion a priori, con la hipotesis que en cada region los rios presentaran rasgos fisicos y biologicos diferentes. (Résumé d'auteur)

Une étude bioécologique et virologique a été effectuée sur la faune phlébotomienne de trois régions biogéographiques du Sénégal : la zone sahélienne du Ferlo, la région de Thiès et la région du Sénégal oriental. Cette étude a permis l'identification de 25 059 phlébotomes appartenant à 26 espèces parmi les 30 que compte le pays et la constitution de 326 176 phlébotomes en 3160 lots pour recherche d'Arbovirus. L'enquête a montré que l'activité des phlébotomes a été maximale durant la saison sèche. Les termitières ont constitué le biotope majeur des phlébotomes sur l'ensemble de la zone d'étude. Les terriers de rongeurs, les trous d'arbres et la végétation herbacée ont également été de bons gîtes pour les phlébotomes. On a noté une augmentation progressive de la richesse spécifique des phlébotomes du nord au sud du pays. Pour l'ensemble du peuplement, #Sergentomyia dubia$ (36,1%), #S. schwetzi$ (19,6%) et #S. buxtoni$ (16,2%) ont été les espèces les plus abondantes. #S. dubia$, #S. schwetzi$ et #S. buxtoni$ ont été les espèces dominantes respectivement dans les trous d'arbres, les terriers, les termitières. Le mâle de #S. edentual$ a été décrit et l'espèce #S. herollandi$ a été récoltée pour la première fois au Sénégal. 89 souches de virus Saboya, 10 souches de virus Chandipura, 10 souches de virus Gabek Forest, 66 souches de virus ArD 95737, 1 souche de virus ArD 88909, 1 souche de virus ArD 111740, 6 associations de virus Saboya-ArD 95737 et 2 associations de virus Gabek Forest-ArD 95737 ont été isolées des lots constitués. Le virus de la fièvre de la vallée du Rift (FVR) n'as pas été isolé. (Résumé d'auteur)

La construction de barrages hydroelectriques s'accompagne le plus souvent d'etudes environnementales visant a evaluer et tenter de minimiser les consequences sur l'environnement de ce type d'ouvrage. Idealement ces etudes devraient intervenir tout au long du processus, depuis la phase de faisabilite jusqu'a une eventuelle stabi- lisation ecologique des milieux. A Petit-Saut, les premieres etudes ichtyologiques, menees avant le debut de la construction, se sont d'emblee focalisees sur le site. Elles n'etaient donc pas concernees par le choix du site. Les etudes avant mise en eau ont permis une bonne connaissance de la systematique de I'ichtyofaune et de sa repartition spatiale dans le bassin. Elles ont apporte egalement quelques connaissances parcellaires de la biologie des principales especes, et surtout permis l'initiation de deux approches nouvelles dans ce type de travail : l'ecologie des juveniles et l'etude des strategies vitales des populations. Apres mise en eau ces deux approches ont ete approfondies pour suivre et tenter d'interpreter les modifications induites par le barrage. Au total, le bilan des etudes ichtyologiques sur le Sinnamary barre s'avere tres positif. Cependant certains aspects des etudes environnementales pourraient etre ameliores et nous formulons quelques recommandations.

En région sahélienne, sous une pluviométrie identique, voire sur un même plateau cuirassé, peuvent coexister des formations peu ou pas structurées et des formations contractées en bandes bien organisées. Les bandes de végétation bénéficiant d'un apport d'eau en provenance des bandes nues, il est logique d'en attendre une production végétale supérieure. Mais la production globale de l'unité de plateau fortement structurée est-elle supérieure à celle d'une organisation plus diffuse ? Une étude comparative a été conduite sur deux sites structurés différemment : Banizoumbou, brousses tigrées "typiques" et Tientiergou, brousses diffuses à ponctuées. Les paramètres de la structure de la production ont été mesurés sur des parcelles de 20 x 50 m le long de transects de plusieurs kilomètres de longueur. Les résultats montrent que, pour des âges de peuplement (13 et 12 ans en moyenne) et des conditions d'exploitation sensiblement identiques, la phytomasse aérienne sur pied du système structuré est plus importante que celle des systèmes moins organisés, que ce soit ramené à l'hectare "végétalisé" (27,6 t/ha) ou à l'hectare de plateau (zones nues comprises : 17,5 t/ha contre 15 t/ha pour la brousse diffuse). Ces phytomasses correspondent à des volumes exploitables (diamètres de tiges > 4 cm) atteignant 14 m3 (39 stères/ha) en brousse tigrée contre 8 m3 (19,5 stères/ha) en brousse diffuse. (Résumé d'auteur )

The coastal borders of northern Java and eastern Sumatra have been prospected during the acoustic surveys, in the depth of about 115 to 50 m, in wet season. The measures of relative density per nautical mile, the vertical distribution of the abundance and shoals have been analyzed. The general characteristics can be drawn-up : they are the extension of an abundant semipelagic fauna occupying the bathymetric strata from 25 to 45 m, and the existence of a dominant pelagic fauna are more coastal. Shoals, low reverberating, are present in all areas but are dominant in the coastal border ; the more reverberating aggregations are more off shore. From the East to the West, their bathymetric localization increases in the sectors near oceanic influences, they are more dense and near the surface. From the East to the West, the abundance of schools and total density decrease. This fact seemingly has to do with the extension of the relatively shallow zone. Two sectors show a particularity : the Bay of Semarang with densities sometimes big, which could be related to the seasonal topography, and the surroundings of the Sunda Strait, zone of passage and exchange for the deep pelagic population. These observations globally confirm the stratification tentative which was carried out during the Workshop of 1994, in specifying the geographical extension of the coastal stratum, very narrow in front of Java, and in proposing that one part of the semipelagic population which constitutes the wealth of the East of Java in dry season, should migrate in wet season towards the slopes of the coastal border. (Résumé d'auteur)

L'objectif de cette étude de systèmes de production minifundistes est de contribuer à une meilleure connaissance des conditions et des modes d'exploitation agricole des milieux comportant des sols volcaniques indurés et érodés. La zone d'étude se situe dans la partie septentrionale des Andes équatoriennes, comprend 384 exploitations minifundistes, et s'étend sur 6545 ha. L'étude du milieu agro-écologique met en évidence l'importance historique et l'explosion récente des phénomènes d'érosion qui sont à l'origine de l'affleurement des formations indurées. Les exploitations minifundistes ont un capital foncier très réduit (SAU moyenne = 1,16 ha), qui les oblige à des travaux manuels de récupération des formations indurées et érodées pour permettre leur utilisation agricole. Ce rapport présente les éléments caractéristiques des systèmes agraires passés et actuels permettant de comprendre l'origine et les contraintes des différents systèmes de production actuels. Ces derniers sont classés au sein d'une typologie dont les paramètres sont la qualité des sols cultivés, les moyens et les combinaisons de production, et les trajectoires d'évolution. Ce travail de compréhension de la diversité des systèmes de production minifundistes introduit à l'étude de leurs résultats économiques. L'absence d'irrigation et la pauvreté des sols cultivés contribuent aux très faibles productivités du travail observées. Les petites surfaces cultivées ne permettent que des revenus agricoles inférieurs au seuil de survie, ce qui oblige tous les exploitants à une activité extra-agricole. Cette double activité est à l'origine d'une migration temporaire entre la zone d'étude et les centres urbains, phénomène qui semble général à de nombreuses régions équatoriennes, et dont il conviendrait d'étudier les déterminants et les conséquences. (Résumé d'auteur)

L'aménagement progressif des zones humides et côtières du Département de la Guyane soulève des problèmes de gestion de l'espace littoral. Parmi les méthodes utilisées pour mieux décrire les 4000 km2 au total de zones humides du Département, l'utilisation des données de télédétection est un atout majeur. Cette utilisation est intégrée à plusieurs niveaux de la démarche : il est montré comment l'on peut analyser le linéaire côtier avec les données radar afin de qualifier, à un instant donné, les échanges entre l'océan et les zones humides, comment les données optiques permettent d'aborder le problème de la cartographie thématique et comment celle-ci s'insère dans un problème, plus délicat, de description des unités écologiques et de classification des zones humides. Enfin, par l'utilisation dans certains cas particuliers des données radar multitemporelles, il est possible d'aborder des processus dynamiques en hydrologie des zones humides.

Plusieurs études réalisées dans l'ouest du Burkina, sur les hauts cours du Kou, du Mouhoun (bassin des Volta) et de la Léraba (bassin de la Comoé), ont permis la mise en évidence d'une région faunistique originale. Ces travaux ont accru notre connaissance de la faune des Trichoptères de ce pays. Les recherches antérieures menées soit au Burkina sur le Nazinon et la Comoé, soit dans les écosystèmes similaires en Côte-d'Ivoire, indiquaient une remarquable homogénéité faunistique des cours d'eau situés dans la zone des savanes. Par contre, nous observons, dans cette zone refuge, la présence d'espèces dont les affinités sont forestières ou montagnardes (Fouta Djalon). Ce phénomène est lié à une altitude supérieure, à la permanence de l'écoulement et à la présence de forêts classés. Huit espèces nouvelles sont décrites, elles appartiennent aux genres #Cheumatopsyche$, #Ecnomus$, #Hydroptila$, #Oxyethira$ et #Ugandatrichia$. (Résumé d'auteur)

Ce document traite de la zonation agroécologique à petite échelle, comme outil essentiel dans la recherche orientée sur les systèmes agraires en vue du développement. Ces systèmes sont définis comme modes d'exploitation adaptés à l'environnement (naturel et humain) y compris échanges de produit et patrimoine culturel; l'étude comprend systèmes de production et de culture, et types d'utilisation des sols. Les diverses relations entre éléments sont analysées dans l'espace et le temps de façon à dégager la dynamique des transformations. Le projet a fait intervenir des équipes pluridisciplinaires comprenant agronomes et spécialistes des ressources naturelles en sociologie et télédétection; le tout aux niveaux de la parcelle et de l'exploitation agricole. Le texte, qui comporte un glossaire technique précis, est illustré de six clichés en couleurs (cultures de maïs, cotonnier, manioc, manguiers) et d'une image digitale en couleurs d'une partie de l'ouest de la Thaïlande vue du satellite Landsat-TM

L'épifaune benthique de grande taille du plateau continental de la Guinée a été étudiée à l'occasion d'une campagne de chalutage, du 5 au 15 novembre 1992. Sept groupes d'invertébrés sont présents dans le matériel biologique collecté. Mollusques et crustacés sont dominants en nombre d'espèces récoltées (39 et 37); les échinodermes (26) sont également importants; les cnidaires (5) et surtout les polychètes (2), les bryozoaires (1) et les ascidies (1) sont peu nombreux. En terme d'abondance les échinodermes dominent de façon écrasante (205 203 individus récoltés sur un total de 209 969) du fait de la rencontre, au cours d'un trait, d'une forte concentration de l'oursin #Centrostephanus longispinus$ (effectif capturé évalué à 200 000); les mollusques (effectif de 2639) et les crustacés (1564) sont bien représentés. (D'après résumé d'auteur)

Dans la région de Nosy Bé, Madagascar, 244 espèces de copépodes s'associent aux 270 espèces d'invertébrés marins, de la zone intertidale jusqu'à une profondeur de 50 mètres. Une liste de ces copépodes avec leurs hôtes et localités est présentée. (Résumé d'auteur)

El Tigre est un lac peu profond entouré de macrophytes. En période des eaux hautes du Parana, il est relié à la rivière Correntoso. La structure du peuplement en rotifères a été analysée au cours d'une année dans la zone centrale du lac, et dans les diverses espèces de macrophytes littoraux. Les différentes zones sont décrites. La zone centrale était caractérisée par la prédominace des genres #Keratella$, #Filinia$, et #Polyartha$, et par une faible richesse spécifique. Dans les peuplements littoraux, la richesse spécifique était plus élevée, avec dominance des genres #Lecane$, #Lepadella$, #Trichocerca$, et #Testudinella$. Les variations saisonnières de la richesse, de la diversité et des abondances sont semblables pour les deux zones, avec une amplitude moins prononcée dans la zone littorale. Les facteurs hydrologiques sont la principale cause des variations saisonnières, mais d'autres facteurs peuvent aussi intervenir. (Résumé d'auteur)

Le mégabenthos regroupe tous les organismes benthique de plus de 2 cm facilement décelables en plongée. L'étude de la répartition de ces organismes a été entreprise pour d'une part décrire l'état des stocks de certains d'entre eux, susceptibles d'être d'un intérêt commercial (algues, holothuries, bénitiers et autres mollusques) et d'autre part essayer de mieux comprendre la distribution des poissons qui ont d'importantes relations avec ces organismes. L'étude du mégabenthos s'est faite par échantillonnage en plongée sur des radiales de 2x50m sur les fonds durs et 100 m sur les fonds meubles. L'abondance a été notée sur une échelle semiquantitative comportant 5 classes. Au total plus de 250 taxa ont été observés, les groupes les plus diversifiés étant les mollusques (plus de 50 taxa), les algues (48 taxa) et les coraux (43 taxa). (D'après résumé d'auteur)