Computer-assisted navigation (CAN) improves the accuracy of spinal instrumentation in vertebral fractures and degenerative spine disease; however, it is not widely adopted because of lack of training, high capital costs, workflow hindrances, and accuracy concerns. We characterize shifts in the use of spinal CAN over time and across disciplines in a single-payer health system, and assess the impact of intra-operative CAN on trainee proficiency across Canada.A prospectively maintained Ontario database of patients undergoing spinal instrumentation from 2005 to 2014 was reviewed retrospectively. Data were collected on treated pathology, spine region, surgical approach, institution type, and surgeon specialty. Trainee proficiency with CAN was assessed using an electronic questionnaire distributed across 15 Canadian orthopedic surgical and neurosurgical programs.In our provincial cohort, 16.8% of instrumented fusions were CAN-guided. Navigation was used more frequently in academic institutions (15.9% vs. 12.3%, plt;0.001) and by neurosurgeons than orthopedic surgeons (21.0% vs. 12.4%, plt;0.001). Of residents and fellows 34.1% were fully comfortable using spinal CAN, greater for neurosurgical than orthopedic surgical trainees (48.1% vs. 11.8%, p=0.008). The use of CAN increased self-reported proficiency in thoracic instrumentation for all trainees by 11.0% (p=0.036), and in atlantoaxial instrumentation for orthopedic trainees by 18.0% (p=0.014).Spinal CAN is used most frequently by neurosurgeons and in academic centers. Most spine surgical trainees are not fully comfortable with the use of CAN, but report an increase in technical comfort with CAN guidance particularly for thoracic instrumentation. Increased education in spinal CAN for trainees, particularly at the fellowship stage and, specifically, for orthopedic surgery, may improve adoption.La chirurgie assistée par ordinateur (CAO) permet d’améliorer la précision de l’exploration instrumentale employée dans le cas de fractures vertébrales et de maladies dégénératives de la colonne vertébrale. Cela dit, elle n’a pas encore été adoptée à grande échelle en raison d’un manque de formation, de coûts d’immobilisation considérables, d’obstacles liés à l’organisation du travail et de doutes quant à son exactitude. C’est dans cette perspective que nous voulons décrire, parmi divers champs de pratique, les transformations se rapportant au fil du temps à l’utilisation de la CAO de la colonne vertébral dans le cadre d’un régime de santé universel à payeur unique. Qui plus est, nous voulons aussi évaluer l’impact de la CAO en ce qui a trait aux compétences des stagiaires partout au Canada.Pour ce faire, nous avons passé en revue de façon rétrospective une base de données tenue à jour prospectivement au sujet de patients ontariens ayant été soumis de 2005 à 2014 à une exploration instrumentale de la colonne vertébrale. Les données obtenues portaient sur le type de pathologie traitée, sur la région de la colonne vertébrale visée, sur l’approche chirurgicale privilégiée, sur le type d’établissement et sur la spécialité du chirurgien ayant intervenu. Les compétences des stagiaires en matière de CAO ont également été évaluées à l’aide d’un questionnaire en ligne diffusé au sein de 15 programmes canadiens de chirurgie orthopédique et de neurochirurgie.En tout, 16,8 % des fusions instrumentées réalisées au sein de notre cohorte ontarienne l’ont été à l’aide de la technique de la CAO. Cette dernière a été utilisée plus fréquemment dans des établissements d’enseignement universitaire (15,9 % par opposition à 12,3 % pour les autres; p0,001) mais aussi plus souvent par des neurochirurgiens (21,0 % par opposition à 12,4 % par des chirurgiens orthopédiques; p0,001). En outre, 34,1 % des résidents et des médecins suivant une formation complémentaire étaient parfaitement à l’aise dans l’utilisation de la CAO de la colonne vertébrale (48,1 % de ceux se spécialisant en neurochirurgie par opposition à 11,8 % de ceux se spécialisant en chirurgie orthopédique; p = 0,008). L’utilisation de la CAO a par ailleurs entraîné une augmentation, auto-déclarée, de 11,0 % de l’aptitude à faire usage de l’exploration instrumentale thoracique chez tous les stagiaires (p = 0,036); dans le cas de l’exploration instrumentale atlanto-axiale, cette augmentation a été de 18,0 % (p = 0,014) chez les stagiaires en chirurgie orthopédique.La CAO de la colonne vertébrale est employée le plus souvent par les neurochirurgiens dans des établissements d’enseignement universitaire. La plupart des stagiaires en chirurgie de la colonne vertébrale ne sont pas entièrement à l’aise en ce qui concerne l’utilisation de la CAO. Toutefois, ils ont signalé une augmentation de leur aisance à utiliser la CAO et à bénéficier de son assistance, en particulier dans des cas d’exploration instrumentale thoracique. En somme, une plus ample formation en matière de CAO de la colonne vertébrale offerte aux stagiaires, particulièrement à ceux suivant une formation complémentaire et dans le champ de la chirurgie orthopédique, pourrait favoriser son adoption.