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Infracțiunile de război, până mai ieri - circumstanțe descrise în cărțile de istorie, astăzi - evenimente sângeroase care șochează și amenință întreg mapamondul. Securitatea de orice natură a întregii lumi este amenințată de evenimentele din Ucraina. În aceste circumstanțe, este cu atât mai important să discutăm astăzi despre SECURITATE, cu cât, ne aflăm într-o perioadă în care evenimentele sociale, politice, geopolitice, planează o amenințare reală la sistemul de securitate al Republicii Moldova. Sistemul de securitate al țării noastre, pe lângă amenințările de ordin economic, social, politic, corupţional, este amenințat și de fenomenul mercenariatului, în special în situația intensificării războiului din Ucraina și a preexistenței regiunii separatiste din stânga Nistrului.

Artiklen undersøger, hvordan en soldat fra 1864 spiller en rolle i nutidig dansk militær kontekst. Den konkrete case omhandler 1. kampvognseskadron ved Jydske Dragonregiment og dennes brug af helten fra 1864, Niels Kjeldsen. Artiklen undersøger gennem analyse af materiel praksis, interviews og offentlige taler, hvordan helten konstrueres af eskadronens ledelse.

À partir d’un corpus de livres de lecture scolaire et de littérature de jeunesse, sont présentés ici des images et des stéréotypes positifs qui furent transmis aux nouvelles générations afin de faire accepter la conscription obligatoire et rendre populaire l’armée après l’Unité. L’armée y apparaît comme le creuset de la nouvelle nation, et le service militaire n’apporte que des avantages aux conscrits. Tout comme les livres de lecture, la littérature pour l’enfance a également véhiculé des représentations valorisantes des soldats et de l’armée, grâce notamment à Cuore (1886) de De Amicis et Scurpiddu (1898) de Capuana : le premier exalte des valeurs et des modèles liés au Risorgimento, le deuxième fait de la condition du soldat une voie d’accès à la modernité.

L’article se propose d’analyser les cinq premiers chants des Paralipomènes de Giacomo Leopardi pour mieux comprendre le déroulement et les raisons de la guerre que cette œuvre raconte. On constatera, alors, qu’il s’agit d’une parodie générale des combats qui ne concerne pas seulement la satire politique de la période de la Restauration. En effet, la guerre devient, en ce cas, l’occasion pour une réflexion plus vaste sur certains idéaux. En particulier, à travers l’image héroïque du soldat « Rubatocchi », on voit l’incarnation d’une vertu que le narrateur / poète croit désormais disparue du monde.

L’étude de Luca Bani part d’une brève analyse du sujet du soldat ainsi que de la vie militaire dans la littérature italienne et européenne du xixe siècle et se concentre ensuite sur le roman d’Iginio Ugo tarchetti Una nobile follia (1866-67). De cette œuvre on souligne l’idéologie antimilitariste, le message radicalement pacifiste ainsi que la polémique contre la condescendance avec laquelle la société accepte le service militaire obligatoire. Celui-ci n’est utile qu’à poursuivre des objectifs de pouvoir qui n’ont rien à voir avec le bien-être et le progrès de la société, mais qui, au contraire, limitent les libertés individuelles à tel point qu’ils arrivent à transformer les individus-soldats en des automates sans plus aucune volonté.

L’article analyse l’évolution de Pascoli quant à la question de l’armée ; d’une position anarchiste antimilitariste durant ses années universitaires, Pascoli évoluera vers un milita­risme ambivalent qui entend, à travers la figure du soldat comme représentant direct et serviteur sacrificiel du peuple, effacer toute solution de continuité entre l’armée populaire de l’Antiquité ou du Moyen Âge et l’armée permanente de l’Italie unifiée. De cette manière le Pascoli de la maturité cherche à concilier son militarisme avec les idéaux de son lointain militantisme internationaliste.

Cet article étudie la figure du soldat dans Le Confessioni d’un Italiano (1857) d’Ippolito Nievo. L’auteur cherche à démontrer que les trois principales interprétations différentes que le roman propose sont les trois étapes d’un parcours de formation tout d’abord individuel que l’auteur considère comme indispensable pour aboutir à la réalisation de l’Unité italienne.

L’opéra italien du xixe semble riche, au premier regard, de soldats, d’armées, de batailles. Mais aucun de ces soldats n’explore sa propre condition, ne nous parle de lui. L’article propose d’enquêter les opéras les plus célèbres de l’époque, à la recherche d’un soldat-héros du Risorgimento qui ne soit pas qu’un simple figurant.

Francesco Faà di Bruno (1825-1888) embrasse la carrière militaire en entrant à l’Académie Militaire Royale de Turin. En 1848, Lieutenant d’État-major Général, il prend part aux guerres d’Indépendance au côté du futur Victor-Emmanuel II. Pour perfectionner sa formation en Sciences mathématiques à la Sorbonne et au Collège de France il part à Paris. De retour à Turin, Francesco Faà di Bruno devient un universitaire, mathématicien et astronome au service du progrès social. Dans cet article, un portrait du soldat qu’il a été est ébauché au travers de l’étude de sa correspondance originale.

À cheval entre le xixe et le xxe siècle, les deux poètes Carducci et Pascoli participèrent à la construction du mythe de la guerre et des soldats italiens, tout en présentant des variantes significatives. Pour Carducci, qui dresse un éloge des guerres passées et surtout des martyrs du Risorgimento, c’est par le biais des batailles et des armées que la nation construit ses héros et sa « religion civile ». Pascoli oscille quant à lui entre l’exaltation des batailles et les appels à la paix. En offrant son appui à l’expansion coloniale au nom de la revanche de la « nation prolétaire », il participa comme son maître à l’incubation des nationalismes qui précipitèrent l’Italie dans la Grande Guerre.

Dans ses nouvelles, Caterina Percoto manifeste avant tout la volonté première de témoigner de la répression atroce dont furent victimes les frioulans au cours du Risorgimento. Elle oppose ainsi les soldats impériaux, avides, cruels, inhumains aux martyrs italiens morts pour leur patrie. Mais elle exprime également un point de vue pacifiste en montrant que les soldats ennemis sont tout autant victimes de la guerre qui instrumentalise les êtres humains. Quant à l’image des soldats français présents dans certains textes, elle constitue un discours symbolique renvoyant aux rapports variables entre France et Italie.

Elles ne sont ni rares ni secondaires les batailles qu’a livrées le “soldat” Massimo d’Azeglio au cours de son existence aventureuse et riche de multiples expériences. De la peinture à l’écriture et de la politique à la guerre, cet aristocrate piémontais s’est imposé comme une personnalité essentielle de la pensée et de l’action propres au Risorgimento. Il a acquis sa stature intellectuelle et historique en empoignant tour à tour ou simultanément son pinceau, sa plume et son épée, ses trois armes préférées. Poussé, dans sa jeunesse, par la volonté de lutter pour s’affranchir d’une éducation rigide, d’un milieu social et familial étouffant, il a ensuite été amené, par la maturité et de profondes motivations patriotiques, à peindre, écrire et combattre pour l’indépendance de l’Italie et pour l’unité des Italiens.

Il deserto dei Tartari est une œuvre sur le malaise existentiel de l’homme, dont l’histoire se déroule dans le dernier avant-poste d’une frontière déserte d’où l’on attend, depuis des années, les ennemis. Si le contexte militaire semble être un prétexte pour raconter le drame de l’homme contemporain, une analyse de ses aspects particuliers (la discipline, l’auto-conditionnement, la monotonie de la ritualité, l’annulation de l’humanité, l’attente de la mort) montre qu’il est absolument nécessaire pour le développement de cette thématique et qu’il véhicule, en plus, au-delà de l’intentionnalité de l’auteur, une nouvelle façon de concevoir l’image du soldat, reflet de la crise de la société contemporaine.

La pièce I carabinieri est considérée comme emblématique de l’œuvre de Beniamino Joppolo (1906-1963). Le processus d’écriture fut long, tortueux, complexe, difficile. Toutefois, on a communément tendance à considérer la pièce dans son état final et à passer sous silence la première version rédigée par Joppolo, singulièrement dénonciatrice et grotesque du système guerrier et de ses représentants principaux (soldats embrigadés et embrigadants, familles victimes et victimisées). Petit tour d’horizon du premier manuscrit : I soldati conquistatori (1945).

Cet article entend mettre en évidence le binôme nation/langue et en particulier le lien entre la langue et l’image de la bande dessinée qui a exprimé les instances de la période fasciste. La particularité de la langue, symbole de la propagande fasciste, est évidente dans l’image des personnages de Cino et Franco dans l’histoire de I ragazzi di Portoria. En analysant leurs aventures, nous nous attarderons sur la création de l’image du Balilla, le soldat expression de la propagande fasciste dans les années 1930.

Si les modernes ont modelé une image très positive de l’expérience viatique, il est des réalités de déplacement aux antipodes du voyage de plaisir ; tel est par exemple le cas des déplacements forcés en temps de guerre. Cette étude visera à tracer les contours du tableau viatique que nous propose Mario Rigoni Stern dans Quota Albania et dans Il sergente nella neve et à analyser la représentation de ces voyageurs atypiques que furent les chasseurs alpins.

Entre 1908 et 1916 la revue « La Voce » a été le plus important lieu de rencontre des intellectuels italiens. Après avoir vécu une phase dynamique dans laquelle les auteurs ont abordé des questions importantes de la société italienne, à l’orée de la Grande Guerre, sous la direction de De Robertis, elle s’est orientée de plus en plus vers la littérature. Malgré cette tendance, nous avons essayé de montrer le lien que, dans cette phase, la revue a entretenu avec la Grande Guerre, en cherchant ce sujet dans tous les numéros et en montrant quelle a été la lecture du conflit et quelle image du soldat italien ressort de ces pages.

Dans ce roman, le libraire antiquaire Yambo, après être sorti du coma dépourvu de mémoire, cherche à retrouver son identité perdue grâce à une immersion totale dans ses souvenirs de jeunesse remontant à la période fasciste. En lisant des livres et en écoutant des chansons de cette époque, il reconstruit un climat idéologique et culturel, caractérisé par le nationalisme, le militarisme, les messages de propagande, mais aussi par des formes de divertissement culturel plus “légères”. Plongé dans ce contexte, le protagoniste analyse, au fur et à mesure que ses souvenirs refont surface, les événements qui ont profondément marqué sa vie. Ce faisant, il comprend que le choix de se réfugier dans le monde plus rassurant des livres anciens lui avait été notamment dicté par le désir de fuir la réalité oppressive et insensée, représentée par le fascisme. En ce sens, la figure du soldat joue un rôle important dans le processus de reconstruction de son histoire, car l’un des héros de sa littérature populaire bien-aimée, Flash Gordon, devient le soldat protagoniste de sa propre “guerre de libération” des souvenirs les plus douloureux, dans la tentative extrême de se réconcilier avec soi-même et avec la réalité.

Cet essai entend analyser la figure du soldat d’infanterie telle qu’elle est présentée par Curzio Malaparte dans La rivolta dei santi maledetti (1923). Le fantassin « révolutionnaire » de Malaparte est ici appréhendé en tant que représentation significative de l’inquiétude de la société italienne entre la fin des années dix et le début des années vingt du Vingtième siècle. Dans cet ouvrage l’auteur présente une lecture polémique et classiste de la défaite de Caporetto, non pas restituée en tant que débâcle militaire, mais comme berceau d’une nouvelle humanité, c’est-à-dire tournée contre les maux du système sociétal et politique italien. Cette représentation interprétait le monde militaire à travers le prisme de la rhétorique socialiste en vogue à l’époque, comme la reproduction du système capitaliste, là où les officiers sont bourgeois et les fantassins prolétaires. Cependant Malaparte insère dans cette lecture des nuances nationalistes, considérant la Grande Guerre comme l’apogée de la lutte d’unification nationale commencée en 1821 et comme la révolte des fantassins contre la corruption sociale.

La famille royale italienne a toujours été connue pour la rigide éducation de type militaire réservée à ses rejetons. Mais le seul véritable « Roi Soldat », Victor Emmanuel III, n’aura pas exactement le physique du rôle qu’on lui avait assigné. Pourtant, grâce à un travail de propagande, ce roi presque difforme, gracile, est devenu le symbole du soldat italien. Peu apprécié par Mussolini, il était toutefois un personnage incontournable pour la cause fasciste, qui exploitera à souhait cette image. L’icône qui au début de l’entre-deux-guerres incarne la victoire de l’Italie finira ainsi sa carrière comme un pantin en felouque au service des rêves de gloire de Mussolini. Le support utilisé pour illustrer cette parabole sera La Domenica del Corriere avec les célèbres couvertures de Beltrame, réalistes, bien qu’elles soient souvent au service de la propagande.

Le présent article analyse l’image du combattant italien dans les films de guerre de la période fasciste par le biais du scénariste-auteur de sujet. Intermédiaire entre industrie cinématographique, pouvoir politique et milieux intellectuels, cette figure permet d’interroger les modalités de la représentation du soldat italien dans les films de fiction produits en Italie pendant la Seconde Guerre mondiale, en soutien à l’effort de guerre. Il propose une étude de cas centrée sur Asvero Gravelli (1902-1956), lui-même combattant, journaliste, intellectuel fasciste et auteur des sujets de trois films de guerre remarqués du Ventennio : Giarabub (1942) de Goffredo Alessandrini, L’uomo dalla croce (1943) de Roberto Rossellini et Inviati speciali (1943) de Romolo Marcellini.

Dollari e vecchie mondane fait le récit de situations typiquement représentatives de la période historique faisant suite au débarquement des soldats américains en Italie, mais l’angle d’approche de la figure du soldat – que Calvino étudie déjà dans le roman Il sentiero dei nidi di ragno – est totalement innovateur. À l’intérieur d’un cadre narratif a priori banal se développe un texte qui flirte avec la prose poétique, composé de récurrences formelles, de mouvements, de tableaux, qui se répondent en des structures symétriques ou en des jeux d’échos. Calvino expérimente ici – dans l’un de ses premiers textes clefs – une méthode d’écriture structurée autour de ce que l’on peut nommer de véritables mots clefs, décelables en filigrane dans l’ensemble de son oeuvre.

Beppe Fenoglio rédige durant l’année 1962, un an avant sa mort, une série de textes brefs consacrés à une partie de sa famille (la « pénultième génération ») et destinés à former une œuvre narrative de type romanesque, qui ne sera jamais achevée. Plusieurs de ces textes, toujours situés dans les Langhe, se déroulent durant la Première Guerre mondiale et notamment durant les premières années du conflit. L’auteur y évoque plusieurs figures de soldats appartenant à sa famille (zio Gillio, zio Amilcare, Osvaldo Fenoglio, etc.), mais sans jamais décrire le front, car le cœur des récits est constitué par l’impact de la guerre sur la vie familiale. Les différentes figures de soldats présentes dans les récits ont un point commun, elles incarnent une guerre subie ; on rencontre ainsi un soldat déserteur, un appelé réformé, un soldat en permission arrêté par les carabiniers, etc. Cet article propose une étude des textes de Un Fenoglio alla prima guerra mondiale (Einaudi, 2014, mais première publication en 1973), en insistant sur l’articulation de la figure du soldat (ou plutôt anti-soldat) sur les thèmes de la cellule familiale, du rapport à l’argent et aux biens, du décalage entre réalité langarola et réalité du front.

À partir des années Trente, l’Italie s’engage dans une politique d’amitié avec la France. Dans un climat marqué par le souvenir de la Grande Guerre, les Garibaldiens de l’Argonne lui permettent de promouvoir un souvenir de fraternité et d’alimenter la perspective d’une alliance latine. En 1934 et 1935 la présence des Garibaldiens dans la presse française se démultiplie. Le fascisme utilise les Garibaldiens, moins inquiétants que les chemises noires, pour séduire l’opinion publique française. Les soldats garibaldiens deviennent les agents rassurants de l’Italie nouvelle en France à la veille de la guerre coloniale d’Abyssinie.

Nous proposons de comparer l’image du soldat à travers une étude des bulles et des didascalies de cinq romans graphiques italiens et français de 1993 à 2014. Nous développons principalement le thème de la déconstruction de l’image du soldat-héros en abordant successivement les profils d’anti-héros ou de super-héros des personnages principaux, le marquage de la possession, le registre de langue du soldat de troupe, les métaphores animales, l’évocation des odeurs et des couleurs.

L’article se concentre sur la position idéologique de Giovanni Boine (1887-1917) quand éclate la Grande Guerre. Boine avait fréquenté le groupe florentin de « La Voce » et s’en était inspiré pour conjuguer littérature et engagement. Devant le terrible spectacle de la guerre, l’écrivain, dans les lettres privées (adressées entre autres à Cecchi et à Casati) choisit un point de vue critique et sceptique, hostile aux mythes de la mobilisation des masses. Cependant cela ne l'empêcha ni d’écrire les Discours militaires, catéchisme ou bréviaire patriotique pour les recrues, ni de participer comme volontaire aux activités de soutien logistique des troupes en première ligne.

S’il est vrai que le sentiment national était constitué en 1914, il devait alors agir d’une part comme un lien interne tissé entre des Français solidaires, d’autre part comme un repoussoir contre l’ennemi. Tout notre propos tendra à confronter cette thèse à la réalité qui transparaît dans les sources. En effet, l’union sacrée aurait dû, si nous suivons une définition basique, entraîner des solidarités nationales entre compatriotes et forger une attitude de rejet de l’ennemi. Force est de constater qu’au début du conflit, l’animosité fut forte envers l’adversaire, mais elle ne résista pas à la durée et à la lassitude que le conflit engendra. À cela s’ajoute que cette haine pourra s’amenuiser au contact d’un blessé par exemple et de trêves tacites. Dans cet article, nous introduirons donc la notion « d’entente tacite » que nous opposerons à celle de « fraternité » dont la charge idéologique est forte.