1. Complications, révisions et qualité de vie à moyen terme après 1 814 chirurgies de l’incontinence urinaire d’effort par bandelette sous-urétrale : données du registre VIGI-MESH
- Author
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T. Charles, A.C. Pizzoferrato, L. Panel, Christian Saussine, R. Ramanah, Michel Cosson, C. Carlier, Arnaud Fauconnier, T. Hubert, E. Nkounkou, P. Ferry, S. Campagne-Loiseau, Philippe Debodinance, Xavier Fritel, Laurent Wagner, X. Deffieux, R. de Tayrac, Michel Hummel, A. Vidart, J.-P. Lucot, Centre hospitalier universitaire de Poitiers (CHU Poitiers), Centre Hospitalier Universitaire de Nîmes (CHU Nîmes), CHU Estaing [Clermont-Ferrand], CHU Clermont-Ferrand, CH La Rochelle, CHU Strasbourg, CHU Lille, AP-HP - Hôpital Antoine Béclère [Clamart], Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) (AP-HP), Centre de santé de la 32 ème, Hôpital Saint Vincent de Paul de Lille, Groupe Hospitalier de l'Institut Catholique de Lille (GHICL), CH Dunkerque, CH de Châtellerault, Service d'Urologie [CHU Caen], Université de Caen Normandie (UNICAEN), Normandie Université (NU)-Normandie Université (NU)-CHU Caen, Normandie Université (NU)-Tumorothèque de Caen Basse-Normandie (TCBN)-Tumorothèque de Caen Basse-Normandie (TCBN), Hôpital Foch [Suresnes], Centre hospitalier universitaire de Nantes (CHU Nantes), Centre Hospitalier Régional Universitaire de Besançon (CHRU Besançon), Centre Hospitalier de Béthune (CH Béthune), GHT de l'Artois, and centre hospitalier intercommunal de Poissy/Saint-Germain-en-Laye - CHIPS [Poissy]
- Subjects
Gynecology ,03 medical and health sciences ,medicine.medical_specialty ,0302 clinical medicine ,business.industry ,Urology ,030232 urology & nephrology ,Medicine ,[SDV.MHEP.CHI]Life Sciences [q-bio]/Human health and pathology/Surgery ,business ,[SDV.MHEP.UN]Life Sciences [q-bio]/Human health and pathology/Urology and Nephrology ,3. Good health - Abstract
International audience; Objectifs : la chirurgie de l’incontinence urinaire d’effort (IUE) par bandelettes sous-urétrales (BSU) fait l’objet d’essais cliniques limités en taille, rapportant peu les complications rares et la qualité de vie (QdV). Les registres permettent de rapporter ces complications rares dans la pratique courante et de mesurer la QdV globale, du point du vue des troubles urinaires et pelviens.Méthodes : l’objectif du registre VIGI-MESH est de spécifier l’incidence de ces complications rares et graves en fonction des différents types de BSU (rétropubiennes, transobturatrices, à incision unique/mini-bandelettes) ainsi que de mesurer cette QdV après la pose de BSU. Entre février 2017 et novembre 2019, chaque chirurgie initiale ou de reprise de BSU dans un des 18 centres participants était colligée sur un formulaire par le chirurgien. Un contrôle était effectué à partir des pharmacies délivrant les dispositifs médicaux implantés et des actes codés par les centres participants. Un questionnaire recherchant une complication était envoyé à toutes les patientes à un an. Il comportait également des questions validées en français sur le bien-être ressenti et l’amélioration des symptômes (WHO, European Quality of life Questionnaire 5 Dimensions [EQ5D], Patient Global Impression of Improvement [PGI-I]) Les complications ont été gradées selon la classification de Clavien–Dindo : arrêt de l’intervention sans pose de matériel (grade III), intervention chirurgicale ultérieure secondaire à une complication (grade III), complication menaçant la vie (grade IV), décès de la patiente (grade V).Résultats : quatre-vingt-deux patientes ont eu des complications de grade ≥ III : 5,7 % (53/923) voie rétropubienne, 4,0 % (21/521) voie transobturatrice et 2,2 % (8/370) mini-bandelette. Dix complications peropératoires ont empêché la pose de BSU. La BSU a été desserrée dans les 48 h dans 6 cas. Le risque de complication était 3 fois plus faible avec une mini-bandellette par rapport à une BSU rétropubienne (RR = 0,36 [0,170,75]), le risque n’était pas significativement différent entre les approches transobturatrice et rétropubienne (RR = 0,67 [0,40–1,11]). Vingt-sept femmes (1,5 %) ont eu une reprise chirurgicale pour échec ou récidive, 15 après BSU rétropubienne (1,6 %), 7 après bandelette transobturatrice (1,4 %) et 5 après mini-bandelette (1,4 % ; p = 0,95) (Fig. 1). La procédure a consisté à retendre la BSU (9 cas), injection de Bulkamid® (2 cas) et mise en place d’une seconde BSU (16 cas). Parmi les 1167 patientes contactées par courrier, 692 réponses (59,3 %) ont été retournées à un an ou plus après la chirurgie. À la question « Que pensez-vous de votre état de santé actuel par rapport à ce qu’il était avant votre chirurgie pour incontinence ou prolapsus ? » 91,4 % (608/665) se sentaient mieux (beaucoup mieux, mieux ou un peu mieux) (PGI-I). L’amélioration ressentie était meilleure en l’absence de complications graves ≥ III (p = 0,008). Parmi les patientes, 96,2 % (630/655) ont évalué leur état de santé général comme étant bon (très bon, bon ou assez bon). L’état de santé général ressenti était similaire qu’elles aient eu ou non des complications. Par rapport à la population française du même âge, les patientes opérées d’une BSU ont déclaré avoir un meilleur état de la santé.Conclusion : les premiers résultats du registre VIGI-MESH montrent que les mini-bandelettes sont une option thérapeutique avec une efficacité à moyen terme similaire aux voies rétropubiennes et transobturatrices avec moins de complications. Ils montrent également que plus de 90 % des patientes rapportent avoir été améliorées par la mise en place d’une BSU pour IUE. Le ressenti de l’état de santé global des patientes opérées était meilleur que celui de la population française féminine du même âge. Néanmoins, une analyse à plus long terme est nécessaire pour confirmer ces premiers résultats.
- Published
- 2020