Clémentine Prioux, Anouk Reuzé, Caroline Méjean, Lucie Sirieix, Emmanuelle Kesse-Guyot, Julia Baudry, Joséphine Brunin, Serge Hercberg, Mathilde Touvier, Sandrine Péneau, Benjamin Allès, Equipe 3: EREN- Equipe de Recherche en Epidémiologie Nutritionnelle (CRESS - U1153), Université Sorbonne Paris Nord-Centre de Recherche Épidémiologie et Statistique Sorbonne Paris Cité (CRESS (U1153 / UMR_A_1125 / UMR_S_1153)), Conservatoire National des Arts et Métiers [CNAM] (CNAM), HESAM Université - Communauté d'universités et d'établissements Hautes écoles Sorbonne Arts et métiers université (HESAM)-HESAM Université - Communauté d'universités et d'établissements Hautes écoles Sorbonne Arts et métiers université (HESAM)-Université Sorbonne Paris Cité (USPC)-Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM)-Université Paris Cité (UPCité)-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE)-Conservatoire National des Arts et Métiers [CNAM] (CNAM), HESAM Université - Communauté d'universités et d'établissements Hautes écoles Sorbonne Arts et métiers université (HESAM)-HESAM Université - Communauté d'universités et d'établissements Hautes écoles Sorbonne Arts et métiers université (HESAM)-Université Sorbonne Paris Cité (USPC)-Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM)-Université Paris Cité (UPCité)-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE), Montpellier Interdisciplinary center on Sustainable Agri-food systems (Social and nutritional sciences) (UMR MoISA), Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad)-Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-Centre International de Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes - Institut Agronomique Méditerranéen de Montpellier (CIHEAM-IAMM), Centre International de Hautes Études Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM)-Centre International de Hautes Études Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM)-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE)-Institut Agro - Montpellier SupAgro, Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro), Centre de Recherche Épidémiologie et Statistique Sorbonne Paris Cité (CRESS (U1153 / UMR_A_1125 / UMR_S_1153)), 2021-11-12, Conservatoire National des Arts et Métiers [CNAM] (CNAM)-Université Sorbonne Paris Cité (USPC)-Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM)-Université de Paris (UP)-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE)-Conservatoire National des Arts et Métiers [CNAM] (CNAM)-Université Sorbonne Paris Cité (USPC)-Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM)-Université de Paris (UP)-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE), Centre International de Hautes Études Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM)-Centre International de Hautes Études Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM)-Institut national d’études supérieures agronomiques de Montpellier (Montpellier SupAgro), Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE), Conservatoire National des Arts et Métiers [CNAM] (CNAM)-Université Sorbonne Paris Cité (USPC)-Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM)-Université de Paris (UP)-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE), and Perez, Isabelle
Introduction et but de l’étude:La littérature récente sur la diminution de consommation de viande suggère que les individus déclarent un ensemble de motifs (ou raisons, ex : préservation de l’environnement, de sa santé), et que certains de ces motifs auraient une plus grande capacité à induire cette diminution. Certaines combinaisons de motifs, ou profils motivationnels, pourraient être associées à la diminution de la viande. Cette étude transversale avait pour objectif d’identifier des profils motivationnels en lien avec la diminution de consommation de viande et d’évaluer leurs associations avec la qualité nutritionnelle de l'alimentation et les caractéristiques sociodémographiques, anthropométriques et du mode de vie.Matériel et méthodes:Cette étude a été menée en 2018 auprès de 14 866 adultes non-végétariens de la cohorte NutriNet-Santé. Douze items en lien avec la diminution de consommation de viande ont été évalués. Pour chaque item, le motif puis sa capacité ou non à induire un changement ont été évaluées par deux échelles de Likert en 5 points, permettant de classer les participants en trois groupes : pas de motivation, motivation sans capacité de changement, motivation avec capacité de changement. A partir de ces variables de motifs, nous avons mené une analyse en clusters par classification hiérarchique ascendante des individus afin d’identifier des profils motivationnels. Une description des profils a été réalisée en fonction de la déclaration d’un changement de consommation en légumineuses, de la durée déclarée de diminution de consommation de viande et des caractéristiques nutritionnelles, sociodémographiques, anthropométriques, et du mode de vie.Résultats et Analyse statistique:Cinq clusters ont été identifiés. Le Cluster 1 (17,7% de l’échantillon total) correspondait à des personnes faiblement motivées, le Cluster 2 (52,6%), à des personnes motivées par la santé, l'environnement et le bien-être animal, avec capacités de changement, et le Cluster 3 (11,8%), à des personnes motivées par la santé, l'environnement et l'hédonisme, avec capacités de changement. Les Clusters 4 et 5 (respectivement 16,7% et 1,3%) présentaient des motivations similaires mais avec des capacités de changement plus faibles. Les consommations en viandes les plus faibles étaient observées dans les Clusters 2 et 3, avec respectivement 65,6±0,4 g/j et 53,5±0,8 g/j, alors que les consommations les plus élevées étaient observées dans le Cluster 1, avec 79,9±0,7 g/j (ajustées sur le sexe, l’âge et l’apport énergétique). Une plus grande proportion d’hommes a été observée dans les Clusters 1 et 4. Parmi les clusters, les individus plus âgés étaient davantage représentés dans le Cluster 1, et les individus plus jeunes, dans le Cluster 4. La déclaration d’une diminution de viande datant de plus de deux ans était davantage observée dans le Cluster 5.Conclusion:Les deux profils d’individus fortement motivés par des dimensions de durabilité correspondraient à des participants avec des apports alimentaires reflétant un rééquilibrage entre produits animaux et végétaux.