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Resume But La verification et le suivi metrologique des equipements sont en bonne voie de developpement dans les laboratoires de l’etablissement francais du sang (EFS). Paradoxalement, les limites des parametres physiques critiques susceptibles d’influencer les resultats sont rarement definies de facon objective, que ce soit par les fabricants ou les laboratoires. Cette etude a ete initiee dans le but d’etablir experimentalement des erreurs maximales tolerees (EMT) pour les parametres critiques, a savoir la temperature et le temps d’incubation, les volumes de distribution des reactifs et des echantillons, pour la methode de groupage ABO-RH1 en microplaque. Tous les equipements utilises etaient etalonnes et relies au systeme international d’unite. Materiels et methodes Les echantillons etaient les controles de qualite internes, utilises dans le laboratoire. Trois points de consignes ont ete definis pour chaque parametre etudie : temperature d’incubation 18, 22 et 26 °C ; temps d’incubation 10, 15 et 20 min ; volume de serums-tests et d’hematies echantillon 20, 30 et 40 μL ; volume d’hematies-tests 15, 20 et 25 μL ; volume de plasma echantillon 30, 40 et 50 μL. Resultats Toutes les combinaisons des differents points de consigne des valeurs metrologiques donnaient un resultat de groupage ABO-RH1 conforme a celui attendu. Aucun resultat indetermine n’a ete observe. Conclusion Notre plan experimental permet de justifier de facon objective les EMT des principaux parametres physiques susceptibles d’influencer le resultat du groupage ABO-RH1 en technique microplaque, et de les appliquer dans le cadre des verifications metrologiques des equipements concernes. Notre etude demontre egalement la robustesse de cette methode.

According to requirements of the French Committee for Accreditation (Cofrac), it is essential to use validated and standardised methods in Immunohematology. This imposes first the knowledge of metrological tolerances for all the technics. Two multicenter studies were carried out to define the maximal acceptable deviations concerning incubation temperature and time, volumes of patient plasma and tests cells for antibody screening using indirect antiglobulin test on one hand and for reverse grouping on another hand. All equipment used (temperature test chamber, chronometer, pipettes) were calibrated according to Cofrac standards. The antibody screenings were performed manually using 3 different filtration systems: ID Diamed, Biovue Ortho and Scangel Biorad, the same tests cells, a standard 20 ng/mL anti RH1, a positive control anti KEL1 and a negative control; the reverse blood grouping was performed manually using the above mentionned filtration systems and microplate technic with the same A1 and B test cells. These two studies showed that all the tests from the multiples combinations of the above parameters gave the same results and allowed us to define a range of tolerance for 4 critical physical parameters involved in the antibody screening and blood typing.

L’objectif est d’evaluer le test direct a l’antiglobuline (TDA) avec la technologie EMT ® sur automate QWALYS ® (DIAGAST) et de comparer les resultats obtenus avec ceux des automates en filtration (WADIANA ® , SWING ® , INNOVA ® ). Pour cette etude, nous avons utilise des echantillons de patients et les reactifs fournisseurs. Huit cent quatre-vingt-trois TDA ont ete realises : – 734 sont concordants : – les intensites des reactions positives sont coherentes pour les 2 techniques, – parmi les 109 TDA positifs en IgG dans les 2 techniques, 30 elutions ont ete faites : 8 sont negatives, 15 positives sans specificite, 1 revele un anti-RH3 + JK1, 6 revelent des anticorps passifs d’origine maternelle (anti-A, anti-B, anti-RH1) ; – 43 sont negatifs en filtration et positifs sur QWALYS ® dont 34 positifs en IgG, 2 en IgG + C3d, 7en C3d ; – 91 sont negatifs sur QWALYS ® , et positifs en filtration dont 87 positifs en IgG, 1 en IgG + C3d et 3 en C3d ; – 15 sont positifs en filtration et sur QWALYS ® mais pas avec la meme antiglobuline. Parmi les 87 positifs en IgG filtration uniquement : – les intensites reactionnelles vont de (±) a 3+ : 32 (±), 47 (1+), 6 (2+), 2 (3+) ; – 64 elutions directes ont ete realises : 60 sont negatives, 3 positives sans specificite, 1 positive auto-anti-RH5. Parmi les 34 positifs en IgG sur QWALYS ® uniquement : – les intensites reactionnelles vont de (±) a 3+ : 14 (±), 8 (1+), 6 (2+), 6 (3+) ; – 6 elutions ont ete realisees : 1 est negative, 5 revelent un anti-RH1 passif d’origine maternelle. En conclusion, il semble exister un manque de specificite pour la methode filtration, et pour la methode microplaque EMT ® sur QWALYS ® une meilleure sensibilite pour la detection des anticorps passifs d’origine maternelle.

Resume Un bilan endocrinien approfondi, incluant une epreuve d'effort submaximale de 15 minutes, a ete realise a l'automne (debut de saison d'entrainement) chez 30 gymnastes de classe sportive (18 filles et 12 garcons, âge : 9–15 ans), afin d'etudier leurs caracteristiques metaboliques et hormonales et de proposer un suivi biologique adapte a cette population. Un suivi longitudinal a ete possible chez 21 d'entre eux, explores une seconde fois au printemps, apres 6 mois d'entrainement gymnique. La taille et le poids etaient comparables entre les gymnastes et un groupe de 11 temoins apparies, et la croissance se poursuivait de facon normale pendant l'entrainement. Les gymnastes de sexe masculin avaient une moindre adiposite que les temoins ( p ). Le pourcentage de masse grasse augmentait significativement chez les filles pendant l'entrainement ( p ). Les gymnastes se distinguaient par une plus grande force de prehension ( p ). Les variations de leur capacite aerobie (W 170 ) pendant le suivi etaient negativement correlees a celles du score de surentrainement ( r = − 0,604, p ). Sur le plan hormonal, il existait une augmentation significative des concentrations d'estradiol ( p ) et de testosterone ( p ) entre les deux visites chez les gymnastes en cours de puberte. Les concentrations plasmatiques basales de GH etaient plus faibles chez les gymnastes que chez les temoins en debut de saison ( p ), mais augmentait significativement au printemps ( p ). La reponse de la GH a l'exercice tendait a etre plus elevee chez les gymnastes mais n'etait pas influencee par la periode d'entrainement. L'IGF-I et l'IGFBP-1 etaient identiques dans les deux groupes. L'IGFBP-3 etait abaissee de 25 % chez les gymnastes en debut de saison ( p ). L'IGF-I s'abaissait de 24 % au printemps ( p ). Chez les gymnastes en cours de puberte, l'IGFBP-1 ( p ) et l'IGFBP-3 ( p ) s'abaissaient egalement pendant la saison gymnique. L'IGFBP-3 chez les gymnastes etait correle a la force de prehension sur l'ensemble des deux visites ( r = 0,550, p ). L'axe corticotrope presentait plusieurs particularites : la reponse de l'ACTH a l'exercice etait significativement plus faible chez les gymnastes ( p s 0,01 ). Il en etait de meme pour le cortisol plasmatique ( p ). Au contraire, les valeurs basales de β-endorphine etaient trois fois plus elevee ( p s 0,01 ) chez les sportifs et restaient significativement superieures pendant l'exercice. Ceci conduisait a une alteration tres importante du rapport molaire entre ACTH et β-endorphine, tres abaisse chez les gymnastes au repos comme a l'exercice. Les valeurs de creatine kinase et de myosine plasmatiques etaient significativement plus elevees chez les gymnastes ( p p s 0,05 respectivement). La troponine I squelettique, mesuree uniquement chez les gymnastes avait augmente de 240 % pendant le suivi ( p ). Les taux de ferritine et de zinc serique etaient plus faibles chez les sujets sportifs. Cette etude montre que l'entrainement gymnique pratique par des adolescents a un niveau national est bien tolere en ce qui concerne les parametres physiques de croissance et de maturation sexuelle. En revanche, il existe chez ces jeunes sportifs des modifications tres nettes des fonctions somatotropes et opio-adrenocorticotrope et d'autres marqueurs peu habituels qui pourraient avoir un interet en medecine sportive.

Resume L'axe hormone de croissance - somatomedines est un des systemes anabolisants essentiels de l'organisme et s'est avere en relation avec le niveau d' activite physique et de performance aerobie. Nous avons etudie les relations entre la somatomedine C/IGFI serique, ses proteines porteuses IGFBPI et IGFBP3 et la force musculaire chez 37 gymnastes adolescents soumis depuis 1 a 5 ans a 18–20 heures d'entrainement intensif hebdomadaire ( 13 garcons, 24 filles, âge 10–15 ans, taille 1,55 ± 0,01 m, poids 45,1 ± 1,4 kg). Le bilan nutritionnel montre que ces gymnastes consommaient environ 2 670 ± 380 kCal journalieres, se reparfissant de la sorte: 16% (+2) de protides, 39% (+3) de lipides et 45 % (+1) de glucides. Somatomedine C/IGFI et IGFBP3 restent dans l'enveloppe des valeurs normales, tandis que les valeurs d'IGFBPI semblent se retrouver au dessous de cette enveloppe. Au cours de la puberte l'IGFBPI decroIt ( p r = 0.489 p r =0,3451 p r =−0,431 p r = 0,698 p r = −0,595 p r =−0,553 p r = −0,765 p

Glucose clamp experiments have shown that patients with reactive postprandial hypoglycaemia (PRH) frequently have an increased glucose disposal, but the relative involvement of insulin sensitivity (SI) and glucose effectiveness (Sg) in this process remains unknown. The minimal model approach was used to compare 13 patients in whom moderate reactive hypoglycaemia ( < 3.3 mmol) had been previously diagnosed and 13 matched controls. The intravenous glucose tolerance test (IVGTT, 0.5 g/kg glucose IV) with 0.02 U/kg insulin given at the 19th min and frequent sampling over 180 min shows that PRH patients exhibit a higher glucose tolerance coefficient Kg (2.99 +/- 0.26 vs 2.19 +/- 0.12; P < 0.02), higher SI [22.9 +/- 6.4 vs 7.18 +/- 0.14 min-1/(microU/ml). 10(-4); P < 0.01] and higher Sg (3.84 +/- 0.35 vs 2.92 +/- 0.79 min-1. 10(-2); P < 0.05). The increase in Sg is explained by an increase in its component basal insulin effectiveness (BIE: 1.2 +/- 0.27 min-1.10(-2) in PRH subjects vs 0.58 +/- 0.07; P < 0.05) rather than an increase in Sg at zero insulin. The increase in BIE results from the high values of SI. In 4 PRH subjects SI and Sg were within the normal range, and the increase in Kg evidenced in the 9 others was explained by an increase in SI alone in 3 cases, in Sg alone in 1 case, and both SI and Sg in 5 cases. Thus, in sedentary subjects, the previously reported rise in tissue glucose assimilation is mainly explained by an increased insulin-mediated glucose disposal rather than non-insulin-mediated glucose disposal.

The purpose of this study was to investigate the effect of a treatment by gamma-hydroxybutyrate (GHB) and nicotinamide (NA) on low-dose streptozotocin (STZ)-induced diabetes in mice. Mean plasma glucose level was significantly elevated in mice given STZ by day 12 after the first STZ injection compared to controls (15.0 +/- 4.7 vs 8.0 +/- 1.6 mmol/l, p < 0.001) and 100% of the animals were severely diabetic by day 18. Plasma glucose levels remained in the normal range and no diabetic values were found in mice treated with combined treatment by GHB and NA for 25 days. However, hyperglycemia and glycosuria appeared within one week after discontinuation of the treatment. Treatment by either GHB or NA alone had only a slight and transient effect in preventing hyperglycemia. In vitro experiment on isolated pancreatic islets demonstrated that STZ-induced loss of insulin response to glucose was also counteracted by incubation with GHB and NA (Peak insulin response to 16.4 mM glucose: 0.69 +/- 0.31 vs 3.03 +/- 0.67 microU/islet/min), but not by GHB or NA alone. These results indicate that GHB and NA have complementary effects in preventing STZ-induced beta cell damage both in vivo and in vitro. This should be taken into account for future preventive strategies in human insulin-dependent diabetes mellitus.

Resume La signification biologique de la liberation plasmatique de β -endorphine induite par l'exercice est mal connue. Nous avons etudie les variations des concentrations de β -endorphine lors d'un exercice bref submaximal et leurs relations avec le comportement alimentaire et le metabolisme glucidique en post-exercice, chez six adultes jeunes non entraines (âge moyen 26 ± 1 ans). Les sujets participaient a deux tests repas standardises successifs, a 1 semaine d'intervalle, l'un des repas etant immediatement precede d'un exercice bref submaximal. Lors du test repas, les sujets consommaient librement la quantite d'aliments desiree a partir d'un plateau de 829 kcal (glucides 64%). L'exercice physique consistait en une epreuve de pedalage de 20 minutes a 80% de la frequence car aque maximale. Le comportement alimentaire etait apprecie par la quantite d'aliments consommes ainsi que par une evaluation de l'appetit et de la palatabilite des aliments sur une echelle analogique standardisee. Les concentrations plasmatiques de β -endorphine, de cortisol d'insuline et de glycemie etaient mesurees a intervalle regulier pendant l'exercice et le test repas. La concentration moyenne de β -endorphine augmente significativement entre le debut et la fin du pedalage (12,5 ± 0,5 vs 32,0 ± 12,8 pg/ml, p β -endorphine mesurees 15 minutes avant le test repas etaient correlees a la palatabilite des aliments (r = 0,90, n = 6, p p β -endorphine (r = −0,90, n = 6, p β -endorphines dans le controle du comportement alimentaire, et en particulier du plaisir de manger, lors de l'exercice. Les relations entre β-endorphine, indice de masse corporelle et insulinosecretion soulignent les effets metaboliques des opiaces endogenes liberes lors de l'exercice physique.

An increase in plasma beta-endorphin concentrations during exercise has been reported in adult men and women by several investigators. However, very little is known about this physiological hormonal response to exercise in children. In this study, we investigated plasma beta-endorphin, ACTH and GH responses to exercise in 40 prepubertal and pubertal children. Subjects were recruited as part of a population of children and adolescents presenting growth retardation and were selected on the basis of the absence of any clinical or biological signs of endocrine or metabolic disease. There were 16 girls and 24 boys with 24 prepubertal and 16 pubertal individuals. A standardised 15 min workload on cycloergometer was used to progressively increase the heart rate of the children up to 90% of the theoretical maximal value. Exercise resulted in a significant increase (p < 0.01) in plasma beta-endorphin (mean +/- SEM) (4.26 +/- 0.47 vs 5.74 +/- 0.56 fmol/ml), ACTH (3.71 +/- 0.41 vs 6.2 +/- 0.62 fmol/ml) and GH (147 +/- 29 vs 364 +/- 67 fmol/ml). The percentage of children with significant hormonal response to exercise was about 75% for each of the 3 hormones but only 3 of the 40 children studied did not show any hormonal response to exercise. Exercise-induced increases in plasma beta-endorphin and ACTH were significantly correlated (p < 0.01). By contrast, there was no significant relationship between GH and beta-endorphin or ACTH values. Furthermore, whereas exercise-induced plasma GH increase was significantly higher in pubertal than in prepubertal children (p < 0.001), corresponding beta-endorphin and ACTH levels were quite similar in the two groups.(ABSTRACT TRUNCATED AT 250 WORDS)

Resume L'augmentation des taux de β-endorphine plasmatique a fait l'objet de nombreuses etudes chez l'adulte des deux sexes. En revanche, peu de travaux ont evalue cette reponse physiologique chez l'enfant. Nous avons etudie les variations des taux de β-endorphine, d'hormone corticotrope (ACTH) et d'hormone de croissance (GH) a l'exercice physique chez 23 enfants (huit filles et 15 garcons, 12 prepuberes et 11 en cours de puberte). Les enfants inclus dans l'etude, explores pour retard statural, etaient indemnes de toute anomalie endocrinienne au terme du bilan clinique et biologique effectue a la recherche d'un deficit en hormone de croissance. Les sujets realisaient un exercice triangulaire submaximal de 15 min sur cycle ergometre, avec un palier final de 5 min a 90% de leur frequence cardiaque maximale theorique. La β-endorphine plasmatique etait dosee selon une methode radio-immunologique a double anticorps apres extraction sur colonne, la reaction croisee avec la β-lipotropine etant de 2% seulement. L'ACTH et la GH etaient egalement dosees par methode radio-immunologique. Il existait une elevation significative ( P r =0,64, P P

We investigated the relationship between the kinetics, the magnitude and the metabolic efficiency of first-phase insulin response (FPIR) to intravenous glucose. Twenty healthy control subjects and fifty first degree relatives of Type 1 diabetic patients were studied using a standardized protocol for the intravenous glucose tolerance test (IVGTT). The first significant increase in plasma insulin concentrations above baseline appeared as early as the 2nd min (1 min before the end of glucose injection, fast response) in 80% of controls and 70% of relatives, and at the 3rd min or later (delayed response) in the remaining subjects. The greatest delay in insulin release (5th min) was observed in 4 of 6 relatives of Type 1 diabetic patients with impaired FPIR. In the controls and the relatives, the subjects with a fast insulin response had a significantly higher FPIR (controls 215.4 +/- 93.5 vs 59.7 +/- 5.6 microU/ml, p < 0.001 and relatives 143.5 +/- 61.8 vs 55.9 +/- 27.7 microU/ml, p < 0.001) and showed better glucose assimilation (controls 3.05 +/- 1.05 vs 1.64 +/- 0.16%/min, p < 0.05 and relatives 2.6 +/- 0.96 vs 1.6 +/- 0.85%/min, p < 0.01) during IVGTT than the subjects with a delayed response. Moreover, for normal FPIR values in the group of relatives of Type 1 diabetic patients, a fast response was associated with a significantly better glucose assimilation as assessed by the incremental area under the glucose curve (358.6 +/- 64.7 vs 539.2 +/- 67.7 mmol/l per 90 min, p < 0.001).(ABSTRACT TRUNCATED AT 250 WORDS)

Resume La chaine β de myosine est dosee dans le serum pour quantifier l'importance des necroses myocardiques, mais pourrait aussi provenir du muscle squelettique. Dans ce travail nous avons etudie les modifications de ce dosage liees a l'activite musculaire. Sur 298 mesures de chaine β de myosine effectuees en 1991 sur des sujets sains tout venant exempts de cardiopathies, on trouve une repartition non gaussienne avec moyenne a 129,98. La limite theorique moyenne + 2 ecarts types est a 686 μU/l. Lors d'exercises submaximaux de 25 min dont un palier final de 15 min a 85% de la frequence cardiaque maximale theorique, la myosinemie s'eleve de +3 a + 49% (moyenne 22,7%, P

Chez une patiente de 40 ans, originaire d’Afrique du nord, nous suspectons la presence d’un anticorps anti-MNS1. Les hematies MNS1 reagissent en technique antiglobuline avec une intensite a 3+ et non en technique enzymatique. Cependant, on trouve un phenotypage inattendu MNS:1,2 de reactivite normale. Un auto-anticorps anti-MNS1 est evoque mais le test direct a l’antiglobuline et le temoin autologue sont negatifs. La realite du phenotype est alors remise en question. Nous le testons de nouveau avec 3 anticorps monoclonaux anti-MNS1 differents : le clone 2514E6 (deja utilise pour le phenotypage) positif a 4+, le clone M-11H2 positif a 4+ et le clone BS57 negatif. Devant cette discordance, nous verifions la specificite du clone BS57 vis-a-vis de l’antigene MNS1 : positivite a 4+ pour l’hematie homozygote M+N−, positivite a 4+ pour l’hematie heterozygote M+N+ et negativite pour l’hematie M−N+. Le clone BS57reconnait donc correctement l’antigene MNS1 mais ne reconnait pas l’antigene de notre patiente. Nous evoquons alors la presence d’un antigene MNS6 ou Henshaw (He). Le phenotype est confirme grâce a 2 anticorps anti-MNS6 de collection. Le genotypage erythrocytaire effectue a Marseille confirme l’absence du gene MNS*1. Le laboratoire conclut a la presence d’un antigene MNS6 interferant sur le phenotypage MNS1 avec certains monoclonaux. La patiente est donc de phenotype MNS:-1,2,6 avec un anticorps anti-MNS1. L’antigene MNS6, rare, resulte de recombinaisons des genes des glycophorines A et B dans certaines populations africaines. Il faut penser a le rechercher devant le tableau decrit ici et noter la possibilite de reactions croisees trompeuses de certains clones d’anticorps.

Des groupages ABO-RH-K ont ete realises chez 134 964 patients en 2013 a l’EFS Pyrenees Mediterranee. Parmi eux, 9983 ont eu entre 3 et 9 determinations de groupage sanguin pendant cette periode, pour un total de 14 763 determinations inutiles. Le laboratoire multi-site de l’EFS-PM a pris l’initiative de modifier la prescription afin d’eviter la realisation de groupes sanguins inutiles, dans le cadre de l’article 6211-8 de l’ordonnance du 13/01/2010, et dans des conditions bien definies avec les prescripteurs des etablissements de soins (ES). En pratique, pour chaque demande de 2 determinations dans la meme unite de temps, l’un des 2 examens est annule si le patient possede deja au moins une determination dans son dossier. Les resultats de cette action sont les suivants : 3472 demandes de groupages ABO-RH-K ont ete annulees de juillet a decembre 2014. Ceci represente pour les hopitaux de la region, une economie de 140 000 euros en annee pleine. L’analyse des donnees revele des pratiques de prescription heterogenes entre ES et entre services du meme ES. Ces resultats sont presentes lors des Comites de securite transfusionnelle et d’hemovigilance et permettent d’identifier des dysfonctionnements et differentes pistes d’amelioration en vue d’une prescription mieux adaptee au besoin du prescripteur et a la prise en charge du patient. Par cette action, le laboratoire de l’EFS PM et les biologistes medicaux s’inscrivent dans leur role d’acteur de sante publique en favorisant les economies de sante tout en garantissant la bonne prise en charge du patient et sa securite transfusionnelle.

La sensibilite des methodes de detection d’anticorps irreguliers (RAI) et des doubles populations (DP) lors du groupage ABO RH.KEL1 est essentielle pour la securite transfusionnelle. Elle a ete evaluee sur tous les types d’automates utilises dans les laboratoires d’IH de l’EFS. Groupes sanguins et RAI ont ete realises en 3 techniques : microplaque EMT ® sur QWALYS ® (Diagast), microfiltration gel sur ERYTRA ® (Grifols), IH1000 ® (Biorad), WADIANA ® (Grifols), et microfiltration bille de verre sur INNOVA ® (OCD). Trois campagnes ont ete realisees. A chacune, les echantillons constitues de : 15 groupes sans et avec DP en proportions variables (20 %–50 %–80 %) et 15 RAI avec des anticorps (Ac) de specificite anti-RH, KEL1, FY, JK, et MNS de reactivites differentes ont ete testes au minimum en double sur chaque automate. RAI : aucun automate n’a depiste tous les Ac. Ceux non depistes sont tous de reactivite faible : RH1 (Erytra ® , Wadiana ® ) ; KEL1 (IH1000 ® , Qwalys ® ), FY2 (IH1000 ® , Wadiana ® , Innova ® , Qwalys ® ), MNS3 (Qwalys ® ), MNS4 (Erytra ® , Innova ® ), JK1 (IH1000 ® ). Groupes : les resultats des echantillons sans DP sont conformes. Pour ceux avec DP : toutes les DP 50/50 et les 20/80 (A/O, E+/E−, C+/C−, K+/K−) sont depistees par tous les automates ; les 20/80 C−/C+ et K−/K+ ne le sont par aucun. Les 20/80 O/A et E−/E+ sont depistees par l’IH1000 ; les 20/80 D−/D+ par l’IH1000 ® et l’ERYTRA ® ; les 20/80 D+/D− par tous les automates a l’exception du QWALYS ® et de l’INNOVA ® . En conclusion, l’automate « ideal » depistant tous les Ac et reconnaissant toutes les DP n’existe pas encore. Cependant, pour les groupages, la technique microfiltration « en gel » semble plus performante pour depister les DP.

L’harmonisation du SMQ dans un LBM multi-sites est indispensable pour repondre aux exigences de la norme ISO 15189. Elle passe par une communication interne efficace et maitrisee, difficile a mettre en place dans un laboratoire etendu a 15 sites techniques, eclates sur 2 regions administratives, et regroupant plus de 200 personnes. Pour pallier a ces difficultes, nous avons complete un reseau deja etabli de correspondants qualite, materiel et informatique dans chaque site par un groupe de 6 correspondants qualite multi-sites (CQM) competents et volontaires, chacun charge d’un sous-territoire regional. Leur mission est de correspondre directement avec le personnel des sites dont ils ont la charge (techniciens, correspondants qualite et biologistes), de remonter les difficultes et interrogations rencontrees sur le terrain et de restituer au personnel les reponses et decisions prises lors de reunions avec le responsable qualite et le biologiste responsable du LBM. En 3 ans, de nombreuses reunions, dont les comptes rendus sont diffuses a tout le personnel, ont ainsi permis de repondre precisement et uniformement a une multitude de questions tres pratiques sur des sujets tres divers. Ce maillage territorial par les CQM a renforce efficacement la communication interne, a facilite le deploiement harmonieux du SMQ au sein des sites, et s’est avere tres efficace en termes d’adhesion du personnel au respect des pratiques etablies et d’implication dans la demarche qualite du laboratoire. Cette harmonisation a ete reconnue et considere comme un point fort de la demarche par les evaluateurs du Cofrac et a largement contribue a l’accreditation du LBM multi-sites en 2014.

Metrological survey of analytic equipment is developing well in French blood bank laboratories, but still the limits of critical parameters affecting the result of basic methods are usually not defined. The aim of this study is to establish experimentally maximum permissible errors for critical physical values involved in microplate ABO-RH1 blood grouping, such as temperature and time of incubation and volumes of reagents and blood samples.Samples were internal quality controls used routinely in the laboratory. Three set points were defined for each parameter: incubation temperature 18, 22 and 26 degrees C; incubation time 10, 15 and 20 min; reagent sera and sample cells volume 20, 30 and 40 microL; reagent cells volume 15, 20 et 25 microL; plasma sample volume 30, 40 et 50 microL. All equipments (temperature test chamber, chronometer and pipettors) were calibrated using national standards (COFRAC) according to appropriate methods for estimation of uncertainty of measurement. Significant components of uncertainty were taken into account to define a global uncertainty for each measurable quantity.All tests results from any combination of the above set points (n=81 for each sample tested in triplicate) were consistent with the expected result. Not one undetermined result was observed.The experimental design of this study allowed us to define accurately maximum permissible errors for major critical parameters involved in microplate ABO-RH1 blood grouping. Hence these values must be applied to metrological survey of the equipment. Further, our study demonstrates the robustness of the method.

Resume Des ilots de Langerhans preleves chez des rats sedentaires et des rats entraines ont ete incubes avec des serums de sujets ayant pratique deux types d'effort (endurance, aigu) et divers agents pharmacologiques: naloxone, isoprotenerol, propranolol, phentolamine. Les resultats suggerent une participation effective catecholaminergique et opiatergique dans l'adaptation insulinique au cours de l'exercice.

According to requirements of the French Committee for Accreditation (Cofrac), it is essential to use validated and standardised methods in Immunohematology. This imposes first the knowledge of metrological tolerances for all the technics. Two multicenter studies were carried out to define the maximal acceptable deviations concerning incubation temperature and time, volumes of patient plasma and tests cells for antibody screening using indirect antiglobulin test on one hand and for reverse grouping on another hand. All equipment used (temperature test chamber, chronometer, pipettes) were calibrated according to Cofrac standards. The antibody screenings were performed manually using 3 different filtration systems: ID Diamed, Biovue Ortho and Scangel Biorad, the same tests cells, a standard 20 ng/mL anti RH1, a positive control anti KEL1 and a negative control; the reverse blood grouping was performed manually using the above mentionned filtration systems and microplate technic with the same A1 and B test cells. These two studies showed that all the tests from the multiples combinations of the above parameters gave the same results and allowed us to define a range of tolerance for 4 critical physical parameters involved in the antibody screening and blood typing.

Exercise is associated with profound changes in glucose metabolism and insulin secretion. Endogenous opioid peptides may be involved in these metabolic adaptations. To gain insights into this hypothesis, we studied the effects of the opioid antagonist naloxone on the insulin response to glucose after a 2.5 h exercise bout, either by means of an intravascular glucose tolerance test in male Wistar rats or from rat islets of Langerhans isolated just after exercise. There was a tenfold increase in plasma beta-endorphin concentrations (9.8 +/- 2.1 vs. 114.2 +/- 22.0 fmol/ml, p < 0.001) in animals killed immediately after exercise. The in vivo post-exercise peak insulin response to glucose was markedly reduced compared to resting controls (p < 0.01). Interestingly, naloxone (10 mg/kg) still further decreased the insulin response compared to saline injected exercised rats (p < 0.05), but did not alter the response from resting animals. The post-exercise insulin response to 8.3 mM glucose was significantly reduced compared to resting rat islets (p < 0.05) and was further inhibited when naloxone (10 mu M) was added to the culture medium (p < 0.05). In another experiment, we also tested the effect of 10(-8) and 10(-6) M beta-endorphin on control islets. Both concentrations of beta-endorphin significantly increased the islet insulin response to 8.3 mM glucose (p < 0.05) and this effect was completely blocked by naloxone. These results suggest that endogenous opioid peptides participate in the physiological adaptation to exercise stress in maintaining post-exercise insulin response to glucose.

After exercise, glucose uptake in tissues increases by insulin-dependent and -independent mechanisms. We evaluated whether these two effects of exercise on glucose disposal can be detected with the minimal model technique. Seven healthy volunteers were submitted at random order to two frequently sampled intravenous glucose tolerance tests (FSIVGTTs), one at rest and the other 25 minutes after a 15-minute exercise test. This exercise included 5 minutes of increasing workload on a cycloergometer followed by 10 minutes at 85% of the maximal theoretic heart rate. Bergman's minimal model of insulin action was used to analyze the two FSIVGTTs and produced the following parameters: coefficient of glucose tolerance (Kg), ie, the slope of the exponential decrease in glycemia between 4 and 19 minutes after intravenous glucose; insulin sensitivity (Sl); and glucose effectiveness at basal insulin (Sg). Sg was divided into its two components: basal insulin effectiveness ([BIE] Sl × basal insulin) and glucose effectiveness at zero insulin ([GEZI] Sg − BIE). After the exercise bout, subjects had an increased Kg (3.44 ± 0.44 v 2.06 ± 0.28 × 10−2 · min−1, P < .02), Sl (11.43 ± 1.27 v 6.23 ± 0.97 × 10−4 μU/mL · min−1, P < .01), and Sg (4.40 ± 0.55 v 2.81 ± 0.36 × 10−2 · min−1, P < .02). The increase in Sg was mainly explained by a 60% increase in GEZI (3.6 ± 0.57 v 2.25 ± 0.36 × 10−2 · min−1, P < .02), but also by an increase in BIE (0.80 ± 0.12 v 0.47 ± 0.08 × 10 −2 · min−1, P < .05). Thus, a FSIVGTT sensitively detects an acute increase in glucose assimilation after exercise, as demonstrated by an increase in Kg and its two components Sl and GEZI. GEZI seems to provide a measurement of the non—insulin-mediated recruitment of glucose transporters in exercised muscles. In addition, FSIVGTT protocols have to be carefully standardized for previous exercise, since minimal model measurements are sensitive to these acute effects of muscular activity.

The oral glucose tolerance test is not specific for diagnosing postprandial reactive hypoglycaemia, since it too frequently induces low blood glucose values in subjects who have never complained of symptoms of this. By contrast, the mixed meal tests are deceptive for this purpose because they do not induce hypoglycaemia in subjects who have complained of of hypoglycaemic symptoms. We investigated the frequency of hypoglycaemia after a standardized hyperglucidic breakfast test in three groups of subjects:group A, 43 control subjects; group B, 38 postprandial reactive hypoglycaemic patients; group C, 1193 asymptomatic subjects undergoing assessment of glycoregulation. In the 38 subjects with suspected reactive hypoglycaemia the mean blood glucose nadir was 3.48 +/- 0.08 mmol/l, i.e. lower than in control subjects (4.83 +/- 0.13 p < 0.0001). Blood glucose levels less than 3.3 mmol/l were found in 47.3% of subjects with suspected postprandial reactive hypoglycaemia (group B), i.e more frequently than in control subjects (group A: 2.2% p = 1.6 x 10(-6)) and asymptomatic subjects (group C: 1% p = 8 x 10(-22)). This markedly higher frequency of low blood glucose values in subjects with postprandial symptoms compared with control and asymptomatic subjects suggests that this test detects a tendency to hypoglycaemia after a standardized hyperglucidic breakfast. Since this test mimics average French eating habits, the results suggest that the patients undergo such symptoms in their everyday life, and that the hyperglucidic breakfast test is a simple alternative to ambulatory glucose sampling for diagnosis of postprandial reactive hypoglycaemia.