Discipline Clinique. Introduction et but de l’etude La nutrition parenterale (NP) necessite un encadrement strict, du fait de ses possibles complications. La SNFEP a propose en 2012 une grille d’evaluation des pratiques professionnelles a ce sujet. L’objectif de l’etude est d’evaluer la pertinence et la qualite des prescriptions de nutrition parenterale en hospitalisation d’oncologie medicale a l’Institut de cancerologie de l’Ouest–site Rene-Gauducheau (CRG) a Nantes. Materiel et methodes L’ensemble des prescriptions de nutrition parenterale realisees entre le 01/01/15 et le 31/12/16 en hospitalisation d’oncologie medicale a ete analyse retrospectivement. L’evaluation portait sur l’indication, le bilan pre-therapeutique, les modalites d’administration et la surveillance du traitement. Resultats et analyse statistique Parmi les quatre-vingt-deux dossiers analyses (78 patients), 40 etaient des hommes (48,8 %) et 42 des femmes (51,2 %). Leur âge median etait de 62,1 ans (36–85 ans). Les localisations primitives du cancer les plus representees sont ovaire (17 patients, 20,7 %), estomac et œsophage (16 patients, 19,5 %), digestif bas (10 patients, 12,2 %) et pancreas, poumon et sein (7 patients pour chaque localisation, 8,5 %). Le Performans status de l’OMS etait a 0 ou 1 pour 22 patients (26,8 %), a 2 pour 28 patients (34,1 %), a 3 pour 23 patients (28,1 %) et a 4 pour 4 patients (5 %). L’IMC moyen etait de 21,7 et median de 21,6 (amplitude de 13,7 a 34,1). Parmi ces 82 patients, la prise en charge palliative active concernait 75 patients (91,4 %), et les problematiques digestives representaient la premiere cause d’hospitalisation (53,7 %). Le tube digestif etait fonctionnel chez 11 patients (13,4 %), la nutrition enterale a ete testee dans un premier temps pour 8 d’entre eux, mais relayee par une nutrition parenterale du fait d’une complication. L’indication etait pertinente pour 96,3 % des patients. La duree entre la prescription initiale et la date de deces etait de 66 jours en mediane (amplitude 7 a 491 jours). Le deces survenait dans les 90 jours apres la prescription pour 49 patients (59,8 %). La NP a dure moins de 7 jours pour 10 patients. La duree mediane de NP etait de 18 jours. Le motif d’arret le plus frequent etait l’arret des soins. L’evaluation nutritionnelle etait complete (IMC, poids a 1 et 6 mois) pour 68,3 % des patients, et le bilan pre-therapeutique pour 50 %. Les apports etaient conformes aux recommandations (1,2 a 1,5 g/kg/jour de proteines et 30 a 35 kcal/kg/j) pour seulement 3 des 41 patients en NP exclusive. La surveillance clinico-biologique etait insuffisante pour 90,1 % des patients, principalement du fait d’une frequence insuffisante des bilans biologiques et du poids. Aucun des patients en NP n’a beneficie d’une consultation avec un medecin nutritionniste alors que 5 patients ont recu plus de 3 mois de NP. Conclusion Nos resultats, meilleurs qu’au CRG en 2009 et que dans d’autres centres, restent insuffisants, en particulier concernant le suivi clinico-biologique. La mise en place d’une consultation de surveillance dediee semble indispensable.