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Experiences with jihadist terrorism sparked debates about the boundaries of religious expression within secular societies. Standpoints majority members hold in such discussions may be inclusive or exclusive towards religious minorities and inform wider intergroup perceptions. The present research explores these relationships in the context of the 2015 Charlie Hebdo terrorist attacks in Paris, France. Using longitudinal data from a diverse French sample (N = 558) collected before and after the attacks, we test whether within-person changes in exclusionary and inclusionary interpretations of the French Laïcité principle can account for changes in public perceptions of context-relevant minorities. Meta-analytical findings suggest a small significant conservative shift after experiences with terrorism. Previous research conducted in the context of the Charlie Hebdo terrorist attacks departed from this pattern, however, without identifying underlying psychological mechanisms. The present data suggests a small but significant inclusionary opinion shift towards contextually relevant minorities. This shifting was partially explained through an increased endorsement of an inclusionary interpretation of the Laïcité principle that stresses the freedom of religious expression. We offer a contextualized interpretation of our data, suggesting that the collective coping dynamics that followed the events (e.g. republican marches, #JeSuisCharlie) have been critical for the observed opinion shift.

The widely observed positive bias in self-evaluation is mainly explained by the self-enhancement tendency which minimizes negative feedbacks and emphasizes positive ones. Recent agent based simulations suggest that a positive bias also emerges if the sensitivity to feedbacks decreases when the self-evaluation increases. We describe a pilot experiment (N = 220) and a larger experiment (N = 1509) aiming at detecting such a bias. The results confirm that, especially when the self-evaluation is high, the sensitivity to feedbacks tends to decrease when self-evaluation increases and this generates a specific positive bias.

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Datasets, codebooks and materials for studies 1a, 1b and 2 are provided here.

Chair - Symposium; International audience; La psychologie sociale s’intéresse depuis longtemps à la question de la diversité culturelle etreligieuse et à ses répercussions sur la société. De nombreuses recherches se sont notammentattachées à comprendre les manifestations d’intolérance que les groupes sociaux peuvent exprimer les uns envers les autres. Dans ce symposium, nous aborderons l’intolérance sous diversesformes, allant des préjugés, en passant par la discrimination, jusqu’aux crimes haineux et laviolence. L’objectif sera de comprendre comment ces manifestations d’intolérance sont reliées àdifférents types d’idéologie que les systèmes politiques peuvent promouvoir comme modèle degestion de la diversité culturelle et religieuse en particulier, mais aussi, comme modèle de gestiondes nations dans un sens plus large. Dans la présentation de ce symposium, les organisateurs,Armelle Nugier et Serge Guimond (Université Clermont Auvergne), proposeront un tour d’horizonde ces principaux modèles et des principales problématiques qui ont été développés dans ledomaine ces dernières années. Ils discuteront des moyens de lutter contre les effets délétères del’intolérance dans les relations intergroupes. Ils introduiront enfin les différentes contributions à cesymposium. Dans une première communication, Yara Mafhud (Université de Paris) présentera unensemble d’études montrant que certaines formes de multiculturalisme sont plus efficaces qued’autres pour réduire les préjugés et la perception des menaces qui sont associées aux minoritésethniques. Dans une seconde communication, Serge Guimond et Armelle Nugier présenteront leseffets positifs d’un modèle culturel rarement étudié, l’intercutluralisme. Leurs résultats montrentque ce modèle d’intégration fait écho à une politique profondément inclusive et égalitaire visant àatténuer la hiérarchie sociale et que son efficacité pourrait bien s’avérer universelle. Une troisièmecommunication de Medhi Cohu et Mickael Ballot (Université Rennes2), parle d’intoléranceidéologique motivée par des croyances relatives à la laïcité. Leurs résultats montrent comment lamise en place de la nouvelle laïcité dans une entreprise peut avoir un impact sur la discrimination àl’embauche. Enfin dans une dernière communication, Jocelyn Bélanger et Daniel Snook (New YorkUniversity Abu Dhabi) nous parleront d’intolérance poli- tique, une autre forme d’intoléranceidéologique et montreront comment ce type d’intolérance se manifeste dans le radicalisme violent.Globalement, les travaux de ce symposium offrent une contribution significative à la compréhensiondes différentes formes d’intolérance qui se manifestent dans les sociétés contemporaines. Nousespérons porter matière à discussion à propos, non seulement des processus psychologiques sous jacents à ces formes d’intolérance, mais également, des stratégies efficaces et susceptibles depromouvoir des sociétés plus paisibles et durables.

International audience; Avec les conséquences négatives de l’activité humaine sur l’environnement, il est essentiel dechanger la manière dont nous interagissons avec celui-ci. Or, même si nous connaissons les actionsà entreprendre pour atteindre ce but, nous ne le faisons pas systématiquement. Une partie de lalutte contre le changement climatique est alors devenue la compréhension et l’encouragement descomportements écologiques. De nombreuses études en psychologie sociale montrent que lesattitudes et les normes sociales prédisent les intentions pro-environnementales. Un point intéressant à noter est que des études récentes, bien que rares, montrent également que ces deuxvariables interagissent significativement, notamment lorsqu’elles sont en inadéquation - c’est-àdire quand l’une est favorable à l’égard du comportement, et l’autre non. Malgré la tendance del’être humain à se conformer aux normes en cas d’inadéquation avec son attitude, certains résultatsmontrent que le fait d’être en ‘mismatch’ peut aussi pousser à se tenir plus fermement dans saposition et suivre sa propre attitude (i.e une hypothèse d’influence de l’inadéquation). Dans le casoù la personne a une attitude favorable à l’égard du comportement mais perçoit une normedéfavorable, le mismatch peut être source de motivation et pousser à avoir des intentions proenvironnementales élevées. Pour expliquer cet effet, nous proposons un facteur médiateur : lavolonté à changer les normes. Nous suggérons que le mismatch pousse les individus à vouloirchanger les normes, dans le but d’améliorer le groupe. Puis ce serait cette volonté à changer lesnormes qui augmenterait les intentions pro-environnementales. Dans deux études corrélationnellesavec un échantillon combiné de 835 participants (N1 = 502, N2 = 333), nous avons examiné lesrelations que pouvaient entretenir le mismatch avec l’intention de se com- porter de façon proenvironnementale à un niveau individuel d’action (consommation de viande pour l’étude 1,utilisation des éco-transports pour l’étude 2) ou à un niveau collectif (vote pour des politiquesécologiques). Nous avons émis l’hypothèse que l’effet du mismatch sur les intentions serait médiépar la volonté de changer les normes du groupe en matière de comportement pro-environnemental.Cette étude fournit des preuves supplémentaires à l’appui de l’hypothèse mismatch. En effet, lesanalyses préliminaires montrent l’effet de médiation recherché sur des intentions proenvironnementales. Les participants en situation de " mismatch " ont une plus grande volonté àchanger les normes. Dès lors, leurs intentions pro-environnementales et leur engagement collectifs’avèrent plus élevés

International audience

Le mot « diversité » désigne ici, et cache tout à la fois, une réalité des sociétés nationales et une dimension des inégalités sociales. Il s’agit des inégalités matérielles et symboliques qui résultent du fait que certaines personnes, certains groupes sont perçus comme différents de l’identité majoritaire, en raison de leur origine ou de leur culture supposée. Ces inégalités peuvent prendre la forme de discriminations et de ségrégation. Elles affectent les personnes dans l’assurance de leur égale dignité. Ces inégalités liées à la catégorisation socio-ethnique, associée à la catégorisation socio-économique et à celle de genre, sont à l’œuvre dans l’institution scolaire, même si celle-ci n’en est pas toujours à la source. Elles sont traduites voire amplifiées dans divers processus (sélection et auto-sélection, différenciation, orientation). La « diversité » questionne dès lors le principe universaliste égalitaire que l’École a mission de promouvoir et d’incarner. Cet enjeu gagnerait donc à s’inscrire dans la formation des personnels, initiale et continuée, mais aussi dans la gouvernance et la régulation de l’institution scolaire. Le livre offre une synthèse originale sur ces questions. Il a pour auteurs un collectif de chercheurs et formateurs spécialisés de quatre pays ou régions francophones : Belgique francophone, Suisse romande, Québec et France, associés dans un réseau dédié, le RIED (Réseau international Éducation et diversité), créé en 2013. Leur réunion dans ce livre donne du relief au tableau des problèmes rencontrés et à l’étude des lignes d’action.

La controverse française sur la laïcité est née à la fin des années 1980 au sujet des libertés personnelles des élèves musulmans. Au fil des ans, deux grandes interprétations concurrentes se sont affirmées, la laïcité « historique », qui affirme la priorité du principe de liberté, et la « nouvelle laïcité », qui veut étendre l’obligation de neutralité. Cette dernière orientation a porté la loi de 2004. L’enquête empirique montre que ces deux tendances partagent l’opinion des adultes comme des...

La charnière des xxe et xxie siècles a été marquée par la prise en compte de la diversité en éducation sous plusieurs aspects : genre et orientation sexuelle, ethnie, langue, culture, religion, état de santé, âge, territoire… Le projet d’intégration sociale se conçoit de plus en plus dans la reconnaissance des différences et de moins en moins dans l’indifférence aux différences. Pour maintenir l’objectif de l’émancipation sociale, la définition de la citoyenneté s’enrichit de dimensions nouvelles : des compétences qui permettent de s’orienter dans des univers complexes et un renouvellement du cosmopolitisme correspondant à la mondialisation. Cet ouvrage explore, dans différents pays, les aspects de cette diversité et les approches théoriques et méthodologiques, afin de mettre en évidence les capacités d’initiative des enseignants et tracer les contours d’une société inclusive.

Introduction Le concept d’idéologie intergroupe a été fréquemment utilisé ces dernières années pour définir les différentes approches et moyens de gestion de la diversité dans les relations intergroupes (Vorauer, Gagnon et Sasaki, 2009). Trois grandes idéologies, l’assimilation, le multiculturalisme et le colorblind ont fait l’objet d’une attention considérable de la part des scientifiques et l’ensemble des résultats de leurs recherches pointe vers le fait que ces croyances ont un impact impo...

International audience; Peu d’études en France ont examiné l’impact des stratégies d’acculturation choisies par lesimmigrés sur les relations intragroupes (pour une exception, voir Badea et al., 2015). En effet, laplupart des travaux ont concerné beaucoup plus le point de vue du groupe majoritaire français enidentifiant les préférences acculturatives significativement liées aux préjugés et à la discriminationenvers les immigrés (p.ex., Roblain et al., 2016). Face à la perception d’un rejet par la majorité, lesimmigrés peuvent chercher à trouver " refuge " ou " soutien " auprès d’autres personnes qui sontmembres de leur " communauté ". Ainsi, se confronter au rejet de la part de ses pairs, ou évoluerde façon différente sur la base du choix d’acculturation, peut avoir autant d’importance que d’êtrerejeté par la majorité, car les sources d’influence intragroupes peuvent parfois être plus fortes quecelles des exogroupes (Koch et al., 2020). Dans ce travail de recherche, nous avons souhaitéexaminer l’impact des stratégies d’acculturation sur les rapports entre des immigrés issus du mêmepays d’origine. Nous nous sommes focalisés sur l’assimilation et la séparation car ce sont deuxstratégies d’acculturation qui expriment un choix tranché entre la culture d’origine et la cultured’accueil, impliquant ainsi l’abandon ou le maintien extrême de la culture d’origine (Berry, 2005).Dans deux études interrogeant des immigrés malgaches (N = 111) et maghrébins (N = 106), unportrait fictif d’immigré malgache ou maghrébin adoptant une stratégie d’assimilation ou deséparation était présenté aux participants. Les participants devaient faire part de leur perceptionstéréotypique de la cible (compétence, sociabilité, moralité) et de leur soutien à la cible. Leur propreinclinaison envers les stratégies d’acculturation était mesurée. Les résultats ont révélé que lesimmigrés qui choisissent l’assimilation sont perçus comme plus compétents et plus sociables,surtout lorsque les participants eux-mêmes préfèrent cette stratégie. Les immigrés qui optent pourla séparation sont perçus comme étant plus moraux (échantillon magrébin) et reçoivent davantagede soutien social (les deux échantillons), comparés à ceux de la condition d’assimilation, surtout parles participants qui ont fait un choix similaire d’acculturation. La discussion portera sur la nécessitéde prendre en compte le contexte idéologique lorsqu’on examine les rapports intragroupes desimmigrés.

In A. Nugier & S. Guimond (Chairs), Psychologie sociale de l’intolérance : préjugés, discrimination et extrémisme idéologique [Symposium].; International audience; De nombreuses recherches ont mis en évidence une influence significative des politiques nationalesd’intégration sur l’expression de préjugés ethniques (de la Sablonnière et al., 2020 ; Guimond et al.,2013). La théorie de la dominance sociale (Sidanius & Pratto, 1999) permet de classer ces politiquesen deux types : les politiques inclusives et égalitaires qui visent à atténuer la hiérarchie sociale (parex., le multiculturalisme) et les politiques qui, au contraire, cherchent à renforcer les inégalités et lahiérarchie sociale (par ex., l’assimilation). En accord avec ces distinctions, Levin et al. (2012) ontmontré que l’adhésion à des idéologies intergroupes emblématiques de telles politiques joue le rôlede mécanisme médiateur de la relation entre l’orientation à la dominance sociale (ODS) etl’expression de préjugés ethniques. Plus précisément, Levin et al. (2012) observent que lespersonnes qui appuient la hiérarchie sociale et les inégalités (scores d’ODS élevés) exprimentdavantage de préjugés parce qu’elles sont opposées au multiculturalisme et à l’idéologie ducolorblind, et parce qu’elles sont favorables à l’assimilation. Dans cette communication, il seraquestion d’évaluer la généralité de ce modèle en tenant compte notamment des deux dimensionsde l’ODS (Duarte et al., 2004), et en considérant comme idéologie de la diversité le rôle del’interculturalisme en plus des trois idéologies étudiées par Levin et al. (2012). Les résultats obtenusauprès d’un échantillon représentatif de la population française (N = 940) et québécoise (N = 912)montrent que le même modèle est valable peu importe le contexte, et que l’effet des dimensionsde l’ODS sur les préjugés s’explique principalement par le rôle de deux idéologies : l’assimilation etl’interculturalisme. Les implications de ces résultats pour la compréhension des mécanismesexplicatifs des préjugés anti-immigrés sont discutées.

International audience