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Le bassin caféier de Coatepec a servi de cadre à de nombreuses actions franco-mexicaines de recherche et de développement. Ces actions, principalement menées durant la période 1984-1994, peuvent être regroupées en trois grandes phases : un observatoire des dynamiques agricoles régionales (1984-1988), un dispositif de recherche-développement centré sur l'exploitation familiale (1988-1991), des actions en partenariat avec les producteurs organisés (1991-1994). Cette succession de phases n'a rien de linéaire mais elle répond cependant à : une évolution des modalités d'intervention, une démarche de recherche suivie d'actions concrètes de développement, la prise en compte des nouveaux enjeux, l'amélioration de la qualité du café et la maîtrise de la pollution générée par les usines de traitement, une adaptation aux changements institutionnels, le désengagement de l'État et l'émergence d'organisations de producteurs. Des innovations techniques et organisationnelles ont été proposées aux producteurs et transformateurs mais la crise du marché du café, intervenue entre 1989 et 1994, a fortement limité leur degré d'adoption. Dix ans d'expérience ont également permis de tirer des enseignements d'ordre méthodologique : l'intérêt du travail interdisciplinaire face à une problématique rurale complexe, la pertinence d'une démarche participative pour l'identification des contraintes et la recherche de solutions, la nécessité d'un raisonnement globalisant, de type filière, pour traiter les aspects de production primaire.

Cette mission (du 17 au 30 janvier 1998 pour les 2 premiers auteurs, et du 19 janvier au 8 février pour le 3ème) constitue l'appui à la première programmation des activités du projet pour l'année 1998, et s'inscrit dans le cadre d'un protocole d'accord entre BDPA et CIRAD. Le projet a pour axes principaux d'intervention l'approfondissement des connaissances de la zone d'intervention, la mise au point et la diffusion de référentiels techniques et méthodologiques (notamment en matière de caféiculture), et l'appui à la création et au renforcement des organisations de producteurs. Les recommandations des experts ont été exposées et débattues lors du premier comité de pilotage qui s'est tenu le 6 février 1998

Ce document analyse la dynamique d'un système agraire dominé depuis plus d'un siècle par la culture du café, s'appuyant sur les principaux acquis des projets LIDER et DIMAC. Les deux premiers chapitres présentent les contrastes régionaux : contrastes du milieu physique, qui localisent le café dans un étage altitudinal bien délimité, mais aussi contrastes du milieu humain, qui résultent des conflits et des compémentarités entre la ville et l'espace rural environnant, entre le bassin caféier et ses marges, entre les gros planteurs et les producteurs minifundiaires. Les trois chapitres suivants sont centrés sur l'analyse de la filière. L'approche est à la fois historique, afin de montrer comment le café a progressivement structuré l'économie régionale et régi les rapports sociaux de production, et systémique, afin d'appréhender le rôle et les stratégies actuelles des intervenants dans la filière. Enfin, les deux derniers chapitres présentent les procès techniques de production et d'usinage, l'analyse de leurs performances ainsi que leur adaptation aux caractéristiques du marché. Les réflexions sont argumentées par les résultats d'expérimentations conduites dans le cadre du projet DIMAC. Les réponses susceptibles d'être apportées aux nouvelles contraintes liées à la protection de l'environnement sont également étudiées

La présente étude envisage la faisabilité d'un projet d'appui au démarrage de la coopérative du lotissement agricole de Beleru (LAB), sur l'île de Espiritu Santo. Les termes de références donnent, pour principal objet de l'étude celui de proposer aux autorités du Vanuatu un Projet d'appui à l'installation et à l'assistance des petits agriculteurs concernés par le LAB. Les activités ont été conduites en deux temps. Lors de la première mission, mise en oeuvre en mai 1997, ont principalement été abordés les aspects sociaux relatifs au LAB. L'accent a été plus particulièrement mis sur les problèmes fonciers et l'organisation sociale; une enquête sur le profil des attributaires potentiels du LAB a été menée. La deuxième mission a surtout traité les aspects économiques relatifs au LAB. Ont notamment été envisagées les options productives susceptibles d'être menées par les attributaires et la coopérative de Beleru; les besoins en assistance extérieure ont également été évalués afin d'établir une proposition technique et financière pour un éventuel Projet d'appui au démarrage du LAB et sa coopérative

La mission avait 2 objectifs principaux : -analyser et évaluer les systèmes de production des petits producteurs de la région de Mata, -proposer des innovations économiquement viables et ecologiquement durables et en adéquation avec la petite production en tenant compte des conditions écologiques et socioéconomique de la région. Ces propositions portent sur le développement de l'agriculture, la gestion de la fertilité et les productions animales

Cette mission avait pour principal objet d'appuyer l'équipe de l'Antenne CIRAD de Mayotte dans la phase de programmation des travaux de recherche et, plus particulièrement, de mise en place d'activités de suivi auprès d'un échantillon de producteurs. Ce rapport présente : -la situation générale de l'Antenne CIRAD, -les travaux réalisés durant la mission d'appui, -les propositions d'activités pour l'année à venir

La mission avait pour principal objet d'aider l'équipe du CPATC dans la phase de démarrage des activités du projet "Desenvolvimento de agroecossistemas sustentaveis para a pequena producao nos Tabuleiros Costeiros e Baixada Litorânea de Sergipe". Ce projet dont la phase d'exécution s'étend de janvier 1994 à décembre 1999 s'inscrit dans le cadre du programme 09 (agriculture familiale) de l'EMBRAPA. Ses objectifs centraux sont : -la caractérisation des systèmes de production en vigueur dans les exploitations familiales des plateaux côtiers et de la frange littorale de l'Etat de Sergipe; -la définition de modèles d'exploitations agricoles adaptés aux conditions des petits producteurs et aux caractéristiques de l'économie régionale. La mission, devait aider l'équipe du CPATC en matière de -choix d'une ou plusieurs zones d'activités du projet en fonction de leurs problématiques spécifiques, -sélection de communautés rurales en fonction d'une liste de critères pré-établis, -élaboration d'une méthodologie de diagnostic rapide devant déboucher sur des propositions en termes de recherche et de développement, -mise en oeuvre de cette méthodologie. Le document fait état de ces travaux après avoir présenté la situation générale du projet et fait des propositions d'activités futures

Apparu au siècle dernier dans la région de Xalapa, le café a progressivement occupé l'espace naturel le plus propice à sa production. Moyen de vivre avec peu de terre pour la paysannerie pauvre ou source de profits pour la bourgeoisie, il relève aujourd'hui de la monoculture. L'économie régionale, largement dépendante des fluctuations des cours mondiaux du grain, a subi de fortes crises. Ceci a amené la plupart des producteurs à adopter des stratégies visant globalement à minimiser le risque ; elles se concrétisent, entre autres, dans les modes de conduite des plantations, peu performants mais adaptés aux variations d'intensité des soins culturaux. L'évolution défavorable de contraintes (notamment la croissante saturation foncière) ou les nouveaux enjeux (notamment la recherche de la qualité) pourraient néanmoins provoquer des changements sinon des mutations dans ces modes de conduite.

L'objet du programme est de donner au gouvernement royal des éléments de réponses aux questions soulevées par la volonté d'accroissement de la production agricole confrontée à la saturation foncière des zones traditionnelles. L'amélioration de la productivité des terres et du travail paysan, la diffusion de techniques de production et de matériel végétal plus performants et la recherche de nouvelles zones de production en font partie. La diversitification des cultures, leur éventuelle association, une commercialisation plus efficace et la diffusion du crédit agricole aussi. Dans leurs propositions pour le projet, les auteurs développent plus particulièrement les aspects liés aux itinéraires techniques, à l'accroissement de la production et à la connaissance des différents types de sol (terres rouges et brun rouge, sols de podzol, terres de berges ou d'arrière berges). Les annexes présentent de nombreuses statistiques (production, comptes d'exploitation, population...)

Les acquis de la recherche en améliorant les rendements valorisent le capital terre et le capital travail, ce qui justifie les efforts importants faits en matière de transfert de technologie en milieu rural afin de donner au plus grand nombre de caféiculteurs la possibilité de profiter des progrès scientifiques et d'améliorer leur niveau de vie. Ce transfert de technologie est d'abord l'affaire des organismes de recherche. Il faut non seulement convaincre les paysans mais aussi structurer la profession pour moderniser la caféiculture avec toutes les mutations que cela suppose : organiser des sociétés rurales, créer des organismes de crédit à leur portée, promouvoir les institutions corporatives

Cette mission, qui s'est déroulée du 27/07 au 03/08/95, avait pour objectif d'ébaucher le contenu d'un projet susceptible d'associer dans le futur l'IBTA (Instituto boliviano de technologia agropecuaria) et le CIRAD avec, pour cadre d'exécution, la région de Los Yungas. Le rapport présente les éléments d'un éventuel projet qui devrait être centré sur le café et se démarquer des opérations "classiques" de recherche (type recherche agronomique sur station) ou de développement (type développement régional intégré). Il devrait aborder dans leur globalité les problèmes de la filière bolivienne du café (production, transformation, exportation, marché national). En conséquence, l'auteur a essayé de définir le profil d'un projet visant à appuyer la structuration de la filière bolivienne du café. L'intérêt de ce projet devra être confirmé par une étude spécifique de faisabilité

Depuis plusieurs années, dans la région de Xalapa (Veracruz), des groupements de producteurs ont pris en charge la transformation des cerises en café parche. Durant la campagne 1992-93, les cours médiocres et irréguliers du café parche, imparfaitement intégrés dans la gestion quotidienne des bénéficios, n'ont pas permis l'obtention de résultats très satisfaisants. La survie et peut-être le développement des groupements passent par 3 nouveaux objectifs : la consolidation des acquis organisationnels et l'amélioration de la gestion; la rationalisation du procédé de transformation; la recherche de débouchés rémunérateurs pour la valorisation des lots de qualité

Depuis plusieurs années, dans la région de Xalapa (Veracruz), des groupements de producteurs prennent en charge la transformation des cerises en café parche. Cette 1ère partie étudie le fonctionnement de la filière et le rôle de chacun des agents. Aux effets d'un environnement national et international défavorable se sont ajoutées une série de contraintes fragilisant le fonctionnement de ces groupements en affectant leur cohésion et la régularité de la qualité de la production. Malgré cela, les résultats du suivi montrent que, sous réserve d'amélioration de la gestion, la prise en charge d'unités de traitement par des producteurs organisés peut constituer une alternative viable à la simple mise en marché du café cerise

Le projet de développement intégré dans les marges de la zone caféière de Xalapa-Coatepec (DIMAC) s'inscrit dans une logique de "recherche-développement". Il se déroule depuis 1988 dans la région centrale de l'Etat de Veracruz, avec comme objectif principal d'étudier les modalités de la modernisation d'unités de production où prédomine le café. Le suivi et l'évaluation d'expériences concrètes d'appui aux producteurs et aux organisations ont permis d'identifier des facteurs limitants, de préciser les conditions de mise en place des innovations, et de définir des méthodes

L'objet du document est de décrire le fonctionnement actuel des exploitations agricoles situées dans la zone d'intervention du projet CZN. La première partie s'attache à présenter les principales contraintes auxquelles sont soumises ces exploitations, notamment celles liées aux caractéristiques du milieu physique, au mode d'occupation de l'espace, et aux mutations récentes de l'environnement économique. La deuxième partie traite des réponses apportées par les agriculteurs à ces contraintes. Ces réponses se matérialisent dans des systèmes de production présentant de nombreuses caractéristiques communes (telles que l'intégration de l'agriculture et de l'élevage et la gestion spaciale de la fertilité) mais également des éléments de diversité selon l'expression différenciée des contraintes et les stratégies individuelles. La troisième partie propose une réflexion sur les perspectives d'évolution de ces exploitations, réflexion argumentée par les résultats d'expérimentations dans les domaines techniques et organisationnels

L'agriculture est un secteur économique important à MAYOTTE (plus de 10 000 ménages) qui présente des marges de progrès inexploités et qu'il convient donc de développer si on veut continuer à lui faire jouer le rôle social qui est le sien. Les données du dernier Recensement Général Agricole (RGA 1997), réalisé par la DAF, comme le suivi des exploitations engagé par le CIRAD depuis 1996, et les observations du SDA, ont permis de dégager une première typologie des exploitations agricoles qui devrait s'affiner au fur et à mesure de l'avancement des travaux. Au stade actuel de nos connaissances, quatre groupes d'agriculteurs ont été identifiés: 1) Les agriculteurs qui pratiquent une agriculture professionnelle, au nombre de quelques dizaines; 2) les petits agriculteurs vivriers, qui représentent environ 50% des ménages agricoles; 3) Les pluri-actifs agricoles, soit 40% des ménages agricoles; 4) les agriculteurs pratiquant des cultures de rente (Ylang-ylang, vanille) soit environ 10% des ménages agricoles. Compte tenu de l'importance relative de chacun de ces groupes et de leurs différences tant du point de vue social qu'économique, le développement doit adapter son message technique aux spécificités de chacun de ces groupes. Pour cela il doit pouvoir disposer de référentiels techniques mis au point par la recherche. Les recherches menées par la DAF ont été surtout axées d'une part sur les introductions variétales - mais, ambrevade, taro - et, pour les principales cultures vivrières, sur la recherche de variétés résistantes aux principales maladies sévissant à Mayotte: - Cercosporiose pour la banane, - Viroses sur le manioc et d'autre part sur la recherche de plantes de couverture et de haies anti-érosives, pour améliorer la fértilité et lutter contre l'érosion. Pour les cultures maraîchères les principaux objectifs concernaient la recherche de variétés résistantes au Flétrissement bactérien, notamment pour la tomate, l'aubergine, le poivron et le piment. Les variétés retenues sont actuellement testées en milieu réel. Le CIRAD pour sa part a entrepris depuis 1996 une étude agro-économique des systèmes de production à Mayotte, basée sur un suivi rapproché d'un réseau de fermes de références dans trois villages et a fourni un appui à la DAF par des missions d'expertises ou des sessions de formation. Les premiers résultats obtenus mettent en évidence un grave problème de fertilité des sols, la très faible technicité des paysans vivriers, mais sur le plan économique la monétarisation croissante des systèmes de production, ce qui rompt avec le schéma habituellement énoncé d'agriculture autosubsistante.