In expanding populations, individuals may gradually be constrained to use new sites with non-optimal quality habitats. On the coast of Western Europe, the Black-tailed Godwit Limosa limosa islandica, breeding in Iceland, is one of the rare shorebird species with an increasing population trend. The coast of France hosts 28 % of this population in mid-winter, with the remainder of the population wintering in the British Isles or in the Iberian Peninsula. Unlike godwits in Britain and Ireland, they are distributed among a small number of sites across France and are concentrated in high numbers at each. The Pertuis Charentais hosts up to 65 % of the Black-tailed Godwits recorded nationally (ca 18 000 individuals). In this study, we describe how prey selection and feeding strategies in intertidal areas are linked to site selection at the local scale and could explain the distribution of birds during the non-breeding period. The selection of site and prey species by godwits was studied by describing the diet and food supply of the species in six feeding areas at four local wintering sites. In the Pertuis, it has been confirmed that they have expanded into a herbivorous niche at newly established wintering sites on Ré Island where they feed on the seagrass Zostera noltii. The species remains strictly carnivorous at continental sites, where it forages actively on the bivalve Macoma balthica. Within sites, godwits target the most profitable preys. With the exception of human disturbances, the distribution of individuals within the Pertuis seems to be determined by the distribution, abundance and accessibility of only two prey species among a large array of macrofaunal species., Sélection des sites et des proies par les Barges à queue noire Limosa limosa islandica s’alimentant sur les herbiers de zoostères et les vasières du centre de la côte atlantique française. Dans une population en expansion, certains individus sont voués à explorer et exploiter de nouveaux habitats de moindre qualité. Sur la façade ouest européenne, la Barge à queue noire Limosa limosa islandica, qui se reproduit exclusivement en Islande, est l’une des rares espèces de limicoles avec une tendance démographique positive. Les côtes françaises accueillent 28 % de la population au milieu de l’hiver, le reste se distribuant sur les îles britanniques et la péninsule ibérique. Contrairement à la Grande Bretagne et l’Irlande, la population française se concentre sur un nombre restreint de sites mais avec de fortes concentrations. Les Pertuis Charentais accueillent plus de 65 % de la population nationale (ca 18 000 individus). Dans cette étude, nous décrivons comment la sélection des proies et les stratégies d’alimentation en milieux intertidaux sont liées à la sélection des sites à l’échelle locale and peuvent expliquer la distribution des oiseaux en période de non reproduction. La sélection des sites et des espèces-proies par les barges a été étudiée par la description du régime alimentaire et de la ressource trophique sur six zones d’alimentation sur les quatre principaux sites hivernages. Dans les Pertuis Charentais, il a été confirmé que ces barges occupent une niche écologique herbivore sur le nouveau site d’hivernage de l’île de Ré, où elles s’alimentent de Zostères naines Zostera noltii. La barge garde un régime carnivore sur les sites continentaux, où elle s’alimente principalement du bivalve Macoma balthica. Sur ces sites, les barges ciblent la proie la plus rentable. À l’exception du dérangement humain, la distribution des individus dans les Pertuis Charentais semble être déterminée par la distribution, l’abondance et l’accessibilité de seulement deux espèces-proies parmi un large éventail d’espèces benthiques., Robin Frédéric,Meunier Francis,Corre Frédéric,Joyeux Emmanuel,Cayatte Marie-Laure,Delaporte Philippe,Lemesle Jean-Christophe,Pineau Philippe,Bocher Pierrick. Site and prey selection by wintering Black-tailed Godwit Limosa limosa islandica feeding on seagrass beds and bare mudflats on the central Atlantic coast of France. In: Revue d'Écologie (La Terre et La Vie), tome 70, n°2, 2015. pp. 134-147.