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On aurait pu croire, depuis le temps qu’on en parle et qu’on en disserte, que les joueurs d’echecs celebres que Diderot cite dans ses ouvrages et dans sa correspondance etaient aujourd’hui parfaitement identifies. Si c’etait effectivement le cas pour Philidor, il n’en etait rien pour le « marquis de Legal » sur qui nous avons enquete. Certes l’erreur n’etait pas trop grande, puisque si ce n’etait celui que l’on croyait jusqu’a maintenant, c’etait donc son frere, celui-la seul qui signait « Le Gall de Kermur », donc le cadet Jules Francois de Le Gall. Mais ce qui avait completement echappe a l’attention jusqu’a maintenant, c’est que l’aine des quatre freres Le Gall, Claude Francois, etait sourd-muet de naissance. Comment ne pas etre alors tente de l’identifier a celui qui regardait jouer Diderot en lui faisant des signes d’intelligence ?

La lettre que Diderot adressa a Le Breton le lundi 12 novembre 1764 est a juste titre une des plus celebres du philosophe qui y a pousse son indignation jusqu’a incandescence. C’est aussi un point de repere capital pour l’histoire des dix derniers volumes de l’Encyclopedie, parus en un bloc a la fin de l’annee 1765 (ou dans les premiers jours de 1766) alors que la sequence concernee a partir de l’Arret du Parlement du 6 fevrier 1759 reste particulierement obscure. C’est aussi bien sur le prin...

Malgre l’impressionnante contribution du graveur parisien Benard a l’Encyclopedie, dont il a signe 60 % des planches, et malgre sa participation a d’autres monuments de l’edition comme les voyages de Cook, ou l’Encyclopedie methodique, dirigeant alors une equipe de 60 personnes, on ne savait absolument rien jusqu’a maintenant de la vie du personnage. Grâce a des recherches menees dans les fonds des Archives nationales, dans les registres paroissiaux des archives de la Seine-Saint-Denis, ainsi que dans les proces-verbaux manuscrits du Bureau des longitudes, de nombreuses donnees biographiques le concernant ont pu etre rassemblees, et ce manufacturier majeur de l’Encyclopedie est desormais identifie avec certitude : il s’agit de Jacques Renaud Benard, ne a Rosny-sous-Bois en 1731 et decede a Paris en 1794.

‘Modern astronomy’ was introduced to Siam (present-day Thailand) when the Belgian Jesuit missionary-astronomer Father Antoine Thomas carried out astronomical observations in 1681 and 1682 in order to determine the latitude and longitude of Ayutthaya. Three years later a contingent of French Jesuit missionary astronomers observed a total lunar eclipse from Lop Buri, which marked the start of an intensive two-and-a-half year period of observational activity at Lop Buri under the sponsorship of King Narai. This ended only with King Narai’s premature death in July 1688, and Western missionary-astronomers were then expelled from Siam.

Cet article est consacre a une figure des Lumieres celebre, mais cependant encore bien mal cernee. Il se concentre sur deux periodes : les debuts de Naigeon jusqu’aux annees 1770, et la derniere etape concernant la dispersion de son heritage intellectuel et materiel. L’enquete biographique est largement renouvelee et permet enfin de preciser certaines donnees elementaires : naissance, parente, ancrage social et geographique. Le parcours personnel de Naigeon jusqu’a son integration au groupe des encyclopedistes est entierement revu. L’article fait aussi le point sur le devenir de ses riches collections de livres et manuscrits et sur la diffusion des informations dont il est a l’origine, notamment par l’intermediaire privilegie d’Antoine Alexandre Barbier. Clarifier les choses a cet egard a necessite de suivre pas a pas les peripeties de la succession familiale qui passe de Jacques Andre Naigeon apres sa mort en 1810, par son frere Charles Claude (1737-1815) et par sa sœur Catherine Francoise Dufour de Villeneuve disparue en 1820. De nombreux ouvrages annotes et des manuscrits longtemps supposes perdus peuvent etre ainsi suivis et localises. L’article permet par ailleurs d’attribuer a Diderot trois articles de l’Encyclopedie non signes et propose l’arbre genealogique de la famille Naigeon.

Uniquement connu depuis le xviii e siecle par quelques dessins de planches de l’Encyclopedie, deux originaux non publies et quatre effectivement graves et parus en 1763 et 1771, le mysterieux dessinateur « Desgerantins » a enfin pu etre identifie grâce a des sources manuscrites jusqu’ici non explorees. Il s’agit de l’architecte Louis Alexandre Caresme Desgerantins, membre de la famille Coypel et frere du dessinateur et peintre Philippe Caresme evoque par Diderot dans ses Salons.

Grâce à l’étude croisée de très nombreux instruments, en particulier ceux de mathématiques et de dessin en argent insculpés de poinçons permettant de les dater, et de près d’une centaine de documents d’archives nouvellement repérés, principalement aux Archives nationales, dont plusieurs inventaires après décès porteurs d’informations détaillées, la vie et la production des célèbres constructeurs de la dynastie Langlois – Lordelle – Canivet – Lennel qui se sont remarquablement illustrés au xviiie siècle, sont enfin documentées avec précision. Thanks to the cross-examination of a large number of silver mathematical and drawing instruments, especially those with hallmarks allowing dating, and nearly a hundred of newly-discovered archival documents, mostly at the National Archives, including several detailed post-mortem inventories, the life and production of the famous makers of the dynasty Langlois – Lordelle – Canivet – Lennel, who have won a high renown during the 18th century, are at long last documented with accuracy.

Nous avons pu determiner il y a quelques annees l’adresse precise ou D’Alembert a habite entre 1735 et 1765 : c’etait au numero 24 actuel de la rue Michel-le-Comte a Paris, chez sa nourrice Etiennette Gabrielle Ponthieu remariee depuis 1726 avec le vitrier Rousseau. Si nous savons aussi que le premier epoux de madame Rousseau, le vitrier Jean Baptiste Gerard, est mort dans cette rue le 10 mai 1724, il restait toujours une grande incertitude quant au lieu ou le futur academicien avait passe se...

Deux individus nommes Ducrocq ont joue un role dans la vie de D’Alembert. Alors qu’a la suite de « l’affaire de Vaines » que nous allons rappeler, il avait du se separer en 1775 de l’un d’entre eux qui etait a la fois son secretaire et l’un des copistes de l’Academie francaise, l’autre etait un domestique a son service a la fin de sa vie. Qui etaient-ils, et pourrait-il y avoir un lien entre eux ? Une enquete approfondie nous a montre, apres avoir trouve un bon candidat pour l’identification ...

Quelques feuillets, la plupart autographes, conserves a la bibliotheque Inguimbertine a Carpentras, nous livrent des informations inedites recueillies par Lalande sur D’Alembert a qui il s’est toujours interesse. Ces « anecdotes » dont l’astronome etait friand proviennent non seulement de collegues ou de relations communes entre les deux hommes, mais aussi de la fille ainee de la nourrice de D’Alembert que Lalande a lui-meme interrogee en 1784. Au vu de l’exactitude de ce que nous avons pu verifier, nous pouvons ainsi, a la suite de nos precedentes enquetes sur la nourrice, le maitre de pension et les identites de D’Alembert, lever a nouveau quelques voiles sur son enfance et ses amities.

International audience

Une recherche en cours de l’un d’entre nous, sur Diderot et les cartes a jouer, nous a fait croiser quelques actes notaries qu’il nous a semble utile de porter a la connaissance des historiens et des biographes des encyclopedistes. Le mariage de Louis Jacques Goussier (1722-1799) avec Marie Anne Francoise Simonneau Louis Jacques Goussier, grand architecte des planches de l’Encyclopedie, est sorti de l’ombre grâce a Georges Dulac. Celui-ci avait trouve aux archives de la Bastille, a la bibliot...

Reference electronique Emmanuel Boussuge et Francoise Launay, « Thierry Depaulis, « Des ‘‘figures maussades & revoltantes’’ : Diderot et les cartes a jouer », etude en quatre livraisons de la revue Le Vieux papier, publication de la societe eponyme, fascicules 412 a 414 (2014), p. 256-264, 289-298, 342-353 et fascicule 415 (2015), p. 409-421. ISSN 2118-0237 », Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopedie [En ligne], 50 | 2015, mis en ligne le 29 novembre 2015, consulte le 01 octobre 2016. URL : http:// rde.revues.org/5256

Initiee par la recherche d’une parente eventuelle entre le sieur Berger de Fontenay, successeur aux fournissements des gabelles de Jean Robert Volland, pere de Sophie, et le premier mari de sa mere, le medecin Claude Berger, l’etude permet de recomposer une famille et de preciser plusieurs identifications. Elle fait aussi prendre la mesure de la fortune des Volland, acquise dans le cadre d’une strategie familiale soigneusement mise en place, et d’en comprendre les rouages. Elle revele par ailleurs le milieu cultive dans lequel tout ce monde evolue

Bien que les circonstances du mariage de Diderot soient connues depuis tres longtemps (le depart pour Langres en decembre 1742, le refus du pere, l’enfermement, la fuite et le retour a Paris, l’attente des 30 ans, le mariage discret le 6 novembre 1743 et sa non divulgation a la famille), il nous est apparu, au cours de l’etablissement de notes pour les volumes de correspondance de DPV, que l’extrait qui subsiste de l’acte n’avait jamais ete publie integralement, et que l’on pouvait aujourd’hu...

Quand John Lough ecrivait en 1957, au sujet de l’inventaire apres deces de la premiere epouse du baron d’Holbach, qu’il ne pouvait « etre question de reproduire ici ni meme d’analyser en detail ce long document », il ne pouvait certainement pas imaginer que le manuscrit serait aujourd’hui en deficit dans le carton correspondant des Archives nationales. Figure 1. Le testament du baron d’Holbach, fol. 1r°. Document des Archives nationales, MC/RS//1344 (cote d’origine : MC/ET/XCIX/716/B) A cont...

« J’ay des complimens a vous faire de Mr.& Me Rousseau, de Tixier, de Raussain, et de Fromentin. Adieu, portes vous bien, divertisses vous de votre mieux, et m’aimes toujours. » C’est ainsi que D’Alembert termine la lettre qu’il envoie le 28 octobre 1746 a son ami Jacob Jean Baptiste Gueroult d’Herten (1718-apres 1789) avec qui il a fait ses etudes secondaires , et qui a ete gradue maitre es arts de l’universite de Paris en 1735, trois mois apres lui . Qui etaient donc ces connaissances comm...

Nul ne saurait evoquer l’enfance de D’Alembert, ni meme souvent sa vie d’adulte, sans mentionner « la femme du vitrier Rousseau », la nourrice a laquelle il a toujours ete tres attache, et chez laquelle il a habite pendant quelque trente ans. Cependant, cette femme n’a jamais ete correctement identifiee dans la litterature imprimee. C’est grâce a des documents conserves aux Archives nationales de Paris, et en particulier a des actes du Minutier central, que nous avons pu determiner que c’est Etiennette Gabrielle Ponthieux, alors epouse du maitre vitrier Jean Baptiste Gerard, qui a accueilli Jean Le Rond en 1717. Devenue veuve en 1724, la nourrice de D’Alembert a epouse le maitre vitrier Alexandre Nicolas Rousseau en 1726.A partir de 1728, c’est au numero 24 actuel de la rue Michel-le-Comte que les Rousseau ont toujours habite.

The absorption spectrum of CO2 gas between 175 and 200 nm was photographed at high resolution some years ago. This very weak spectral region proved to be extremely rich in bands showing rotational fine structure. In Part 1 [C. Cossart-Magos, F. Launay, J. E. Parkin, Mol. Phys., 75, 835 (1992), nine perpendicular-type bands were assigned to the lowest singlet–singlet transition, 11A2 ← , a forbidden transition rendered vibronically allowed by excitation of one quantum of the asymmetric stretching ν′3 (b2) vibration. Here, the parallel-type bands observed at 185.7 and 175.6 nm are assigned to the lowest triplet–singlet transition, 13B2 ← excited with different quanta of the bending ν′2 (a1) vibration. The assignment and the rotational and spin constant values obtained are discussed in relation to previous experimental data and ab initio calculation results on the lowest excited states of CO2. The actual role of the 13B2 state in CO2 photodissociation, O(3P)+CO(X1Σ+) recombination, and O(1D) emission quenchi...

A weak rotationally resolved absorption band of 12 C 18 O has been identified from photographic VUV spectra and assigned to the k 3 Π ( v = 3) ← X 1 Σ + ( v = 0) forbidden transition. The experimentally determined band origin and upper state rotational constant are in close agreement to that derived from isotopic scaling. A consideration of the intensity structure of the band suggests that the band gains its intensity mainly through a k 3 Π ( v = 3)–E 1 Π ( v = 0) interaction. This is the first direct observation of the k 3 Π state for 12 C 18 O.

The absorption spectrum of jet-cooled OCS was photographed from 190 to 110 nm at a resolution limit of 0.0008 nm. No band maximum was observed between 190 and 156 nm, i.e., below 64 000 cm−1. Ab initio calculations of the electronic energies and transition moments were carried out, including spin–orbit interaction, in the frozen core approximation. Rydberg states considered have ionic core X 2Π and principal effective quantum number n*=2–5.5, electronic angular momentum l=0–5. Up to n*=3.5, l=0–2, calculations were also done in the coupled electron pair approximation. It is shown that in OCS, like in N2O, CO2 or CS2, npπ 1Σ+ states are at lower energy than npσ1,3Π. From the doublet structure shown by the corresponding transition origin bands, the rotational constant of the 4pσ1,3Π and 4pπ 3Σ− states was deduced to be B0′=0.1940(5) cm−1. Transitions involving excitation to ns or nd Rydberg orbitals, allowed in the less-symmetric molecules, were calculated to have relative intensities respectively two and ...

The Ag II spectrum emitted from hollow cathode discharges has been recorded in the region 940–8500 A with Fourier transform and high dispersion photographic instruments. 311 lines have been classified and measured at high accuracy (±0.03–0.003 cm-1 above 2000 A, ±0.002–0.0005 A in the VUV region). Improved energy level values have been derived from the lines, and 24 new odd levels have been found. The level structure has been interpreted by ab initio and parametric calculations.

The knowledge of the Pd II spectrum and term system has been extended by means of observations with Fourier transform and high dispersion photographic instruments in the infrared (8100 - 40000 Angstrom) and ultraviolet (1040 - 3100 Angstrom) regions. 320 lines have been classified and measured with high accuracy (+/-0.05-0.003 cm(-1) in the infrared, +/-0.002-0.0005 Angstrom in the ultraviolet). Together with the lines from a previous investigation (Physica Scripta 50, 110 (1994)), 916 Pd II lines are now classified and accurately measured. 56 new levels have been found, making the total number of known Pd II levels equal to 195. The level structure has been interpreted by means of parametric calculations. Fitted parameter values are presented. (Less)

The absorption spectrum of N2O was photographed at a resolution limit of 0.0008 nm, from 134 nm to the ionization potential, at 96 nm. Ab initio calculations of the electronic energies and transition moments were carried out including spin–orbit interaction in the frozen core approximation. Rydberg states considered are those corresponding to l=0–5 and principal effective quantum number n* up to 5.5 (6s and 6p, 5d, 5f, and 5g terms), and three ionic cores X 2Π, A 2Σ+, and B 2Π. It is shown that in N2O, like in CO2 or CS2, npπ terms are at lower energy than npσ. The strongest band of the low-resolution absorption spectrum, at about 77 900 cm−1 is too broad and diffuse to be observed here. It is assigned to the origin of the …2π33pπ1Σ+–X 1Σ+ transition. The most prominent bands in the 84 000–104 000 cm−1 interval are the electronic origins of the …2π3npσ transitions, observed from n=3 to n=19. Previous low-resolution absorption and resonance enhanced multiphoton ionization spectra are reviewed in the lig...

The forbidden c3Π–X1Σ+ (0–0) absorption band of carbon monoxide has been reinvestigated under different pressure conditions using the 10.7-m VUV spectrograph at Meudon. Overlap with the allowed C1Π–X1Σ+ (0–0) band at lower transition energy has been taken into account. We have identified a new rotational branch corresponding to an S-type branch and extended the analysis to both higher and lower J. An analysis of the band structure and the low J transition lines suggests that the band gains its intensity predominantly as a result of an interaction of the c3Π state with a 1Σ+ state, most likely the C1Σ+ (v = 0) state. Molecular constants have been obtained for the c3Π state that are in reasonable agreement with those previously published. The apparently anomalous small value for the centrifugal distortion constant is explained by a homogeneous perturbation with the k3Π valence state.

The absorption spectrum of jet-cooled CS2 was photographed between 70 500 and 81 550 cm−1 at a resolution limit of 0.0008 nm, i.e., 0.4 to 0.5 cm−1. Wave numbers of over 200 features are reported and assigned in terms of ⋯2πg3np (n=5–25) and nf (n=4–17) allowed transitions—electronic origin bands and vibronic 101 bands corresponding to excitation of the totally symmetric stretching vibrational mode in the excited electronic states—as well as forbidden ⋯2πg3nsσ (n=5–7), ndσ (n=4 and 5), and ndδ (n=3–5) g−g transitions—201 and 212 bands involving excitation of the bending vibrational mode in the corresponding excited 1,3Πg states—, and the (⋯2πu3A2Πu)4sσg 1Πu allowed transition, first term of a series converging to the second ionization limit. Ab initio calculations of the electronic energies and transition moments for effective principal quantum numbers about 4 and 5 are carried out for all the observed series. Rotational band contours are calculated using Hund’s case (e) representation for one- and three-...

Recordings of boron spectra with high-dispersion grating spectroscopy and Fourier transform spectroscopy have provided high-precision wavelengths and transition isotope shifts for all LS-allowed transitions involving the 2s{sup 2}, 2s2p, and 2p{sup 2} configurations in the spectrum of singly ionized boron BII. Large-scale calculations of the same quantities have been performed with the multiconfiguration Hartree-Fock method. There is agreement between the measurements and the calculations within the narrow error limits for all the lines. The calculations also yielded oscillator strengths and hyperfine-structure constants for the same transitions. {copyright} {ital 1998} {ital The American Physical Society}

Alors qu'au XVIIeme siecle, la revolution scientifique marque l'epoque et que les erudits ne cessent de communiquer leurs decouvertes dans leurs ouvrages imprimes ou leurs correspondances, alors que dans ce monde restreint mais non ferme, tout le monde connait tout le monde, un homme de Chartres nomme Cassegrain reste parfaitement mysterieux au point qu'on ignorait jusqu'ici tout de lui, y compris son prenom! Apres avoir rappele la chronologie des faits qui entourent la publication concernant le `Telescope Cassegrain' dans le Journal des Scavans en 1672, les auteurs font le point sur l'etat de l'art du moment, et montrent ce que la science des `miroirs a voir de loin et a grossir les especes' doit plus particulierement aux quatre grands noms qui y sont associes: Mersenne, Gregory, Newton et Cassegrain. Ils analysent ensuite les raisons de la notoriete de Cassegrain, avant de s'attaquer au probleme de savoir qui etait ce personnage. Grâce aux resultats d'une enquete longue et meticuleuse consacree a la recherche de manuscrits inedits et au depouillement sur place des registres paroissiaux des lieux ou il a vecu, Chartres tout d'abord, Chaudon, pres de Nogent-le-Roi ensuite, l'homme est desormais clairement identifie, et quelques indications sur sa personnalite se font enfin jour. Il s'agit de Laurent Cassegrain, ne dans la region de Chartres vers 1629, et mort a Chaudon (Eure-et-Loir) le 31 aot 1693. Although the scientific revolution dominates the 17th century and scholars are ceaselessly communicating their discoveries in their printed works or their correspondence, although in this restricted but not enclosed world everybody knows everybody else, nevertheless a man from Chartres (France) named Cassegrain remains so completely mysterious that absolutely nothing was known about him until now, not even his Christian name! After an account of the chronology of the events accompanying the publication concerning the `Cassegrain reflecting telescope' in the `Journal des Scavans' in 1672, the state of the art at that time is reviewed and it is shown how the science of `the mirrors to see far and to magnify objects' is particularly indebted to the four great names which are associated with it: Mersenne, Gregory, Newton and Cassegrain. The reasons for Cassegrain's fame are analysed before the formidable task of finding out who he was is undertaken. Following long and meticulous investigations devoted to the search for unpublished manuscripts and the analysis of the parish registers in the places where Cassegrain lived (Chartres first and then Chaudon, near Nogent-le-Roi) the man is henceforth clearly identified and some details about his life and personality are at last brought to light. He is Laurent Cassegrain, born in the region of Chartres around 1629, who died at Chaudon (Eure-et-Loir) on the 31 August 1693.

The absorption spectrum of jet-cooled CS2 was photographed between 65 000 and 71 000 cm−1 at a resolution limit of 0.0008 nm. In the first half of the energy interval considered, a bending vibrational progression is assigned corresponding to the transition between the linear ground state and a bent excited state …6b29a11B2 correlating with the …5σu3πu1Πg state of the linear molecule. The same progression is observed in the (3+1) resonance enhanced ionization (REMPI) spectrum of Baker and Couris [J. Chem. Phys. 103, 4847 (1995); 104, 6130 (1996); 105, 62 (1996)]. Another observed bending progression in the [(1+1)+1] REMPI spectrum for the same region is here assigned to the other, less bent state …6b23b11A2 issuing from the …5σu3πu1Πg linear state. In both progressions, Δv1=1 transitions are also observed. In the upper half of the energy range considered, the absorption spectrum consists essentially of 210, 201, and 203 bands associated with excitation of …2πg3 3d and 5s 1Πg states. The corresponding origi...

Quel etait donc ce buste inconnu de Diderot qu’en juin 1765 madame Volland leguait a sa fille Sophie par testament ? A defaut de nous avoir donne la reponse, notre enquete nous a permis d’acquerir une meilleure connaissance de la famille Volland, et de faire le point sur les premiers bustes de Diderot

The absorption spectrum of jet‐cooled CS2 has been photographed between 50 500 and 65 500 cm−1 at a resolution limit of 0.008 A. Ab initio calculations are carried out to estimate the energy of the lower Rydberg states of ionic cores ...2π3g, ...2π3u, and ...5σu, as well as those belonging to the doubly excited configuration ...2π2g3π2u. Assigned electronic states include the ...2π3g4s 1Πg (with vibronic bands 201 and 2n0, n=1,3,5,7, observed thanks to a concurrent of Herzberg–Teller intensity borrowing and Renner–Teller intensity redistribution) and ...2π3g4p 1,3Πu, and 3Σu− (observed bands being the electronic origin, 110 and 220 bands). Model calculations of Renner–Teller interaction in the 1Π states are performed leading to e and ω2 parameter values. In the case of the 4p 1Πu state, Fermi resonance between the v1′=1 level and the v2′=2 RT‐split levels of Πu vibronic symmetry, is also taken into account. The rotational band contours of the origin bands of the whole set of the ...2π3g4p Rydberg transiti...

Jean Le Rond, Jean d’Aremberg, Jean Baptiste Louis d’Aremberg, Jean Le Rond, Jean Le Rond d’Alembert, D’Alembert, sont les noms que l’enfant trouve devenu geometre, encyclopediste, philosophe, membre de l’Academie des sciences et secretaire perpetuel de l’Academie francaise, a successivement portes au long de sa vie. Que nous cachent ces changements d’identite, et que peuvent-ils nous reveler, outre les indeniables epreuves subies par l’etre concerne ? L’histoire du nom de bapteme Jean Le Rond est bien documentee, tandis que l’apparition du surnom D’Alembert est aisement comprehensible. Reste le patronyme intermediaire, d’Aremberg, qui serait sans doute reste dans l’ombre si l’enfant a qui on le faisait porter n’avait pas ete aussi doue. Le futur D’Alembert n’a pas pu ne pas s’interroger sur l’homonymie avec la famille princiere du Hainaut. Que peut en effet contenir en filigrane ce patronyme d’Aremberg, sinon, le plus probablement, l’identite du veritable pere biologique de l’enfant ? Aucun des faits objectifs reveles par notre enquete, menee principalement dans les archives du minutier central des archives nationales de Paris pour documenter la vie parisienne du duc d’Arenberg pendant la Regence, ne dement cette hypothese, bien au contraire. Il n’en reste pas moins que les deux familles a qui D’Alembert devait le plus sont incontestablement celle de sa nourrice, et celle des Camus Destouches qui ont veille sur ses etudes, qui lui ont assure des moyens d’existence, et qui ont vraisemblablement accompagne ses debuts dans le monde. Il s’agit de Louis, puis de son frere Michel, et enfin de la veuve de ce dernier, madame Destouches, nee Jeanne Mirey, disparue apres D’Alembert

Spectral line positions and emission probabilities of the B′ 1Σu+ → X 1Σg+ and D 1Πu → X 1Σg+ band systems of molecular hydrogen have been calculated by solving a system of four coupled Schrödinger equations. A great number of rotational lines, emitted by a low-pressure electric discharge in H2, have been identified from 122 nm down to 78 nm. All the 69 bands of the B′ 1Σu+ → X 1Σg+ system and many high-J lines of 145 bands of the D 1Πu → X 1Σg+ system are reported for the first time. Improved molecular constants are derived for the (unperturbed) electronic excited state D 1Πu−.

A supersonic pulsed jet for high-resolution studies of rotationally cold molecules was constructed at the 10.6 m vacuum UV spectrograph of the Observatoire de Meudon. The background continuum for photographic absorption work is emitted from a pulsedBalloffet–Romand–Vodar (BRV) source (vacuum spark). The new apparatus has been used to record the absorption spectra of the four main isotopomers of CO from 880 to 1110 Å (1 Å = 10−10 m). First results of the analysis help to clarify the rovibronic structure in two specific regions of the spectrum (103 000–103 300 and 109 300–109 600 cm−1) and are relevant to the discussion of 1Σ+–1Σ+ and 1Π–1Π homogeneous interactions of CO.

The high-resolution VUV k 3 Π( v = 2, 3, 5) ← X 1 Σ + ( v = 0) "forbidden" absorption bands of CO have been observed and rotationally analyzed in the wavenumber range 90 000-98 000 cm −1 , confirming the recent 3 Π assignment for the upper valence state given by Baker et al. ( Chem. Phys. 178 , 569-579 (1993)). It is also shown that the k 3 Π 2 ( v = 3) spin-orbit component is responsible for the indirect predissociation at J = 31 in the E 1 Π( v = 0) state, while the k 3 π 0 ( v = 5) spin-orbit component is responsible for the indirect predissociation at J = 7 in the E 1 Π( v = 1) state.

Nul ne saurait évoquer les études de D’Alembert sans mentionner la pension Berée du faubourg Saint-Antoine où il a passé huit ans avant d’entrer au collège Mazarin. Cependant, cette pension n’a jamais été localisée, et rien dans la littérature n’a jamais filtré sur le maître qui la dirigeait, à part les quelques lignes d’appréciation à la fois laudatives et affectueuses que le philosophe nous a laissées dans son Mémoire sur lui-même. Compte-tenu de l’empreinte laissée par les grands maîtres, et ce, quel que soit le niveau d’études concernées, il nous a semblé important d’enquêter sur l’homme qui a en particulier appris à lire, à écrire et à compter à cet élève dont les capacités exceptionnelles ne lui avaient pas échappé. C’est grâce à nos recherches en archives, en particulier au minutier central des Archives nationales de Paris, que nous avons pu établir qu’il s’agissait de Louis Barnabé Berée, maître ès arts né dans le Vexin en 1681, et mort à Paris à l’âge de 50 ans. Nous donnons ici les informations que nous avons recueillies sur son parcours et sur sa famille, avant de décrire par le menu la pension de D’Alembert, qui était située au numéro 74 actuel de la rue du Faubourg-Saint-Antoine. D’Alembert’s SchoolmasterAny reference to D’Alembert’s studies will inevitably mention Berée’s boarding school in the Faubourg Saint-Antoine where he spent eight years before going to Mazarin College. But this school has never been located and nothing is known about the schoolmaster apart from the few appreciative and affectionate lines in D’Alembert’s souvenirs. In view of the impact of great teachers, whatever the level of studies, it is worth investigating the man who taught reading, writing and arithmetic to a pupil whose exceptional abilities he recognised. Investigations in the archives, in particular in the Paris National Archives’ “minutier central” have revealed that he was Louis Barnabé Berée M.A., born in 1681 in the Vexin, who died in Paris at the age of 50. This article provides the information we have discovered concerning his career and family, and describes in detail D’Alembert’s boarding school which was at what is now 74 rue du Faubourg Saint-Antoine.