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Synthétisant des études menées entre 2004 et 2016, l’essai de Jacques Ninet propose une analyse non conformiste de l’instabilité financière chronique des vingt dernières années. Critique raisonnée du modèle économique en place depuis les années 1980, cet ouvrage propose également des solutions de sortie de crise., Jacques Ninet’s essay, a synthesis of studies conducted between 2004 and 2016, offers an unconventional analysis of the chronic financial instability of the last twenty years. It is a well-reasoned criticism of the economic model that has been in place since the 1980s, and offers solutions for escaping the crisis.

Serge Schweitzer, an economist and disciple of the Austrian School of Economics, has always displayed his libertarian sympathies. Following in the footsteps of economists such as Ludwig Von Mises or Murray Rothbard, he has always denounced the monopoly of governments in the production of money through central banks. This situation is now being called into question by a technological innovation: crypto-currencies (or cyber-currencies), foremost among which is Bitcoin. To honor Serge Schweitzer's career and his fight for a free currency, the author praises Bitcoin and outlines the main economic and political prospects offered by this innovation. Despite its revolutionary character from a technological and political point of view, Bitcoin faces regulatory barriers that will be difficult to overcome, and which the author analyzes in the conclusion of this article., Serge Schweitzer, économiste disciple de l'Ecole Autrichienne d'Economie, a toujours affiché ses sympathies libertariennes. Dans la lignée d'économistes tels que Ludwig Von Mises ou Murray Rothbard, il a toujours dénoncé le monopole des gouvernements dans la production monétaire au travers des banques centrales. Cette situation est aujourd'hui remise en cause par une innovation technologique : les crypto-monnaies (ou cybermonnaies) au premier rang desquelles Bitcoin. Pour honorer la carrière de Serge Schweitzer et son combat pour une monnaie libre, l'auteur fait l'éloge de Bitcoin et trace les principales perspectives économiques et politiques offertes par cette innovation. Malgré son caractère révolutionnaire d'un point de vue technologique et politique, Bitcoin fait face à des barrières règlementaires qui seront difficiles à surmonter, et que l'auteur analyse en conclusion de cet article.

International audience; Texte édité par André Tiran et Marc Laudet, traduit par Marc Laudet"Irving Fisher (1867-1947) adopta en 1935 le Chicago Plan et en fit une théorie élaborée dans son ouvrage 100% monnaie. L’idée essentielle de cet économiste américain consiste à supprimer le lien unissant crédit et monnaie." (présentation de l'éditeur)

Au-delà d’une simple thématisation de l’argent et de son influence sur les existences individuelles et les rapports sociaux des personnages, Tanguy Viel entreprend dans plusieurs de ses romans de problématiser l’économie monétaire en tant que système d’échange symbolique à double nature : sémiotique-structurale et socio-symbolique. Une problématisation axée sur une relecture des codes génériques et une remise en question de l’idée même de fiction, non seulement en tant que principe constitutif du texte littéraire, mais également en tant que fondement ontologique de tout échange symbolique. Notre étude interrogera la possibilité de lire dans la poétique de la fiction développée par l’auteur quelques clés fondamentales pour comprendre l’évolution de la littérature française de l’extrême contemporain à la lumière de son dialogue avec l’économie monétaire., Beyond the literary treatment of money as a theme and its influence on characters’ individual lives and social relationships, a significant part of Tanguy Viel’s work questions monetary economics as a symbolic system of exchange in its double dimension, semiotic-structural and socio-symbolic. Said problematization is carried out through the re-interpretation of generic codes and the exploration of the notion of fiction itself, not just as the fundamental principle of the literary text but as the ontological basis of any symbolic exchange. This article suggests that Viel’s poetics offer some of the keys to the evolution of contemporary French narrative in light of its dialogue with monetary economics., Més enllà de la simple tematització dels diners i de la seva influència sobre les existències individuals i les relacions socials dels personatges, bona part de la narrativa de Tanguy Viel problematitza l’economia monetària com a sistema d’intercanvi simbòlic en la seva doble dimensió semiòtico-estructural i sociosimbòlica. Aquesta problematització es porta a terme mitjançant la reinterpretació dels codis genèrics i l’exploració del concepte mateix de ficció, no únicament com a principi constituent del text literari, sinó com a fonament ontològic de tot intercanvi simbòlic. El present article planteja la possibilitat de llegir en la poètica de l’autor algunes de les claus de l’evolució de la narrativa francesa de l’extrem contemporani a partir del seu diàleg amb l’economia monetària.

Our goal in this master’s thesis has been to study the peculiarities of Ihara Saikaku’s seventh work untitled Twenty paragons of filial impiety of our country (Honchô nijû fukô, 1695). Saikaku’s time was a period of transition: the merchants became powerful and were assimilating the notion of house or family (ie). Our hypothesis is that Saikaku represents the way the notions of filial piety or impiety were put in practice in the merchant cities and the contradictions they induced. The study of this work is also helpful to understand the intricate narrative techniques used by Saikaku.; Ce mémoire a pour objectif d’étudier la particularité de la septième œuvre d’Ihara Saikaku (1642-1693) intitulée Vingt parangons d’impiété filiale de notre pays (Honchô nijû fukô), 1695. L’époque de Saikaku est une période de transition : les marchands deviennent puissants et commencent à assimiler la notion de « maison-famille » (ie). Notre hypothèse est que Saikaku cherche à montrer dans cette œuvre comment les notions de piété et d’impiété filiales s’appliquent dans les cités marchandes et les contradictions qu’elles entraînent. L’étude de cette œuvre aide aussi à comprendre les procédés narratifs complexes mis en œuvre par l’auteur.; 本論文は井原西鶴 (1642-1693) の7作目『本朝二十不孝』(1695) の特異性を研究することを目的としている。作家が生きた時代は過渡期であった。商人が力を持ち、徐々に"家"という概念を持ち始めたのは、まさにこの時である。本論文は、西鶴が町人社会において実践されていた孝ならびに不孝を明らかにしていると仮定する。また、本研究が作家の複雑な方法について理解する上での一助となることを確信している。

LA DIVERSITÉ DES CONDITIONS DE VIE : ALIMENTATION ET BUDGETS Au fil de ce parcours des monts Mandara est apparue la grande diversité des systèmes agraires en présence, celle aussi des conditions de vie qui en résultent. Ce sont ces dernières dont nous tenterons d’abord de préciser les différences à l’aide de deux enquêtes, l’une sur l’alimentation, l’autre sur les budgets. L’alimentation Bien que déjà ancienne, une enquête alimentaire réalisée en 1960-61 par la Misoencam (Mission socio-économ...

Les habitants des monts Mandara sont des paysans enracinés, qui savent tirer parti d'un milieu naturel difficile. Au nord de Mokolo, où les densités humaines sont très élevées, ils parviennent à subsister et à conserver la fertilité de leurs sols, grâce à des techniques culturales intensives (terrasses, adaptation des semences, engrais). Au sud de Mokolo, les systèmes agraires, d'une étonnante diversité, peuvent se montrer remarquablement performants chez certains groupes ethniques. Progressivement, ces populations sont entrées dans une économie monétaire en développant certaines cultures pour la vente. Depuis 1960, elles sont confrontées à des changements plus radicaux. Les pressions exercées pour qu'elles abandonnent les parties les plus accidentées de leur terroir et s'installent en piémont, la possibilité d'émigrer en plaine, la scolarisation, l'islamisation – qui touche une bonne partie des ethnies du sud –, et enfin les actions menées au plan agricole, ébranlent les structures agraires et sociales traditionnelles. Comment ces sociétés, jusqu'alors très préservées, et chez qui le social, l'agraire et le religieux sont étroitement liés, vivent-elles ces changements ? Quels sont leurs perspectives de développement, mais aussi les risques que représente l'abandon de certaines pratiques agricoles parfaitement adaptées au milieu ?

LE MILIEU NATUREL C’est le milieu naturel qui donne son unité à la région. Sont présentés ici les grands traits du relief, les caractéristiques du climat et les problèmes liés à l’eau. Les sols et la végétation ont également leur spécificité, mais ils seront examinés dans les chapitres consacrés aux structures agraires avec lesquelles ils sont intimement liés. Les trois grands types de relief Les monts Mandara forment une longue chaîne orientée NNE-SSO. Mo...

L’HOMME ET LE MILIEU PHYSIQUE La partie nord des monts Mandara constitue une région différente du reste, fortement typée, marquée par les fortes densités et par son unité sur le plan agraire. Elle s’étend entre la plaine de Mora au nord, celle de Diamaré à l’est, le plateau de Mokolo et la plaine de Gawar au sud. Elle relève de cinq arrondissements : ceux de Koza et de Mokolo (département du Mayo-Tsanaga)), de Mora et de Tokombéré (département du Mayo-Sava), et de Méri...

Cet ouvrage est consacré aux paysans des monts Mandara, à leurs conditions de travail et de vie. Habitant une région montagneuse située au nord du Cameroun en bordure du Nigeria, ils forment un ensemble important — environ 400 000 personnes —, et bien typé. Fortement marqués par le milieu accidenté auquel ils ont dû s’adapter, plus ou moins coupés dans le passé des plaines voisines du fait du contexte historique, ils se distinguent à maints égards des populations qui les entourent. La caracté...

Le sud des monts Mandara, de Mokolo à Mayo-Oulo, tranche nettement sur le plan agraire par rapport au nord. Nous lui consacrons deux parties, l’une à la zone centrale des plateaux, l’autre à l’extrémité sud, mais il convient au préalable d’en faire ressortir les caractéristiques communes. Avec 120 000 habitants, soit 30 % de la population, occupant près des deux tiers de la superficie totale, l’effondrement des densités est le facteur déterminant du clivage nord/sud. En outre, le milieu physi...

DES MONTAGNARDS À LA CONQUÊTE DU PLATEAU De Mokolo à Tchévi, la partie centrale des monts Mandara s’articule autour des plateaux intérieurs, qui se succèdent sur environ 70 km de longueur, séparés les uns des autres et entourés par de hauts reliefs montagneux. Ils dépendent de deux grands ensembles de population. Au nord, les Mafa, les Kapsiki, et les petits groupes qui leur sont apparentés, sont d’authentiques montagnards. Ils avaient choisi de vivre en milieu acciden...

Programme de l’année 2019-2020 : I. La production monétaire et ses sources au XIVe siècle. — II. Quantification et place de la monnaie au XIe siècle. — III. Actualité de la recherche. Programme de l’année 2020-2021 : I. Métaux, mines et monnaies dans le monde franc. — II. La monnaie au XVe siècle en France. — III. Actualité de la recherche de numismatique et d’histoire monétaire.

On considère souvent que l'épargne des pauvres répond à un type de rationalité différent des autres types d'épargne. Du fait de l'insuffisance de l'information, de diverses « barrières » réelles et cognitives, les pauvres seraient dans l'incapacité d'épargner. Si on élargit la définition de l'épargne à des formes non-monétaires et aux pratiques informelles, l'épargne des pays en développement peut être reconsidérée sous un jour nouveau fait de motifs d'interdépendance sociale qui guident les pratiques économiques.

International audience; Organisé comme un manuel classique, cet ouvrage aborde successivement les fonctions de la monnaie, les mécanismes de la création monétaire, les principales théories, la conduite de la politique monétaire par les banques centrales, la régulation du système et des pratiques bancaires, le système monétaire international. Mais c’est le premier d’un genre nouveau, puisqu’il assume une approche critique de l’enseignement abstrait et néolibéral de ces questions, qui domine aujourd’hui les facultés. Ce manuel s’inscrit dans le sillage de Marx, Mauss, Keynes et Polanyi. Au-delà de la "technique" - au demeurant présentée avec pédagogie - il montre comment la monnaie est au cœur des des crises récurrentes du capitalisme. Il invite ainsi les citoyens à s'emparer des questions monétaires.

The objective of this article is to identify the monetary plurality in economic theory. We will try to throw light on the way in which theories are attracted towards both unicity and plurality, and more specifically by unification and diversification of money. It should also be noted, in this respect, that the economics of money has undergone considerable development since the 1970s. A survey of the diverse theories, whether mainstream or not, static or dynamic, holistic or individualistic, will reveal the surprising amount of attention devoted to the problem of monetary unicity and/or plurality. We base our presentation on two lines of thought: -The first of these lines concerns a situation of general equilibrium, as opposed to theories giving place to the forms of disequilibrium and regime-crises. The general equilibrium theories usually see money as a financial asset and assume that it is neutral at least over the long term; theories of the second type, on the contrary, see money as a necessary condition for the development of trade, acknowledging that it influences the system of relative prices and consequently the dynamics of production. Thus money is presumed to be totally neutral (“super-neutral”) in the New Classical Economics in the manner of Lucas (1972, 1995) and in the New Monetary Economics initiated by Black (1970) and Fama (1980). On the contrary, it is not neutral according to neo-Mengerian approaches and to those that are neo-Marxist, Chartalist and post-Keynesian. -The second line of thinking revolves round the relationship between economic theories and the question of the unicity or plurality of money as a norm to be established. This relationship is often linked to the role assigned by the various approaches to finance. For example, the macroeconomics of the New Classical Economics school, in dealing with monetary “friction” within general equilibrium theory, maintains an approach that is largely “unitary”, seeking to integrate it into its framework. In this respect it opposes the financial views of the New Monetary Economics, that are based on a pluralist notion of money, aiming moreover to ensure that it could be dispensed it with the world of reality. Similarly, neo-Mengerian economists, who are pluralist and see financing as the heart of the proper organisation of money, are opposed to the unitarian approaches of Marxist, Chartalist and post-Keynesian economists. Our survey of contemporary theories will give rise to a typology of the forms of monetary unicity and plurality, framing a new reading of monetary theories.

International audience; "Complementary currency system (CCS) complements the official currency, with a view to accounting for and regulating exchanges of goods and services in a local space. Despite the topicality and the number of these complementary currencies, the large majority of economists seem to pay marginal attention to them. This article proposes some reasons to explain it. Fundamentally, conventional economics is based on a methodological approach and on theoretical and normative conceptions of money – its essence, status, size, and governance – that prevent it from understanding these monetary schemes. First, the heterogeneity of CCS and their new emergence confront economics to a methodological problem of measure of their impacts. Next, we show that, because of their limited purchasing power in time and in space, economics can’t justify their use in market economy. Last, we will see that the monetary rules of issuing and regulating CSS prevent main contemporary monetary approaches to recognize and legitimate them."; "Les monnaies complémentaires (MC) permettent de comptabiliser et de régler des échanges de biens et de services dans un espace local et circulent en complémentarité de la monnaie officielle. Malgré leur actualité et leur nombre, la grande majorité des économistes semblent accorder une attention marginale à ces monnaies complémentaires. Cet article propose quelques facteurs explicatifs. Fondamentalement, l'économie conventionnelle est basée sur une approche méthodologique et sur des conceptions théoriques et normatives de la monnaie ‐ son essence, son statut, sa taille et sa gouvernance ‐ qui l'empêchent de comprendre ces dispositifs monétaires. Tout d’abord, l'hétérogénéité des MC et leur émergence nouvelle confrontent l'économie à un problème méthodologique de mesure de leurs impacts. Ensuite, nous montrons que, en raison de leur pouvoir d'achat limité dans le temps et dans l'espace, l'économie ne peut justifier leur utilisation dans l'économie marchande. Enfin, nous verrons que les règles monétaires d'émission et de régulation des MC empêchent les principales approches monétaires contemporaines de les reconnaître et de les légitimer. "

Monetary crises are the first financial crises in economic history, which result in the elimination or substitution of national currencies. The aim of this thesis is to study the theoretical and empirical foundations of monetary crises. Furthermore, a framework for the prevention of such crises, raging in the Euro zone since 2008, is provided. The current economic and political debates about this issue reflect the persistence and the extent of this crisis, in which the Euro's legitimacy and sovereignty is threatened in the medium term. The various rescue plans and austerity policies in troubled member states are direct consequences and costs of this crisis. Consequently, supervisory authorities need to be more vigilant in strengthening their prevention policy. The purpose of this thesis is twofold: in the first part, we analyze the concept, the historical and theoretical foundations of monetary crises, and then develop a typology of them. In the second part, we provide an empirical contribution on the determinants of monetary crises in the euro area and propose a tool for preventing currency crises by setting up an Early Warning System, through the econometric approach of the multinomial logit model. As the primary indicator of monetary crises, the detection and measurement of real exchange rate misalignments within the euro area is decisive. The equilibrium exchange rates estimation allows the assessment of currency over- or undervaluation, which is essential for the implementation of an early warning system, Les crises monétaires sont les premières crises financières de l'histoire économique. Elles se traduisent par l'élimination ou la substitution des monnaies nationales. L'objectif de cette thèse est de poser les fondements théoriques et empiriques des crises monétaires, mais également de proposer un cadre de prévention de ce type de crise qui sévit en zone euro depuis 2008. Les débats économiques et politiques actuels autour des questions de désintégration monétaire témoignent de la persistance et de l'ampleur de la crise, où la légitimité et la souveraineté de la monnaie unique est menacée à moyen long terme. Les divers plans de sauvetage et les politiques d'austérité dans les pays-membres en difficulté ne sont que les conséquences et les coûts directs d'une telle crise. Ces derniers doivent interpeller les autorités de supervision à une plus grande vigilance, ainsi qu'à une politique de prévention plus avisée. L'objectif de cette thèse est double : dans une première partie, nous analysons le concept, les fondements historiques et théoriques des crises monétaires, puis dressons une typologie de celles-ci. Dans une seconde partie, nous apportons une contribution empirique relative aux déterminants des crises monétaires en zone euro et proposons un outil de prévention des crises monétaires, grâce à la mise en place d'un système d'alerte avancée (Early Warning System), par l'approche économétrique de type logit multinomial. Pour ce faire, la détection et la mesure des mésalignements des taux de change réels à l'intérieur de la zone euro est cruciale, puisqu'il constitue l'indicateur premier des crises monétaires. L'estimation des taux de change d'équilibre permettent ainsi d'apprécier la sur ou sous-évaluation des monnaies, indispensable à la mise en place d'un système d'alerte avancée, à des fins de prévention des crises monétaires.

Les taux d’intérêts négatifs sont le signal de l’impasse de l’économie hyper-financiarisée gérée par les banques centrales. Le redressement de l’économie globale exige des réformes profondes du système monétaire international ainsi que l’harmonisation des régimes d’imposition et de protection sociale., Negative interest rates signal an impasse in the hyperfinancialized economy managed by central banks. The recovery of the global economy requires deep reforms of the international monetary system as well as the harmonization of tax regimes and social safeguards.

International audience; Ce numéro fait suite à un premier numéro spécial paru en 2011 sur le même thème (Dutraive, 2011) et partage l'ambition similaire de faire dialoguer des travaux sur les domaines souvent séparés que sont l'économie industrielle et l'économie financière et monétaire. Il s'inscrit par ailleurs dans le prolongement du colloque sur "Les relations entre la finance et l'industrie : entre nécessité et antagonisme" qui s'est tenu à Lyon en octobre 2013.

International audience

This article investigates the evolution of urban poverty in its various dimensions in Cote d'Ivoire since the 1980s. The robustness of the results is checked using dominance criteria. An econometric analysis of poverty complements the analysis. The study shows that the dynamic of poverty in terms of existence conditions can significantly differ from that of monetary poverty. As was the case in the 1980s, monetary poverty increased strongly in the 1990s in spite of a return to sustained growth following the devaluation of the CFA Franc. Poverty in terms of existence conditions rose less before the adjustment and even decreased afterward.

Cycle de conférences "Numismatique et économie monétaire de l’Occident médiéval et moderne"; International audience; Programme de l’année 2012-2013 : I. Le Problème de l’or au Moyen Âge (suite). — II. Étude de livres de changeurs médiévaux. Les listes de monnaies. — III. Étude de trésors monétaires : le trésor d’Alife (Italie, XIIe s.).

Der Schritt der Könige von Kastilien hin zur Geldwirtschaft in der frühen Neuzeit führte zu improvisierten Reaktionen von verschiedenen Unternehmen, um der Insolvenz zu entgehen; durch diese Reaktionen wurden im Verlauf des 16. Jahrhunderts verschiedene Prozedere eingeführt, die letztendlich im Konkurs die typisierten Gläubiger herauskristallisierten, die sich unversehrt durch Zivil- und Wirtschafts-/ Handelsprozesse hielten bis zu den “Ordenanzas del Consulado de Bilbao” (1737), welche den Konkursprozess und damit ein neues Paradigma von langer Dauer einführten. Ganz im Gegensatz hierzu führte die Einzelvollstreckung zu einer großen Stabilität in der Frühen Neuzeit. The immersion of the Castilian Kingdoms in a monetary economy through the modern centuries will lead to the improvisation of various protocols to deal with insolvency cases. To serve this goal, several procedures were implemented during the sixteenth century, that eventually crystallized in the paradigmatic arrangement of creditors that will remain intact for civil and commercial proceedings until the Consulate of Bilbao Ordinances (1737), where bankruptcy proceedings were introduced: a new long lasting paradigm. On the other hand, the unique performances remained very stable during the modern period. La inmersión de los Reinos de Castilla en una economía monetaria durante los siglos modernos dará lugar a la improvisación de diversos expedientes para hacer frente a los casos de insolvencia; para ello durante el siglo XVI se ensayaron varios procedimientos, que acabarán cristalizando en el concurso de acreedores paradigmático, que se mantendrá incólume para procesos civiles y mercantiles hasta las Ordenanzas del Consulado de Bilbao (1737), que introducen el proceso de quiebra, nuevo paradigma de larga duración. Por el contrario, las ejecuciones singulares mantuvieron una gran estabilidad durante el período moderno. Pendant la modernité, l’immersion des royaumes de Castille dans une économie monétaire conduira à improviser différents protocols pour faire face à l’insolvabilité. Des différentes procédures seront ainsi instituées au cours du XVIe siècle, qui vont finalement cristalliser dans le paradigme du concours de créanciers, qui restera intact pour les procédures civiles et commerciales jusqu’à ce que les ordonnances du Consulat de Bilbao (1737), qui ont amorcé une procédure de faillite, donnerent ainsi lieu à un nouveau paradigme qui s’avérera de longue durée. Au contraire, les éxecutions singulières resteront très stables pendant toute la période moderne.

La inmersión de los Reinos de Castilla en una economía monetaria durante los siglos modernos dará lugar a la improvisación de diversos expedientes para hacer frente a los casos de insolvencia; para ello durante el siglo XVI se ensayaron varios procedimientos, que acabarán cristalizando en el concurso de acreedores paradigmático, que se mantendrá incólume para procesos civiles y mercantiles hasta las Ordenanzas del Consulado de Bilbao (1737), que introducen el proceso de quiebra, nuevo paradigma de larga duración. Por el contrario, las ejecuciones singulares mantuvieron una gran estabilidad durante el período moderno. The immersion of the Castilian Kingdoms in a monetary economy through the modern centuries will lead to the improvisation of various protocols to deal with insolvency cases. To serve this goal, several procedures were implemented during the sixteenth century, that eventually crystallized in the paradigmatic arrangement of creditors that will remain intact for civil and commercial proceedings until the Consulate of Bilbao Ordinances (1737), where bankruptcy proceedings were introduced: a new long lasting paradigm. On the other hand, the unique performances remained very stable during the modern period. Pendant la modernité, l’immersion des royaumes de Castille dans une économie monétaire conduira à improviser différents protocols pour faire face à l’insolvabilité. Des différentes procédures seront ainsi instituées au cours du XVIe siècle, qui vont finalement cristalliser dans le paradigme du concours de créanciers, qui restera intact pour les procédures civiles et commerciales jusqu’à ce que les ordonnances du Consulat de Bilbao (1737), qui ont amorcé une procédure de faillite, donnerent ainsi lieu à un nouveau paradigme qui s’avérera de longue durée. Au contraire, les éxecutions singulières resteront très stables pendant toute la période moderne. Der Schritt der Könige von Kastilien hin zur Geldwirtschaft in der frühen Neuzeit führte zu improvisierten Reaktionen von verschiedenen Unternehmen, um der Insolvenz zu entgehen; durch diese Reaktionen wurden im Verlauf des 16. Jahrhunderts verschiedene Prozedere eingeführt, die letztendlich im Konkurs die typisierten Gläubiger herauskristallisierten, die sich unversehrt durch Zivil- und Wirtschafts-/ Handelsprozesse hielten bis zu den “Ordenanzas del Consulado de Bilbao” (1737), welche den Konkursprozess und damit ein neues Paradigma von langer Dauer einführten. Ganz im Gegensatz hierzu führte die Einzelvollstreckung zu einer großen Stabilität in der Frühen Neuzeit.

International audience; On peut faire des Faux monnayeurs une lecture économique. Inspiré par les travaux de son oncle Charles Gide, Gide romancier pense les questions de la parenté, de l’échange, de la parole et de la valeur littéraire au prisme de l’économie monétaire de la fin du XIXe siècle. Ces traits analysées par Jean-Joseph Goux témoignent cependant d’un mouvement ambigu ; refus de la possession, mais spéculation sur l’art, éloge de la pauvreté, refus de l’ascétisme protestant mais ascèse esthétique ; au jeu du « qui perd gagne », le personnage gidien entretient à l’œuvre un rapport qui ne se résout jamais dans un résultat, un produit consommable, mais dans l’improductivité d’un travail littéraire qui se substitue à l’œuvre « finie »

International audience; This article deals with arbitrages and the absence of arbitrage opportunities that found Ricardian conclusions regarding the price of gold, the value of paper money and its issue.

Best-seller incontournable, le livre de Frederic Mishkin présente une analyse économique des systèmes financiers au sein desquels les banques centrales conduisent la politique monétaire de leurs pays. Il expose également les fonctions économiques des banques commerciales et des autres intermédiaires financiers, à la fois dans une perspective nationale et internationale. L'ouvrage doit son succès à deux qualités essentielles : * Un cadre d'analyse unifié s'appuyant sur un petit nombre de principes économiques fondamentaux, exposés en termes simples. * Une pédagogie remarquable reposant sur une formalisation simplifiée, avec des tableaux et des schémas explicatifs. Fidèle à la démarche de l'ouvrage original, l'édition francophone a fait l'objet d'un impressionnant travail d'adaptation. Cette 10e édition est l'occasion : * de développer l'analyse comparée des États-Unis et de l'Union européenne : cours de change euro-dollar, crise de liquidité, système bancaire français, conflits UE-autorités nationales, évolution de la réglementation et de la supervision ; * de simplifier la présentation des stratégies et régimes de politiques monétaires : les aspects internes sont étudiés en partie IV et les aspects internationaux en partie V ; * d'approfondir l'étude des crises financières et d'introduire le système bancaire parallèle : le rôle de la titrisation dans l'effondrement du prix des actifs financiers, les sauvetages bancaires, le dégonflement des leviers financiers et la contraction du crédit ; * d'expliquer l'action des banques centrales face à la crise économique : leur part de responsabilité, les mesures adoptées et les défis auxquels elles sont confrontées (notamment les autorités monétaires de la zone euro en réaction à la crise bancaire et à la dette) ; * de présenter un cadre d'analyse renouvelé par les travaux récents de la nouvelle économie keynésienne : l'impact des décisions de politique monétaire sur l'équilibre macroéconomique. Par ailleurs, toutes les données chiffrées ont été mises à jour afin de proposer au lecteur les informations les plus récentes possibles. Enfin, grâce à quelque 400 questions et problèmes, le lecteur pourra tester ses connaissances et les mettre en pratique.

This paper asks the question to know if financial innovations can be thought within the framework of a creative destruction process. In this aim, the Schumpeterian dynamics of the capitalist economy is studied in terms of a monetary economy where banking and financial innovations affect structurally entrepreneurs' activities and play a crucial role on the macroeconomic stability. Contrary to the effects, usually assumed to be positive, of innovations of the Schumpeterian entrepreneurs on the growth, liberalized financial markets generate accumulated imbalances through the development of a speculative financialization which can be studied in terms of the second wave of Schumpeterian business cycles. The process of creative destruction of innovations may turn to be a destructive creation. Then, redefining of regulatory mechanisms in a Minskian perspective seems to be necessary in view of macroeconomic disequilibria., Le présent article pose la question de savoir si les innovations financières peuvent être pensées dans le cadre du processus de destruction créatrice. Dans cet objectif, la dynamique schumpeterienne de l'économie capitaliste est interprétée en termes d'une économie monétaire dans laquelle les innovations bancaires et financières affectent structurellement les activités entrepreneuriales et jouent un rôle crucial sur la stabilité macroéconomique. À l'opposé des effets, souvent jugés positifs, des innovations des entrepreneurs schumpeteriens sur la croissance, les marchés financiers libéralisés génèrent des déséquilibres cumulés à travers le développement d'une financiarisation spéculative qui peut être étudiée en termes de la deuxième vague des cycles schumpeteriens. Le processus de destruction créatrice des innovations peut se transformer en une création destructrice. Par conséquent, la redéfinition des mécanismes de régulation dans une optique minskienne s'avère nécessaire pour faire face aux déséquilibres macroéconomiques.

6ème édition,Ouvrage de vulgarisation

Existen numerosos consensos entre los economistas de Chicago y Viena en lo que concierne a la comprensión del funcionamiento de los mercados y las políticas públicas, y en el rechazo al intervencionismo, el socialismo y el totalitarismo. Sin embargo, en lo referente a temas macroeconómicos, y en particular a la política monetaria y a la neutralidad o no neutralidad de sus efectos en el largo plazo, aparecen diferencias sustanciales. Este artículo repasa el debate entre estas dos escuelas de pensamiento, tomando como base una crítica que el Dr. Humphrey elaboró en 1984. La relevancia de discutir este trabajo, veinticinco años después de su publicación consiste en retomar un debate que permaneció olvidado desde entonces. There are many convergences between economists from Chicago and Vienna with regard to understanding the functioning of markets and public policies, and to the rejection of interventionism, socialism, and totalitarianism. However, with regard to macroeconomic topics, and in particular to monetary policy and the neutrality or nonneutrality of its effects in the long term, substantial differences appear. This article reviews the debate between these two schools of thought, based on a critique elaborated by Dr. Humphrey in 1984. The relevance of discussing this writing 25 years after its publication consists of reconsidering a debate that has remained forgotten since then. Ils existent des nombreuses coïncidence entre les économistes de Chicago et ceux de Vienne en ce qui concerne la compréhension du fonctionnement des marchés et des politiques publiques, et le refus de l´interventionnisme d´État, le socialisme et le totalitarisme. Pourtant, par rapport aux sujets macroéconomiques, et en particulier à la politique monétaire et la neutralité ou non-neutralité de ses effets dans le long terme, apparaissent des différences substantielles. Cet article fait une révision du débat entre ces deux écoles de pensée, en prenant comme point de départ une critique que le Dr. Humphrey a élaboré en 1984. L´importance de débattre ce travail, vingtcinq ans après sa publication, consiste à reprendre un débat qui demeurait oublié dès ces jours.

Adapté par Christian Bordes, Dominique Lacoue-Labarthe, Nicolas Leboisne, Jean-Christophe Poutineau; Best-seller incontournable, le livre de Frederic Mishkin présente une analyse économique des systèmes financiers au sein desquels les banques centrales conduisent la politique monétaire de leurs pays. Il expose également les fonctions économiques des banques commerciales et des autres intermédiaires financiers, à la fois dans une perspective nationale et internationale. L'ouvrage doit son succès à deux qualités essentielles : * Un cadre d'analyse unifié s'appuyant sur un petit nombre de principes économiques fondamentaux, exposés en termes simples. * Une pédagogie remarquable reposant sur une formalisation simplifiée, avec des tableaux et des schémas explicatifs. Fidèle à la démarche de l'ouvrage original, l'édition francophone a fait l'objet d'un impressionnant travail d'adaptation. Cette 10e édition est l'occasion : * de développer l'analyse comparée des États-Unis et de l'Union européenne : cours de change euro-dollar, crise de liquidité, système bancaire français, conflits UE-autorités nationales, évolution de la réglementation et de la supervision ; * de simplifier la présentation des stratégies et régimes de politiques monétaires : les aspects internes sont étudiés en partie IV et les aspects internationaux en partie V ; * d'approfondir l'étude des crises financières et d'introduire le système bancaire parallèle : le rôle de la titrisation dans l'effondrement du prix des actifs financiers, les sauvetages bancaires, le dégonflement des leviers financiers et la contraction du crédit ; * d'expliquer l'action des banques centrales face à la crise économique : leur part de responsabilité, les mesures adoptées et les défis auxquels elles sont confrontées (notamment les autorités monétaires de la zone euro en réaction à la crise bancaire et à la dette) ; * de présenter un cadre d'analyse renouvelé par les travaux récents de la nouvelle économie keynésienne : l'impact des décisions de politique monétaire sur l'équilibre macroéconomique. Par ailleurs, toutes les données chiffrées ont été mises à jour afin de proposer au lecteur les informations les plus récentes possibles. Enfin, grâce à quelque 400 questions et problèmes, le lecteur pourra tester ses connaissances et les mettre en pratique.

Socio-economical development of the tropical African countries in the XXth Century. The cohnial authorities, and then after the sixties, the national ones, have always been aiming, if not mainly but at least officially, at the socio-economical development of their citizens, and in the first place that of the rural population who, despite a rapid urbanisation, still remains at the beginning of the XXIst century, the most numerous in the whole black African states. Undoubtedly, the later had begun its evolution before the end of the XXIst century, but the decisions taken and the means implemented since then have tried to promote a market economy before all, mainly through the exploitation of natural ressources and the introduction of "income" crops. Firstly the objective consisted in making the economy of the metropolis benefit of it (supply of raw materials), and moreover in providing the farmers or the salaried workers of the concerned firms with monetary incomes, enabling them to have access to manufactured consumer goods. This orientation has not been seriously modified during the post colonial period, in so far as the old metropolis have often remained the main commercial partners of the independant states, buying them raw products and selling them consumer goods and capital goods. Nevertheless, it was inevitable that the rural society, being more or less in deep contact with the market economy could not remain static in its social structures, its production modes, its ancestral internal relationships. The building of modem communication routes modifying the nature and the internal communication forms, the recruting of thousands of salaried workers by forest exploitation companies, mines, food engineering companies, the development -volontary or constrained-of export crops into farming plantations, were and still are factors of an evolution, which took place everywhere and was followed by multiple consequences. The progressive awakening which appears here and there within the farming world, of its wifi to master its own destiny, and to intervene on several levels in its relevant decision-making is just one among other examples of its determination. During the second half of the XXth century, new forms of relationships between "Northern" countries and "Southern" African countries (the " cooperation ") have led to an astonishing mushrooming of "development projects” which showed very various forms : sectorial operations aiming at a particuliar crop, " integrated " operations attached to a global (economical, social ...) development concerning sometimes a very vast region, the building of large-scale facilities -small and big dams, hydro-agricultural installations, rice perimeters...-, or some "new land operations", aiming at the development of under-exploited and under-populated rural areas, through population transfers and production technics modernisation. Unfortunately, it is worth noting that despite massive funds allocated for that aim, a lot of companies obtained very insufficient results, no result at all, or even results going against the pursued objectives. We should try to understand these failures. The aimed objective has not been reached as well with operations -by the way not very numerous -of rural development featuring attempts of "villagisation" and " village-centers ". More recently a certain number of African states thought they had found a possible development lever through international tourism, a supply of foreign currencies, wages, and a modernisation factor, thanks to the settlement of various types of facilities, but also thanks to a rapid development of natural parks and other fauna and flora reserves, according to the ecology wave. But after two decades, we can state that on the one hand, only very few countries have sufficient assets at their disposal to attract a significative quantity of tourists, and that on the other hand, the "financial repercussions" have proved disappointing for the national budgets, as well as for the local population. Moreover, in order to achieve a necessary protection of nature, some too abrupt measures sometimes disturb the living of the concerned village people. Undoubtedly, the accelerated urbanisation of the last fifty years had the most dramatic effects on the countryside and was followed by a real evolution, in the farmers' activities, as well as in their relationships towards towns. Contrary to what is too often asserted, rural exodus did not cause any depopulation of villages (rural people are today much more numerous than in 1950), but it has changed the demographic structures of their population, what entails certain consequences at the level of production. But especially, the massive needs of town-dwellers in food-producing products have exerted a growing pressure on producers, which has quite rapidly broken up the frame of the traditionnal subsistance economy in an ever increasing scope around the urban centers. The food-producing crops, which have become trade crops providing a monetary income, have experienced a large expansion, and modified the number of producers, the range of products and the modes of production. They have caused a monétarisation of the land, the development of the farming pieceworking and wage-eaming a change in rural socio-economical structures. Town-dwellers have started to create " rural estates ". But the fishing and cattle-growing activities have also experienced an evolution linked to the urban demand : equipment modernisation, more rational management of herds, specialisation.. .Nevertheless, there is a particuliar field which is worrying : the providing of wood and charcoal (those fuels being by far the most commonly used in town) is the cause of the rapid destruction of the forest cover, which effects — sometimes dramatic in the Sahel area -are always felt further from the urban centers. The "improved hearths", designed to reduce consumption, had only a poor success, and the economical situation of the public authorities, as well as of the majority of town-dwellers, does not allow for the moment to consider another form of modem energy source, gas or electricity, which would enable to limit a threatening deforestation. But if nowadays, in black Africa, the rural world has to a greater or lesser degree entend the market economy, it does not mean it shows a satisfactory form of development : nearly everything is still missing at different levels, a social step which would provide the gnatest number of people with sufficiently densely scattend school and healthcan facilities, a good network of communication routes, allowing the permanent circulation of people, goods, and also ideas. An objective that the national and international efforts, the "decades" of water, and primary healthcare, etc... have not enabled to be reachedyet., Les autorités coloniales, puis après les années 1960 les pouvoirs nationaux, ont toujours eu pour objectif, sinon premier, du moins officiel, le développement socio-économique de leurs administrés, et en premier lieu celui d’une population rurale qui, en dépit d’une urbanisation rapide, reste encore au début du XXIe siècle, majoritaire dans la quasi-totalité des Etats d’Afrique noire. Celle-ci avait certes commencé d’évoluer bien avant la fin du XIXe siècle, mais les décisions prises et les moyens mis en œuvre depuis se sont attachées à promouvoir avant tout une économie de marché, essentiellement par la mise en exploitation des ressources naturelles et l’introduction de cultures «de rente ». Il s’agissait d’abord d’en faire profiter l’économie des métropoles (fourniture de matières premières), et par ailleurs d’assurer aux paysans ou aux salariés des entreprises concernées des revenus monétaires leur permettant d’accéder aux biens de consommation manufacturés. Cette orientation n’a pas été sérieusement modifiée pendant la période post-coloniale, dans la mesure où les anciennes métropoles sont souvent restées les partenaires commerciaux principaux des États indépendants, leur achetant les produits bruts et leur vendant biens de consommation et biens d’équipement. Il était toutefois inévitable que la société rurale, en étant pénétrée plus ou moins profondément par l’économie de marché, ne pouvait pas rester figée dans ses structures sociales, ses modes de production, ses rapports internes ancestraux. La construction de voies de transport modernes modifiant la nature et les formes des communications internes, le recrutement de milliers de salariés par les entreprises forestières, minières, agroalimentaires, le développement -volontaire ou contraint -des cultures d’exportation en plantations paysannes, ont été et sont toujours des facteurs d’une évolution qui s’est manifestée partout avec de multiples conséquences. L’éveil progressif qui se manifeste ici et là au sein du monde paysan, de sa volonté à prendre en main son propre sort et d’intervenir à plusieurs niveaux dans les décisions qui le concernent n’est pas la moindre d’entre d’elles. Au cours de la seconde moitié du XXe siècle, les nouvelles formes de rapports entre les pays du «Nord » et les pays africains du «Sud » (la «Coopération »), ont entraîné une étonnante multiplication de «projets de développement » qui ont revêtu les formes les plus diverses : opérations sectorielles vouées à une culture particulière, opérations intégrées attachées à un développement global (économique, social...) d’une région parfois très vaste, construction de grands équipements —petits et grands barrages, aménagements hydro-agricoles, périmètres rizicoles...— , ou encore «opérations terres neuves » visant à mettre en valeur des espaces ruraux sous-exploités et sous-peuplés par transfert de population et modernisation des techniques de production. Il faut malheureusement constater qu’en dépit des crédits considérables qui leur ont été consacrés, nombre de ces entreprises n’ont donné que des résultats pour le moins très insuffisants voire parfois nuis, ou contraires aux objectifs poursuivis. Il y a lieu de s’interroger sur ces échecs. L’objectif visé n’a pas non plus été atteint par les tentatives — d ailleurs peu nombreuses— de développement rural par les essais de «villagisation » et de «villages-centres ». C’est plus récemment qu’un certain nombre d’Etats africains ont cru trouver un possible levier de développement par le biais du tourisme international, source de devises, de salaires, et facteur de modernisation grâce à l’implantation de divers types d’équipements, mais aussi à une multiplication rapide des parcs naturels et autres réserves de faune ou de flore, portée par la vague de l’écologie. Mais après deux décennies, on constate que d’une part, seuls un très petit nombre de pays disposent d’attraits suffisants pour attirer une quantité significative de touristes, et que d’autre part, les retombées financières s’avèrent décevantes, tant pour les budgets nationaux que pour les populations du cru. En outre, au nom d’une nécessaire protection de la nature, des mesures trop abruptes perturbent parfois l’existence des villageois concernés. C’est sans aucun doute l’urbanisation accélérée des 50 dernières années qui a eu dans les campagnes les effets les plus spectaculaires et entraîné une profonde évolution, aussi bien dans les activités des paysans que dans leurs rapports avec les villes. Contrairement à ce qui est trop souvent affirmé, l’exode rural n’a pas entraîné un dépeuplement des villages (les ruraux sont aujourd’hui bien plus nombreux qu’en 1950), mais il a quelque peu modifié les structures démographiques de leur population, ce qui a certaines conséquences dans le domaine de la production. Mais surtout, les besoins considérables des citadins en produits vivriers ont exercé sur les producteurs une pression croissante, qui a assez rapidement fait éclater le cadre de l’économie traditionnelle de subsistance dans un rayon toujours plus étendu autour des centres urbains. Les cultures vivrières, devenues des cultures commerciales assurant un revenu monétaire, ont connu une large expansion et ont modifié le nombre des producteurs, la gamme des produits et les modes de production. Elles ont entraîné une monétarisation de la terre, le développement du tâcheronnage et du salariat agricoles, une modification des structures socio-économiques rurales. Des citadins se sont mis à créer des «domaines ruraux ». Mais les activités de pêche et d’élevage ont aussi connu une évolution liée à la demande urbaine : modernisation du matériel, gestion plus rationnelle des troupeaux, spécialisation... Il est toutefois un domaine particulier qui est source d’inquiétude : l’approvisionnement en bois et charbon de bois (ceux-ci restant en ville les combustibles de loin les plus répandus) est à l’origine d’une destruction rapide de la couverture arborée dont les effets -parfois spectaculaires dans la zone sahélienne -se font sentir toujours plus loin des centres urbains. Les «foyers améliorés » susceptibles de réduire la consommation, n’ont connu qu’un succès très limité, et la situation économique des pouvoirs publics comme de la masse des citadins ne permet pas pour l’instant d’envisager l’adoption d’une source d’énergie moderne, gaz ou électricité, qui permettrait de limiter une déforestation menaçante. Mais si désormais en Afrique noire le monde rural est entré peu ou prou dans l’économie de marché, cela ne signifie pas qu’il connaît une forme de développement satisfaisante : il manque encore presque partout, à des degrés divers, un volet social qui mettrait à la disposition du plus grand nombre des équipements scolaires et sanitaires suffisamment denses, un bon réseau de voies de communication garantissant la circulation permanente des hommes, des biens, et aussi des idées. Un objectif que les efforts nationaux et internationaux, les «décennies » de l’eau, de la santé primaire, etc. n’ont pas encore permis d’atteindre., Vennetier Pierre. Développement et évolution socio-économique des campagnes en Afrique tropicale au XXe siècle. In: Espaces enclavés : À propos de développement rural en Afrique Noire. Talence : Centre de recherche sur les espaces tropicaux, 2007. pp. 171-263. (Espaces enclavés)

Uzbekistan occupies a very specific position in the general process of globalization, somehow tending to be the pole opposite to the pole represented by China and its present dramatic economic dynamism. Uzbekistan offers a case study of a country remaining almost outside so-called world market. It shows not only a clear political willingness to refuse liberal reforms advised everywhere by international organisations, but also the preservation of state dirigism both in industry and agriculture despite the weak appearances of formal privatisations taking the form of confiscation of riches and resources. The permanence of state hegemony over the economy is allowed by the brutality of post-soviet regime that dominates society by violence, repression, control, lies and the fear that spreads in all social strata.After having drawn the general frame of Uzbekistan's evolution since the collapse of USSR, the text examines the situation from a more micro-level point of view. The ethnological fieldwork conducted in the sphere of labour concerns young migrants leaving the rural areas to work in Tashkent. Lack of money characterises the rural economy and forces young men in particular (but not only) to migrate to find monetary income. This income is not only requested for subsistence but for the organisation of weddings and other ceremonies. Migrant labour thus does not encourages individual autonomy but, on the contrary, helps reinforcing the dependencies of younger men to their elders, and of women to men. More generally it strengthens the authority in the spheres of family and neighbour communities. I assume that these phenomenons of political coercion and inculcation of national ideology from one hand, and of economical degradation of life conditions, from the other hand, form a process of re-traditionalisation, reinforcement of family ties and repression of individuality.; L'Ouzbékistan présente, dans le cadre de réflexions sur la globalisation, une figure singulière. D'une façon schématique celle-ci pourrait illustrer un cas de société « hors marché » tant la trajectoire postsoviétique du pays est marquée par le repli et la fermeture, le refus des « réformes » et le maintien de formes de dirigisme d'État dans l'industrie ou l'agriculture, par-delà l'apparence de privatisations. Cette ingérence de l'État s'appuie sur un régime politique autoritaire qui domine brutalement la société par la répression, le contrôle, le mensonge et la peur qu'il fait régner. A partir d'enquêtes ethnologiques centrées sur des situations de travail, ce texte tente de montrer comment la question du travail renvoie à une quête de liquidités marquées par l'instabilité et la précarité, reflet essentiel d'un rapport de soumission face à l'écrasement par l'État. La destination des revenus montre d'une part l'extrême valorisation du mariage, d'autre part la très grande dépendance à l'égard de l'autorité dans le champs familial. Mener des enquêtes sur le travail et suivre le fil de l'argent et de ses usages permet d'explorer l'ensemble des rapports sociaux tels qu'ils évoluent dans la société postsoviétique.

Wurtz Jacqueline. Évolution des structures foncières entre 1900 et 1968 à Ambohiboanjo (Madagascar). In: Études rurales, n°37-39, 1970. pp. 449-479.

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