Couprie, Pierre, Raboisson, Nathanaëlle, Lamarche, Olivier, Recherches en Arts du Spectacle et Musique - Centre d'Histoire Culturelles des Sociétés Contemporaines (RASM-CHCSC), Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ)-Université d'Évry-Val-d'Essonne (UEVE)-Université Paris-Saclay, Centre d'Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines (CHCSC), Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ)-Université Paris-Saclay, Institut de Recherche en Musicologie (IReMus), Bibliothèque nationale de France (BnF)-Sorbonne Université (SU)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Ministère de la Culture (MC), Collegium Musicæ, Ministère de la culture, CNRS, Christophe d'Alessandro, Achille Davy-Rigaux, Christophe Pirenne, Solène Bellanger, Sylvie Pébrier, Julie Rosenkranz, Florence Roy, and Mickaël Robert-Gonçalves
International audience; Electroacoustic music is a meta-genre that includes many artistic practices in which electricity is used for the creation and transformation of sounds. Among these genres, acousmatics developed, on the one hand, in the heritage of musique concrète - and its opposition to the abstraction of written instrumental composition (Schaeffer, 1966, p. 23) - and, on the other hand, to differentiate itself from all the live practices of the late 1960s - mixed music or live electronics. In the middle of the 1970s, François Bayle imagined an instrument, an orchestra of loudspeakers called "acousmonium", allowing acousmatic music to be played in concert.The performance of acousmatic music has been the subject of very few studies (Planel, 1996; Féron, et al., 2015; Boutard, et al., 2019; Couprie, et al., 2017 and Webster, et al., 2020). This short article does not aim to present all of this research, but to reflect on a project conducted since 2015 by the Motus music company, the Institute for Research in Musicology, and more recently, the Center for Cultural History of Contemporary Societies at the University of Paris-Saclay, who are collaborating on a project to record, archive, study, and transmit acousmatic performance. The challenges of this research are threefold. The first is to consider the analysis in a global manner using methods of studying devices and documents, interviews with musicians, and comparative research between different types of data: audio files of the work, performance data, surveys, etc. The second issue concerns the development of a performance recording system. Finally, the last issue concerns the articulation between the interpretation practice and the musicological study. We explain how the two disciplines mutually enrich each other in a dynamic of research-creation.; La musique électroacoustique est un métagenre regroupant de nombreuses pratiques artistiques dans lesquelles l’électricité est utilisée pour la création et la transformation des sons. Parmi ces genres, l’acousmatique s’est développée, d’une part dans l’héritage de la musique concrète – et de son opposition à l’abstraction de la composition écrite instrumentale (Schaeffer, 1966, p. 23) – et d’autre part pour se différencier de l’ensemble des pratiques live de la fin des années 1960 – la musique mixte ou le live electronics. Au milieu des années 1970, François Bayle a imaginé un instrument, un orchestre de haut-parleurs nommé « acousmonium », permettant de mettre en valeur la musique acousmatique en concert.L’interprétation de la musique acousmatique n’a fait l’objet que de très rares études (Planel, 1996 ; Féron, et al., 2015 ; Boutard, et al., 2019 ; Couprie, et al., 2017 et Webster, et al., 2020). Ce court article n’a pas pour objectif de présenter l’ensemble de ces recherches mais de témoigner d’un projet mené depuis 2015 par la compagnie musicale Motus, l’Institut de recherche en musicologie et, plus récemment, le Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines de l’université Paris-Saclay, qui collaborent sur un projet d’enregistrement, d’archivage, d’étude et de transmission de l’interprétation acousmatique. Les enjeux de cette recherche sont triples. Le premier consiste à envisager l’analyse d’une manière globale à l’aide de méthodes d’étude de dispositifs et de documents, d’entretiens avec les musiciens et d’études comparatives entre des données de différentes natures : fichier audio de l’œuvre, données d’interprétations, relevés, etc. Le deuxième enjeu concerne le développement d’un dispositif d’enregistrement des interprétations. Enfin le dernier enjeu porte sur l’articulation entre la pratique d’interprétation et l’étude musicologique. Nous expliquons la manière dont les deux disciplines s’enrichissent mutuellement dans une dynamique de recherche-création.