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Résumé: Au cours d'une expérimentation réalisée en serre à Rennes, en 1983, on a éprouvé l'efficacité contre les pucerons de la laitueAulacorthum solani (Kaltenbach) etMacrosiphum euphorbiae (Thomas) d'une biopréparation d'Entomophthorale constituée de mycélium d'une souche deErynia neoaphidis Remaudière & Hennebert. L'étude de l'implantation de cette souche a été entreprise grâce à une technique de caractérisation enzymatique. Les populations de pucerons implantées expérimentalement en début d'essai sont faiblement attaquées par des mycoses (5 % de mortalité). La caractérisation enzymatique des souches d'Entomophthorales isolées de pucerons trouvés morts au cours de l'expérimentation montre que la souche deE. neoaphidis introduite s'est implantée dans les populations aphidiennes, mais qu'elle est par la suite remplacée par un inoculum autochtone de la même espèce. On observe également le développement dès le début de l'expérimentation d'un inoculum deC. obscurus qui ne correspond pas à la souche introduite 2 ans auparavant lors d'une précédente expérimentation.

Résumé: Dans l'ensemble d'études consacrées aux épizooties àEntomophthoraceae surAphis fabae (Scopoli) en Bretagne, ce travail présente les résultats obtenus de 1972 à 1974 à l'aide d'échantillons importants (100 à 300 plantes). Ces résultats concernent principalementNeozygites fresenii (Now.)Remaudière & Keller. En 1972, les conditions climatiques sont tamponnées et constamment favorables aux mycoses. Le nombre d'aphides sains et d'aphides mycosés suit une évolution exponentielle particulièrement régulière; l'effet (évolution du pourcentage de mycosés) n'en est pas moins très brusque. L'arrivée des mycoses dans la parcelle a lieu en même temps que celle des pucerons, ce qui plaide en faveur d'une contamination exogène à laquelle prendraient part les ailés de différentes espèces. Le début du développement de la maladie n'est pas homogène dans l'espace. Les tout premiers mycosés apparaissent dans n'importe quelle colonie, mais très vite on constate que ce sont les colonies les plus grosses qui comportent le plus de mycosés. Cependant, cette relation, qui reste valable pendant la suite de l'épizootie, est très lâche. A un moment donné de son déroulement, quelle que soit la taille des colonies concernées, il y a une large gamme de variabilité dans leur taux de parasitisme. Les formes adultes sont systématiquement plus mycosées que les formes larvaires, mais la différence s'amenuise jusqu'à s'annuler à la fin de l'épizootie. En juillet, selon les années, les pucerons mycosés peuvent ou non former des spores durables; en 1972, seulement 2,6 % d'entre eux en forment, mais la répartition de ces individus dans le champ est très homogène.

Résumé: Deux expérimentations ont été faites en serre, dans le but de déclencher des épizooties àEntomophthora surAphis fabae Scop. par dissémination de pucerons vivants, infectés parE. fresenii Nowal. dans des colonies saines et par brumisation. Un relèvement moyen de l'humidité relative ambiante, obtenu par brumisation, même assez faible (10%), est suffisant pour avancer la saturation nocturne et retarder la baisse matinale de l'humidité relative. Ceci, ainsi que le maintien d'eau liquide sur les plantes pendant une grande partie de la journée, a permis le déclenchement des processus épizootiques. Durant la 1re expérimentation, la croissance des colonies est arrêtée 13 j après la distribution de l'inoculum et les populations sont détruites à 80% 27 j après cette distribution. Durant la 2e expérimentation la croissance des colonies est arrêtée 6 j après la distribution de l'inoculum et les populations sont détruites à 90% 24 j après cette distribution. Les meilleurs résultats (2e expérimentation) ont été obtenus avec une serre complètement fermée et un inoculum distribué très peu de temps après l'installation des pucerons. Les rôles respectifs de l'eau libre et de l'humidité relative ambiante sur l'épizootiologie du champignon sont discutés, ainsi que les problèmes posés par l'influence de la brumisation sur les champignons phytopathogènes, par l'action des fongicides sur lesEntomophthora, et par la compatibilité de telles méthodes de lutte avec les traitements insecticides.

Résumé: Plusieurs espèces d'Entomophthora participent à la régulation des populations d'Aphis fabae Scop. sur féverole dans l'Ouest de la France. Les rôles respectifs de chaque espèce ont été évalués en 1971 et de 1973 à 1975. Entomophthora fresenii Nowak. est l'espèce qui se dissémine le plus rapidement et le plus complètement dans les parcelles, et qui est la plus agressive au niveau des colonies. Ces deux caractères en font l'agent pathogène dominant d'A. fabae dans l'Ouest, 3 années d'observations sur 4.Entomophthora aphidis Hoffman, bien que présent tous les ans n'est le pathogène le plus efficace qu'en 1973.Entomophthora thaxteriana Petch etEntomophthora planchoniana Cornu n'apparaissent pas chaque année et, lorsqu'ils sont présents, n'interviennent que pour une faible part dans le développement des mycoses. Des facteurs inhérents à l'agent pathogène (spécificité, caractères du cycle) ainsi que des facteurs écologiques (climatiques) sont évoqués pour expliquer la prédominance d'E. fresenii.

Erynia neoaphidis is the most widespread aphid pathogen in temperate regions. A few authors have identified this species as infecting some non-aphid hosts. It exhibits high variability with respect to morphology and cultural characteristics that underlines the need for assessment of the genetic variability within this species. We used size of PCR-amplified ribosomal DNA internal transcribed spacer (ITS) coupled with RAPD-PCR pattern in order to investigate genetic variability within a sample of 30 isolates identified as E. neoaphidis and one isolate of E. kondoiensis from diverse countries and hosts. Isolates fell into four discrete ITS size groups: 575 base pairs (bp) in isolates from non-aphid hosts, 1000 (including the E. kondoiensis isolate), 1100, or 1450 bp in those from Aphididae. The 1100-type seems to be the one of most widespread, since two-thirds of the isolates from diverse locations belong to this type. ITS types can be correlated with morphological and physiological characteristics. A great deal of genetic variability exists within ITS types, as shown by RAPD-PCR. RAPD groupings could be related with geographical origin in some cases. There was no apparent relationship between host and ITS type or RAPD pattern among isolates from Aphididae. PCR-based technologies provide evidence that could be used to clarify the taxonomy of E. neoaphidis and closely related species, and will help identify markers related to epidemiological characteristics.