This Ph.D. thesis studies three different issues related to the topic of public debt sustainability, sovereign default, and their interplay with climate change and the risk of climate-related disasters. To address these issues, I combine theoretical modeling with econometric and simulation methods. The thesis is structured around three chapters.Chapter 1 “Sovereign Defaults and Debt Sustainability: The Debt Recovery Channel” is the product of a joint work with Michel Guillard and Hubert Kempf. We analyse the debt recovery channel linking the dynamics of public debt to partial sovereign defaults. We build a stochastic model which incorporates sovereign default and a debt recovery rule. This rule depends on a parameter that allows for partial debt recovery. We show that the maximum debt-to-GDP ratio that a country can sustain without defaulting is increasing, nonlinear, and sensitive to the debt-recovery parameter. A higher debt recovery parameter increases the fiscal space but worsens the financial position of a borrowing country after a default episode. We show the empirical relevance of this channel for estimating country-specific fiscal spaces.Chapter 2 “Sovereign Default Risk and Climate Change: Is it Hot Enough?” is based on a joint work with Adham Jaber. We estimate the effects of temperature anomalies- temperature's deviation from its long-run mean- on sovereign default risk and explore the transmission channels. We use cross-country panel data covering 76 countries over the period 1999-2017. We find that an increase of temperature leads to an increase of the sovereign credit default swap (CDS) premium. Building on an equilibrium bond pricing equation, we document the existence of a “debt limit channel” of temperature: higher temperature, relatively to the long-run mean, has a negative impact on future growth rate, which lowers the country's debt limit- the maximum debt-to-GDP ratio it can sustain without defaulting. As a result, the probability of default increases, leading to a higher CDS spread.Chapter 3 “Sovereign Defaults in a World of Climatic Disasters: The Expectations Channel” analyzes the expectations channel linking the increasing risk of climatic disasters and the prospects of sovereign defaults. I build a tractable model of sovereign default that allows for time-varying probability of climatic disasters and analyze the role of creditors' expectations on disaster risk. First, I show that the maximum debt-to-GDP ratio that a country can sustain without defaulting is decreasing and nonlinear in the probability of disasters. Second, I compare three types of expectations on disaster risk: the cases of constant, naive, and forward-looking expectations of disaster risk. I show that constant expectations of disaster risk lead to a constant maximum debt ratio. On the other hand, the case with naive expectations of disaster risk- creditors revising the disaster probability in each period while disregarding any future changes- leads to a time dependent maximum debt ratio, but it relatively underestimates default risk compared to the case with forward looking, rational expectations of disasters. Finally, I show that, in the presence of disaster risk, sovereign defaults can occur even in a very favorable environment with low real risk free rate, possibly below the growth rate of output.; Cette thèse étudie trois problématiques liées à la soutenabilité de la dette publique, le défaut souverain, et leur lien avec le changement climatique et l'occurrence des désastres naturels. Pour étudier ces questions, je combine modélisation théorique, méthodes économétriques et empiriques. La thèse est composée de trois chapitres.Le premier chapitre est le fruit d'une collaboration avec Michel Guillard et Hubert Kempf. Nous étudions la relation entre la dynamique de la dette publique d'une part, et le taux de recouvrement de dette applicable en cas de défaut de l'Etat d'autre part. Pour cela, nous développons un modèle stochastique de défaut souverain comportant une règle de recouvrement de dette en cas de défaut de l'Etat. Cette règle dépend d'un paramètre qui permet un recouvrement partiel ou total de la dette après un défaut. Nous montrons que le ratio de dette limite, c'est-à-dire le ratio de dette publique en part de PIB maximum qui peut être soutenu sans faire défaut, est une fonction décroissante et non-linéaire du taux de recouvrement. Avant le défaut, un taux recouvrement élevé se traduit par un espace fiscal plus important, mais cela dégrade la situation financière de l'Etat en cas de défaut. Nous montrons l'importance de prendre en compte ce mécanisme pour une estimation empirique plus précise de l'espace fiscal des pays.Le deuxième chapitre repose sur un travail commun avec Adham Jaber. Nous estimons l'effet des anomalies de température sur le risque de défaut souverain et explore les canaux de transmission de cet effet. Pour cela, nous utilisons des données de panel portant sur 76 pays durant la période 1999-2017. Nous montrons qu'une augmentation de la température se traduit par une augmentation de la prime de défaut, mesurée par le spread de taux des swaps de défaut (CDS). Partant d'une équation d'évaluation des titres obligataires dérivée des modèles de défaut souverain, nous montrons l'existence d'un canal de dette limite à travers laquelle la température affecte le risque de défaut : un niveau de température plus élevé impacte négativement le taux de croissance du PIB, ce qui diminue le ratio de dette limite. Par conséquent, la probabilité de défaut augmente, ce qui se traduit par une augmentation de la prime de défaut.Le troisième chapitre s'intéresse à la relation entre le risque de défaut d'une part, et le risque d'occurrence des désastres naturels d'autre part, en particulier ceux qui sont liées au changement climatique. Pour comprendre ce lien, je développe un modèle de défaut souverain comportant une probabilité de désastre qui varie dans le temps. En premier lieu, je montre que la dette limite est une fonction décroissante et non-linéaire de la probabilité de désastre. Ensuite, j'étudie le rôle des anticipations des créanciers par rapport d'éventuels désastres dans le futur. Plus précisément, je compare trois types d'anticipations : anticipations constantes, naïves et rationnelles. Je montre que si les anticipations sont constantes, le ratio de dette limite est également constant. Dans le cas avec anticipations naïves, où les créanciers révisent la probabilité de désastre à chaque période sans tenir compte des variations futures de celle-ci, la dette limite varie dans le temps. Cependant, les créanciers sous-estiment considérablement le risque de défaut comparativement au cas avec anticipations rationnelles. Enfin, je montre qu'en présence du risque de désastre, le défaut peut survenir même dans un contexte très favorable où le taux d'intérêt sans risque reste à un niveau très bas inférieur au taux de croissance du PIB.