Hassoun, Philippe, Autran, Paul, Aurel, Marie-Rose, JAMOT, Jacqueline, Baumont, René, Bocquier, Francois, ProdInra, Migration, Elevage des ruminants en régions chaudes (UMR ERRC), Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad)-Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), Station d'Amélioration Génétique des Animaux (SAGA), Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), and Unité de Recherches sur les Herbivores (URH)
Two experiments were conducted (E1) and (E2) with multiparous Lacaune dairy ewes in late lactating stage. The ewes were fed only pasture (cocksfoot E1, Italian Ray grass E2) without supplementation excepted in E1 (+200g dehydrated alfalfa/d/e). Pasture was available for about 6 hours, in daytime between the 2 milking. During the time left, they were kept indoor with water and salt block. In E1, 3 groups of 16 ewes balanced on body weight (BW: 70 ± 6kg) body condition score (BCS: 3.2± 0.3) and milk yield (MY: 0.9 ± 0.2l/d) basis were offered one of the three different herbage allowances (namely L1, M1 and H1): low (1.4), medium (1.9) and high (2.4 kgDM/d/e) respectively. Each group was strip grazed for 3 weeks. In E2, 2 groups of 24 ewes balanced on same criterions : (BW: 70±6kg), (BCS: 3.2±0.2) and (MY: 1.0± 0.3 l/d) were offered one of the 2 herbage allowances (namely L2 and M2): low (1.4) or medium (1.9) respectively. In both experiments, 4 (E1) or 8 (E2) ewes per group were daily dosed with Ytterbium oxide as faecal marker. In E1, DM intake of ewes in B1, M1 and H1 was 1.3 ±0.3, 1.7±0.3and 1.7±0.2 kg/d respectively. There were no differences (P>0.05) in BW (67.1±6.5kg), BCS (3.0±0.2), milk yield (0.7±0.2l/d), milk fat (MF 86±10g/l) and milk protein (MP 60± 6g/l) contents. In E2, due to a severe dry season, experiment has been shortened (less than 2 weeks). Herbage allowance was maintained by mean of increasing paddock area. Nevertheless, daily DM intake of B2 and M2 groups was dramatically low: 0.49±0.12 and 0.68±0.12 kg respectively. There were no differences (P>0.05) in BW (64.6±5.3 kg), BCS (2.9±0.2), milk yield (0.9±0.2 l/d), MF (93±9g/l) and MP (56±4g/l) contents. In conclusion, dairy ewes intake did not exceeded 1.7 kg DM /d at pasture when milk yield is low (end of lactation) and with only 6 hours grazing. When grass is offered at low level, and when intake is very low, the ewes still maintain the milk yield (on a short time) but probably part of their energy requirements is mobilized from the body reserves. Experiments should be carried on at earlier stage of lactation in order to reveal a more pronounced effect of herbage allowance at pasture, Deux essais (E1) et (E2) ont été conduits avec des brebis laitières multipares de race Lacaune en fin de lactation. Les animaux n'avaient que du pâturage (dactyle E1, raygrass italien E2) comme alimentation, excepté pour E1 où ils recevaient en plus 200 g de bouchons de luzerne déshydratée par jour. Les animaux avaient accès au pâturage entre la traite du matin et celle du soir soit environ 6h/j. Le reste du temps les brebis étaient maintenues en bergerie où elles avaient librement accès à l'eau et à une pierre de sel. Dans l'essai E1, 3 lots (L1, M1 et H1) de 16 brebis équilibrés sur le poids vif (BW: 70±6kg) l'état corporel (BCS: 3,2±0,3) et la production laitière (MY: 0,9±0,2l/j) pâturaient une surface différente afin de leur fournir respectivement une quantité d'herbe : basse (1,4), moyenne (1,9) et haute (2,4 kg DM/j/anim.) Une nouvelle surface délimitée par une clôture électrique, était offerte chaque jour pendant 3 semaines. Dans l'essai E2, 2 lots (L2 et M2) de 24 brebis équilibrés sur le poids vif (BW: 70±6kg), l'état corporel (BCS: 3,2± 0,2) et la production laitière (MY: 1,0±0,3l/j) pâturaient une surface différente afin de leur fournir respectivement une quantité d'herbe : basse (1,4) et moyenne (1,9 kg DM/j/anim). Dans les 2 essais, 4 (E1) ou 8 (E2) brebis par lot étaient droguées quotidiennement 2 fois par jour avec de l'oxyde d'Ytterbium comme marqueur fécal pour déterminer les quantités ingérées individuelles. Dans l'essai E1, la DM ingérée des lots B1, M1 et H1 était respectivement de 1,3 ±0,3, 2 1,7±0,3 et 1,7±0,2 kg/j. Aucune différence significative (P>0.05) n'a été observée entre les lots pour le poids vif (67,1± 6,5kg), l'état corporel (3,0±0,2), la production laitière (0,7±0,2l/j), et les taux butyreux (MF 86± 10g/l) et protéique (MP 60± 6g/l). Du fait d'une sécheresse sévère, l'essai E2 a dû être interrompu avant la 3ème semaine. Malgré un accroissement des surfaces, les quantités d'herbe offertes ont été difficilement maintenues. Dès lors, les quantités ingérées mesurées ont été très faibles pour les lots B2 et M2 avec respectivement : 0,49±0,12 et 0,68±0,12 kg DM. Aucune différence significative (P>0.05) n'a été observée entre les lots pour le poids vif (64,6±5,3 kg), l'état corporel (2,9±0,2), la production laitière (0,9±0,2l/j), et les taux butyreux (MF 93±9g/l) et protéique (MP 56±4g/l). En conclusion, les quantités ingérées de brebis laitières en fin de lactation conduites au pâturage n'excèdent pas 1,7 kg/j de DM. Lorsque les quantités d'herbe offerte sont faibles, les brebis semblent maintenir un niveau de production modéré, mais probablement au détriment de leurs réserves corporelles. Afin de mieux caractériser l'effet d'une alimentation au pâturage sur la production laitières, il faudrait l'étudier à un stade de lactation plus précoce