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Le cacaoyer est un arbre particulièrement sensible aux maladies et aux ravageurs qui constituent souvent des facteurs limitants sa production. Actuellement on estime que 70 % des plantations sont constituées de populations peu ou pas sélectionnées, 25 % de variétés hybrides sélectionnées et moins de 5% de variétés clonales. Si la productivité est le principal critère de sélection, la résistance aux maladies est également la base de plusieurs programmes. Les méthodes de sélection sont basées sur la sélection de variétés clonales et la sélection d'hybrides de clones

L'amélioration des espèces allogames de Coffea canephora en Côte d'Ivoire est basée depuis 1984 sur un schéma de sélection récurrente réciproque qui exploite les meilleures performances des croisements entre deux populations génétiquement distinctes, "guinéens" et les "congolais". Ce document présente les résultats obtenus pour une progéniture, issue de croisements intergroupes, évaluée depuis six ans sur la base de plantes prises individuellement sur trois essais aléatoires plantés en 1985 et 1986. La sélection des individus s'est effectuée selon les critères suivants : rendements élevés, bonne vigueur des jeunes plans et diamètre moyen de la couronne à l'âge adulte. Les gains génétiques attendus, obtenus après sélection de 5 pour cent des meilleurs individus, étaient élevés pour le rendement, moyens pour la vigueur des jeunes plans et faible pour le diamètre de la couronne. Une sélection a également été menée pour la résistance à la rouille et en fonction du poids des grains. Six croisements prometteurs ont été sélectionnés pour une utilisation commerciale ainsi que 65 autres individus obtenus après 19 croisements différents

Une carte saturée en liaisons génétiques a été établie à l'aide d'isoenzymes et de marqueurs moléculaires (RAPD, RFLP, AFLP et microsatellites) chez Theobroma cacao. Des marqueurs AFLP et microsatellites ont été utilisés pour établir le génotype des 144 individus étudiés en Côte d'Ivoire. Les caractères de résistance au Phytophthora ont été évalués à l'aide de tests foliaires et par l'analyse des pertes de rendement au cours de plusieurs années. Quelques QTL ont pu être identifiés ce qui permet de prévoir une utilisation de ces techniques pour une sélection assistée

Ce cours est rédigé et publié dans le cadre de l'activité du Centre National d'Enseignement à Distance de Rennes. L'importance économique du cacaoyer y est rappelée. Suivent un récapitulatif sur l'origine et la classification en goupes génétique (Criollo, Forastero et Trinitario) et une rapide description des procédés de multiplication végétative horticole. Les procédés de multiplication végétative in vitro sont ensuite développés : microbouturage et embryogenèse somatique. Un développement des perspectives que laissent entrevoir ces techniques complète cette présentation

L'objectif principal de ce projet, financée par l'European Development Found (=EDF), est la réhabilitation de la recherche caféière en Tanzanie. A cours de cette mission, effectuée du 11 février au 4 mars 1997, l'auteur a porté une attention toute particulière à la sélection et aux possibilités de création de nouvelles variétés. Ainsi, les conclusions développées dans ce rapport, portent-elles essentiellement sur la création et la sélection de variétés Arabica et Canephora, la mise au point de systèmes de multiplication efficaces, les moyens à mettre en oeuvre pour que les petits planteurs adoptent ces nouvelles variétés, enfin, l'évaluation et la modernisation des techniques d'emballage adaptées aux nouvelles variétés

Cinq plantes de #C. arabica# qui ne produisent pas du pollen, ont été découvertes dans la collection du CATIE. Des études cytologiques, menées sur les anthères de ces arbres, ainsi que des autofécondations, ont confirmé la condition de stérilité mâle de ces arbres. Des pollinisations avec du pollen d'une lignée Catimor (T8667) ont montré que ces arbres sont fertiles en croisement. Trois de ces cinq individus, multipliés par greffage, ont confirmé leur stérilité mâle dans une autre condition édaphoclimatique. La stérilité mâle observée est de nature sporogène, causée par une dégénérescece précoce du tapis des anthères et caractérisée par l'absence totale de microspores au moment de l'anthèse. Le déterminisme génétique de ce phénomène serait d'origine nucléaire et récessif. L'utilisation possible de ces plantes dans un schéma de sélection d'hybrides F1 est discutée.

Les méthodes d'amélioration des caféiers sont basées sur la sélection généalogique, l'hybridation interspécifique, la sélection récurrente réciproque et la transformation génétique par culture in vitro. Les objectifs prioritaires de sélection des caféiers sont la productivité, la facilité de la récolte, la résistance aux parasites et la qualité du café produit

Cette mission d'appui au projet Poto avait pour but d'analyser la valeur du matériel végétal cultivé du cacaoyer (variété hybrides introduites) à Sao Tomé et vulgarisé par le projet et de faire des recommandations pour la recherche (réduction du nombre d'hybrides pour obtenir du matériel plus homogène, inventaire, sélection clonale parmi les meilleurs hybrides, évaluation des clones en collection). Pour le caféier, d'autres recommandations sont faites pour étudier les variétés porte-greffe afin de résoudre les problèmes racinaires de C. arabica et d'évaluer le potentiel de production de clones de C. canephora

Les paramètres génétiques de plusieurs caractères agronomiques et morphologiques chez Coffea arabica ont été estimés dans un essai diallèle situé dans la station de Foumbot, dans la région ouest du Cameroun. Il s'agit d'un plan de croisements de type demi diallèle 7x7 avec les autofécondations, soit 21 croisements hybrides et 7 lignées autofécondées. Après une comparaison des deux types de matériel végétal, une estimation des héritabilités et des corrélations génétiques entre caractères est proposée à partir de l'analyse du diallèle sans les autofécondations. Il apparaît que les hybrides sont globalement supérieurs aux lignées pour la plupart des caractéristiques agronomiques et en particulier pour la production. Il n'existe pas de relation nette entre la valeur propre des lignées et les aptitudes générales à la combinaison. Le Caturra (Ca5) est une variété performante et un bon géniteur; en revanche la variété Java (Ja1) se comporte très bien en tant que variété, mais elle s'avère être un mauvais géniteur. Certains caractères, comme le nombre de branches primaires, corrélés génétiquement à la production, pourraient être utilisés pour améliorer la prédiction de ce caractère. Une estimation des écovalences associées à chaque géniteur a permis de quantifier leur participation respective à l'aptitude spécifique à la combinaison. Le géniteur Ja1 apparaît comme le plus intéractif pour la plupart des caractères considérés

Les facteurs liés à l a qualité du cacao sur lesquels le génotype exerce un effet important sont le poids sec de la fève (0,6-2,0 g), l a teneur en coque ( 1 1 -1 7 %), l a teneur en beurre de cacao (50-60 %), l'arôme et la v iscosité (" mouthfeel " ) . L'environnement et/ou l a saison jouent aussi u n rôle dans le poids de la fève, l a teneur en beurre et la teneur en coque. La teneur en coque est également influencée par les méthodes de transformation. Il existe une corrélation négative entre l e poids de la fève et la teneur en coque. La corrélation environnementale entre l e poids de la fève et la teneur en beurre de cacao est souvent positive et significative, cependant la corrélation génétique n 'est pas significative. L'héritabilité du poids de la fève et de la teneur en beurre de cacao est relativement forte, ce qui suggère que la sélection peut être efficace, mais ni l'un ni l'autre n'offre l a possibilité d'une valeur ajoutée q u i profiterait aux planteurs. La dureté du beurre de cacao dépendrait plus du climat que du génotype.

L'amélioration génétique du cacaoyer débute par la domestication des Criollo en Amérique centrale. Ils sont progressivement remplacés par les sélections de Trinitario, puis par les Forastero, plus résistants aux maladies et aux insectes. En 1940, des croisements entre Forastero, prospectés en Haute-Amazonie, et d'autres groupes génétiques, ont mis en évidence des gains significatifs de précocité et de productivité. Des hybrides entre groupes génétiques différents sont alors largement vulgarisés. Depuis les années 80, l'hybridation entre haploïdes doublés, le choix des géniteurs d'après les paramètres génétiques, la sélection récurrente et la sélection sur index d'individus dans les meilleurs descendances, sont mises en oeuvre. Les marqueurs moléculaires (RFLP et RAPD) ont mieux éclairé la diversité génétique et permis de cartographier le génome. La résistance aux maladies et aux insectes, ainsi que la qualité sont actuellement les objectifs majeurs. Une évaluation efficace du matériel génétique, la sélection récurrente, la sélection assistée par marqueurs et la micropropagation pourraient contribuer à les atteindre.

Cette communication présente les derniers résultats obtenus par le programme d'amélioration de PROMECAFE en matière de lutte contre la nématode des racines du caféier, Meloidogyne. La plupart des Coffea arabica présentaient une susceptibilité aux nématodes en provenance du Costa Rica, tandis qu'une forte fréqunece de résistances aux nématodes du Guatemala avait été constatée. La progéniture des Coffea canephora présente une grande résistance à toutes les nématodes quelle que soit leur origine géographique. Quelques lignées Catimor et Sarchimor présentent une forte résistance aux nématodes du Guatemala. Ces résultats suggèrent des modes de résistance spécifique selon l'origine des nématodes. Au vue de ces résultats des stratégies d'amélioration sont proposées

Les objectifs de cette mission étaient : - l'analyse de l'état d'avancement des travaux sur cacaoyer et caféier; - proposer des activités dans le cadre du projet FIC. Pour le cacaoyer, les génotypes spontanés prospectés dans le pays sont étudiés. L'établissement d'une collection de clones permettra la production de semences hybrides pour la sélection. Les cacaoyers spontanés de Guyane présenteraient une résistance plus importante au balai de sorcière, ce qui devrait-être confirmé par des innoculations artificielles. L'implantation de caféiers en Guyane permet le maintien d'une collection adaptée en base altitude, l'évaluation d'hybrides interspécifiques et de vitroplants issus d'embryogenèse somatique

Après avoir présenté une analyse globale de l'amélioration génétique du caféier, les auteurs analysent les résultats connus sur les différences variétales pour la qualité et sur la place que la qualité occupe dans les programmes de sélection. Les effets du terroir et la préparation du café en relation avec les facteurs génétiques sont également abordés. Enfin, l'approche de l'amélioration génétique du Robusta en Côte d'Ivoire est décrite

La résistance à la mineuse du caféier (Perileucoptera coffeella) de plusieurs espèces du genre Coffea a été mise en évidence par des études portaient sur la variabilité interspécifique et intraspécifique. Les effets provoqués sur la biologie des insectes ont été également étudiés. Les paramètres observés au laboratoire étaient les dégats occasionnés par les larves (note de 0 à 4), la durée d'incubation des oeufs et la durée de vie des larves, des chrisalides et des adultes. A l'homogénéité présentée par le témoin C.arabica s'oppose la variabilité existante au sein des espèces comme C.sessiliflora, C.racemose, C.liberica, C. congensis R, C. dewevrei entre autres. D'autres espèces peuvent être considérées comme sensibles (C. canephora, C. congensis, C. brevipes, C. perrierre et C. travancorensis), moyennement résistantes (C. liberica, C. dewevrei et C. sessiliflora) ou résistantes (C. racemose, C. sp. Mouloundou, C. stenophylla, C. kapakata et les espèces malagaches). Un effet d'âge des feuilles a été noté chez certaines espèces

L'objectif de cette mission était d'évaluer les activités de deux chercheurs du CIRAD-CP, basés au CRU (Cocoa Research Unit), ainsi que les activités financées en partie par un projet FIC intitulé "Etude et caractérisation de cacaoyers particulièrement intéressants pour la sélection". Concernant les études des isoenzymes, les systèmes sont maintenant opérationnels. Les études RAPD relatives aux choix des primers seront achevés dans 2 à 3 mois, la caractéristion d'environ 200 génotypes sera achevée dans 7 à 9 mois. D'importants progrès ont été obtenus au cours des deux dernières années pour l'étude de la résistance au balai de sorcière : 52 clones ICS ont été évalués (observation au champ, innoculation en pépinière). Une nouvelle méthode d'innoculation rapide a été mise au point et semble donner des résultats prometteurs. Des conclusions et des recommandations sur les activités des chercheurs sont données. L'auteur évoque également le problèmes des erreurs d'identifications ainsi qu'une stratégie de mise au point d'une core collection dans une banque de gènes

Compte-rendu de la première réunion de l'INGENIC (International Group for the Genetic Improvement of Cocoa). Les stratégies de sélection, la physiologie de la plante et la flaveur, les nouvelles méthodes et le matériel végétal cacaoyer furent les sujets abordés au cours de ces journées de travail . Les discussions qui ont eu lieu après chaque session, ainsi que les recommandations générales formulées à la fin de cette réunion, sont reproduites dans ce volume

L'importance relative de l'effet clonal par rapport au terroir, à la préparation et à la date de récolte est testée. Les éventuelles interactions entre le facteur clone et les autres facteur sont évaluées. La part prépondérante du clone dans l'expression de la qualité du café boisson et l'absence d'interactions entre facteurs permettent d'envisager une sélection efficace pour la qualité du café boisson et l'absence d'interactions entre facteurs permettent d'envisager une sélection efficace pour la qualité à la tasse de Coffea canephora. Des clones de qualité supérieure sont identifiés. L'étude d'un nombre important de génotypes du groupe Guinéen et des deux sous-groupes du groupe Congolais permet de relier les différences du café boisson à la structure de l'espèce

Le but de la mission était d'analyser l'état d'avancement dans les domaines de la création de nouvelles variétés et de la culture in vitro. Grâce à la collaboration de tous les partenaires du projet (PROMECAFE, CATIE, CIRAD, ORSTOM, MAE), une variété porte-greffe avec un bon niveau de résistance à Meloidogyne spp a pu être identifiée. La multiplication des géniteurs de cette variété et la création de champs semenciers sont maintenant envisageables. Les premiers résultats obtenus avec les variétés hybrides F1 confirment la vigueur déjà observée ailleurs dans ce type de croisements. En culture in vitro, une attention particulière doit être donnée à la multiplication rapide de quelques hybrides prés-sélectionnés pour pouvoir les tester dans des essais agronomiques dans la région et à la vérification de la conformité des vitroplants

L'objectif de cette communication est de présenter les stratégies d'amélioration du cacaoyer qui ont été employées en Côte d'Ivoire et au Cameroun et de restituer les principaux résultats et acquis génétiques obtenus. Après une description sommaire des méthodes de sélection employées et de la sélection des variétés, les résultats des analyses génétiques sont développées. Suivent les discussions et les perspectives attendues. Ce document est complété par des recommandations pour ces deux pays

La mineuse des feuilles du caféier est le principal ravageur du caféier au Brésil. L'obtention de variétés transgéniques, en utilisant des gènes Cry de Bacillus thuringiensis, est une stratégie de lutte flexible pour contrôler ce fléau. Après une description des différents groupes de gènes de toxines de Bacillus thuringiensis, les auteurs donnent des résultats de bioessais et des analyses bioimmunochimiques. Des sept toxines Cry I étudiées, trois ont une affinité avec la membrane de l'intestin de l'insect (Cry I A(c), Cry IB et Cry IE), mais seulement deux d'entre elles sont toxiques en bioessais (Cry IA(c) et Cry IB). Ces résultats montrent le potentiel des gènes Cry IA (c) et Cry IB pour des programmes d'obtention de caféiers transgéniques

Des études préalables ont souligné l'existence de gènes de résistance à Meloidogyne sp. chez plusieurs lignées de C. arabica originaires d'Ethiopie. Dans cette étude, neuf descendances éthiopiennes, quatre populations F2 et quelques descendances de C. canephora sont analysées. Les deux populations de Meloidogyne spp. utilisées sont originaires du Guatemala et du Brésil. La population du Brésil est reconnue localement comme M. incognita. Les génotypes de C. arabica et C. canephora évalués montrent pratiquement le même type de réaction à l'égard de ces deux populations de nématodes. Parmi les éthiopiens une lignée est sensible (ET 61), trois lignées sont en ségrégation (ET 5, ET 31, et ET 6), et cinq lignées sont hautement résistantes (ET 8, ET 40, ET 59, ET 16, et ET 18). La ségrégation observée dans ces lignées comme dans les populations F2 montre l'action de gènes dominants ou complémentaires. Quant à C. canephora plusieurs plantes présentent des niveaux intermédiaires de résistance ce qui suggère une base génétique plus complexe. Les résultats confirment l'existence d'une nouvelle source de haut niveau de résistance au sein de C. arabica vis-à-vis de populations destructrives de Meloidogyne spp

L'importance de la rouille orangée (Hemileia vastatrix) a été évaluée sur du matériel végétal de Coffea canephora, vulgarisé ou en sélection en Côte-d'Ivoire. L'impact de la maladie peut être important sur des génotypes sensibles. Dans un essai de fongicides, une défoliation de 60 % du témoin sensible non traité a été constatée, alors qu'elle n'atteint que 20 % lorsque ce témoin est traité. Les observations sur le niveau d'attaque dans les parcelles de sélection montrent de fortes interactions entre génotypes, lieux et années. La sensibilité de plantes d'un même génotype, plantées en randomisation totale dans des essais clonaux, s'avère également variable. Ces résultats montrent une distribution hétérogène de races de l'agent pathogène ayant des gènes de viruence divers. La présence de plusieurs races autres que la race II, jusqu'ici seule inventoriée en Côte-d'Ivoire, peut être supposée. Malgré cette variabilité de l'agent pathogène, un grand nombre de génotypes ont montré une forte résistance pendant toutes les années d'observation, ce qui permettra une sélection efficace. Les conséquences des résultats sur les méthodes de sélection de Coffea canephora sont discutées.

Analyse des problèmes de la caféiculture au Rwanda (paillage intégral, concurrence des cultures vivrières, incidences des maladies et insectes et de la sécheresse, faible qualité du produit). Variétés cultivées, analyse du système de culture traditionnelle et résultats des essais agronomiques menés par l'ISAR. L'amélioration de la situation dépend de : la sélection de nouvelles variétés plus productives, résistantes à la rouille et au CBD, la mise au point d'un contrôle chimique de ces deux maladies et des insectes déprédateurs, la recherche de nouvelles méthodes agronomiques pour augmenter la rentabilité des caféiers

Résultats d'essais multilocaux de croisements entre des clones haut-Amazoniens et 4 sélections locales d'Amelonado et analyse génétique du schéma de croisement factoriel. La productivité de la plupart des hybrides est supérieure à celle du témoin. Aucun effet significatif n'a été observé pour les parents mâles. L'analyse factorielle révèle que les effets additifs sont les plus importants. Les forts coefficients de variation peuvent être réduits par une analyse de covariance, avec comme covariable la moyenne des vigueurs des arbres voisins les plus proches. L'analyse multilocale de la production met en évidence un effet significatif de l'interaction hybride-localité. Le même type d'analyses a été effectué pour les variables mesurant la vigueur. Il existe, dans de nombreux cas, une relation étroite entre vigueur et productivité des hybrides. Cependant, l'analyse de la relation entre productivité et vigueur fait apparaitre d'importantes modifications lors du classement des meilleurs parents femelles. L'analyse des pertes de cabosses dûes à la pourriture brune (Phytophtora palmivora) montre un effet hybride significatif et un classement similaire entre localités

L'effet du niveau de pollinisation sur le développement et le remplissage des fruits de cacao a été étudié chez un clone Haut-Amazonien (UPA 409) en Côte d'Ivoire. Une méthode originale a été appliquée, permettant de compter le nombre de grains de pollen reçus par une fleur et d'observer le développement de cette fleur sur l'arbre. En utilisant différentes techniques de pollinisation manuelle, un nombre variable de grains de pollen (0 à 500) a été déposé sur les styles. Une relation entre le nombre de grains de pollen et la tenue des fruits, le flétrissement physiologique et le nombre de fèves par cabosse a été observée, spécialement pour les fleurs ayant reçu une faible quantité de pollen. Cette relation a été modélisée pour la tenue et le remplissage des fruits. Un minimum de 19 grains était nécessaire pour obtenir un fruit, et 119 grains de pollen pour obtenir 95 % de la tenue observée dans des conditions de pollinisation saturante. Le taux de flétrissement était significativement plus élevé sur les chérelles issues de fleurs faiblement pollinisées, qu'après pollinisation saturante [résumé d'auteur]

Du fait de l'importance du cacaoyer et des problèmes posés par son amélioration et sa multiplication, des recherches concernant la propagation in vitro ont été récement développées. Néanmoins, cette espèce s'est généralement montrée récalcitrante et la régénération par embryogenèse somatique n'est pas complètement maîtrisée. Le travail ici présenté décrit la mise au point d'un protocole de régéneration du cacaoyer par embryogenèse somatique à partir de pièces florales. Neuf génotypes ont été étudiés et les taux d'embryogenèse observés varient de 1, 3 à l8,7 %. L'obtention de plantes capables de s'adapter à la vie ex vitro à été possible après un développement effectué en trois phases. Sur 167 plantules transférées en serre. 62,9 % ont montré une reprise de croissance, le développement d'un axe orthotrope et des feuilles placées dans la même phylotaxie que celles d'une plante issue de graine. Ces résultats qui constituent l'une des premières obtentions de plantes de cacaoyer par embryogenèse somatique à partir de tissus maternels permettent d'envisager des applications pour la multiplication et l'amélioration génétique de Theobroma cacao

Résultats d'un programme de sélection récurrente réciproque (RRS) chez Coffea canephora en Côte d'Ivoire. Les valeurs de l'héritabilité, au sens strict, estimées à partir de la décomposition de l'analyse des variances, étaient élevées pour les caractères liés à l'architecture (0,22 à 0,78) et moyennes en ce qui concerne la vigueur de l'arbre (0,13 à 0,40) et le poids des baies (0,15 à 0,28). Les valeurs calculées de l'héritabilité pour les deux premières récoltes étaient élevées, mais bien plus faibles pour les suivantes. Les estimations de l'héritabilité par régression parents-descendance ont donné des résultats variables. Les corrélations phénotypiques et génotypiques entre les caractères, liés à la vigueur des arbres et la productivité, sont élevées. Le poids des fèves ne peut-être corrélé avec la vigueur ou la production. Le diamètre de la canopée à 4 ans est étroitement corrélé au cumul des productions de 2 à 5 ans, en absence de compétition entre les arbres. Enfin, les conséquences des résultats pour le choix des caractères à sélectionner parmi les hybrides intergroupes ou les parents des deux populations, sont discutées

Le but de l'étude est de tester la qualité organoleptique de différents génotypes de cacao en utilisant des petites quantités de fèves fraîches fermentées dans des conditions similaires. Les analyses organoleptiques sont faites sur les chocolats préparés à partir de ces échantillons. Les résultats montrent des effets significatifs selon les conditions de fermentation (période de récolte : novembre ou décembre) et selon les génotypes (Amelonado, Trinitario, Criollo, Upper-Amazon ou hybrides) : dans de bonnes conditions de fermentations, aucune différences n'apparaît pour l'astringence et l'amertume entre les génotypes, par contre pour l'acidité et surtout la flaveur, les différences sont importantes. Cette méthode d'échantillonnage, valable pour identifier les diférences génétiques au niveau de la qualité organoleptique des différents génotypes de cacao peut être utilisée en sélection

L'orientation actuelle du programme d'amélioration génétique du cacaoyer en Côte d'Ivoire est d'obtenir des variétés gardant un niveau de production acceptable, mais possédant aussi d'autres caractères importants comme la résistance au Phytophthora et aux mirides, ou la qualité technologique et organoleptique. Afin d'assurer des gains génétiques continus pour ces caractères, une nouvelle stratégie, fondée sur la sélection récurrente a été entreprise. Deux populations ont été constituées, d'une part de Bas-amazoniens et de Trinitarios et d'autre part de Hauts-amazoniens et de Criollos. La sélection récurrente est entrepris séparément à partir de ces deux populations afin d'aboutir à l'issue d'au moins deux cycles à la création de populations de base améliorées. Par la suite la phase de sélection récurrente réciproque devrait être abordée. Les Criollos et Trinitarios permettent d'introduire des gènes de qualité dans les deux populations de Forasteros. Cette stratégie a également pour objectif de réaliser des sorties variétales d'hybrides de clones peu on non encore testés en Côte d'Ivoire. Le programme a été lancé en 1990. Des essais factoriels ont été installés en 1991 et 1992 sur la station IDEFOR DCC de Divo.

Le Vanuatu a entrepris de relancer le secteur cacao depuis 1982. Cependant, la présence de la pourriture brune demeure l'un des principaux obstables. Dix-neuf hybrides entre clones Haut-Amazoniens, Amelonado et Trinitario ont été comparés selon un dispositif en randomisation totale avec des parcelles mono-arbre. Le comportement de ces hybrides est comparé à une parcelle voisine d'Amelonado, matériel végétal vulgarisé en milieu paysan. Outre l'intérêt de certains hybrides pour leur précocité, leur forte productivité et leurs qualités technologiques (grosse taille des fèves), l'étude des quatre premières récoltes met en évidence un meilleur comportement de certains d'entre eux vis-à-vis de Phytophthora. La parcelle d'Amelonado est moins productive, mais beaucoup moins affectée par la pourriture brune que la moyenne des hybrides. La répartition des productions à l'intérieur de l'année est comparée pour l'Amelonado et les hybrides. Une partie de la variation observée pour la pourriture brune, notamment la faible attaque sur l'Amelonado, semble explicable par un phénomène d'esquive due à la concentration de la production pendant les mois de moins forte intensité de la maladie

The coffee breeding programme of the PNG Coffee Research Institute (CRI), which receives support from the french government, has been analyzed during a two week visit to Papua New Guinea. The recently released Catimor variety shows good performance, although yi

Le CIRAD-CP collabore avec PROMECAFE, l'ICAFE et le CATIE dans les domaines d'amélioration génétique et de la biotechnologie du caféier en Amérique Centrale. Les objectifs sont d'obtenir des variétés productives de C. arabica résistantes aux nématodes, à la rouille orangée et au CBD (Coffe beary disease. Une évaluation de la collection du CATIE a débuté. Plus de 70 hybridations entre variétés commerciales et introductions d'Ethiopiens ont été réalisés depuis 1991. Ces hybrides doivent être évalués, leur mode de reproduction le plus efficace est recherché. A moyen terme, la reproduction d'hybrides F1 par semences est recherchée en utilisant des géniteurs mâles stériles. Au cours de cette mission, plusieurs plantes ne produisant pas de pollen ont été identifiées dans la collection du CATIE. Un autre volet de cette coopération concerne l'obtention d'haploïdes afin de créer des variétés di-haploïdes qui permettraient de raccourcir le cycle de sélection d'environ 15 ans

Une méthode fiable de transformation génétique, ayant pour but l'obtention de plantes transgéniques de caféier résistantes aux insectes, est étudiée. La disponibilité d'une méthode efficace pour l'induction du cal, l'initiation des suspensions de cellules embryogènes et de leur régénération, nous a mené à développer une méthode biolistique. Parmi les tissus testés l'expression transitoire du gène de la bêta-glucuronidase était la mieux détectable et la plus fréquente dans des feuilles issues de microboutures, tandis que des traitements témoins d'embryons somatiques ont montré une expression endogène du gène GUS. Le niveau le plus élevé d'activité GUS a été observé dans des feuilles de C. arabica en utilisant le gène GS sous contrôle du promoteur EF1 alpha-A1 d'Arabidopsis thaliana, en comparaison à 3 autres promoteurs. L'utilisation de ce promoteur ouvre des perspectives pour l'obtention des caféiers transformés d'une façon stable. Des plantules régénérées sous sélection de kanamycine seront testées pour leur caractère transgénique.

En général il existe peu d'information sur les relations entre races d'#Hemileia vastatrix$ et génotypes de #Coffea canephora$. L'objectif de ce travail était d'étudier le comportement de quelques isolats collectés sur #C. canephora$ en Afrique (Cameroun, Côte d'Ivoire, Guinée), sur Congusta et Kouillou à Madagascar et sur Catimor (Caturra Amarillo X Hybride de Timor) en Indonésie. Les isolats d'Afrique ont provoqué des réactions de sensibilité sur certains clones de #C. canephora$, sur #C. arabica$ cv. Caturra amarillo et Matari, mais pas sur les génotypes de Congusta et de Catimor. Les isolats de Madagascar attaquent également certains clones de #C. canephora$ mais ne se développent pas sur Caturra Amarillo. Les isolats provenant d'Indonésie attaquent Caturra Amarillo et Matari, plusieurs Catimors et quelques génotypes de #C. canephora$. Un de ces isolats a sporulé sur quelques plantes descendantes de l'Hybride de Timor 832/1. Les isolats prélevés sur Canephora sont moins agressifs et plus variables que ceux prélevés sur Catimor, lorsqu'ils sont inoculés sur Caturra Amarillo et Matari. Pour les isolats adaptés au #C. canephora$ et ses dérivés, l'agressivité croissante paraît corrélée à l'accumulation de gènes de virulence contrairement au phénomène observé sur #C. arabica$. (Résumé d'auteur)

Bacillus thuringiensis est une bactérie du sol caractérisée par la production d'un corps d'inclusion parasporal, le cristal, qui est constitué de protéines présentant une activité insecticide spécifique. Les cristaux libèrent après dissolution des protoxines qui requièrent une activation par des protéases du tube digestif de l'insecte. La toxine activée se lie à un récepteur spécifique présent à la surface membranaire des cellules de l'épithélium intestinal et après internalisation dans la membrane, génère la formation d'un pore. Les récepteurs présents à la surface externe de la membrane des cellules épithéliales de l'intestin sont des éléments clés pour la détermination de la spécificité des endotoxines de Bt pour les Lépidoptères. Une analyse immunocytochimique a été employée pour déterminer la présence de liaisons spécifiques entre différentes toxines de type CryI et le tissu intestinal de la mineuse des feuilles du caféier, Perileucoptera coffeella. Les toxines CryIA(c), CryIB et CryIE, peuvent être considérées comme potentiellement actives et les gènes correspondants pourraient être utilisés dans un programme de transformation génétique du caféier. Cependant, ces résultats doivent être confirmés et affinés. L'activité toxique de ces protéines est actuellement vérifiée et quantifiée par des tests de toxicité sur insecte

Etude de la cinétique de production d'embryons somatiques de Coffea canephora et Coffea robusta en bioréacteur. Les cultures ont été réalisées à l'aide d'un cytoculteur agité d'un volume de 3 litres. Les cultures ont d'abord été initiées de façon à obtenir un coefficient optimum de transfert d'oxygène proche de celui mesuré en Erlenmeyer. Puis, les paramètres d'aération et d'agitation ont été progressivement augmentés de façon à maintenir une concentration en oxygène dissous toujours inférieure à la concentration critique. Les concentrations maximales d'embryons sont atteintes entre les 40 et 50èmes jours de culture et sont compris entre 200.000 et 500.000 embryons / litre. Les rendements de conversion en plantules sont du même ordre que ceux obtenus en fioles. L'évolution de divers paramètres de culture a été également suivi

Dans cette étude, plusieurs espèces africaines ont été évaluées pour leur résistance. La durée et la viabilité de chacune des phases du développement des insectes élevés sur disques de feuilles de différents âges ont été observées, ainsi que la réaction de chaque espèce de Coffea à l'infestation, à travers une échelle de 0 à 4 points. Chez C. arabica les larves ont une durée de développement de 8,6 jours et un pourcentage de viabilité de 91,7, chez C. tetragona la durée de développement larvaire est de 21,3 jour. Chez C. resinosa et C. farafaganensis, toutes les larves sont mortes au cours de cette phase. L'échelle d'évaluation des dégâts permet de classer les diverses espèces de caféiers évalués en cinq niveaux de sensibilité. Le premier niveau est représenté par C. arabica avec une moyenne de 4 points, caractéristique d'un matériel très sensible; le cinquième niveau (0) est représenté par les espèces C. tetragona, C. jasminoides et C. farafaganensis considérées comme les plus résistantes. Une certaine variabilité intraspécifique a été mise en évidence pour quelques espèces; cette variabilité s'oppose à la grande homogénéité présentée par C. arabica

L'embryogenèse somatique a été induite à partir de pièces florales prélevées sur des boutons immatures de T. cacao. L'influence de la composition hormonale et de la durée nécessaire à l'induction de l'embryogenèse ont été étudiées. Des taux d'embryogenèse variables ont été observés selon les génotypes. Des plantules acclimatées en serre ont pu être développées à partir des embryons

Cette étude porte sur l'estimation des paramètres génétiques de plusieurs caractères quantitatifs des fleurs du cacaoyer à partir d'un demi-diallèle 12x12, installé au Togo. Les valeurs les plus élevées ont été obtenues pour la longueur du style, la longueur du staminode et la longueur du sépale. Les coefficients de corrélations génétiques observés entre les caractères diffèrent des coefficients de corrélations phénotypiques. La longueur du style, la longueur du staminode, la longueur du sépale et le rapport longueur/diamètre de l'ovaire sont les variables qui sont le moins corrélées entre elles génétiquement et qui présentent les plus fortes héritabilités, ce qui confirme l'intérêt de ces 4 caractères comme descripteurs. les coefficients de variation intra-familles sont relativement élevés par rapport aux coefficients de variation résiduelle, ce qui montre l'importance de la variabilité qui existe à l'intérieur des descendances et l'intérêt d'une sélection intra-hybride. L'analyse en composantes principales avec les valeurs d'aptitude générale à la combinaison des différents géniteurs permet de distinguer l'origine des géniteurs (Haut-Amazonien, Bas-Amazonien, Trinitario ou Criollo). Ceci confirme la valeur de ce type de descripteurs pour étudier la variabilité génétique chez le cacaoyer et orienter les travaux d'hybridation

Brève description des activités présentes et passées en matière d'amélioration génétique du cacaoyer, déployées au CIRAD-IRCC en collaboration avec des instituts nationaux de recherche de pays de l'ouest de l'Afrique. Description de quelques résultats ainsi que des méthodes d'évaluaton d'un nombre important de caractères et élaboration d'une base de données consignant tous les résultats obtenus. De plus, les utilisations futures du germplasm ainsi que les stratégies de recherche en matière d'amélioration sont décrites : obtention de variétés résistantes aux maladies et aux ravageurs

La résistance à la rouille orangée des feuilles chez le caféier (Hemileia vastatrix Berks et Br) a été étudiée chez 24 plans de Coffea arabica en provenance du Sud Yemen à l'aide de disques foliaires d'inoculation. En dépit d'une variabilité des caractères morphologiques, tous les plants étaient susceptibles à la race II. L'analyse de la résistance partielle met en évidence des différences faibles mais significatives en ce qui concerne la densité des lésions (LD) et le type de réaction (RT). Ces résultats semblent suggérer que : - (a) les caféiers primitifs introduits au Yemen ne possédaient aucun gène de résistance; -(b) l'absence de la rouille orangée des feuilles au Yemen pendant plusieurs siècles a conduit à une érosion des gènes de résistance à cette maladie. Les différences des caractères morphologiques observées entre les plants de semblent pas être suffisants pour prouver l'existance d'un fort taux de variation dans cette population

Le facteur SH3 peut conférer au caféier différents niveaux de résistance à la rouille orangée au champ et au laboratoire. L'objectif du présent travail était d'étudier la transmission de cette résistance vis-à-vis de deux races ayant différents niveaux de virulences. Des plantes F2 issues de la race II de Hemileia vastatrix et un isolat (H1) obtenu de plants F1 du même croisement à Java en Indonésie. Avec la race II, une ségrégation de type dominant monogénique a été observée, sans influence du sens du croisement, avec 3/4 des plants très résistants et 1/4 très sensibles. En revanche, avec H1 une grande variation a été notée : environ 25 % des plants était résistant, 50 % intermédiaire et 25 % sensible. Ce résultat suggère une base génétique plus complexe pour le facteur SH3, ce qui pourrait expliquer son effet assez durable observé au champ.

Deux groupes de populations ont été identifiés chez #C. canephora$, basés sur des différences géographiques et génétiques : le groupe guinéen d'Afrique de l'Ouest et le groupe congolais d'Afrique Centrale. Un programme de sélection récurrente réciproque basé sur ces deux groupes a été mis en place en Côte d'Ivoire en 1984. Les génotypes des deux groupes disponibles dans les collections en champs sont d'origine cultivée ou sauvage. La variabilité génotypique et phénotypique a été évaluée à l'intérieur et entre les groupes pour les caractéristiques suivantes : variabilité isoenzymatique, architecture, tolérance à la sécheresse et vigueur, caractères technologiques et organoleptiques, résistance aux insectes et aux maladies. Une variation importante a été montrée dans et entre les groupes. L'analyse isoenzymatique et les observations phénotypiques, ont permis d'identifier deux sous-groupes dans le groupe Congolais. Les valeurs phénotypiques des parents et des testeurs utilisés dans le premier cycle de sélection récurrente réciproque sont présentés. Les résultats de la sélection d'hybrides intergroupes montrent une forte production et une vigueur des hybrides en comparaison avec les hybrides intragroupes, justifiant l'approche utilisant la sélection réciproque. En outre, la variation observée indique que cette sélection récurrente pourrait apporter un progrès dans les caractéristiques de sélection pour les hybrides intergroupes et les deux groupes de populations. (Résumé d'auteur)

Des études préalables ont souligné l'existence de gènes de résistance à Meloidogyne sp. chez plusieurs lignées de C. arabica originaires d'Ethiopie. Dans cette étude, neuf descendances éthiopiennes, quatre populations F2 et quelques descendances de C. canephora sont analysées. Les deux populations de Meloidogyne spp. utilisées sont originaires de caféiers au Guatemala et au Brésil. La population du Brésil est reconnue localement comme M. incognita. Les génotypes de C. arabica et C. canephora évalués montrent pratiquement le même type de réaction à l'égard de ces deux populations de nématodes. Parmi les éthiopiens une lignée est sensible (ET 61), trois lignées sont en ségrégation (ET 5, ET 31, et ET 6), et cinq lignées sont hautement résistantes (ET 8, ET 40, ET 59, ET 16, et ET 18). La ségrégation observée dans ces lignées comme dans les populations F2 montre l'action de gènes dominants ou complémentaires. Quant à C. canephora plusieurs plantes présentent des niveaux intermédiaires de résistance ce qui suggère une base génétique plus complexe. Les résultats confirment l'existence d'une nouvelle source de haut niveau de résistance au sein de C. arabica vis-à-vis de populations destructrives de M. spp

5 thèmes ont été abordés durant l'atelier du travail organisé par le CRU (Cocoa Research Unit) : bilan et avenir de l'ICGT (International Cocoa Germplasm Collection de Trinidad), nouvelles techniques biochimiques (RFLP et RAPD) et de culture in vitro, bases de données et descripteurs, quarantaine, utilisation des ressources génétiques. Les résumés des communications présentées par le CIRAD-IRCC et par l'IDEFOR sont présentés en annexe. Au Venezuela, les auteurs ont visité le FONAIAP (collections et champs expérimentaux), et discuté le projet de collaboration sur le cacao Porcelana

L'IRCC, implanté en Guyane depuis 1982, y maintient actuellement 3,5 ha de collections et de plantations de caféiers et cacaoyers. Cette mission a permis de faire un bilan des activités entreprises entre 1990 et 1992 : prospection et caractérisation de cacaoyers spontanés, introduction de nouveaux clones, suivi d'essais d'hybrides et préparation de champs semenciers de cacaoyers, introduction de populations de caféiers, en particulier Arabusta. Un programme minimal pour 1992-93 est proposé, qui comprend entre autres l'étude de problèmes phytosanitaires (balai de sorcière apparu sur Theobroma grandiflora, anomalies de croissance chez quelques cacaoyers sauvages). Les financements possibles sont évoqués