101. En route vers l'exploration du mécanisme d'hydrolyse du NO2 à la surface de la glace
- Author
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Maurais, Josée, Ayotte, Patrick, Maurais, Josée, and Ayotte, Patrick
- Abstract
La modélisation des concentrations atmosphériques des oxydes d’azote (NOx : ‧NO, ‧NO2, N2O4) repose sur notre capacité à comprendre les sources et les puits de ces composés. Alors que les émissions des sources primaires sont bien comprises et peuvent être quantifiées ainsi que modélisées de manière fiable, celles des sources secondaires, résultant, entre autres, de réactions chimiques se produisant aux interfaces, sont plus difficilement caractérisables et prédictibles. Comme l’abondance relative des NOx exerce une forte influence sur la capacité oxydative de l’atmosphère, il est essentiel de bien comprendre et d’identifier les réactions chimiques qui influencent la concentration de ces espèces. Parmi celles-ci, le dioxyde d’azote (‧NO2), qui est en équilibre avec ses dimères (le N2O4 peut exister sous forme d’isomères constitutionnels et de stéréoisomères), s’hydrolyse à la surface de la glace et de l’eau liquide pour produire l’acide nitrique (HNO3) et nitreux (HONO). Ces derniers peuvent à leur tour être photolysés et émettre des NOx et des radicaux hydroxyles (‧OH) dans l’atmosphère. Bien que cette réaction d’hydrolyse ait été étudiée depuis quelques décennies, plusieurs lacunes expérimentales ne permettent pas d’élucider le mécanisme de réaction. Notamment, aucune méthode in-situ non destructive n’offre la sélectivité et la sensibilité nécessaires à l’étude de cette réaction. L’équilibre entre le ‧NO2 et ses dimères, ainsi que les stabilités relatives de ces espèces, sont des éléments qui suscitent encore bien des débats. Les cinétiques et les ordres de réaction sont donc mal contraints et d’importants désaccords persistent dans la littérature. Il est supposé, par l’entremise de travaux de chimie computationnelle, que le mécanisme de réaction implique l’adsorption du dimère symétrique, O2N2O2, suivi d’une isomérisation en trans-ONONO2 (ou cis-ONONO2), et d’une auto-ionisation en ON+ONO2- pour finalement mener à l’hydrolyse. Cependant, les signatures spectroscop
- Published
- 2024