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A moins de huit mois des européennes, Jean-Louis Borloo (UDI) et François Bayrou (MoDem) se préparent à sceller leur union après onze ans de divisions

Baisse de la participation électorale dans l’Hexagone en général, et dans les quartiers dits sensibles en particulier, désaffection lignement des catégories populaires vis-à-vis des partis de gauche, montée des votes protestataires, inscription durable du Front national dans le paysage politique : sont les symptômes les plus évidents d’une société et d’un lien électoral et politique tous deux sous tension. Pourtant, on assiste dans le même tempss faits à une modification en profondeur du rapport au politique, entraînant dans son sillage avec à la fois des aspects négatifs, bien connus, mais aussi des conséquences positives. Ainsi, si les citoyens sont plus critiques et défiants, mais c’est parce qu’ils sont plus également plus exigeants et mieux informés. Ils votent moins par sentiment de « devoir », mais peuvent en revanche s’impliquer davantageparticiper plus d’autres manières et par via d’autres canaux. L’objectif de ce livre collectif est de présenter proposer un portrait de cette nouvelle France politique à la lumière des élections de 2012, mais pas seulement : il analyse les données actuelles à la lumière aussi au miroir des évolutions constatées depuis 25 ans tant en termes de nouveaux clivages sociaux que des évolutions majeures sur le plan des en valeurs. Il fait le point sur des sujets aussi importants que le rapport des catégories populaires au vote et l’émergence politique des nouvelles inégalités, notamment la question de la diversité, les recompositions de la citoyenneté, les ressorts des votes FN, les transformations de la gauche et de la droite, notamment. Se dessine ici le portrait d’une nouvelle démocratie française.Vincent Tiberj (sous la dir.), chargé de recherche FNSP au Centre d’études européennes de Sciences Po Paris et maître de conférences à Sciences Po Paris, est spécialiste de sociologie électorale. Il a notamment publié La crispation hexagonale : France fermée contre France « ouverte » chez Plon (2008).

Baisse de la participation électorale dans l’Hexagone en général, et dans les quartiers dits sensibles en particulier, désaffection lignement des catégories populaires vis-à-vis des partis de gauche, montée des votes protestataires, inscription durable du Front national dans le paysage politique : sont les symptômes les plus évidents d’une société et d’un lien électoral et politique tous deux sous tension. Pourtant, on assiste dans le même tempss faits à une modification en profondeur du rapport au politique, entraînant dans son sillage avec à la fois des aspects négatifs, bien connus, mais aussi des conséquences positives. Ainsi, si les citoyens sont plus critiques et défiants, mais c’est parce qu’ils sont plus également plus exigeants et mieux informés. Ils votent moins par sentiment de « devoir », mais peuvent en revanche s’impliquer davantageparticiper plus d’autres manières et par via d’autres canaux. L’objectif de ce livre collectif est de présenter proposer un portrait de cette nouvelle France politique à la lumière des élections de 2012, mais pas seulement : il analyse les données actuelles à la lumière aussi au miroir des évolutions constatées depuis 25 ans tant en termes de nouveaux clivages sociaux que des évolutions majeures sur le plan des en valeurs. Il fait le point sur des sujets aussi importants que le rapport des catégories populaires au vote et l’émergence politique des nouvelles inégalités, notamment la question de la diversité, les recompositions de la citoyenneté, les ressorts des votes FN, les transformations de la gauche et de la droite, notamment. Se dessine ici le portrait d’une nouvelle démocratie française. Vincent Tiberj (sous la dir.), chargé de recherche FNSP au Centre d’études européennes de Sciences Po Paris et maître de conférences à Sciences Po Paris, est spécialiste de sociologie électorale. Il a notamment publié La crispation hexagonale : France fermée contre France « ouverte » chez Plon (2008).

International audience; Dans quelle mesure les électeurs prennent-ils en compte les positions des candidats sur des enjeux précis dans leur décision de vote ? Pour répondre à cette question, nous analysons une enquête postélectorale, réalisée après le second tour de l'élection présidentielle en France de 2012. Nous regardons le positionnement des électeurs et le placement perçu des candidats sur quatre enjeux : le nucléaire, l'immigration, les fonctionnaires et l'intégration européenne. L'étude montre que certains enjeux jouent un rôle plutôt marginal dans le choix du candidat, comme la position sur le nucléaire, alors que d'autres jouent plus d'un côté de l'échiquier politique que d'autres ou ne jouent que pour certains candidats, comme les fonctionnaires. Enfin, nous démontrons l'importance de l'immigration dans le choix du candidat, enjeu qui semblait pourtant avoir été marginalisé par le contexte économique au cours de la campagne.

The paper proposes a way to measure mechanical and psychological effects of majority runoff versus plurality electoral systems in candidate elections. Building on a series of laboratory experiments, we evaluate these effects with respect to the probability of electing a Condorcet winner candidate. In our experiment, the runoff system very slightly favours the Condorcet winner candidate, but this total effect is small. We show that this is the case because the mechanical and psychological effects tend to cancel each other out. Compared to plurality, the mechanical effect of runoffs is to systematically advantage the Condorcet winner candidate, as usually assumed; but our study detects an opposite psychological effect, to the disadvantage of this candidate.

The paper proposes a way to measure the mechanical and psychological effects of majority runoff versus plurality. Building on a series of laboratory experiments on presidential-type elections, we evaluate these effects with respect to the probability of election of a centrist candidate. In our experiment, the runoff system slightly favours the centrist candidate, but this total effect is small because the mechanical and psychological effects tend to cancel each other. The mechanical effect of runoffs is to systematically advantage the centrist, as usually assumed; but our study detects an opposite psychological impact, to the disadvantage of this candidate.

1ères lignes : Parvenus à l’issue de cet ouvrage, une question conclusive se pose : les Français sont-ils des Européens comme les autres ? Cette interrogation pourrait également être formulée pour tout autre pays européen, traduisant la tension de l’analyse comparative entre « universel » et « particulier », mais elle se pose dans ce cas avec une acuité particulière. Depuis Tocqueville, en effet, la question de « l’exception française » n’a cessé de nourrir une importante littérature comparative. Dans l’après-guerre, puis dans les années 1960, cette littérature connaît un incontestable regain dans la foulée des analyses de Michel Crozier sur le phénomène bureaucratique en France [Crozier 1963, 1971] et dans un contexte socio-économique d’importantes transformations de la société française. Ces analyses tentent de mettre la France en perspective [Hoffman, 1963] et croisent souvent, dans une tradition tocquevilienne, les regards français et américains sur ce pays. Elles concluent assez largement à la thèse d’une exception française, bien qu’elles décèlent dans l’Hexagone des traits communs aux sociétés industrielles occidentales : phénomène bureaucratique, rationalisation des mécanismes de la décision politique, conflits entre différentes sphères et différents acteurs pour conduire le changement social, clivages entre centres et périphéries, tensions entre tradition et modernités. L’exception française, lorsqu’elle est mise à jour, est également ramenée au système institutionnel et politico-administratif de la Ve République.

1ères lignes : Parvenus à l’issue de cet ouvrage, une question conclusive se pose : les Français sont-ils des Européens comme les autres ? Cette interrogation pourrait également être formulée pour tout autre pays européen, traduisant la tension de l’analyse comparative entre « universel » et « particulier », mais elle se pose dans ce cas avec une acuité particulière. Depuis Tocqueville, en effet, la question de « l’exception française » n’a cessé de nourrir une importante littérature comparative. Dans l’après-guerre, puis dans les années 1960, cette littérature connaît un incontestable regain dans la foulée des analyses de Michel Crozier sur le phénomène bureaucratique en France [Crozier 1963, 1971] et dans un contexte socio-économique d’importantes transformations de la société française. Ces analyses tentent de mettre la France en perspective [Hoffman, 1963] et croisent souvent, dans une tradition tocquevilienne, les regards français et américains sur ce pays. Elles concluent assez largement à la thèse d’une exception française, bien qu’elles décèlent dans l’Hexagone des traits communs aux sociétés industrielles occidentales : phénomène bureaucratique, rationalisation des mécanismes de la décision politique, conflits entre différentes sphères et différents acteurs pour conduire le changement social, clivages entre centres et périphéries, tensions entre tradition et modernités. L’exception française, lorsqu’elle est mise à jour, est également ramenée au système institutionnel et politico-administratif de la Ve République.

1ères lignes : Les Français sont-ils « des Européens comme les autres » ? Poser la question, c’est ouvrir à nouveau un dossier bien garni, celui de « l’exception française ». Depuis bien longtemps, historiens, sociologues et philosophes ont abordé sous des aspects variés l’hypothèse d’une spécificité de la culture française dans l’ensemble européen. L’idée n’est pas seulement de reconnaître que chaque pays, dont la France, a ses particularités, c’est-à-dire, sa culture ou son génie national. Posée en ces termes, l’hypothèse serait banale et sans doute trop facile à confirmer. Mais la proposition va plus loin. Il s’agit d’opposer une France, dotée de traits originaux, au reste des pays européens confondus dans un ensemble dont nous serions, par nature, distincts. De quoi serait faite cette originalité ? À la fois de traits positifs et de graves travers. Le catalogue des vices et des vertus de la culture française est d’une incroyable diversité, même si, on le verra, quelques caractères particuliers sont invoqués plus régulièrement. Dans un manuel à l’usage des classes terminales, Laurent Wirth passe en revue les éléments fondateurs de « l’exception française » [Wirth, 2000]. Il en trace les origines à l’époque de la Révolution française. Pour lui, c’est avec la révolution de 1789 que naît l’idée d’une France s’affirmant comme « une grande nation », que se développe une « exception républicaine », et que se trouve consacrée la place première de l’État centralisateur dans la nation. De là, un penchant pour la grandeur – pour laquelle il serait également facile d’ajouter l’héritage de monarchie absolue et de l’Empire, avec les figures tutélaires de Louis XIV et Napoléon Ier -, grandeur associée au sentiment d’une mission universelle qui serait confiée à la France des droits de l’homme. Mais bien vite, dès la défaite de 1871, puis les lendemains de la Première Guerre mondiale, on verra naître en France une déploration continuelle de la perte de la grandeur fondée sur le sentiment d’un lent déclin démographique, économique et politique.

1ères lignes : Parvenus à l’issue de cet ouvrage, une question conclusive se pose : les Français sont-ils des Européens comme les autres ? Cette interrogation pourrait également être formulée pour tout autre pays européen, traduisant la tension de l’analyse comparative entre « universel » et « particulier », mais elle se pose dans ce cas avec une acuité particulière. Depuis Tocqueville, en effet, la question de « l’exception française » n’a cessé de nourrir une importante littérature comparative. Dans l’après-guerre, puis dans les années 1960, cette littérature connaît un incontestable regain dans la foulée des analyses de Michel Crozier sur le phénomène bureaucratique en France [Crozier 1963, 1971] et dans un contexte socio-économique d’importantes transformations de la société française. Ces analyses tentent de mettre la France en perspective [Hoffman, 1963] et croisent souvent, dans une tradition tocquevilienne, les regards français et américains sur ce pays. Elles concluent assez largement à la thèse d’une exception française, bien qu’elles décèlent dans l’Hexagone des traits communs aux sociétés industrielles occidentales : phénomène bureaucratique, rationalisation des mécanismes de la décision politique, conflits entre différentes sphères et différents acteurs pour conduire le changement social, clivages entre centres et périphéries, tensions entre tradition et modernités. L’exception française, lorsqu’elle est mise à jour, est également ramenée au système institutionnel et politico-administratif de la Ve République.

We report on laboratory experiments on voting. In a setting where subjects have single-peaked preferences we find that the rational choice theory provides very good predictions of actual individual behavior in one-round and approval voting elections, but fares poorly in explaining vote choice under two-round elections. We conclude that voters behave strategically as far as strategic computations are not too demanding, in which case they rely on simple heuristics (in two-round elections) or they just vote sincerely (in single transferable vote elections).

Chair: A. Appleton, Associate Professor of Political Science, Washington State University Participants: A. Blais, Professor of Political Science, University of Montréal, Canada Research Chair in Electoral Studies J. Evans, Professor of Politics, University of Salford R. Magni Berton, Assistant Professor of Political Sciences, Sciences Po Bordeaux N. Sauger, Senior Research Fellow (FNSP), Sciences Po Paris

Un article sur l'actualité du clivage gauche - droite

Cette publication n'a pas de résumé

Cette publication n'a pas de résumé Introduction / LA DYNAMIQUE DU CHOIX ÉLECTORAL Bruno Cautrès et Anne Muxel L'intérêt d'un panel électoral L'analyse du vote en tant que processus de décision Personnalisation des enjeux et contexte de forte politisation Classements et reclassements électoraux Chapitre 1 / LE PROCESSUS DE LA DÉCISION ÉLECTORALE Bruno Cautrès et Anne Muxel Les temporalités du vote Mobilités et fluidité Chapitre 2 / LOYAUTÉS, MOBILITÉS, ABSTENTIONS Anne Muxel Entre les deux tours présidentiels : une « mobilité contrainte » De la présidentielle aux législatives : « mobilité choisie » et abstention La séquence présidentielle-législatives : la mobilité domine La stabilité plus prévisible que la mobilité Chapitre 3 / L'ESPACE DES POSSIBLES ÉLECTORAUX Vincent Tiberj et Bruno Cautrès Comment les alignements multiples travaillent-ils l'électorat ? Espace des possibles et reconfigurations électorales Espace des possibles et parcours électoraux Chapitre 4 / L'INFLUENCE DÉCISIVE DES IMAGES Daniel Boy et Jean Chiche Trajets d'images et trajets de vote Stabilités Mobilités Espaces des images et des trajets de vote Chapitre 5 / QUAND LES ÉLECTEURS SE DÉCIDENT-ILS ? Bruno Cautrès et Anne Jadot L'indécision dans l'explication temporelle du vote L'(in)décision électorale en 2007 Les logiques sociopolitiques dans le timing de la décision pour le premier tour Quand et comment les électeurs se décident-ils pour le second tour de la présidentielle ? Ce que le moment du choix apprend sur la décision électorale Chapitre 6 / LE SUIVI DE LA CAMPAGNE POLITISATION, CONFIRMATION ET POLARISATION Thierry Vedel Le suivi de la campagne : intensité et itinéraires La relation à la campagne Campagne et décision électorale Conclusion Chapitre 7 / AGENDA ÉLECTORAL ET VOTE SUR ENJEUX Nicolas Sauger L’agenda électoral en 2007 Perception et opinion sur les enjeux Enjeux et décision électorale Chapitre 8 / LA « DÉFIDÉLISATION » DES ÉLECTEURS DE JEAN-MARIE LE PEN Pascal Perrineau Un éclatement des itinéraires de vote des électeurs lepénistes de 2002 Les logiques de l’éclatement de l’électorat lepéniste de 2002 au premier tour de l’élection présidentielle de 2007 : une forte dispersion Le tropisme sarkozyste des électeurs lepénistes au second tour de l’élection présidentielle de 2007 L’éclatement électoral s’amplifie au premier tour des élections législatives Le « déboussolement électoral » du second tour des élections législatives La question de la confiance au coeur de la reconquête électorale Chapitre 9 / LA TENTATION BAYROUISTE Sylvie Strudel Les itinéraires Bayrou entre 2002 et 2007 : loyalty Des votes de 2002 à un vote Bayrou 2007 : exit and voice Itinéraires bayrouistes du premier au second tour de la présidentielle Vers les législatives Chapitre 10 / RETOUR SUR UNE CAMPAGNE ÉLECTORALE DE LA CHRONOLOGIE AUX LOGIQUES POLITIQUES Claude Dargent et Martine Barthélemy Le « modèle » : le premier tour de l’élection présidentielle Les autres scrutins de 2007 : variations autour du modèle initial Chapitre 11 / LE PANEL ÉLECTORAL FRANÇAIS 2007 ENJEUX DE MÉTHODE Viviane Le Hay L’approche longitudinale dans la sociologie électorale française La perte de répondants en 2007 : de la permanence dans le changement Conclusion / DE L’INTÉRÊT D’UN PANEL Bruno Cautrès et Anne Muxel Les avantages comparatifs de la méthode du panel électoral Les vertus des données de panel Pérenniser un Panel électoral français BIBLIOGRAPHIE ANNEXES MÉTHODOLOGIQUES Viviane Le Hay ÉPHÉMÉRIDE Claude Dargent et Martine Barthélemy

This chapter focuses on the evolution of the French party system. France the Unexceptional; A.Appleton PART I: DECISION-MAKING INSTITUTIONS Studying the Presidency under the Fifth Republic: Past Approaches and Future Perspectives; R.Elgie Governments under the Fifth Republic: The Changing Instruments/Weapons of Executive Control; E.Grossman Gone with the Wind? The National Assembly under the Fifth Republic; E.Kerrouche The French Party System: Fifty Years of Change; N.Sauger The Constitutional Council: The Rising Regulator of French Politics; S.Brouard Defence and Armed Forces: The End of the Nuclear Monarchy?; B.Irondelle France, Europe and the World: Foreign Policy and the Political Regime of The Fifth Republic; R.Balme PART II: INSTITUTIONS AND STATE-SOCIETY RELATIONS Economic Interventionism in the Fifth Republic; B.Clift Patterns of Public Budgeting in the French Fifth Republic: From Hierarchical Control To Multi-Level Governance; F.Baumgartner, A.François& M.Foucault Rethinking Social Protection in the Fifth Republic: 'Buttressed Liberalization' in an Age of Austerity; M.Vail Local/Regional Governments and Centre-Periphery Relations in the Fifth Republic; P.le Galès& G.Pinson The Demise of Statism? Associations and the Transformation of Interest Intermediation in France; C.Woll PART III: THE REPUBLICAN UNIVERSAL MODEL AS INSTITUTION Republican Universalism Faces the Feminist Challenge: The Continuing Struggle for Gender Equality; E.Lépinard& A.Mazur Race, Racism and Anti-Discrimination in France; A.C.d'Appolina

This chapter reviews attitudes towards Europe in France.

Ce chapitre s'intéresse à la création de l'UMP et le rôle que les transformations de l'UDF ont joué pour cela.

The presidential and legislative elections that were held during spring 2007 in France were closely watched over after the ‘earthquake’ of 2002 (Perrineau and Ysmal 2003; Gaffney 2004) and the ‘no’ to the European constitution through the referendum of 29 May 2007 (Sauger et al. 2007). The 2002 presidential election in France was seen as boiling down to a contest between an incumbent president of the centre-right, Jacques Chirac, and an outgoing prime minister of the centre-left, Lionel Jospin, coming after a period of cohabitation between left and right that marked the end of the final seven-year presidential term (...).

Depuis des décennies, la droite française fait face au choix cornélien entre changement et continuité. Nicolas Sarkozy tente de le dépasser en évoquant à loisir la "rupture", mais il est vite contraint d'y accoler l'adjectif "tranquille". En deux mots, tout est dit de cette synthèse, si difficile, que la droite tente d'opérer entre l'existant et le nouveau, entre le gaullisme et le libéralisme. A travers des thèmes très actuels (chômage, déclin, discrimination positive, Europe, homosexualité, parité...), des descriptions d'organisations et de partis et des portraits de leaders, ce dictionnaire de la droite permet au lecteur, à l'électeur, engagé ou pas, de mieux comprendre les enjeux et les défis qui se présentent aujourd'hui à l'une des deux grandes familles de la politique française. (Résumé éditeur)

This paper proposes an updated analysis of political party systems and how they have changed. Based on the observation of the current relative lack of interest in the concept of a party system, a reformulation of this issue is proposed, which distinguishes four dimensions for analysis. From this perspective, changes to party systems can be better understood in terms of both their historic development and as events related to the structure of the party system itself and its relationship with its environment.; Cet article propose un état des lieux de l’analyse des systèmes partisans et de leur changement. À partir du constat d’un relatif désintérêt contemporain pour le concept de système partisan, une reformulation de cette problématique est proposée en distinguant quatre dimensions d’analyse. Dans ce cadre, le changement des systèmes partisans peut être mieux compris tant dans sa dimension de développement historique que comme événement lié à la structuration du système partisan lui-même et de sa relation avec son environnement.

Cet article s'intéresse au conséquences des modes de scrutin et plus particulièrement du mode de scrutin majoritaire à deux tours en France et ses conséquences sur une dimension spécifique des systèmes partisans : la volatilité électorale.

Le concept de système partisan avait été formé pour rendre compte de la stabilité des structures nationales de la compétition politique et, partant, de leur prévisibilité. C’est pourtant aujourd’hui le changement qui est au cœur de la problématique des systèmes partisans. (Premières lignes)

International audience; Jacques Chirac est le président de la République française. Il exerce cette fonction depuis qu'il a été élu une première fois pour sept ans, le 7 mai 1995....› Lire la suite Il a été réélu le 5 mai 2002 pour cinq ans. Son premier mandat (un septennat) a débuté le 17 mai 1995 pour se terminer le 16 mai 2002. Son deuxième mandat (un quinquennat) a débuté le 17 mai 2002 et est actuellement en cours d'exercice. Il devrait s'achever au printemps 2007. Jacques Chirac a exercé des fonctions politiques importantes en France depuis les années 1960. Dans un monde où l'information se déverse à flots continus, êtes-vous sûr d'avoir les réponses aux questions que vous vous posez sur les sujets d'actualité ou de société ? Cette collection vous apporte 100 réponses simples à 100 questions claires sur un thème précis. Une interrogation par question, une information par réponse

Le 29 mai (2005) a rejoint le 21 avril (2002) au rang des scrutins qui ont fait date. L'ampleur de la victoire d'un « Non » (54,67%), soutenue par une participation élevée (69,37%), fait du résultat du référendum de ratification du Traité constitutionnel européen un événement comparable à l'élimination du candidat socialiste lors du premier tour d'une élection présidentielle. [Premier paragraphe]

Conclusion du numéro spécial des Cahiers du Cevipof (n° 42, 2005) consacré au "Référendum de ratification du Traité constitutionnel européen du 29 mai 2005 : comprendre le « Non » français". Le 29 mai 2005 marque une date importante dans le processus d’intégration européenne, tant en France qu’en Europe. L’intérêt porté par les électeurs français à la question référendaire, au terme d’une campagne électorale intense, où les courbes d’intention de vote se sont croisées à plusieurs reprises, constitue la première surprise du scrutin. Mais l’événement reste le rejet du Traité constitutionnel par près de 55% des Français. Du "Oui", qui l’avait emporté de justesse en 1992, au "Non" massif de 2005, les logiques socio-économiques du vote ont sensiblement changé et se sont complexifiées. Pour comprendre ces changements, huit contributions ont été rassemblées. Elles permettent, en amont de la consultation de revenir sur le choix de la procédure référendaire par Jacques Chirac et sur la consultation interne au PS, mais aussi de situer les enjeux du scrutin, de comprendre comment la campagne s’est structurée et enfin de s’interroger sur le sens des résultats.

Le référendum est un instrument binaire poussant à des logiques d’interprétation simpliste risquant de biaiser la lecture des résultats. La période post-référendaire a été féconde en la matière : on ne s’est que peu interrogé sur les modifications de l’usage du référendum en France et fait comme si le référendum et les stratégies mises en place à son endroit étaient de toute éternité ; on a parlé de « mobilisation exceptionnelle » dans un contexte d’apathie électorale, d’un « vote européen » qui aurait relégué le « national » aux marges, d’un vote « Non de gauche » quasi-hégémonique et, enfin, d’un « vote de classe » qui opposerait une France « d’en bas » à une France « d’en haut ». L’intérêt d’une démarche scientifique, même si elle est menée « à chaud » comme cela est le cas dans ce Cahier du CEVIPOF issu pour l’essentiel d’une journée de réflexion tenue, le 3 juin 2005, dans le cadre du groupe d’Analyse électorale de l’Association Française de Science Politique (GAEL), est qu’elle permet de nuancer nombre de ces diagnostics hâtifs.

Les partis de droite n'intéresseraient que peu, du moins les chercheurs. Le constat est largement partagé, au point où l'un des derniers ouvrages comparatifs sur la question soit issu d'un colloque portant sur "l'état de la gauche" à la fin de la présidence de François Mitterrand (Wilson, 1998). Pour reprendre les termes de F. Wilson, "it struck me as unusual that academics, including me, would spend so much time and nk on parties that governed by exception rather than on the center-right parties that usually dominate politics in Europe" (Wilson, 1998, vii) (...).