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En 1330 Gourdon est une ville florissante, riche de son industrie drapière et de son commerce lointain, très occupée par lʼorganisation de deux foires annuelles qui débutent après avoir été annoncées dans un grand nombre de villes. Mais cette année-là, le roi Philippe VI envoie en Saintonge une armée sous les ordres de son frère Charles, comte dʼAlençon, qui, pour compenser une irruption anglo-saxonne au nord de la Charente, assiège la ville de Saintes et détruit sa citadelle. Le siège de Sai...

Lʼannée 1369 voit les seigneurs du Quercy se soulever contre le roi dʼAngleterre, seul maître depuis le traité de Brétigny, signé neuf ans auparavant. Le souverain venait de convoquer à Niort les états de Guyenne, afin de leur soumettre sa demande dʼune nouvelle imposition par le biais dʼun fouage. Si les représentants du Poitou, de la Saintonge, du Rouergue, du Limousin et de La Rochelle votèrent oui, les nobles de Gascogne, de Périgord et du Quercy refusèrent dʼaccorder ces nouveaux subside...

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Ce mémoire examine l'évolution de la situation linguistique en Angleterre au cours des XIVe et XVe siècles. Cette région présente une redistribution des rôles de ses langues d'usage, l'anglo-français, le moyen anglais et le latin, au cours du conflit qui l'oppose au royaume de France. On observe par ailleurs une différence significative dans le traitement de ces langues en politique et en littérature. Durant cette période, l'anglais, langue du peuple, accède au statut de langue du roi, et ce processus se fait par opposition au français, devenu langue de l'ennemi. Cette évolution est influencée par les événements politiques, et notamment par l'usurpation du trône par Henri, duc de Lancastre, en 1399. En parallèle se développe un anglais littéraire, dont la création passe par une volonté d'égaler le français, langue de la culture par excellence. L'étude de ce processus se base sur trois auteurs, Geoffrey Chaucer, John Gower et Charles d'Orléans.

Les études réalisées au cours des dernières décennies, notamment par Nicole Pons, ont permis de reconstituer assez précisément la chronologie des traités contre les Anglais écrits au cours des deux premiers tiers du xve siècle. Il est ainsi à présent possible de replacer dans leur contexte historique la rédaction de ces traités et de faire apparaître la causa scribendi de leurs auteurs. Ces traités ont parfois permis de fournir une réserve d’arguments, utilisable notamment par des ambassadeurs engagés dans des négociations diplomatiques. Ils ont aussi été souvent des manifestes « patriotiques » destinés à agir sur l’opinion publique dans un moment spécifique de la guerre de Cent Ans. Ce genre des traités contre les Anglais a aussi contribué à faire de ce que l’on appellera plus tard la guerre de Cent Ans une guerre patriotique de défense nationale contre l’agresseur anglais. Plusieurs des grands thèmes auxquels ils avaient donné forme sont devenus des points d’ancrage de l’idéologie de la monarchie française que le récit de l’histoire de France devait également illustrer et mettre en scène. Studies over the past decades, particularly those of Nicole Pons, have enabled us to reconstruct the chronology of treaties against the English written during the first two thirds of the 15th century. Thus, it is now possible to put in their historical context the drafting of those treaties and to show the causa scribendi of their authors. These treaties sometimes helped to provide a reserve of valuable arguments for ambassadors engaged in diplomatic negotiations. They were also often “patriotic” manifestos intended to influence public opinion in a specific moment of the war. They helped to transform what will later be called the Hundred Years War into a patriotic war of national defence against the English attacker. Several of the major issues to which they gave shape became the anchor points of royal French ideology in modern times.

Nur in der Nordrose der Kathedrale von Le Mans sind figürliche Glasfenster erhalten ; die drei Fenster, die sie umgeben, enthielten ebenfalls ursprünglich eine Reihe von Porträts, begleitet von Wappen, die in einem Manuskript von 1798 beschrieben werden, welches einen älteren Zustand überliefert. Der Text erlaubt es, den größten Teil der dargestellten Persönlichkeiten zu identifizieren und das Gesamtprogramm zu rekonstruieren. Um die Rose, die vom französischen König Karl VII - dessen Bildnis noch existiert - und seiner Schwiegerfamilie von Anjou gestiftet wurde, waren die übrigen Fenster Stiftungen der Jeanne de Laval, Witwe von du Guesclin, vom lokalen Klerus und von Engländern, unter welchen sich Edmond Beaufort befindet, der nach 1435 Regent von Frankreich war. Das Studium dieser überraschenden Serie führt uns dazu, unsere Wahrnehmung der Beziehungen der beiden Lager in der letzten Phase des Hundertjährigen Krieges zu nuancieren. Es wurde nämlich in der von 1425 bis 1448 besetzten Stadt nicht nur der Baubetrieb zu Ende geführt, sondern es wurden auch Kunstwerke, die mit einer politischen Propagandabotschaft zugunsten der Valois beladen waren, daraus nicht verbannt., Only the north rose of the cathedral at Le Mans has preserved glass with figures. The three windows that accompany it originally had a row of portraits with heraldic bearings, described in a manuscript of 1798, which gives détails of an earlier state. The manuscript allows us to identify most of the people and reconstruct the entire programme. The rose was offered by Charles VII, king of France, whose portrait still exists, and his in-laws in Anjou. Other window were given by Jeanne de Laval, widow of du Guesclin, by the local clergy, and by the English, among whom figure Edmund Beaufort, régent of France after 1435. A study of this surprising series tends to nuance the perception we have of the two camps in the closing years of the Hundred Years' War. Not only was the work completed in a city occu- pied from 1425 to 1448, but works of art laced with political propaganda in favour of the Valois were not excluded., Seule la rose nord de la cathédrale du Mans a conservé des vitraux figurés ; les trois fenêtres qui l'entourent comprenaient également à l'origine un rang de portraits accompagnés d'armoiries, décrites dans un manuscrit de 1798 qui relate un état plus ancien. Le texte permet d'identifier la plupart des personnages représentés et de restituer le programme de l'ensemble. Autour de la rose offerte par le roi de- France Charles VII - dont le portrait existe encore - et sa belle-famille d'Anjou, les autres verrières étaient des dons de Jeanne de Laval, veuve de du Guesclin, du clergé local, et d'Anglais parmi lesquels Edmond Beaufort, régent de France après 1435. L'étude de cette surprenante série conduit à nuancer la perception que l'on avait des relations entre les deux camps dans la phase finale de la guerre de Cent ans. Non seulement le chantier fut mené à terme dans la ville occupée de 1425 à 1448, mais des œuvres d'art chargées d'un message de propagande politique en faveur des Valois n'en furent pas bannies., Gatouillat Françoise. Les vitraux du bras nord du transept de la cathédrale du Mans et les relations franco-anglaises à la fin de la guerre de Cent Ans. In: Bulletin Monumental, tome 161, n°4, année 2003. pp. 307-324.

Le contexte de la guerre de Cent Ans offre plusieurs illustrations, toutes éclairantes, du rapport entre État et conflit. Les caractères singuliers de cet affrontement, son ampleur (tant temporelle que géographique), mais aussi la diversité de ses protagonistes ont multiplié les cas de figure d’une relation presque consubstantielle. Cette période fut de celles où l’État a été le plus souvent mis en cause, où les géographies ont été les plus mouvantes. Pourtant, c’est aussi de ces difficultés ...

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Je voudrais de prime abord rendre hommage au questionnaire en six parties et vingt et un points, manifestement rédigé par un historien moderniste qui l’a diffusé il y a quelques mois en vue du présent colloque sous le titre « Le village et la guerre : propositions de recherches ». Du moins pour la période et pour l’espace qui me sont les plus familiers – la France des deux derniers siècles du Moyen Âge – pratiquement aucun aspect qui ait été laissé de côté. Aussi me bornerai-je, dans ce rappo...

Media constantly gives attention to subjects related to the Middle Ages, especially to wars. The Hundred Years Wars is already largely studied by historiography, mainly English and French, in a way that it seems we know all of its aspects. Do we know them all? We intend to present a source, a book, which origin may be seen as “a little uncommon”, but it can offer a different point of view about the conflict. This book may be a direct or indirect product of this war. Entitled Livre des faits d’armes et de chevalerie (1410), this work was produced by a very known character in the French intellectual milieu at the time, but today the author is not that familiar to the public: Christine de Pizan (1365-c.1430)., A mídia constantemente dá atenção a assuntos ligados à Idade Média, em especial às guerras. A Guerra dos Cem anos já foi amplamente estudada pela historiografia, principalmente inglesa e francesa, de modo que as vezes parece que conhecemos todos os seus aspectos. Conhecemos? Pretendemos apresentar uma fonte, um livro, cuja origem pode ser encarada como “um tanto incomum”, e que pode oferecer um ângulo diferente sobre o conflito, pois poder ter sido direta ou indiretamente fruto do mesmo. Intitulado Livre des Faits d’Armes et de Chevalerie (1410), a obra foi concebida por uma figura bastante conhecida do meio intelectual francês da época, mas que talvez hoje não seja tão familiar ao público: Christine de Pizan (1365 –c. 1430).

Youri Carbonnier, Stéphane Curveiller et Laurent Warlouzet; International audience

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La rumeur commune veut que les Bordelais n’aient jamais été des marins ; si elle est quelque peu fondée en matière de navigation maritime que les Bordelais ont le plus souvent déléguée aux puissances navales ou aux marins patentés, tels les Bretons ou les Basques, elle est malvenue en ce qui concerne la batellerie fluviale ; comme leurs concurrents rochelais, les Bordelais ont entretenu, dès le Moyen Âge, une flotte fournie qui sillonnait la mar de Garonne, s’aventurait parfois au-delà de l’e...

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International audience; Cet article se propose, à partir de l'évocation de quelques personnalités fortes relevant du monde des "routiers" français ou espagnols qui ont opté à un certain moment de leur vie pour une aventure guerrière "de l'autre côté des Pyrénées" (quel qu'il soit), de mettre en évidence un schéma synthétique de vie permettant de rendre compte de l'influence de ces aventures individuelles sur l'évolution de la société -ou d'un groupe social particulier, celui de la noblesse- dans les différents royaumes considérés à cette époque troublée que fut la Guerre de Cent Ans.

Loppe Frédéric. Castelnaudary pendant la guerre de Cent Ans (1359-1447) : défense urbaine et opérations militaires. In: Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, Tome 124, N°278, 2012. La présence musulmane en narbonnaise et dans la vallée du Rhône. pp. 249-266.

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