51. P063: Quel est l’impact d’une unité transversale de nutrition clinique sur la prise en charge des troubles nutritionnels au cours de 4 ans d’expérience dans un CHU ?
- Author
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K. Lacombe, V. Savey, M. Vallée, Marie-Astrid Piquet, E. Vastel, and Charles Joubert
- Subjects
Nutrition and Dietetics ,Endocrinology, Diabetes and Metabolism ,Internal Medicine - Abstract
Introduction et but de l’etude Afin de pallier aux consequences des troubles nutritionnels, il a ete mis en place 8 Unites transversales de nutrition clinique (UTNC) en 2008, a titre experimentale. Depuis cette date, leur activite specifique reste a analyser. Cette etude observationnelle avait pour but d’evaluer l’activite clinique d’une UTNC. Materiel et methodes Tous les patients ayant eu un avis nutrition demande au CHU ont ete inclus retrospectivement sur une periode allant de mai 2010 a septembre 2013. Sur ces 4 annees, 1692 avis ont ete donnes. Les avis de 12 mois non consecutifs tires au sort, ont ete analyses. Les avis nutrition, remplis par les internes, etaient informatises. Ils renseignaient le motif de la demande, l’evaluation nutritionnelle avec le poids, sa variation, l’IMC, puis la proposition therapeutique. L’amyotrophie etait retenue comme critere diagnostique de denutrition si les criteres anthropometriques etaient inconnus ou ininterpretables. Parallelement, le ressenti des internes a ete recueilli a l’aide d’un questionnaire. Resultats et Analyse statistique Sur les 332 avis analyses, le motif principal des demandes etait la denutrition dans 71 % des cas. Les services les plus demandeurs etaient la chirurgie, la neurologie, la gastro-enterologie, la cardiologie et la medecine interne. Les pathologies les plus retrouvees etaient les cancers et les troubles neurologiques (respectivement 33 % et 22 % des cas). Les poids etaient renseignes dans 78 % des cas (IPAQSS niveau 1). Les poids associes a sa variation et a l’IMC etaient retrouves dans 56 % des cas (IPAQSS niveau 3), ce qui est plus eleve que la moyenne nationale (16 %). La denutrition severe representait 56 % des codages, la denutrition moderee 29 %, la denutrition legere 2 % et 13 % etaient a risque. La prise en charge etait centree sur la nutrition enterale (NE) dans 71 % des cas contre 19 % de complementation orale et 8 % de nutrition parenterale. Parmi les patients denutris severes, 78 % etait sous NE. Nous n’avons pas retrouve de facteurs predictifs d’utilisation d’une NE. L’âge avance ne diminuait pas sa prescription (p = 0,65). A l’inverse, la presence d’une amyotrophie ne l’augmentait pas (p = 0,73). Avec un taux de participation de 81 %, 13 internes ont repondu a l’enquete. Les points forts etaient la demande d’avis par fax, l’informatisation des formulaires, la collaboration avec les dieteticiennes et la prise en charge precoce et optimale. Les axes d’amelioration sont centres sur une meilleure coordination des services ameliorant la mise en application des prescriptions, l’optimisation des formulaires informatises et la poursuite de la sensibilisation des equipes. Conclusion Cette etude a montre qu’une Unite transversale de nutrition clinique a un impact positif sur la prise en charge des troubles nutritionnels, axee majoritairement sur la denutrition. L’efficacite de cette prise en charge est renforcee par la forte prescription de nutrition enterale en cas de denutrition severe. L’UTNC permet ainsi de promouvoir la place de la NE conformement aux recommandations.
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- 2014
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