1. Complications des bandelettes sous urétrales : une revue de la littérature par le Comité d’urologie et pelvipérinéologie de la femme de l’Association française d’urologie
- Author
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C. Thuillier, F. Meyer, L. Even, T. Charles, I. Bentellis, A. Vidart, L. Peyrat, J.-F. Hermieu, P. Treacy, Laurent Wagner, P.O. Bosset, X. Deffieux, J. Klap, N. Berrogain, L. Donon, S. Hurel, Jean-Nicolas Cornu, S. Campagne-Loiseau, Brannwel Tibi, F. Girard, and V. Cardot
- Subjects
Gynecology ,medicine.medical_specialty ,business.industry ,Urology ,medicine ,business - Abstract
Resume Introduction La mise en place d’une bandelette sous-uretrale est le gold standard dans la prise en charge chirurgicale de l’incontinence urinaire d’effort de la femme en France. L’efficacite de ce materiel n’est plus a demontrer mais les complications per- et postoperatoires font l’objet a l’heure actuelle d’une controverse importante en Europe mais egalement outre-Manche et outre-Atlantique ayant conduit a la modification des indications operatoires. En France, la reglementation evolue egalement avec un encadrement plus strict des indications operatoires par RCP et une obligation de suivi postoperatoire a court, moyen et long terme. Objectifs Dans ce contexte, le CUROPF a entrepris de realiser une revue de la litterature rassemblant les preuves scientifiques disponibles concernant la survenue de complications per- et postoperatoires relatives a la pose de BSU. Materiel et methode La recherche bibliographique a ete realisee a partir de la base de donnees Medline et 123 articles ont ete retenus. Resultats L’analyse des donnees met en evidence des complications variees, dependantes du materiel implante, du terrain initial et de l’indication operatoire. La bandelette sous-uretrale retro-pubienne est pourvoyeuse de plus d’effraction vesicale peroperatoire (jusqu’a 14 %), plus de douleurs sus pubiennes (4 %) et plus de retention aigue d’urine et dysurie en postoperatoire (jusqu’a respectivement 19,7 % et 26 %). La bandelette sous-uretrale trans obturatrice est responsable de plus d’effraction vaginale peroperatoire (10,9 %), plus de douleur de membre inferieur d’origine neurologique (jusqu’a 26,7 %). Le risque de survenue d’un syndrome d’HAV est similaire dans les 2 voies d’abord (33 %). Mais ces risques de complications sont a ponderer par un fort impact de la chirurgie de l’incontinence urinaire sur l’amelioration de la qualite de vie globale de ces femmes. Conclusion Ainsi la connaissance de ces risques ne doit pas limiter l’indication de la prise en charge de l’incontinence urinaire d’effort par la pose de la BSU mais doit permettre de ponderer les indications operatoires en fonction du terrain, d’informer les patientes de maniere eclairee et les surveiller etroitement sur long terme.
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- 2021
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