Intérêt pronostique du test urodynamique sous stimulation S3 et du SPI dans la détermination de l’efficacité de la neuromodulation S3 au cours des hyperactivités détrusoriennes

Nous avons evalue l’eventuel caractere predictif d’une disparition des contractions non inhibees du detrusor sous stimulation aigue du sciatique poplite interne (SPI) a la cheville et de la racine S3 sur l’efficacite ulterieure d’une neuromodulation chronique des racines sacrees. Il s’agit d’une etude retrospective effectuee a partir de 150 patients ayant beneficie d’un test aigu de neuromodulation. Cinquante et un ont ete implantes, dont 30 pour un syndrome clinique d’hyperactivite vesicale. Parmi ces 30, 11 avaient une hyperactivite du detrusor. Dans ce groupe, l’âge moyen de ces 10 femmes et 1 homme etait de 57,2 ans. Le recul moyen pour juger de l’efficacite de la stimulation chronique etait de 9,45 mois. Une cystomanometrie etait realisee a l’etat basal, puis sous stimulation aigue de la racine S3 et du SPI, suivant un ordre randomise. Les parametres etudies etaient le volume de la premiere contraction non inhibee du detrusor et la capacite cystomanometrique maximale. Le test etait positif (doublement du volume d’apparition de la premiere contraction desinhibee, doublement de la capacite cystomanometrique maximale), 5/11 sous stimulation S3 et 4/11 sous stimulation du SPI. Il n’existait aucune correlation entre la positivite du test urodynamique et le devenir des patients sous neuromodulation chronique (6/11 gueris, 5/11 ameliores). La disparition d’une hyperactivite detrusorienne sous stimulation de S3 ou du SPI n’est pas un facteur predictif de l’efficacite ulterieure d’une neuromodulation chronique des racines sacrees. Les criteres d’implantation restent cliniques, principalement fondes sur le catalogue mictionnel.