Baudelle-Michels, Sarah, Bretel, Paul, Castellani, Marie-Madeleine, Cazanave, Caroline, Chase, Carol, Denoyelle, Corinne, Dufournet, Jean, Guidot, Bernard, Henrard, Nadine, Houssais, Yvon, Novotná, Miroslava, Olivier, Isabelle, Pinvidic, Marie-Jane, Plissonneau, Gersende, White-Le Goff, Myriam, Cazanave, Caroline, and Houssais, Yvon
Quand la modernité transforme les chefs-d’œuvre du passé pour qu’ils plaisent à la jeunesse française, la poétique des grands textes du Moyen Âge se soumet à de nouvelles exigences. Les créations de la littérature féodale et courtoise étaient produites pour un public aristocratique et adulte. Destiner leur remaniement à un lectorat enfantin n’a pu que changer la donne : les réécritures ont eu l’obligation de devenir facilement compréhensibles, de réduire leur format et de manifester un autre état d’esprit. La débrouillardise du goupil apporte avec elle une forme d’exploit différente de celle des valeureux et dévoués chevaliers. Aucassin et Lancelot font découvrir l’amour. Le miracle et la féerie fusionnent, portés par un engouement général pour tout ce qui relève du merveilleux. Les analyses proposées ici font découvrir la richesse et la variété d’un corpus qui a évolué avec beaucoup de souplesse et d’inventivité. Si fréquemment l’institution scolaire a exercé une influence positive sur l’apparition de ces reprises, la qualité littéraire des supports médiévaux, pleins d’idéal, de sentiments élevés comme de drôleries, explique aussi l’ampleur d’un phénomène qui est aujourd’hui passé à l’échelle mondiale, parce que sont établis des jeux de va-et-vient d’un pays ou d’un continent à un autre. Cet ouvrage s’adresse à tous ceux qui s’intéressent aux phénomènes d’adaptation et de réécriture, à la littérature médiévale, à la littérature de jeunesse, à l’institution scolaire et aux livres de prix, à l’enseignement de l’Histoire de France, des valeurs chrétiennes et du patriotisme, au merveilleux comme à la féerie.