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L’enceinte occupe 860 m2, Elle a une forme hexagonale et dans chaque angle se trouve une structure à plan circulaire. A l’intérieur de l’espace clos, ont été édifiées au moins quatre habitations à murs de pierre sèche et à simple ou double abside. Une autre habitation se trouve à l’extérieur. La technique de construction des murs est uniforme : double parement et bourrage interne de cailloux. L’épaisseur est quasi constante. Une seule porte s’ouvre dans le mur de ceinture au N.‑E. Les matériaux constitutifs des structures rondes sont différents de ceux des autres constructions. Ce sont des dalles de calcaire local. La forme en dôme des éboulis est caractéristique. Le locus 1 est une petite cellule annexe à la cabane 1. La grotte qui s’ouvre au centre du site est un aven colmaté non encore fouillé. Une étude quantitative des modules des matériaux de construction fait ressortir les différences entre structures rondes et cabanes ou mur de ceinture. La structure 5, la cabane 1 et le locus 1 font l’objet d’une description plus détaillée. On décrit leur remplissage et leur mobilier. Ce secteur ouest a été abandonné après un incendie et jamais réoccupé. The 860m2 enclosed space is hexagonal, with a round structure in each corner; inside were built at least 4 houses with drystone walls and a simple or double apse; there is another house outside. The building technique of the walls is always the same (double face filled with stones), as well as the thickness. A single door is in the North‑West wall of the enclosure. The round structures are made of local limestone blocs and have a particular dome shape, unlike the other buildings. The locus 1 is a small cell belonging to the hut 1. A swallowhole opens in the middle of the enclosed space but has not been excavated yet. A quantitative analysis of the building materials shows differences between round structures and huts or the enclosing wall. Structure 5, hut 1 and locus 1 are described in detail through their filling and the finds. The West area was definitely abandoned after it burnt.

Une étude typologique des récipients en terre cuite provenant du secteur ouest a été réalisée. Elle a nécessité de nombreuses journées de travail consacrées au recollage des fragments. 9 groupes typologiques primaires ont été identifiés. La morphologie des récipients et les décors permettent d’intégrer cet ensemble au faciès héraultais du groupe de Fontbouisse qui se distingue par quelques caractères significatifs de l’ensemble des autres faciès céramiques de cette culture. 31 vases ont fait l’objet d’une analyse pétrographique à partir de lames minces. Les éléments observés au niveau du dégraissant permettent d’envisager la présence de 2 groupes pétrographiques de provenance différente, mais peu éloignée du site. Un vase déformé trouvé dans le locus 1 a subi une cuisson accidentelle alors qu’il était encore gorgé d’eau. Il s’agit là d’une preuve indirecte de l’incendie. Avec 17 pièces dans la cabane 1 et 16 pièces dans le locus 1, le matériel de broyage est particulièrement abondant dans le secteur ouest. Il ressort de son étude que la percussion lancée a été la plus pratiquée. Cette technique de broyage, peu usitée pour la mouture des céréales est tout à fait adaptée au broyage des glands dont des quantités importantes ont été retrouvées dans ces édifices. La surabondance du matériel par rapport aux surfaces habitables permet de penser que l’on a affaire à une économie spécialisée. Très peu abondants, les vestiges osseux animaux provenant du secteur ouest se rapportent aux ovicapridés et à un cerf. A travers une analyse des conditions physico‑chimiques de conservation des documents archéologiques dans le secteur ouest, l’auteur démontre que le pH du sol n’est pas en cause dans l’absence ou la rareté des ossements. Par contre, l’humidité du sol en profondeur et la faible acidité sont responsables de la dégradation des fonds de vase reposant sur l’argile. Peu abondants dans le secteur ouest, en dehors des glands carbonisés qui n’entrent pas dans cette étude, les graines et fruits se répartissent entre les céréales (Blé tendre compact et Orge), très rares, des légumineuses indéterminées, des graines de Lotier corniculé et des baies de Genévrier et d’Arbousier. A typology of the ceramic from the West area has been realized after a long work of reconstruction from the fragments, and 9 primary groups were identified. Through their shapes and decorations these ceramics can be included in the Herault type of the Fontbouisse group which is particular compared to other groups belonging to the same culture. 31 vases were petrographicly analysed under the microscope. Two petrographic groups, from different origins but still close to the site, were defined thanks the elements included in the filler. A distorted base, found in locus 1, has obviously been accidentaly cooked as it was still wet, and this fact could be an evidence of the fire which destroyed this area. The grinding material is particularly abundant in this West area with 17 pièces in hut 1 and 16 in locus 1. The throwing percussion, uneasy for cereals, appears to be the method used most of the time on the site and is adapted to grind acorns which have been found in big proportions in these houses. This high rate of acorns pleads for a specialized economy. Sheep, goats and a cervid were identified out of the few faunal remains found in this area. The physicochemical analysis of the West area remains showed that the pH was not the origin to the lack of bones. But the soil’s humidity and its low acidity are the reason of the ceramics’ poor preservation, especially when found on clay. There are few fruits and seeds in this West area, except for acorns studied in another chapter; they can be separated in cereals (soft wheat and barley) present at a very low rate, leguminous plants, Lotus corniculatus seeds, juniper and Arbutus berries.

Sont passés en revue dans ce chapitre les lieux de provenance possibles des matériaux minéraux utilisés aussi bien pour la construction que pour les activités vivrières. Les ressources naturelles (eau, bois, plantes comestibles, terrains cultivables) se répartissent sur un territoire dont les contours sont esquissés. Le problème de la localisation et de l’étendue des terres cultivables potentielles se révèle assez complexe, compte tenu de l’importance de l’érosion des sols depuis le Sub‑boréal jusqu’à l’Actuel. Les modèles proposés par de précédents auteurs ne tiennent pas compte de ce paramètre, alors que sur le plateau de Boussargues la géomorphologie a apporté la preuve que des sols existaient au Chalcolithique. La présence d’autres établissements fontbuxiens dans un rayon de 1500 m autour du site pose le problème des relations inter‑ et intracommunautaires, notamment en ce qui concerne l’exploitation du sol. In this chapter are listed the places where the mineral materials used on the site were brought from. The limits of the territory where natural resources could be found (water, wood, plants, lands) are defined. Localizing and defining the lands potentialy suitable to cultivation is a complex task because of the erosion until now. Patterns previously proposed by other authors did not take in count this erosion problem prooved on Boussargues’ plateau thanks to a geomorphological study. The tact that other Fontbouisse culture settlements are around Boussargues (1500 m far) makes wonder about the relations between these communities, especially concerning the land’s farming.

Site majeur de la culture chalcolithique de Fontbouisse (vers 2500 av. J.-C.), le village de Boussargues, près de Montpellier, fait l’objet de fouilles programmées dont le présent ouvrage constitue le premier volume de la publication exhaustive : il comprend d’une part l’étude du contexte naturel et culturel pour l’ensemble du site, d’autre part celle du secteur ouest et de ses trois unités d’habitation dont la fouille est aujourd’hui terminée. La problématique de cette recherche s’articule autour de trois points forts : l’architecture des édifices, l’organisation des espaces domestiques, l’habitat dans son territoire naturel et économique. Mise en œuvre par une équipe pluridisciplinaire, elle débouche sur des conclusions qui constituent une contribution fondamentale à la connaissance des sociétés néolithiques du sud de la France. This book is the first volume of the exhaustive publication of the excavations carried out in Boussargues, located near Montpellier and a majorsite of the Fontbouisse Chalcolithic culture (2500 BC). It includes the study of the natural and cultural surrounding of the site, and the study of the achieved excavation of the West area and its three habitations. The architecture of the buildings, the organization of the domestic space and the settlement in its natural and economical context are the three major orientations. Thanks to a versatile research team, the conclusions drawn are a fundamental contribution to the understanding of the Neolithic cultures from Southern France.

En première partie l’auteur étudie la dispersion des fragments de poterie du locus et de la cabane 1. L’analyse critique des méthodes de restitution graphique et volumétrique des vases précède l’étude de leur état de conservation. La définition et l’utilisation de plusieurs indices et indicateurs de remaniement permettent de décrire le mode de dispersion des tessons en relation avec le sol naturel et de proposer un modèle dynamique montrant le caractère non anthropique de ce remaniement. Une liste des vases considérés comme brisés en position fonctionnelle est finalement établie à partir de ce modèle. Dans la seconde partie sont comparées les distributions de différentes classes d’objets. La mise au point d’une typologie fonctionnelle permet de décrire à proximité des deux foyers de la cabane 1 deux stocks de vases aux usages équivalents. Une analyse morphologique montre que les décors et les formes sont distribués différemment au sein de ces deux ensembles. Cette division de l’espace domestique, selon une binarité que l’on retrouve dans la distribution d’autres vestiges, est interprétée comme la conséquence d’une division de l’espace social observée à travers le filtre d’un « mode de production » spécialisé. The author first studied the ceramic fragments’ distribution in hut 1 and locus 1, including a critical analysis of the graphic and volumetric restitution of the vases and a study of their preservation. The dispersion study related to the natural floor helped to define non‑anthropic action and to determine a list of ceramics broken in a functional place. Then are compared the distribution of different types of items. Thanks to a functional typology it has been possible to describe two piles of ceramics used on the same purpose and found close to the two hearths in hut 1. A morphological analysis shows that the decorations and shapes are differently organized inside these two units. This binary partition of the domestic space can be seen as a reflection of the way the social space is divided according to specialized activities.

La distribution spatiale des charbons de bois n’apporte pas d’information précise. Ils étaient dispersés sans concentration particulière. La présence d’arbouses peut évoquer une végétation plus adaptée à des sols légèrement acides, aujourd’hui absents du plateau, Les fruits carbonisés appartiennent tous à des espèces venant à maturité au cours de l’automne. Les nombreux glands carbonisés, conservés sous forme d’amas, indiquent la présence de réserves incendiées. Dans le locus 1, ces réserves occupaient la partie antéro‑centrale. La pratique du broyage des glands et la préparation de farine sont attestées en de nombreuses régions du monde. En Europe occidentale, les données archéologiques font ressortir la présence de réserves de glands sur de nombreux sites néolithiques et protohistoriques. Les informations ethnographiques et l’expérimentation tentée par les auteurs confirment les hypothèses découlant de l’étude du matériel de broyage et de la répartition spatiale des documents à Boussargues. Le stockage des fruits et la préparation de farine ont joué un rôle non négligeable parmi les activités des occupants du secteur ouest. The charcoals were scattered and don’t bring precise informations. The Arbutus fruits are evidences of a vegetation adapted to acid soils which have today disappeared from the plateau. Burnt fruits come all from automnal species. The numerous carbonized acorns, accumulated in massive piles, indicate burnt storage, especially in locus 1. The technique of grinding acorns to get flour is known all‑over the world. In Western Europe acorn reserves are well attested, thanks to archaeological data, on numerous Neolithic and Protohistoric sites. Ethnographic informations and expérimentations made by the authors confirm the hypothesis built upon the study of the grinding tools and the spacial analysis in Boussargues. Fruits storage and flour making seem to have been a major activity in this West area.

La forte densité des sites chalcolithiques dans l’arrière‑pays montpelliérain se traduit par l’établissement d’inventaires volumineux. Celui qui est présenté ici recense 32 villages à maisons de pierre sèche, 16 stations de plein air sans structures visibles, 14 grottes et abris sous roche, 34 dolmens et 16 tombes ovales sur le territoire de 8 communes, Boussargues étant situé au coeur de la zone prospectée. Enormous inventories traduce the high density of Chalcolithic sites around Montpellier. Here are presented 32 villages of drystone houses, 16 open air sites without obvious structures, 14 caves and shelters, 34 dolmens and 16 oval graves, spread over 8 communes. Boussargues is the center of this surveyed area.

Le gisement est situé dans son cadre régional. La zone des garrigues occupe une grande partie du Languedoc oriental. Localement, l’habitat occupe l’extrémité d’un petit plateau calcaire dominant un vallon et un petit bassin. De nombreux villages fontbuxiens se trouvent à proximité (Cambous, Conquette, Lébous). La problématique s’articule autour de trois points forts : l’architecture des divers édifices, l’organisation interne des espaces domestiques, l’habitat dans son territoire naturel et économique. L’étude exhaustive du gisement selon ces axes constitue une démarche nouvelle pour la période et la région considérées. En outre, on trouve là une occasion de poser à nouveau la question du rôle des enceintes, en se détachant des a priori qui ont guidé nos prédécesseurs. Les techniques de fouilles sont celles employées de nos jours sur la plupart des gisements où l’on n’intervient pas dans l’urgence. Toutefois, l’enregistrement exhaustif des vestiges, y compris les pierres, qui fut adopté au début, a été soumis à des réajustements permettant une avance plus rapide des travaux de terrain. The settlement is described in its regional setting. The garrigue covers most of the Eastern Languedoc. The site is situated at the end of a calcareous plateau above a small basin, close to several villages from the Fontbouisse culture (Cambous, Conquette, Lébous). The complete study of the site according to three main orientations (the architecture, the organization of the domestic space, the village in its natural and economical context) is quite new for the period and the region considered. It is the opportunity to approach the enclosure problem in a different way than it has been before. The excavation techniques chosen are the ones usually used on sites on which there is time. Nevertheless, the exhaustive data recording, including stones, chosen at the beginning had to be reajusted so that the excavation would be quicker.

Ce chapitre présente de façon synthétique le bilan des connaissances sur l’histoire du paysage méditerranéen établies grâce à l’anthracologie. A partir du point de départ glaciaire, les grandes lignes de l’évolution des paysages végétaux sont tracées. Pour ce qui est du Postglaciaire, quatre grandes phases peuvent être décelées. La phase 1 (de la fin du Postglaciaire au Boréal) se caractérise par une amélioration climatique marquée par l’essor du Genévrier. La phase 2 (8000‑6000 BP) voit la disparition des végétations tardiglaciaires au profit des chênaies, principalement caducifoliées. La phase 3 (6000‑4500 BP) est une phase où commence la régression des végétations forestières. Les transformations liées à l’essor de l’agriculture prennent le pas sur les processus climatiques. La phase 4 (à partir de 4500 BP) est la suite logique de la précédente. Les techniques métallurgiques accentuent la pression anthropique et la garrigue revêt quasiment son aspect actuel. This part is a synthesis of what is known about the history of the mediterranean landscape thanks to anthracology. The major lines of this evolution are built since the glaciation. The postglacial period is divided in 4 phases. The phase 1 (Postglacial age to Boreal) saw a climatic improvement prooved by the increase of juniper. Phase 2 (8000‑6000 BP) saw the increase of oak, mainly with deciduous leaves. During the phase 3 (6000‑ 4500 BP) began the decrease of the forest because of the development of the agriculture. The phase 4 (since 4500 BP) is a continuation of the previous one. Metal techniques emphasized the human action and the garrigue became as it is now.

L’analyse spatiale des niveaux de destruction appartenant à la cabane 1 et au locus 1 permet d’avancer quelques hypothèses sur le mode de couvrement. Les lauzes de grès allochtone trouvées au‑dessus des vestiges mobiliers et sous les éboulis issus des murs occupent une position stratigraphique déjà observée dans plusieurs villages fontbuxiens. Il s’agit de lauzes de toiture. Elles couvraient partiellement les toitures et complétaient une couverture végétale. La difficulté à repérer les calages de poteaux n’empêche cependant pas d’envisager la présence de toits en bâtière, comme cela a aisément été démontré sur d’autres sites. Plusieurs solutions sont envisagées pour la couverture de ces édifices : toit unique couvrant la cabane et le locus ou toitures juxtaposées. Certaines paraissent plus probantes que d’autres. Les structures rondes sont les édifices les plus originaux de Boussargues. Une étude détaillée de leur comblement, notamment en ce qui concerne la structure 5, permet d’envisager l’existence d’une couverture encorbellée. La démonstration s’appuie sur plusieurs arguments : choix des matériaux, techniques de construction, morphologie des éboulis, contenu archéologique, absence de traces de l’incendie. La technique de l’encorbellement est connue depuis le Ve millénaire en Europe occidentale. Il ne s’agit donc pas ici à proprement parler d’une révolution technologique. L’hypothèse communément admise jusqu’alors, à savoir qu’il s’agissait de tours cylindriques, est clairement rejetée. L’étude pétrographique des matériaux de construction et les prospections géologiques dans les environs du site permettent d’envisager plusieurs origines possibles. Pour les matériaux de construction des murs (enceinte, cabanes, structures rondes) l’origine est locale. Il s’agit de calcaire jurassique affleurant sur le plateau. Pour les lauzes de toiture de la cabane 1 et du locus 1 qui sont des grès, l’origine est à rechercher dans la dépression voisine (colline de la Mathe). Il en est de même pour les meules. The special analysis of the archaeological levels in hut 1 and locus 1 brought some hypothesis about the roofing methods; flat blocs of sandstone were fond, on top of the remains and under the collapsed walls, in a stratigraphic position already seen in other Fontbouisse culture villages and which indicates a roofing utilization, probably completing a vegetal roofing. Despite the difficulty to restitute pole pits, it can be presumed that the roofs were double sloped as it has easily been demonstrated on other sites. Several possibilities of roofing the hut and the locus are considered : a single roof covering both structures or two roofs side by side. The circular structures are the most unusual ones in Boussargues. A detailed study of the material they are filled in with, especially for structure 5, talks for a corbelled roofing and this demonstration is based upon several data: choice of materials, construction techniques, shape of collapsed elements, archaeological remains, lack of fire marks. The corbelling technique was not a technical revolution as it was known since the fifth millenary. The hypothesis of cylindrical towers, admitted until now, is clearly rejected today. Several origins can be considered thanks to the petrographic study and the geological prospections. Walls (enclosure, huts, round structures) are made out of a local Jurassic limestone. The hut 1 and locus 1 roofing stones (sandstone) come from a close hill, as well as the grinding stones.

La garrigue a fait l’objet de maintes définitions, les plus solides faisant référence au couvert végétal qui la caractérise. Les grandes phases de l’histoire économique font ressortir le poids des traditions pastorales et agricoles inscrites sur une très longue durée et qui ont eu un impact important sur l’évolution du milieu naturel. L’économie agricole des garrigues a subi des fluctuations cycliques jusqu’à notre époque où une mutation radicale fait de ces espaces un produit de tourisme et de loisir. The garrigue has been defined in several ways, the most relevant one being through its typical vegetation. The major phases of the economical history show the weight of traditional herding and agriculture during a long period inducing determinant changes in the environment. The farming economy of the garrigue totaly changed recently as it became based upon tourism.

Sont présentés ici les résultats préliminaires de l’étude des charbons de bois. Ils concernent principalement le secteur ouest. Boussargues se trouve actuellement dans l’étage mésoméditerranéen (Chêne vert dominant, accompagné de Pistachier térébinthe, Buis, Phillaire et Genévrier cade). 1905 charbons ont été examinés et l’étude a mis en évidence 11 taxons. Il s’agit d’une formation à Quercus ilex‑coccifera, Quercus pubescens et Buxus sempervirens. L’importance du Buis traduit une transformation du milieu naturel due à l’intervention de l’homme. La présence du Chêne pubescent, nettement plus abondant qu’aujourd’hui peut traduire un sol plus épais et plus riche. La présence du Pin sylvestre est plus étonnante. Cette analyse placée dans un contexte plus général confirme que le Chalcolithique est une période d’intense exploitation des milieux qui aura pour conséquence la dégradation de la forêt. This chapter presents the first results of the charcoals analysis. Today’s vegetation in Boussargues is defined as mesomediterranean (Quercus ilex predominant, Pistacia terebinthus, Buxus sempervirens, Phillyrea latifolia, Juniperus oxycedrus). 1905 charcoals were studied and 11 taxa found, mainly Quercus ilex‑coccifera, Quercus pubescens and Buxus sempervirens. The major place of box implies human activity. The presence of oak, in a bigger proportion than today, could be explained by a soil which used to be richer. The presence of pine is more unusual. This analysis confirms that the Chalcolithic was a time of intense exploitation of natural resources which led to the destruction of the forest.

Le bilan de cette étude qui sera suivie d’autres publications permet d’exposer de façon synthétique les principaux acquis et de définir les questions qui restent en suspens. Sont tour à tour évoqués ; l’architecture de l’habitat ceinturé (étapes et techniques de construction), la culture matérielle (étude typologique d’une importante série céramique), les espaces domestiques et leur apport dans l’analyse sociale, le territoire communautaire et le statut du site. This publication, which will be followed by others, is a synthesis of the major results and defines the problems that are still to be solved. The questions approached here are: the architecture of an enclosed settlement (construction stages and techniques), the archaeological finds (ceramical typology), spacial analysis and the settlement’s place inside a larger community.

L’habitat ceinturé de Boussargues se trouve au cœur d’une zone occupée par un sous‑groupe appartenant à la culture de Fontbouisse. Ce sous‑groupe héraultais se caractérise par un modèle de maison, à double abside, et par un style céramique qui diffère par certains aspects des autres faciès reconnus en Languedoc oriental. Des travaux récents montrent que la plaine bas‑rhodanienne connut au cours du Chalcolithique un peuplement sans doute aussi dense que celui des garrigues, beaucoup plus prospectées jusqu’alors. Comme pour la céramique, les types d’habitation diffèrent d’une zone à l’autre, Les tombes du groupe de Fontbouisse sont nombreuses et de types variés : grottes hypogées, dolmens. Le matériel lithique est encore assez mal décrit. Les objets en cuivre sont nombreux et témoignent d’une métallurgie locale. L’économie fontbuxienne a su s’adapter à la diversité des terroirs, L’importance de l’agro‑pastoralisme ne doit pas occulter la pratique de la cueillette, telle celle des glands. Le problème de la disparition rapide du complexe culturel est encore posé et donne lieu à des interprétations diverses. Boussargues is settled in the middle of a zone where the Fontbouisse culture was present; this group was characterized by double apsed houses and a typical ceramic compared to the others from Eastern Languedoc. Recent studies showed that during the Chalcolithic period the plain of the lower Rhône was a densely populated as the garrigue. Ceramics and houses are different from one zone to another. The graves of the Fontbouisse group are different and of several types: hypogeous caves, dolmens; the lithic is still uncompletely described and numerous copper finds indicate a local metallurgy. The economy of the Fontbouisse group was adapted to the diversity of the environment, using gathering resources (especially acorn) despite agriculture and herding. The reason why this culture disappeared is still to be found, and this question leads to several interpretations.

Le milieu physique est celui des garrigues de l’ouest Montpelliérais, vaste zone plissée et fracturée. Boussargues est implanté dans une zone de contact topographique entre plateau et bassin, classique dans le secteur étudié. L’évolution géomorphologique et les paysages actuels traduisent une lente dégradation des surfaces calcaires par le cycle lapiés‑clapiers. La morphologie des lapiés constituant le substratum du gisement prouve que ceux‑ci ont évolué sous couverture pédologique du moins jusqu’au Chalcolithique. La perte de sol est donc un processus majeur qui est vraisemblablement en rapport avec l’emprise de l’homme. En conséquence, on peut considérer que l’utilisation pastorale et agricole du plateau karstique de Boussargues était possible au Chalcolithique, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. The physical surrounding is the garrigue on a folded and fractured zone. Boussargues is settled in a contact area between plateau and basin, classical frame in this region. The geomorphological evolution and today’s landscape show a slow degradation of the calcareous surface through the lapiés‑clapier cycle. The lapiés’ morphology constitute the site’s substratum and proove that their evolution has been going on until the chalcolithic period. The soil loss is a major process which seems to be linked to human occupation. It can consequently be considered that herding and agriculture were possibly practiced on Boussargues’ karstic plateau during the chalcolithic, and it is not the case anymore.

Après un rappel des données essentielles concernant la nature et la disposition des structures domestiques et des vestiges mobiliers du secteur ouest, les auteurs mettent en application la méthode d’étude des densités mise au point par M. Marsac. Il s’agit par un traitement graphique approprié d’établir la densité au sol des fragments de poterie et d’en tirer les conclusions qui s’imposent. Ces résultats sont significatifs pour le locus 1 et la cabane 1, où aux zones de forte concentration s’opposent des zones vides. Le graphique et les courbes de densité, comparés à un gisement néolithique d’Italie du Sud caractérisé par une occupation longue, traduisent ici une occupation de courte durée. Il apparaît en outre que les fortes concentrations correspondent à des vases brisés sur place. Le calcul des volumes des vases confronté à la position qu’ils occupent dans le secteur ouest montrent des symétries entre les deux zones foyères de la cabane 1. La présence de grands vases liés au stockage des produits de mouture (farine de glands) est patente dans le locus 1. A partir de l’ensemble de ces éléments, les auteurs tentent un essai d’identification des aires d’activité dans le secteur ouest. Sont mises en évidence des zones de stockage, de meunerie, de fabrication de poteries, de circulation. La cabane 1 semble correspondre à l’unité d’habitation principale, le locus 1 et la structure 5 à des annexes. After recalling the major data concerning the domestic structures and remains of the West area, the authors use M. Marsac’s method to study the ceramic sherds density thanks to a graphic processing. The results applied to hut 1 and locus 1 are significant, showing high concentration and empty zones. The density curves, compared to the ones made on an Italian Neolithic site occupied for a long period, traduce here a short occupation. High concentrations seem to indicate vases broken in situ. The calculation of the ceramics’ volume and their position in the West area show similarities between the two hearth zones in hut 1. Tall ceramics used to store acorn flour were found in locus 1. From these informations, the authors tried to identify activity areas : storage, grinding, pots making…; the hut 1 seems to be the major living unit, locus 1 and structure 5 being accessory.

Under the Ancien Régime, the rural population dominated by far in the kingdom of France. Women and men who try day after day to meet their most basic needs. Everyday gestures that each of us performs automatically every day. However, in the 18th century, living in decent conditions was far from easy. Having a roof over your head, a quiet place to sleep, furniture to store your things, eat your fill, provide for your family or even dress is far from being experienced in the same way by all individuals, in a society that remains deeply unequal. The history of rural people is too often to be neglected in favor of urbanites. Just as studies of the everyday life of ordinary people have for many years been looked down upon by historians who did not find them worthy of interest. Things have changed a lot since then and the history of material culture has become a field of research in its own right. It is from this postulate that we aim to deal with everyday life in the plain of Lyon in the 18th century. A study rooted in the rural world, but under urban influence, the city of Lyon being very close. It is therefore a question of detecting the possible impact of the city on the living environment of rural people. To do this, we will discuss different facets of the daily life of these individuals such as housing, furniture, food, clothing and writings. In order to carry out our investigation, we will rely on post-death inventories, a source of choice for understanding the daily life of past societies.; Sous l’Ancien Régime, la population rurale domine de loin dans le royaume de France. Des femmes et des hommes qui tentent jour après jour de subvenir à leurs besoins les plus fondamentaux. Des gestes du quotidien, que chacun de nous effectue machinalement chaque jour. Pourtant, au XVIIIe siècle, vivre dans des conditions décentes est loin d’être chose aisée. Avoir un toit au-dessus de la tête, un endroit tranquille où dormir, des meubles pour ranger ses affaires, manger à sa faim, subvenir au besoin de sa famille ou encore s’habiller est loin d’être vécu de la même manière par tous les individus, dans une société qui demeure profondément inégalitaire. L’histoire des ruraux se voit trop souvent être délaissée au profit des urbains. Tout comme les études sur la vie quotidienne des gens du commun ont durant de nombreuses années étaient méprisés par les historiens qui ne les trouvaient pas dignes d’intérêt. Les choses ont bien évolué depuis et l’histoire de la culture matérielle est devenue un champ de recherche à part entière. C’est à partir de ce postulat que nous avons l’ambition de traiter de la vie quotidienne en plaine de Lyon au XVIIIe siècle. Une étude ancrée dans le monde rural, mais sous influence urbaine, la ville de Lyon étant toute proche. Il est ainsi question de déceler le possible impact de la ville sur le cadre de vie des ruraux. Pour ce faire, nous aborderons différentes facettes de la vie quotidienne de ces individus telles que l’habitat, le mobilier, l’alimentation, le vêtement et les écrits. Afin de mener à bien notre enquête, nous nous appuierons sur les inventaires après-décès, une source de choix pour appréhender la vie quotidienne des sociétés passées.

Lors de l’intervention de sauvetage en 1991 à Schlierbach, un tertre du Hallstatt a été étudié. Il appartient, par ses dimensions, sa chronologie et ses rites, au même type que le tertre 2 de Sausheim. La tombe centrale a livré un mobilier céramique du Hallstatt C. Bei einer Notgrabung im Jahre 1991 bei Schlierbach konnte ein Grabhügel der älteren Hallstattzeit untersucht werden. Aufgrund seiner Dimensionen, der Zeitstellung und der Bestattungsriten gehört er zum gleichen Typ wie Grabhügel 2 von Sausheim. Die in den Rheinschotter eingetiefte Grabkammer der Zentralbestattung enthielt fünf Gefässe der Stufe Hallstatt C, die zu Füssen der Leiche deponiert worden waren.

Anlässlich der Grabungen der Kantonsarchäologie Zürich auf der Halbinsel Rheinau konnten im Franzosenacker 1991 und an der Austrasse 1994 mehrere Siedlungsstrukturen untersucht werden, die ein umfangreiches Fundmaterial der Spätlatènezeit lieferten. Von besonderer Bedeutung sind die drei an der Austrasse festgestellten z. T. mehrphasigen Werkplätze eines Feinschmiedes. Die Münzfunde von der Austrasse bringen wesentliche Ergänzungen zu unseren Kenntnissen des Geldumlaufs in der Stufe LT D2. Die angewendete Methode des Schlämmens grosser Aushubmengen hatte eine massive Erhöhung des Fundanfalls zur Folge. Da in Rheinau, bedingt durch eine umfangreiche Bautätigkeit, weitere Grabungen bereits in Ausführung oder geplant sind, kann in nächster Zukunft mit weiteren Ergänzungen der keltischen Münzreihe gerechnet werden. Dans le cadre des travaux effectuées par le Service cantonal d’archéologie de Zurich sur la presqu’île de Rheinau, de nombreuses structures d’habitats ont été fouillées aux lieux-dits Franzosenacker et Austrasse. Elles ont livré un riche matériel de La Tène finale. Trois ateliers artisanaux découverts au lieu-dit Austrasse, occupés à plusieurs reprises et appartenant à un forgeron de petits objets offrent un intérêt tout particulier. Les monnaies découvertes à Ausstrasse apportent des compléments importants aux connaissances actuelles sur la circulation monétaire au cours de La Tène D2. Le tamisage du matériel d’extraction a augmenté considérablement le nombre du matériel archéologique. Comme à Rheinau d’autres fouilles, rendues nécessaires par des travaux de constructions, sont en cours ou programmées, on peut compter sur des informations complémentaires sur les monnaies celtiques dans les prochains temps.

Les recherches récentes sur le numéraire celtique du Rhin supérieur ont abouti à une nouvelle classification des monnaies. Basée particulièrement sur des analyses métallographiques (spectrométrie par fluorescence X à énergie dispersive) entreprises dans le Laboratoire de Géochimie de l’Institut de Minéralogie et Pétrographie de l’Université de Bâle, cette typologie conduit à de nouvelles données sur les circulations, les origines de fabrication et la reconnaissance indubitable de lots de monnaies semblables. En découlent en outre une chronologie plus assurée des fabrications et de nouveaux indices sur l’économie de la fin de l’époque gauloise. Ces recherches intègrent une série d’études transfrontalières (Bade, Haut-Rhin, Suisse) renouvelant les problématiques de la cité des Rauraques. Die keltische Münzen der archäologischen Ausgrabungen im Oberrhein wurden im Geochemischen Labor des Mineralogisch-Petrographischen Instituts der Universität Basel, durch absolut zerstörungsfreie ED-XRF analysiert und die Daten numismatisch-archäologisch ausgewertet. Dadurch ergibt sich eine neue Sichtweise innovativer münztechnischer und metallurgischer Entwicklungen des keltischen Münzwesens im 1. Jh. v. CHR. Die frühen anepigraphen vollständig gegossenen gallischen Potinmünzen (Leuker 1. A und Sequaner 1 . B) oder geprägte Silbermünzen mit reduzierten griechischer Inschriften (z. B. KALETEDOU oder späte Imitationen des PHILIPPOU-Typs), die häufig subaerat (plattiert) sind, kennzeichnen den Beginn der spätlatènezeitlichen Siedlungen der oberrheinischen Region und sind zugleich Spiegelbild der ökonomischen Entwicklung bis in römische Zeit. Die spätesten keltischen Potin-Münzen mit lateinischen Inschriften, wie TOC-TOC und TURONOS-CANTORIX, zeigen einen wesentlich feineren Bildstil. Die frühaugusteischen Münzen (GERMANUS-INDUTILLI) sind nicht mehr gegossen, sondern geprägt und zeigen signifikante Zinkgehalte, die bei keltischen Münzen nicht vorkommen. Die neue Typologie zeigt gute Übereinstimmung mit den unterschiedlichen Münzmetalle, die durch die Anwendung der zerstörunsfreien ED-XRF zuverlässig bestimmt werden konnten.

On considère généralement qu’il n’existe pas d’oppida – au sens contemporain du terme – dans l’Ouest de la Gaule. L’examen de deux sites majeurs, Alet en Saint-Malo et Le Yaudet en Ploulec’h montre cependant que des établissements fortifiés apparurent à La Tène finale sur les côtes de l’Armorique, à l’interface des voies maritimes et d’un Hinterland prospère. Le développement de ces établissements s’explique en partie par l’accroissement des échanges entre la Gaule et la Bretagne insulaire de part et d’autre de la conquête césarienne. Im allgemeinen wird davon ausgegangen, dass im westlichen Gallien keine oppida – im heutigen Sinne – existieren. Die Untersuchung von zwei grösseren Fundstellen, Alet in Saint-Malo und Le Yaudet in Ploulec’h, zeigen indessen, dass am Ende der Latènezeit an den Küsten Aremorikas befestigte Niederlassungen entstehen, und zwar in der Kontaktzone von maritimen Verkehrswegen und einem blühenden Hinterland. Die Entwicklung dieser Niederlassungen erklärt sich teilweise aus dem Anwachsen des Austausches zwischen Gallien und den britischen Inseln in der Zeit vor und nach der caesarischen Eroberung.

Fouillé en 1994 sur près de 2 hectares, ce vaste site d’habitat a livré près de 500 structures, appartenant à six phases d’occupation échelonnées entre 3500 avant notre ère et le Ier siècle après J.C. La céramique du Hallstatt C découverte dans un puits circulaire à cuvelage bien conservé et celle des fosses de La Tène finale font ici l’objet d’une étude synthétique. Installé dans la plaine alluviale, dans un terroir particulier fortement sujet aux inondations par les remontées de la nappe phréatique, le site de Colmar-Houssen suggère l’existence de modalités d’occupation du sol complexes. Bei der Grabung von 1995 wurden etwa 2 ha dieser grossen Siedlung untersucht, wobei gegen 500 Strukturen erfasst wurden. Sie gruppieren sich zu sechs verschiedenen Siedlungsphasen, die von 3500 v. CHR. bis zum 1. Jh n. CHR. reichen. Im vorliegenden Aufsatz wird die Keramik aus einem Hallstatt C-zeitlichen runden Brunnen mit gut erhaltener Auszimmerung sowie die Keramik aus den Gruben der Spätlatènezeit untersucht.Die Siedlung von Colmar-Houssen liegt in der alluvialen Ebene, einem Gebiet, das oft von Überschwemmungen durch das steigende Grundwasser heimgesucht wird und deshalb eine ausgeklügelte Bodennutzung erfordert.

L’étude typologique des meules rotatives de la vallée de l’Aisne a permis de mettre en évidence des caractères particuliers aux territoires des Rèmes et des Suessions. Au cours des deux derniers siècles av. J.-C., les formes et les matériaux utilisés évoluent, ce qui autorise à considérer dorénavant ces objets comme un matériel datant, dans cette région. La comparaison de ce corpus avec d’autres ensembles du monde celtique démontre la très grande variabilité des formes et des mécanismes adoptés localement. Cet article a pour but de poser les bases d’une réflexion collective, visant à caractériser les spécificités régionales et culturelles du matériel de mouture. Die typologische Untersuchung der Rotations-mühlen aus dem Aisne-Tal ermöglichte die Herausarbeitung von unterschiedlichen Besonderheiten in den Gebieten der Remi und der Suessiones. Im Laufe der beiden letzten Jahrhunderte v. Chr. haben sich die Formen und die verwendeten Materialien verändert, was in Zukunft erlaubt, die Mühlsteine in der Region als datierende Objekte zu verwenden. Der Vergleich dieses Korpus mit anderen Ensembles der keltischen Welt belegen die grosse Vielfalt der in dieser Region verwendeten Formen und Techniken. Dieser Artikel möchte die Grundlagen bieten zu einem gemeinsamen Versuch, die regionalen und kulturellen Besonderheiten der Mahlgeräte näher zu bestimmen.

Les limites septentrionales du « faciès marnien » (faciès du Hallstatt final et du tout début de La Tène en périphérie nord-ouest de l’« oekoumène » celtique de l’arc alpin) semblent assez bien connues, si l’on se fie, du moins, aux ensembles céramiques présentant le même style que dans la Marne, et que l’on retrouve jusque sur le delta du Rhin, mais pas dans le domaine de l’HEK. En revanche, au Sud et Sud-Est, ces limites sont imprécises, faute de découvertes d’habitats. Au Hallstatt final, l’Aube et la Haute-Marne (bassins supérieurs de la Seine, Aube et Marne) appartiennent au même ensemble culturel, caractérisé par le site de Vix, que la Bourgogne septentrionale et la Marne. En revanche, à La Tène ancienne, le fait est plus difficile à démontrer. Si le style des bijoux et des armes, livrés en abondance par les tombes, indique une parfaite continuité avec le faciès « marnien » plus septentrional, en revanche, le rite funéraire des sépultures aristocratiques indique une concurrence entre incinération en vase métallique et inhumation sur char. Cette concurrence pourrait être l’indice d’une partition, vers 450, de l’ancien domaine de la culture « vixéo-jogassienne » entre deux provinces, dont seule celle du Nord appartiendrait au « Marnien ». Quelques sites d’habitat (Rosnay-l’Hôpital) indiquent que le style céramique marnien se prolonge au-delà des limites sud du département de la Marne à La Tène ancienne I, mais il n’est pas encore prouvé, faute de fouilles d’habitat, qu’il en soit de même dans le Sud de la Haute-Marne et de l’Aube. Die nördliche Begrenzung der „faciès marnien“ (eine Fazies der Späthallstatt- und Frühlalatènezeit an der norwestlichen Peripherie des nordalpinen Keltengebietes) scheint gut bekannt zu sein, wenigstens wenn man auf sich auf die Verbreitung der Keramik stützt, wie sie im Marnegebiet charakteristisch ist, die man aber auch bis zum Rheindelta findet, nicht aber im Gebiet der HEK. Die Begrenzung nach Süden und Südwesten hingegen ist unklar, da hier Siedlungsfunde fehlen. In der Späthallstattzeit gehören die Becken am Oberlauf von Seine, Aube und Marne zu derselben kulturellen Zone wie das nördliche Burgund und das übrige Marnegebiet, welche durch die Fundstelle von Vix charakterisiert werden. In der Frühlatènezeit hingegen sind die Verhältnisse nicht so klar. Während der Stil der zahlreichen Schmuckstücke und Waffen aus den Gräbern eine vollständige Übereinstimmung mit der weiter nördlich vorkommenden „faciès marnien“ erkennen lässt, besteht bei den Grabsitten der reichen Gräber ein Unterschied zwischen Brandbestattung in einem Metallgefäss einerseits und Körperbestattung im Wagengrab andererseits. Dieser Unterschied kann als Hinweis auf eine Teilung des alten Kulturgebietes „Vix – Les Jogasses“ verstanden werden. Diese Trennung, die um 450 erfolgte, liess zwei neue „Provinzen“ entstehen, von denen nur die nördliche der „faciès marnien“ angehört. Einige Siedlungsgrabungen (Rosnay – l’Hôpital) zeigen, dass sich der Keramikstil des Marnegebietes in der Stufe La Tène Ancienne I über die Südgrenze des Departementes Marne hinaus ausbreitet. Mangels Siedlungsgrabungen lässt sich noch nicht absehen, ob dies auch im Süden der Departemente Haute-Marne und Aube der Fall ist.

Un nouvel examen de la série des statères à l’oeil (Scheers 30), dont l’inventaire est complété par diverses découvertes récentes, conduit à retirer les trois premières classes de ce monnayage traditionnellement donné aux Treviri pour les attribuer aux Remi. L’étude approfondie de la métrologie des séries et classes constituant les monnayages dits « de style belge « et de la dispersion géographique des diverses classes du statère anépigraphe des Suessiones (Scheers 26) et du statère à l’oeil (Scheers 30) conduit en outre à refuter l’hypothèse communément admise selon laquelle il s’agit d’un monnayage d’exception émis pour faciliter la levée des troupes de la confédération belge contre César aux environs de -57. On montre que le « système belge « s’est mis en place par étapes à partir de la fin du IIe siècle ou du tout début du Ier siècle au plus tard, à l’instigation principalement des Suessiones et des Remi qui, pour l’occasion, créèrent un véritable système bicéphale en jumelant leur monnayage selon un partage territorial strict des aires d’influence de chacun, ne pouvant reposer que sur des accords diplomatiques très précis et durables. Nous proposons pour notre part d’y voir l’une des manifestations concrètes de ce que fut la fameuse synpoliteia remo-suessione, à propos de laquelle le seul témoignage historique dont on dispose – le récit césarien – demeure si évasif. Ces propositions résolvent avec une cohérence certaine – et mieux qu’aucune de celles avancées antérieurement – les anomalies, énigmes et fantaisies diverses accumulées en quelques décennies par ce monnayage insolite. Première tentative d’intégration monétaire à échelle régionale dans le Nord de la Gaule, la création du monnayage d’or de « style belge », qui conserve pour étalon le statère, constitue selon nous un évènement majeur de l’histoire monétaire celtique, comparable à la création de la fameuse zone du denier chez les peuples de la Gaule du Centre et de l’Est, avec laquelle le phénomène entretient semble-t-il une certaine symétrie et ménage une articulation potentielle par le biais du « denier « rème au type du statère à l’œil (1). Eine erneute Untersuchung der Serie von Stateren« ä l’œil« (Scheers 30), durch verschiedene Neufunde kompletiert, führt dazu, die ersten drei Gruppen dieser Prägung nicht wie bisher den Treviri, sondern den Remi zuzurechnen. Aufgrund einer vertieften Studie der Metrologie der Serien und Gruppen, die zu den Prägungen« im belgischen Stil« gehören sowie der geographischen Verbreitung der verschiedenen Gruppen der anepigraphen Statere der Suessiones (Scheers 26) und des Staters« à l’œil« (Scheers 30) lässt sich weiter die gängige Hypothese zurückweisen, nach der es sich dabei um Prägungen handelt, welche der belgischen Konföderation gegen Caesar um –57 die Aushebung von Truppen erleichterte. Es wird gezeigt, dass sich das« belgische System« etappenweise am Ende des 2. Jh. oder spätestens ganz zu Beginn des 1. Jh. v. Chr. entwickelte, auf Betreiben v.a. der Suessiones und der Remi, die bei dieser Gelegenheit ihre Münzsysteme miteinander verbanden, indem aufgrund von sehr präzisen und dauerhaften diplomatischen Abmachungen zwei strikt eingehaltene Einflusszonen vereinbart wurden. Wir sehen darin einen konkreten Ausdruck der berühmten synpoliteia remo-suessione, über die Caesars so ausweichend berichtet. Diese neuen Vorstellungen lösen einige der verschiedenen Widersprüche, Rätsel und Fantasien auf, die sich in den letzten Jahrzehnten um diese ungewöhnlichen Prägungen entwickelt haben. Die Goldprägungen im belgischen Stil, die den Stater als Nominal beibehielt, ist der erste Versuch einer monetären Integration auf regionaler Ebene im nördlichen Gallien. Diesem Ereignis kommt unserer Meinung nach eine grosse Bedeutung in der monetären Geschichte der Kelten zu, vergleichbar der Schaffung der berühmten Zone des Denars bei den Völkern Zentral- und Ostgalliens, mit der das von uns behandelte Phänomen eine gewisse Symmetrie aufweist und zu der über den remischen «Denar« zum Stater «à l‘oeil« eine mögliche Verbindung besteht (1).

Après une critique approfondie des sources, il me semble nécessaire de chercher à définir ce qui caractérise les populations celtiques. Dans le domaine de l’habitat, on peut caractériser schématiquement cette culture sur plusieurs niveaux : la plupart des constructions utilisent le bois et développent une charpente relativement complexe, même si les supports restent plantés dans le sol. Chaque unité d’habitation comprend plusieurs bâtiments juxtaposés ou réunis dans un enclos, chacun étant consacré à une fonction particulière. L’habitat est dispersé, les puissants comme les hommes libres habitent dans des fermes dispersées dans les campagnes. C’est seulement aux deux derniers siècles av. J.-C. que des agglomérations artisanales, puis des centres urbains, font leur apparition. Nach einer gründlichen Prüfung der Quellen scheint mir ein Versuch notwendig, die keltischen Volksgruppen durch verschiedene Merkmale zu definieren. Auf dem Gebiet des Siedlungswesens lassen sich für diese Kultur auf mehreren Ebenen typische Elemente feststellen: Die meisten Bauten sind aus Holz, wobei eine relativ komplexe Zimmermannskunst entwickelt wird, auch wenn die tragenden Elemente weiterhin in den Boden eingetieft bleiben. Jede Siedlungseinheit besteht aus mehreren benachbarten Gebäuden, oft von einer Einfriedung umgeben, von denen jedes einem besonderen Zweck dient. Die Siedlungsplätze sind zerstreut, die Mächtigen wie auch die gewöhnlichen Freien leben auf Einzelgehöften, die sich in der Landschaft verteilen. Erst während der beiden letzten vorchristlichen Jahrhunderte entstehen zuerst handwerkliche Agglomerationen, später auch urbane Zentren.

Cet article présente les sites d’habitat hallstattiens de Suisse septentrionale et en montre l’état de la recherche. Même si elle n’en est qu’à ses débuts, la fouille des habitats de cette période s’avère indispensable pour comprendre la complexité des liens entre les différents types d’habitat existant dans cette région. Der Artikel enthält eine Zusammenstellung der Hallstattsiedlungen der nordalpinen Schweiz und fasst den jeweiligen Forschungsstand zusammen. Auch wenn die Erforschung der Siedlungen dieser Epoche noch in den Anfängen steckt, so erweisen sich diese Ausgrabungen doch als unabdingbar, um die komplexen Abhängigkeiten zwischen den verschiedenen Siedlungstypen der Region zu verstehen.

La recherche des groupes culturels ou ethniques de la Protohistoire plonge ses origines méthodologiques et théoriques dans l’archéologie ethnique de la tradition pangermanique, et en particulier dans le travail de Gustav Kossinna. Une telle interprétation des données archéologiques repose sur l’hypothèse centrale que les vestiges matériels du passé constituent un témoignage direct de l’identité des “peuples” qui les ont produits ; elle implique également que les dynamiques développées dans les dimensions du temps et de l’espace peuvent être réduites à des processus unilinéaires. Cette approche ethnique du passé s’explique par les liens historiques qui unissent la discipline à la recherche des origines nationales, et qui l’ont conduit à constituer un outil idéologique privilégié pour le nazisme et les régimes fascistes. Die Erforschung von kulturellen oder ethnischen Gruppen der Urgeschichte wurzelt in methodologischer und theoretischer Hinsicht in der ethnischen Archäologie pangermanischer Prägung, besonders in den Arbeiten von Gustav Kossinna. Diese Deutungsart der archäologischen Fakten beruht auf der zentralen Hypothese, wonach die materiellen Hinterlassenschaften der Vergangenheit ein direktes Zeugnis sind für die Identität der“ Völker”, welche diese Objekte geschaffen haben. Zudem wird vorausgesetzt, dass die Entwicklungen in den Dimensionen von Zeit und Raum auf lineare Prozesse reduziert werden können. Dieser frühe ethnische Forschungsansatz lässt sich durch die damaligen Verbindungen mit der Erforschung der nationalen Wurzeln erklären; daraus ist ein ideologisches Werkzeug entstanden, das von den Nazis und den faschistischen Regimes bevorzugt benutzt wurde.

Comme dans de nombreuses régions, La Tène moyenne tarde à se faire connaître et les sites de La Tène finale, pourtant abondants, ne nous permettent pas encore de répondre à toutes les questions. La plaine du Rhin supérieur accueille deux ensembles culturels qui se distinguent par leur céramique, mais également par leur coutumes funéraires. La découverte de quelques structures de type “Viereckschanze” et des phases précoces de fana ouvre de nouvelles perspectives de recherches. Wie auch in anderen Regionen Galliens sind Funde der Mittellatènezeit am südlichen Oberrhein äusserst rar. Aus der späten Latènezeit hingegen gibt es zahlreiche Fundstellen, aber trotzdem sind noch viele Fragen offen. In der Region lassen sich anhand der Keramik und der Bestattungssitten deutlich zwei Siedlungsgebiete unterscheiden. Die Entdeckung von einigen Strukturen vom Typ“ Viereckschanze” und von frühen Benutzungsphasen gallorömischer Fana eröffnen der Forschung neue Perspektiven.

Les vingt-huit tombes provenant des quatre tertres de la nécropole hallstattienne de Dattingen (Ha D1) ont fait l’objet d’analyses de parenté d’après l’anthropologie, afin d’étudier la structure sociale des populations. Les résultats permettent de proposer des hypothèses sur les relations biologiques entre les individus des différents tertres. On peut aussi proposer de voir dans le tumulus II le cimetière d’un petite entité sociale exogame (par exemple une famille élargie). Aus vier Grabhügeln eines hallstattzeitlichen Gräberfeldes (Ha D1) bei Dattingen wurden 28 Bestattungen einer anthropologischen Verwandtschaftsanalyse zugeführt, um Einblicke in die soziale Struktur dieser Bevölkerung zu erhalten. Die Ergebnisse legen eine Reihe von Hypothesen über biologische Beziehungen zwischen den Individuen aus verschiedenen Grabhügeln nahe. Es konnten aber auch Hinweise darauf gefunden werden, daß es sich bei Grabhügel II um den Bestattungsplatz einer kleinen. exogamen sozialen Einheit (z.B. Groβfamilie) handeln könnte.

La sphère Bourgogne-Franche-Comté, où une étude d’ensemble de la céramique de La Tène finale a été menée récemment, offre une bonne illustration des possibilités de définition de groupes régionaux à partir de l’analyse de cette catégorie matérielle. Malgré les carences de la documentation disponible du point de vue spatial et chronologique, il apparaît possible de caractériser des aires géographiques d’ampleur variable par la définition de faciès céramiques homogènes à l’échelle de régions ou micro-régions (détermination de groupes de production de céramique tournée fumigée, tournée peinte, modelée). À l’intérieur de grands ensembles possédant une cohérence fondée sur des facteurs de différenciation ou d’opposition bien marqués (façade orientale et façade occidentale du pays éduen, par exemple) peuvent être discernées des aires géographiques limitées possédant une unité économique et culturelle, et pour certaines d’entre elles, vraisemblablement territoriale (pays mandubien). Eine kürzlich durchgeführte Untersuchung der spätlatènezeitlichen Keramik aus der Region Bourgogne – Franche-Comte zeigt deutlich die Möglichkeit, dass sich auf der Basis dieser Fundkategorie regionale Gruppen definieren lassen. Obwohl die zur Verfügung stehenden Daten in räumlicher und chronologischer Hinsicht lückenhaft sind, scheint es möglich, geographische Zonen unterschiedlicher Ausdehnung – Regionen oder Mikroregionen – durch die Definition von homogenen Keramikfazies zu charakterisieren (Bestimmung von Produktionsgruppen der Feinkeramik mit schwarzer Oberfläche, bemalten Feinkeramik, mit plastischer Verzierung). Innerhalb von grossen Einheiten, die sich aufgrund von deutlichen Unterschieden umreissen lassen (nach Westen oder nach Osten orientierter Teil des Häduergebietes z. B.), können beschränkte geographische Räume erkannt werden, die eine ökonomische oder kulturelle Einheit bilden, und, in einigen Fällen, wahrscheinlich auch eine territoriale (Gebiet der Mandubii).

Le site de plaine de Alle-Noir Bois a été découvert en 1990 lors des sondages systématiques effectués sur le tracé de l’autoroute A16. La couche archéologique et les vestiges laténiens, répartis sur 2,5 ha, ont été dégagés à la pelle mécanique puis fouillés manuellement. Plus d’un millier de structures, trous de poteaux, fosses et foyers de divers types s’organisent en ensembles comprenant des bâtiments et leurs divers aménagements. Le mobilier archéologique est abondant et varié, évoquant un registre d’activités domestiques et agricoles. Il permet de situer l’occupation à La Tène ancienne, ce qui constitue une découverte encore inédite pour la région. Die Flachlandsiedlung Alle – Noir Bois ist 1990 im Rahmen der systematischen Vorsondierungen auf dem Trassee der Autobahn A 16 entdeckt worden. Die Fundschichten und die latènezeitlichen Befunde sind auf einer Fläche von 2,5 ha mechanisch freigelegt und von Hand ausgegraben worden. Mehr als eintausend Strukturen (Pfostenlöcher, Gruben und verschiedenartige Feuerstellen) gruppieren sich zu Gebäuden mit unterschiedlichen Einrichtungen. Das zahlreiche und vielfältige Fundmaterial bezeugt eine Reihe von häuslichen und landwirtschaftlichen Aktivitäten. Es ermöglicht die Datierung der Besiedlung in die Frühlatènezeit, was für die Region ein Novum darstellt.

Le projet d’aménagement d’une nouvelle zone d’activités à Sausheim a nécessité une intervention de sauvetage en 1994. La stratégie d’investigation a bénéficié de la couverture aérienne réalisée par le SDAHR, ciblant les sondages préalables sur les zones contenant des vestiges archéologiques. Les fouilles de sauvetage ont documenté les ensembles chronologiques du Rubané ancien, Bronze ancien. Hallstatt, La Tène finale et apporté des compléments intéressants sur la géologie du Quaternaire récent et la structure de l’occupation humaine de la plaine de Haute-Alsace. Im Gewerbegebiet von Sausheim musste der SDAHR (Service départemental d’Archéologie du Haut-Rhin) 1994 erneut eine Notgrabung durchführen. Die Untersuchungen stützten sich auf gezielte Luftbildforschungen des SDARH. Die Grabungen erbrachten Siedlungsspuren der Bandkeramikkultur, der älteren Bronzezeit und der Spätlatènezeit sowie zwei Grabhügel der älteren Hallstattzeit. Zudem ergaben sich interessante Ergebnisse zur postglazialen Umwelt. Die zur Spätlatènezeit gehörenden Gruben und Sodbrunnen enthielten zahlreiche Funde, welche den engen Zusammenhang der Oberrheinebene mit der Fundstelle auf dem Basler Münsterhügel in dieser Zeit belegen. Die neuentdeckte Fundstelle ermöglicht neue Einblicke in die Siedlungsstruktur der 111- und Rheinebene in der Vor- und Frühgeschichte.

La fouille de sauvetage sur le tracé de la déviation au Nord du village de Wolfgantzen (Haut-Rhin) a mis au jour un habitat de plaine non fortifié avec un grand nombre de fosses, dont de nombreux silos du Hallstatt final. Une bonne partie des plus de deux cents trous de poteaux, dont ceux d’une habitation rectangulaire remarquablement claire, appartient très vraisemblablement à cette phase d’occupation. Le mobilier exhumé, qui laisse supposer des contacts à longue distance (fibules et céramique tournée et cannelée), souvent considéré comme caractéristique d’un contexte d’habitat princier, s’explique probablement par l’implantation du site, proche d’un point de franchissement du Rhin contrôlé par le Münsterberg de Breisach. Die Notgrabung auf der Umfahrungsstrasse nördlich des Dorfes Wolfganzen (Oberelsass) hat eine unbefestigte Flachsiedlung mit einer grossen Anzahl späthallstattzeitlicher Gruben, darunter viele Vorratsgruben, zutage gebracht. Viele der über zweihundert Pfostenlöcher, darunter diejenigen eines sich gut abzeichnenden rechteckigen Hauses, gehören sehr wahrscheinlich dieser Siedlungsphase an. Das vorgefundene, überregionale Kontakte verratende Fundspektrum (Fibeln und geriefte Drehscheibenkeramik), das eher für einen Fürstensitz zu erwarten gewesen wäre, dürfte in der besonderen topographischen Lage der Fundstelle an einem vom Breisacher Münsterberg kontrollierten Rheinübergang begründet liegen.

Les prospections effectuées depuis une dizaine d’années dans le marais sud du Federsee ont permis de découvrir les premières traces de constructions hallstattiennes sur l’ancien cours du Federbach, réactualisant d’anciennes trouvailles restées dans l’ombre des grandes fouilles effectuées dans l’entre-deux-guerres. Les résultats des premiers sondages sont présentés ici. Le mobilier archéologique est attribuable au Ha C/D1. Les dates dendrochronologiques obtenues par la synchronisation de différentes essences s’échelonnent entre 721 et 621 av J.-C. Sur l’axe de communication naturelle du Federbach, ce site se caractérise par la conservation des matériaux organiques en milieu humide, situation particulièrement exceptionnelle pour cette période, ouvrant de nouvelles perspectives pour l’étude environnementale. Die in den letzten zehn Jahren durchgeführten Prospektionen im südlichen Federseeried haben die ersten Spuren hallstattzeitlicher Konstruktionen ans Tageslicht gebracht. Ähnliche Befunde, die im Schatten der Grossgrabungen der 20er Jahre geblieben waren, rücken hierdurch wieder ins Blickfeld der Forschung. Die Ergebnisse der ersten Sondagen werden hier vorgelegt. Während das Fundmaterial dem Phasenkomplex Ha C/D1 angehört, streuen die Dendrodaten verschiedener Holzarten zwischen 721 und 621 v. CHR. Die Feuchtbodenerhaltung dieses Fundplatzes auf der natürlichen Verbindungslinie des Federbachs stellt eine für diese Zeit äußerst selten günstige Situation für umweltbezogene Untersuchungen dar.

Bei planmässigen Flächenuntersuchungen in den 50er Jahren wurden in Singen Mühlenzelgle umfangreiche Befunde und Funde hauptsächlich der Späthallstatt-/Frühlatène- und Latènezeit aufgedeckt. Bei den Befunden handelt es sich um Gruben mit Brandplatten, Feuergruben und Grubenhäuser. Das Fundgut umfasst Funde aus Metall, Ton. Geweih und Stein. Funde und Befunde weisen auf eine handwerklich geprägte Siedlung in verkehrs-geographisch günstiger Lage mit überregionalen Kontakten hin. Dans les années 50, lors de fouilles extensives, de très nombreuses trouvailles ont été réalisées à Singen Mühlenzelgle, en particulier de la transition Hallstatt final-Tène ancienne et de La Tène. Parmi les structures, il s’agit de fosses avec plaques de cuisson, de foyers et de fonds de cabane. Le matériel comprend du métal, de la céramique, des objets en os, des pierres. Mobilier et structures correspondent à un secteur d’artisanat, situé dans un contexte géographique propice aux relations commerciales dépassant largement le cadre régional

1985 wurde bei Bauarbeiten in Möhlin eine frühlatènezeitliche Fundstelle entdeckt, wobei die Reste eines Gebäudes und zwölf Gruben festgestellt werden konnten. Grube 3 enthielt u.a. die Reste eines ganzen Hirschkalbes und drei Hennen, während in Grube 5 fünf Hasen gefunden wurden. Diese Funde werden als intentionelle, rituelle Depots gedeutet. En 1985, un site de La Tène ancienne a été découvert à Möhlin à l’occasion de travaux de construction. Un plan de maison et douze fosses ont été mis au jour. La fosse 3 a livré entre autres les restes d’un faon entier et trois poules; la fosse 5 contenait cinq lièvres. On peut considérer ces restes comme des dépôts intentionnels, rituels.

Le Fossé des Pandours est le principal oppidum de La Tène finale en Alsace. Il possède un important rempart de barrage construit avec la technique du murus gallicus et se distingue par un parement en blocs taillés. Son âge d’or est à placer à LT DI. Il s’inscrit dans l’histoire de l’Est de la Gaule : oppidum important des Médiomatriques au début du Ier s. av. J.-C., il voit sa puissance décliner avec la disparition des grands oppida d’Allemagne du Sud au profit de Metz. Der“ Fossé des Pandours” ist das wichtigste Oppidum der Spätlatènezeit im Elsass. Es besitzt einen mächtigen Wall, der in der Technik des Murus Gallicus errichtet wurde. Bemerkenswert ist die Frontmauer aus sorgfältig bearbeiteten Steinblöcken. Das Oppidum erlebte seine Blütezeit während LT D1. Es nimmt in der Geschichte Ostgalliens einen besonderen Platz ein: der“ Fossé des Pandours” war das wichtigste Oppidum der Mediomatrici am Anfang des 1. Jh. v. CHR., aber nach dem Untergang der Oppidazivilisation in Süddeutschland verliert er seine Stellung zugunsten von Metz.

Lors de l’intervention de sauvetage en 1994 à Sausheim, deux tertres du Hallstatt ont été étudiés. Le premier est dépourvu de tombe centrale. Il correspond à un type, couramment appréhendé par la détection aérienne, d’enclos circulaires sans sépulture visible. Le second possède une tombe centrale qui a livré une épée en fer du Hallstatt C 2. Anlässlich einer Notgrabung im Jahre 1994 bei Sausheim konnten zwei Grabhügel der älteren Hallstattzeit untersucht werden. Der erste enthielt keine Zentralbestattung. Er gehört zu einem Typus, der öfters bei der Luftbildforschung in der Rheinebene entdeckt wurde und sich durch einen Kreisgraben und das Fehlen einer sichtbaren Bestattung charakterisieren lässt. Der zweite Grabhügel enthielt eine Zentralbestattung mit einem Eisenschwert der Stufe Hallstatt C2.

Traditionnellement, les colloques de l’A.F.E.A.F. se découpent en deux parties : la première fait le point de l’actualité de la recherche régionale et la seconde aborde un thème plus transversal et spécialisé. Colmar n’a pas échappé à cette règle et le lecteur lira d’abord dans les Actes ce qui appartient à la zone rhénane de Bâle à Karlsruhe, et ensuite ce qui concerne l’apport des habitats et des mobiliers domestiques à la définition des groupes régionaux de l’Âge du Fer. Le lecteur verra en réalité que thème régional et thème spécialisé s’entrecroisent, ce qui fonde l’unité d’un ouvrage dans lequel les questions d’ordre territorial sont essentielles. La première partie s’ouvre par une introduction de J.-P. Millotte sur la géographie de la vallée du Rhin supérieur, les incidences de l’environnement sur l’activité humaine et le rôle décisif du fossé rhénan comme voie de passage et point de fixation de peuplement. Par la suite, plusieurs articles reprennent cette problématique fondamentale de l’interaction hommes/milieux. L’ensemble des communications fait part des conditions de découvertes, le plus souvent associées à des opérations préventives et de sauvetage, et aux moyens mis en œuvre. Les communications sur le thème spécialisé du colloque ont pour objectif de définir des groupes régionaux par le biais des habitats et du cadre domestique. Elles proposent successivement une réflexion générale sur les critères à prendre en compte, sur le comment et le pourquoi d’une telle approche ; puis une analyse des formes de l’habitat (analyse typologique, fonctionnelle et chronologique), ainsi qu’une réflexion à partir des catégories matérielles. Il conviendra donc pour l’avenir de prendre en compte des sites de nature différente (fermes, hameaux, oppida...) et de mesurer leurs relations à l’échelle des terroirs.

Le XXe colloque de l’Association Française pour l’Étude de l’ Âge du Fer a été organisé par l’A.F.E.A.F., le Musée d’Unterlinden de Colmar et le Service Régional de l’Archéologie d’Alsace. Il n’aurait pas pu se tenir sans le concours financier ou matériel d’institutions qu’il nous faut ici chaleureusement remercier : le Ministère de la Culture (Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Alsace), le Conseil Général du Haut-Rhin, l’Université des Sciences Humaines de Strasbourg, la Ville de...

Au siècle dernier, la définition de groupes régionaux était généralement fondée sur l’utilisation de céramiques et de types métalliques communs. Je doute de la valeur archéologique de ces critères et propose d’autres voies pour étudier les modèles régionaux. Différentes pistes sont explorées, comme les résultats de différents types de hiérarchie (société, habitat, production, organisation de l’espace) et la manière dont ils ont influencé la culture matérielle. J’explore ensuite d’autres facteurs, comme la production et les échanges, qui sont peut-être plus significatifs que la notion de “groupes culturels régionaux’’. The definition of local groups using ceramics and metal types has been a standard technique for the last century to define cultural and ethnic groups. I am doubtful of the value of archaeology for this, and I explore a number of different ways in which we should be studying regional patterns. A number of different factors are explored, such as the effects of different types of hierarchy (social, settlement, production and spatial) and how these might have affected distributions of material culture. I then explore other factors such as production and exchange which are perhaps more meaningful ways of exploring distributions, rather than that of ‘regional culture groups’.

Dans cet article, les spectres des bracelets en verre de La Tène finale provenant de différents grands habitats sont comparés en utilisant les types les plus fréquents. Dans les habitats du Sud du Rhin supérieur, les bracelets de couleur pourpre/violet (notamment ceux à section triangulaire) prédominent ; tous les spectres sont très semblables. Vers l’Est (Bavière, Tchécoslovaquie, Autriche) la couleur bleue augmente, notamment à cause des bracelets à section en forme de « D ». Les différences aident à la séparation des groupes culturels et donnent des indications sur les lieux de productions de bracelets. Die vorliegende Studie vergleicht die Spektren der spätlatènezeitlichen Glasarmringe, die von größeren Siedlungen vorliegen, mithilfe der unterschiedlichen Häufigkeit der Haupttypen. An den Siedlungsstellen des südlichen Oberrheingebiets herrscht die Farbe Purpur/Violett (besonders durch die Armringe mit dreieckigem Querschnitt) vor, sämtliche Glasarmringspektren sind gut miteinander zu vergleichen. Nach Osten (Bayern, Tschechien, Österreich) nimmt die Farbe Blau zu, vor allem durch die Armringe mit D-förmigem Querschnitt. Die unterschiedlichen Häufigkeiten helfen bei der Abgrenzung kultureller Gruppen und liefern erste Hinweise, wo die Produktion von Armringen stattfand.

The Final Bronze Age and Early Iron Age in Bohemia perteins to two large different cultural areas. In the Hallstatt period Bohemia became part of the large area where the La Tène culture was formed. The south-western part of Bohemia played a particulary important role in this development. To understand the internal structure and regional context of the Early Iron Age society in Bohemia it is necessary to have a critical evaluation of former grave finds and a study of the development of settlement structures. Important is the spatial analysis of the relations between burial and settlement sites, i.e. of nonfortified units as well as elevated fortified sites. In der Hallstattzeit wurde Böhmen Teil des weiten Gebietes, in dem später die La Tène-Kultur entstand. Böhmens Südwesten spielte in dieser Entwicklung eine besondere Rolle. Um die innere Struktur und den regionalen Kontext der früheisenzeitlichen Gesellschaft in Böhmen zu verstehen, müssen die früher entdeckten Grabfunde kritisch gesichtet und die Entwicklung der Siedlungsstrukturen untersucht werden. Von grosser Bedeutung ist auch die Untersuchung der räumlichen Zusammenhänge zwischen Bestattungen und den Standorten von unbefestigten Siedlungen wie auch von befestigten Höhensiedlungen. A l’époque hallstattiènne, la Bohème devient partie intégrante de la vaste zone où s’est formée la civilisation de La Tène. Le Sud-Ouest de la Bohême joue un rôle particulièrement important dans ce développement. Pour comprendre la structure interne et le contexte régional de la socièté du premier âge du fer en Bohême, il est nécessaire d’avoir une évaluation critique des sépultures et une étude de l’évolution des structures d’habitat. L’analyse spatiale des relations entre habitats (ouverts ou fortifiés) et nécropoles est très importante.

De très nombreux fours de potiers sont parvenus jusqu’à nous, mais généralement la partie supérieure du laboratoire est détruite, et les hypothétiques reconstitutions d’une coupole n’ont été attestées par aucun témoin archéologique. L’étude de plusieurs centaines de fours de potiers laténiens et gallo-romains, et la découverte d’un four de potier entier et de quelques témoins de rebords de laboratoire permettent aujourd’hui d’avancer qu’il n’existait dans nos régions, comme dans tout l’empire romain, qu’un seul type de four de potier – sans coupole et à tirage vertical –, hérité du modèle en usage dans le bassin méditerranéen depuis le IVe millénaire. Bei den zahlreichen Töpferöfen, die sich erhalten haben, war der obere Teil des Ofenraumes meistens zerstört, und die hypothetische Rekonstruktion von Kuppeln ist archäologisch keineswegs bezeugt. Das Studium von mehreren hundert Töpferöfen der Latènezeit und der gallorömischen Zeit sowie die Entdeckung eines ganz erhaltenen Ofens und einiger Bruchstücke von Ofenwandungen lassen heute den Schluss zu, dass es in unserem Gebiet wie im ganzen römischen Reich nur eine einzige Art von Töpferöfen gab: ohne Kuppel und mit senkrechtem Zug, ein Modell, das im Mittelmeerraum seit dem 4. Jahrtausend in Gebrauch war.

Neuere Siedlungsgrabungen im Breisgau und im Elsaß lieferten erstmals größere Komplexe von Frühlatène-Keramik und boten so die Gelegenheit, die Töpfereiprodukte dieser Zeitstufe eingehender zu untersuchen. In unserem Zusammenhang interessieren vor allem die Organisation der Herstellung von Drehscheibenkeramik sowie der regionale Austausch dieses Produktes. Hier nun die Ergebnisse, die mit Hilfe archäologischer und archäometrischer Untersuchungen erzielt wurden. Les fouilles d’habitats effectuées en Brisgau et en Alsace pendant les années passées ont livré, pour la première fois, des complexes stratifiés qui contenaient des céramiques de La Tène ancienne dans des quantités remarquables. À cette occasion, il nous a été possible de mener une étude approfondie des poteries de cette époque dont nous voudrions présenter deux aspects: l’organisation de la production de la céramique tournée et l’échange régional de ce produit. À l’aide d’analyses archéologiques et archéométriques, voici les résultats qui ont pu être obtenus.

National audience; Pour réduire le risque d’incendies domestiques, on recourt depuis plusieurs années à l’utilisation de retardateurs de flamme dans les meubles rembourrés domestiques. Ce qui soulève des interrogations : d’une part, sur leur efficacité éventuelle et d’autre part, sur les risques potentiels pour la santé humaine, liés à une exposition de la population à ces composés chimiques. Le projet de recherche EMIFLAMME vise à améliorer la connaissance sur l’exposition et les risques afférents aux ignifugeants présents dans le mobilier mis sur le marché en France.

International audience