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Qu'en est-il de la variation des taux de marge tout au long de la filière, après cette année 2022 qui restera sans aucun doute dans les annales ? C'est une question tout à la fois extrêmement compliquée à documenter et extrêmement sensible à instruire.

La très jeune industrie portugaise n'occupe actuellement qu'une place très modeste sur le marché mondial de l'avocat (moins de 10 000 t exportées jusqu'alors). Le verger, estimé entre 2 600 et 2 800 ha début 2023, se concentre en Algarve et dans une moindre mesure dans l'Alentejo, régions au climat méditerranéen mais néanmoins propices à cette culture tropicale. L'industrie, d'un bon niveau technique, est construite sur un modèle hybride de petites à moyennes exploitations et de quelques structures de plusieurs centaines d'hectares, l'ensemble répondant aux standards sociaux et environnementaux élevés en vigueur dans la Communauté européenne. Malgré un récent ralentissement du rythme de plantation, le potentiel exportable devrait très rapidement se développer pour approcher 40 000 t vers 2030.

Given the persistent poor livelihood of cocoa-farming households, future climate predictions and the worldwide demand pressure for higher cocoa quality and productivity, there is still a strong need to find new approaches that guarantee a sustainable cocoa future in cocoa-producing countries amongst which Cameroon is one of them. This exploratory research investigates potential future pathways for the cocoa sector in Cameroon by mapping the perceptions of actors involved in the socio-technical regime. Qualitative expert interviews, structured questionnaires and field observation, as well as a focus group discussion have been applied to understand how a sustainability transition can be triggered. The study shows that actors envisage a sustainability change which determines their actions; however, their perceptions towards future transitions are not actively coordinated. Actors are not finding a way of adopting new organizational structures and letting a transition occur effectively, like in the case of certification standards. An alignment of perceptions and activities, and a stronger cooperation between the private and public are strongly recommended. The study encourages to consider a coordination of actors' perceptions towards future scenarios as a starting point to study sustainability transitions.

Exportant environ 14 % des volumes mondiaux de bananes biologiques, soit 210 000 tonnes, la jeune filière banane export du Pérou reste d'une taille modeste. Les quelque 10 000 micro-producteurs, concentrés dans le nord du pays, sont parvenus à développer un des premiers pôles d'exportation de bananes certifiées biologiques et Fairtrade au monde, grâce notamment à l'absence de la cercosporiose noire. Toutefois, la forte dynamique de croissance du secteur, connue depuis le début des années 2000, semble s'être estompée. Si le marché demeure toujours demandeur, les producteurs sont aujourd'hui confrontés à des problèmes croissants de gestion de l'eau, de fertilité biologique des sols, ainsi qu'à de nouvelles contraintes sanitaires comme l'arrivée de la TR4 depuis 2021. A cela s'ajoutent des problèmes de rentabilité face à une concurrence internationale qui s'intensifie, avec la montée en puissance de nouveaux pays producteurs, plus performants et dans un contexte de marché de plus en plus concurrentiel.

International audience; Despite large volumes of cattle stocks in the Sahel, most exports of cattle products remain as live animal sales rather than meat. However, there is increased interest amongst donors and governments to increase value-added exports of beef. In this paper, we provide results from a simulation analysis that explores the prospective competitiveness and benefits of exporting beef from Burkina Faso to Ghana rather than live animals. The paper reviews trading patterns in live animals along the corridor and meat imports from overseas destinations to Ghana. Model results highlight limited competitiveness of the main products demanded in destination markets (offals). Market segmentation strategies, infrastructure development, and animal productivity all generate marginal improvements in competitiveness, but not enough to compete with third-country supplies. Only specific, largely external macroeconomic conditions provide for significant improvements in competitiveness. The paper further reveals the relatively modest employment gains associated with increased exports of meat in lieu of live animals. The analysis suggests a re-think on large-scale investments in downstream functions in the value chain, instead illustrating the fundamental role of upstream investments in productivity, animal health, and collective action to promote greater market integration between pastoralists and formal sector buyers.

Avec des exportations annuelles dépassant 6.5 millions de tonnes, l'Équateur domine le commerce international de la banane. Son tissu productif est plutôt original par rapport à ses concurrents latino-américains, car il est principalement composé de petits et grands producteurs nationaux. Malgré d'importantes contraintes climatiques induisant une productivité moyenne, la croissance se poursuit grâce au développement des surfaces. L'Équateur est le seul pays exportateur alimentant tous les marchés mondiaux, aussi bien sur des bases contractuelles que spot. Le secteur est indispensable à l'économie locale : il représente 38 % du PIB agricole et est désormais très encadré par le gouvernement, qui contrôle les surfaces cultivées pour l'export et fixe chaque année un prix minimum payé aux producteurs.

Le marché mondial de la lime s'est considérablement développé ces dix dernières années à un rythme de croissance de 7 % par an, passant de 474 000 tonnes en 2010 à 904 000 tonnes en 2020. Tant et si bien que depuis 2016, les échanges internationaux de lime pèsent plus lourd que ceux du pomelo. Si l'engouement pour ce produit apparaît loin de s'affaiblir, le socle de travail des professionnels du secteur reste étonnamment restreint, avec seulement deux principaux pays fournisseurs, le Mexique et le Brésil, et deux marchés importateurs, les Etats-Unis et l'Europe.

C'est un fait : les termes de l'échange continuent de se dégrader et atteignent même la cote d'alerte. Entre érosion tendancielle du prix européen de la banane et forte inflation du coût des facteurs de production, les marges sont proches de zéro. Surtout que la réglementation et les marchés demandent de faire mieux tant en termes environnementaux que sociaux et que les menaces sanitaires rodent. Le secteur doit évoluer, c'est une nécessité impérieuse. Mais jamais personne ne se pose la question du mode de financement de ces changements de pratiques imposés.

L'année 2019 est assez atypique tant sur le plan de l'évolution du cours du caoutchouc naturel que sur les quantités produites et consommées dans le monde. Si l'année 2018 avait été marquée par une lente, mais durable chute des cours tout au long de l'année, en revanche, 2019 présente un profil assez chahuté, mais avec un niveau moyen légèrement plus rémunérateur comparé à l'année 2018.

Le marché bananier est à bien des égards à un tournant. Dissémination d'une maladie invasive et incurable, incertitude sur l'avenir du droit de douane à l'entrée en Europe, effets du Brexit, réduction des listes de pesticides autorisés par l'Union européenne (usage européen et résidus à l'importation), mirage chinois, demande de progrès social dans la filière, etc. de très nombreux sujets modèlent l'avenir de ce marché. À court terme et comme toujours, c'est l'important potentiel de production qui est préoccupant. Après le petit rebond des prix mondiaux en 2019, le marché est encore en convalescence.

L'année 2019 aura été marquée par une production stagnante, un essoufflement des échanges commerciaux à 44 millions de tonnes (Mt) et une baisse des prix mondiaux plus forte que prévu, avec toutefois quelques situations contrastées selon les régions. La Chine et l'Inde, les deux principaux producteurs mondiaux, ont vu leur production baisser, mais avec des conséquences modérées sur le commerce mondial en raison de leurs réserves très importantes. En même temps, les principaux importateurs asiatiques, notamment le Bangladesh et l'Indonésie, ont réduit très fortement leurs importations grâce à des récoltes plus abondantes. Du cote des exportateurs, l'essentiel du repli de la demande mondiale a été supporte par la Thaïlande dont les ventes externes ont chuté de 32 %, et par l'Inde qui a vu ses exportations baisser de 17 %. En revanche, le Vietnam et le Pakistan ont profité d'une conjoncture plus favorable grâce à une demande toujours forte de leurs clients traditionnels et a des prix très compétitifs par rapport à leurs principaux concurrents. Le recul des prix vietnamiens et pakistanais a d'ailleurs fortement pesé sur l'évolution des prix mondiaux en 2019. La baisse s'est surtout fait sentir dans la deuxième moitié de l'année avec le ralentissement de la demande d'importation de la Chine, et surtout celle du Nigeria, deuxième importateur mondial suite à la décision des autorités nigérianes de fermer leurs frontières terrestres, fin aout 2019, afin de lutter contre la contrebande de riz depuis les pays voisins. Début 2020, les prix tendaient à se renforcer, influences par une possible limitation des disponibilités exportables, durant le premier semestre de l'année, et par un regain de la demande mondiale qui pourrait progresser de 4 % en 2020 à 46 Mt, sans toutefois atteindre les niveaux records de 2017 et 2018. Mais des incertitudes persistent, avec notamment deux inconnues, et de taille, qui risquent de peser dans l'évolution du marché mondial du riz en 2020. D'une part, les frontières terrestres du Nigeria étaient toujours fermées fin février, sans prévision d'ouverture tant que les risques de reprise de la contrebande de riz sont encore grands. D'autre part, si l'épidémie de coronavirus se prolonge en Chine, et s'étend, elle pourrait avoir un impact sur ses importations et sur son rôle de régulateur du marché mondial du riz. En outre, son retour remarque en tant qu'exportateur mondial, notamment sur les marches africains, pourrait connaitre un net ralentissement avec un risque d'instabilité du marché mondial et de plus grande volatilité des prix mondiaux durant l'année 2020.

Drastic movements of global commodity prices and their impact on the Thai palm oil market is a major concern due to Thailand being the third largest producer of crude palm oil (CPO). Although the country is not a net importer, global price changes of the commodity can transmit to domestic markets for palm oil products. This paper analyzed the transmission of Malaysian CPO and world crude oil price changes to the changes in the Thai CPO price using an asymmetric error correction model. The price data used in this paper covers the period from January 1996 to September 2015. The findings showed that the speed of adjustments towards long-run equilibrium were asymmetric and the effects of the world prices on Thai CPO price were significant in both positive and negative deviations. This result calls for policy measures to mitigate the impact of global price movements because CPO is an essential intermediate input in various products and any changes in the Thai CPO price definitely affects the welfare of domestic consumers.

Les années se suivent et se ressemblent sur le marché de l'ananas frais. C'est la crise qui domine encore et toujours ce marché qui cherche un nouveau souffle après des années de très forte croissance des exportations vers l'Europe et les États-Unis. Pour l'instant, c'est un marché totalement banalisé qui ne réagit qu'au signal prix. On sera plus optimiste pour le marché de la conserve d'ananas qui sort enfin de la très grave et très longue crise qu'a vécue le secteur. L'offre de la Thaïlande se contractant, les prix sur le marché mondial se redressent ainsi que les prix au producteur. Le mouvement de reprise est beaucoup plus poussif du côté du marché du jus concentré.

A period of stagnant production, a slowdown in trade to 44 million tonnes (Mt) and a greater than expected fall in world prices despite a few regional exceptions marked 2019. China and India, the world's two largest producers, both experienced a fall in production output, but with moderate repercussions for global trade due to their very large reserves. At the same time, the main Asian importers, particularly Bangladesh and Indonesia, reduced their imports sharply due to larger crop yields. With regard to exporters, the decline in global demand mostly impacted Thailand, where export sales fell by 32%, as well as India, which experienced a 17% drop in exports. Meanwhile, Vietnam and Pakistan benefited from more favourable economic conditions due to sustained strong demand from their traditional customers and very competitive prices compared with their main competitors. The fall in Vietnamese and Pakistani prices also weighed heavily on global prices in 2019. The decline was especially evident in the second half of the year with the slowdown in import demand from China, and more significantly from Nigeria, the world's second largest importer, following the decision of the Nigerian authorities to close their borders at the end of August 2019 in order to combat rice smuggling from neighbouring countries. Prices strengthened at the beginning of 2020, influenced by a possible limit on export supplies lasting throughout the first half of the year as well as a revival of global demand. This could increase by 4% to 46 Mt in 2020, but without quite reaching the record levels seen in 2017 and 2018. However, uncertainty persists due to two unknowns in particular, the magnitude of which could weigh heavily on the global rice market in 2020. Firstly, Nigeria's land borders were still closed at the end of February and there is no indication when they will reopen as long as there is a significant risk that rice smuggling could resume. Secondly, if the coronavirus epidemic continues to spread in China and beyond, it could have an impact on its imports and its regulating role on the global rice market. Furthermore, its notable return as a global exporter, particularly to markets in Africa, could go through a marked slowdown with the risk of instability on the global market and greater volatility in global prices during 2020.

Acteur historique du commerce bananier, la Cote d'Ivoire a pris la tête des exportations africaines depuis 2014, passant devant le Cameroun, avec près de 404 000 tonnes exportées en 2018. Elle est devenue le 4e fournisseur du marche européen et occupe désormais la 9e place mondiale. Après une période d'instabilité entre 2002 et 2011, les exportations ivoiriennes ont renoue avec la croissance, notamment vers lUE, leur coeur de marche, et aussi vers les pays frontaliers d'Afrique de l'Ouest (Burkina Faso, Ghana, Guinée, etc.). La plus grande stabilité politique observée depuis le milieu des années 2010 a été favorable aux investissements et a permis au secteur d'accroître significativement ses surfaces.

La banane est un aliment de base au Mexique, et la production est essentiellement destinée au marché local. Le secteur de la banane, constitué de très nombreux petits producteurs, n'a développé les exportations que tardivement. Elles ont connu leur envol dans les années 2000 grâce au marché américain, très porteur, qui représente aujourd'hui près de 75 % des expéditions. L'Europe reste une destination marginale du fait d'un manque de compétitivité de l'origine vis-à-vis de ses concurrentes latino-américaines. Cependant, le Mexique affiche sa volonté de continuer à diversifier ses débouchés, notamment vers l'Asie. Si les exportations semblent avoir atteint un palier autour de 500 000 tonnes depuis 2017, le secteur du Bio continue à fortement se développer, principalement à destination des États-Unis où le Mexique est devenu, en moins de dix ans, le second fournisseur de banane Bio.

La campagne de petits agrumes tardifs (janvier à avril) est une poire pour la soif pour bon nombre de producteurs méditerranéens, souvent confrontés à des prix peu rémunérateurs, voire même inférieurs aux coûts de production, durant le coeur de saison.

Grâce au succès de la variété MD-2 (ou Extra-Sweet), le Costa Rica est devenu en moins de vingt ans le premier producteur et exportateur d'ananas frais au monde, détrônant toute concurrence. Malgré des coûts de production élevés, le secteur costaricien a su tirer profit de la stabilité politique du pays, d'excellentes conditions pédoclimatiques, de sa forte compétitivité (haute technicité, économies d'échelle) et d'un taux de change du colon favorable par rapport à l'euro ou au dollar. Cependant, la multiplication du nombre de producteurs et la massification de la production de MD-2 ont entraîné un fléchissement qualitatif de l'offre et une dévaluation de la variété. L'augmentation non régulée de la production mondiale a contribué à l'apparition de crises cycliques sur les principaux marchés importateurs, qui ont affaibli la rentabilité du produit, de la filière et les revenus des producteurs. De plus, le secteur est depuis une décennie sous les feux de polémiques environnementales et sociales.

L'Afrique du Sud, acteur historique du marché européen de l'avocat de contre-saison, est le quatrième pays fournisseur d'avocat au monde. Les potentialités d'exportation du pays, qui se sont révélées en 2018 en dépassant 90 000 t, devraient continuer de progresser rapidement dans les années à venir, grâce à un verger dont la croissance s'est nettement accélérée récemment. Les professionnels sud-africains, face à la montée de la concurrence péruvienne sur le marché européen, marché dont ils continuent de dépendre à 95 %, cherchent à accroître leur compétitivité et à diversifier leurs débouchés (marché local, Asie, États-Unis).

2018 s'annonçait comme l'année de tous les dangers avec la fin des stocks pléthoriques de la Thaïlande et une nouvelle baisse des stocks des principaux exportateurs. Mais, c'était sans compter sur l'augmentation des stocks de la Chine et de l'Inde qui, à elles seules, détiennent plus de 70 % des stocks mondiaux, ni sur l'amélioration de la production dans les principales zones déficitaires d'Asie du Sud et d'Afrique subsaharienne. Les cours mondiaux ont bien connu une forte volatilité durant le premier semestre 2018, influencés par une demande particulièrement active de l'Asie du SudEst en début année. La seconde partie de l'année a été en revanche marquée par des fluctuations plutôt modérées et une tendance à la baisse des prix mondiaux en raison du ralentissement de la demande sud-est asiatique et d'Afrique subsaharienne, mais surtout grâce à un excédent de l'offre d'exportation avec l'arrivée progressive de la récolte principale asiatique à partir d'octobre 2018. L'abondance de l'offre combinée à des prix relativement bas ont stimulé le commerce mondial qui a connu un nouveau record d'échanges à 48,5 millions de tonnes (Mt). Début 2019, les prix faiblissaient encore en prolongement de la tendance baissière amorcée depuis la mi-2018, avec une baisse moyenne de 15 % entre juin 2018 et février 2019. Cette tendance devrait se poursuivre durant le premier semestre 2019. L'inconnue porte sur l'évolution des surfaces ensemencées à partir du deuxième trimestre 2019, compte tenu de la faiblesse des cours mondiaux, des stocks mondiaux qui devraient encore progresser et d'un possible repli du commerce mondial estimé à 47,5 Mt, en baisse de 2,2 % par rapport à 2018.

Malgré des fondamentaux favorables, le prix du caoutchouc naturel a continué à baisser en 2018, victime d'un climat automobile défavorable en particulier en Chine. Les efforts consentis par les producteurs en termes de diminution des productions et des exportations de recherche de nouveaux débouchés se sont révélés vains. Peu à peu, la géographie du caoutchouc change au profit de nouveaux producteurs asiatiques et africains profitant de coûts de production plus faibles.

According to the cocoa cycle model constructed over the four centuries of cocoa history, after a commodity boom in a region, there comes a recession. When the world price increases again, that region can benefit marginally or has at least to wait for a long period before rebounding; meanwhile, a new region takes over. The case of the Thai rubber economy with continuous, long-term growth shows that several factors—ecological (physiology of the crop), technical (high yielding planting material), political (strong support from public policy) and social (important role of local populations)—can explain some of the divergence from the cocoa cycle model. This suggests a need to update and enrich the model with new scenarios and options.

La libéralisation du marché européen de la banane n'a fait que détruire de la valeur. Les producteurs, des zones dollar comme des autres pays fournisseurs, en sont les dindons de la farce. On attend avec impatience une véritable étude d'impact de la réduction et de la dégressivité du droit de douane sur l'évolution des prix, de la répartition de la valeur et des parts de marché. Il faut arrêter le massacre !

This paper investigates the effect of global prices in the Thai palm oil market. We provide comprehensive evidence of growth and volatility spillovers for the key crop, crude palm oil in Thailand over the period 1996 to 2015. The Dynamic Conditional Correlation model (DCC) and Granger Causality tests are used, to analyze price volatility effects among Thai and Malaysian crude palm oil and World crude oil prices. Our findings delivered several significant conclusions; that higher prices indicates a positive impact on their uncertainty and also increase a correlation variance among them. Moreover, the Malaysian crude palm oil and world crude oil returns have spillover effects on each of their uncertainty, while Malaysian crude palm oil return has a strong effect on the Thai crude palm oil price and vice versa. Therefore, the government and policy makers in Thailand should pay heed to the changes and fluctuations in those global prices.

Les professionnels péruviens sont parvenus à développer en moins d'une quinzaine d'années la deuxième industrie export de Hass de la planète. Pour cela, ils ont tiré profit de la croissance de la demande en Europe puis aux États-Unis et de l'excellent niveau de compétitivité du pays (système de production original en quasi-hydroponie). La croissance du verger, explosive au début de la décennie, reste très soutenue malgré les perspectives de très forte augmentation de la production et la montée de la concurrence mexicaine aux États-Unis.

Record absolu pour les mises en marché d'ananas en Europe en 2018 ! Décidément, ce marché ne recèle que peu de surprises car ce record s'accompagne d'une baisse drastique des prix. Le cycle de destruction de valeur est enclenché. Celui de l'arrachage suivra. Un script parfaitement interprété, mais aussi subi par le Costa Rica, origine hégémonique et sans partage.

La filière de production de prunes et pruneaux au Maroc a connu un développement important du fait de coûts de production relativement faibles comparativement à d'autres rosacées. Cet article propose une réflexion globale sur la situation actuelle de la production et commercialisation des prunes et pruneaux au niveau des exploitations agricoles, et leur possible évolution future. Il présente les principales caractéristiques actuelles de la filière, les principaux facteurs d'évolution et deux scénarios à l'horizon 2025. La filière connait déjà des tensions fortes sur les prix au champ, avec des différences importantes liées à la qualité des productions. Trois facteurs de changement ont été identifiés : 1) l'augmentation des coûts de production ; 2) l'augmentation des surfaces plantées induite par le Plan Maroc Vert ; 3) la baisse des prix de vente. Un premier scénario tendanciel prévoit une faible augmentation des superficies, mais une différenciation forte entre les exploitations en fonction de leurs capacités à maitriser les coûts de production, à produire des prunes de qualité, et à prendre des marges en aval en investissant dans la transformation des prunes et la commercialisation des pruneaux. Cette filière restera ainsi rentable pour certaines exploitations tandis que d'autres opteront pour l'arrachage. Un second scénario prévoit des actions publiques pour promouvoir l'export et améliorer la rentabilité sur le marché intérieur, par une baisse des coûts de production, une augmentation de la qualité des prunes et une organisation collective de la transformation des prunes et la commercialisation des pruneaux. Ces activités, menées dans le cadre de coopératives pour les exploitations de petite taille, permettraient à ces exploitations de maintenir voire d'améliorer la rentabilité de cette production.

L'inversion des cours sur le marché international tant attendue s'est enfin produite au cours de l'année 2016. Rappelons que, depuis février 2011 et ses $ 5 700 la tonne, le cours du caoutchouc SMR 20 FOB Kuala Lumpur n'a pas cessé de baisser, malgré quelques remontées ponctuelles de courte durée et de faible amplitude, pour atteindre son niveau le plus bas en janvier 2016 ($ 1 090/t) perdant 80% de sa valeur en cinq ans. Pendant l'année 2016, le cours du SMR 20 FOB Kuala Lumpur a doublé passant de $ 1 090/t à $ 2 059/t le 3 janvier 2017. Dans le même temps, le cours du Brent passait de $ 30 à $ 58 le baril. Si globalement ces deux matières premières ont suivi la même tendance, en revanche, au cours de l'année, les évolutions ont été différentes.

Pineapples are grown in more than 80 countries in tropical and subtropical regions. The global volume reached 25.44 million t in 2014 (FAO, 2014), ranking pineapple among the most important fruits. About 81 % of that amount was produced in Asia and Latin America, where the leading countries of Costa Rica, Brazil, Philippines, Thailand and Indonesia are located. In spite of their similar large production volumes, there are significant differences among these countries in technological levels of crop and postharvest management and in the fruit markets targeted. Even within large countries like Brazil there are great variations in these aspects due to contrasts in regional environmental conditions and social factors representing strong challenges to be addressed by growers and traders. Costa Rica and Indonesia, among the big producers, are examples of pineapple industries with high technological input and outcome mostly focused on international markets. Australia, a smaller producer, has a similar input level, but fruits are directed to the inland market. On the other side, there are many countries, such as Brazil, where pineapples are mostly produced by small-holders using low inputs and their production is directed to national markets. And there are other countries in an intermediate position, such as Mexico and South Africa, with important volumes placed both into national and international markets. This work will give information on main challenges for pineapple production and commercialization in Australia, Brazil, Mexico, South Africa and some African countries with French background and make an analysis on research contributions to mitigate some of these challenges.

Avec une production de plus de 25 millions de tonnes (Mt), l'ananas est la septième production fruitière mondiale loin derrière les géants du secteur que sont les bananes (dessert et à cuire: 144 millions) ou les agrumes (138 millions). Les exportations d'ananas sous toutes les formes dépassent les 7 Mt (équivalents fruits frais). Mais la tendance est à la stagnation pour le marché du frais et à une nette baisse pour celui de la conserve et du jus. C'est un marché en panne et en déséquilibre. Il se relève doucement pour le frais d'une période d'excès d'offre et pour le transformé d'un déficit d'offre.

Le début de l'année 2016 a été marqué par une reprise des cours mondiaux. Tous les indicateurs portaient à penser que les prix avaient enfin touché le fond après quatre années de baisses successives. La production mondiale était annoncée en faible progression, la demande d'importation asiatique marquait une hausse et les stocks mondiaux s'affichaient encore en retrait. C'était cependant sans compter avec l'impact du déstockage massif de la Thaïlande visant à se débarrasser de ses vieux stocks encombrants et de très mauvaise qualité. En outre, des prévisions de bonnes récoltes en Inde et aux États-Unis, ainsi qu'une demande mondiale moins importante que prévu, sont venues contrecarrer la reprise du commerce mondial et rappeler que le marché était encore sous l'influence des excédents d'exportation et de la concurrence exacerbée entre exportateurs mondiaux. La guerre des prix n'était donc pas terminée. Aussi, la deuxième partie de l'année 2016 a vu les cours mondiaux s'effondrer se retrouvant à leur plus bas niveau depuis décembre 2007. Les cours n'ont commencé véritablement à se redresser qu'à partir du dernier trimestre 2016, c'est-à-dire, vers la fin de campagne agricole dans les grandes régions productrices et avant le début de la nouvelle récolte principale. Début 2017, les cours se montraient relativement stables. Cette stabilité devrait se poursuivre durant toute l'année 2017, à moins que des incidents commerciaux ou des aléas climatiques ne viennent perturber cette tendance.

Si les volumes de bananes desserts commercialisés continuent de croître à un rythme soutenu, la filière continue à détruire de la valeur ajoutée. Depuis une décennie, ce sont les aléas climatiques qui règlent l'équilibre entre offre et demande. Pourtant, pour 2017, faute de catastrophe majeure au quatrième trimestre 2016, le potentiel semble être à un niveau jamais atteint. Heureusement, l'Europe continue mois après mois d'absorber toujours plus de bananes. Mais ce n'est plus le cas des États-Unis, de la Russie ou encore du Japon.

La production de datte est toujours majoritairement le fait des pays du Moyen-Orient et du Maghreb où sa culture est traditionnelle. Sa croissance est remarquable ces dernières années et l'on constate que sa consommation s'étend de plus en plus en dehors des zones de production.

La campagne 2017-18 confirme la bonne santé des deux grands marchés mondiaux que sont les États-Unis et l'Union européenne. Ils sont parvenus à progresser en volume tout en conservant des niveaux de prix allant de bons à excellents. En revanche, si l'énorme potentiel de croissance des marchés d'Asie continue de se révéler, il ne le fait que très progressivement.

Dans ce pays traditionnellement producteur et consommateur de datte, la filière phoenicicole renaît de ses cendres. En effet, la production marocaine a nettement été affaiblie par de lourdes contraintes agronomiques. La filière n'a réussi à redresser la barre que grâce au soutien de programmes d'État depuis les années 1980 et surtout depuis la mise en place d'un vaste plan de relance dans le cadre du Plan Maroc Vert au milieu des années 2000. Les investissements portent déjà leurs fruits, mais la production reste encore loin de combler une demande nationale très dynamique et grandissante.

2017 s'annonçait comme une campagne test sur le marché européen de l'avocat d'été, pour ne pas dire comme un crash test. L'importance des arrivages péruviens allait permettre d'enfin remplir un marché en état de sous-approvisionnement structurel et de mesurer le niveau réel de la demande. Mais la nature est toujours la plus forte. Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur le Pérou au premier trimestre et l'attractivité plus forte que jamais du marché des États-Unis semblent avoir rebattu les cartes. FruiTrop vous propose de faire le point sur ce qui peut être dit mi-avril de cette campagne au profil encore flou.

Oui, le marché des agrumes peut aussi faire preuve de dynamisme ! Si le commerce mondial montre une certaine atonie pour la plupart des grandes familles d'agrumes durant la saison d'hiver, le marché d'été est, lui, nettement en développement. FruiTrop vous propose un point sur les grandes tendances de ce marché, ainsi qu'une prévision détaillée par produit.