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Despite reducing the use of pesticides being a major challenge in developed countries, dedicated agri-environmental policies have not yet proven successful in doing so. We analyze conventional farmers' willingness to reduce their use of synthetic pesticides. To do so, we conduct a discrete choice experiment that includes the risk of large production losses due to pests. Our results indicate that this risk strongly limits farmers' willingness to change their practices, regardless of the consequences on average profit. Furthermore, the administrative burden has a significant effect on farmers' decisions. Reducing the negative health and environmental impacts of pesticides is a significant motivator only when respondents believe that pesticides affect the environment. Farmers who earn revenue from outside their farms and/or believe that yields can be maintained while reducing the use of pesticides are significantly more willing to adopt low-pesticide practices. Policy recommendations are derived from our results.; La réduction de l’usage de produits phytosanitaires est devenu un défi majeur en France et dans la plupart des pays développés. L’essor récent du Bio en France (+20% de ventes en 2016, BioBaromètre 2017) montre une réelle prise de conscience du grand public et de nouvelles exigences des consommateurs. Plusieurs pratiques permettant de réduire le recours aux produits phytosanitaires tout en maintenant les profits semblent avoir émergé dans des réseaux pilotes (Lerchenet et al 2017) mais demeurent peu appliquées par la majorité des agriculteurs. Les politiques publiques mises en place jusqu’à présent ont abouti à des résultats décevants et l’utilisation de produits phytosanitaires continue d’augmenter (hausse d’environ 12% en France entre 2009 et 2014). Notre étude s’interroge sur les principaux freins et principales motivations des agriculteurs français à réduire leur utilisation de pesticides. Elle repose sur la méthode d'expérimentation par les choix (Discrete Choice Experiment) et permet de mesurer le poids relatif de différents facteurs de décision dans les choix de pratiques des agriculteurs. Elle permet également d’estimer des consentements et payer / à recevoir pour les éléments non monétaires associés à ces choix de pratiques agricoles. Nous montrons notamment que le rôle du risque-récolte est prépondérant dans la réticence des agriculteurs à réduire leur usage de produits phytosanitaires.

Voluntary Agreements as an Environmental Policy Instrument For the past ten years, polluting firms have increasingly adopted a pro-active attitude towards the environmental protection. These environmental initiatives from polluters are called « voluntary approaches ». Their increasing implementation raises some questioning on their ability to protect the environment in an efficient way. May the regulator rely on firms to contribute to sustainable development in a credible and responsible way ? Under which conditions can voluntary approaches replace or complete the traditional environmental policy tools ? This article surveys the existing academic literature on voluntary approaches and offers some suggestions for further research in this field., Maia David Les approches volontaires comme instrument de régulation environnementale Depuis une dizaine d'années, les grandes entreprises polluantes ont été de plus en plus nombreuses à adopter une attitude active face à la protection de l'environnement. Ces initiatives des industriels en matière d'environnement ont pris le nom d'« approches volontaires ». Le recours croissant à ce type d'approche suscite des interrogations quant à leur aptitude à protéger l'environnement de manière efficace. Peut-on compter sur les entreprises pour contribuer au développement durable de manière crédible et responsable ? Dans quelle mesure, et sous quelles conditions, les approches volontaires peuvent-elles remplacer ou compléter les instruments traditionnels de régulation environnementale ? Cet article propose une analyse critique de la littérature académique sur les approches volontaires et une réflexion sur les pistes de recherche pertinentes pour la compléter., David Maia. Les approches volontaires comme instrument de régulation environnementale. In: Revue française d'économie, volume 19, n°1, 2004. pp. 227-273.

Cet article étudie avec un regard nouveau la subvention environnementale lorsque les pollueurs achètent leur bien ou service de dépollution auprès d’une industrie spécialisée, dite éco-industrie. L’éco-industrie est ici oligopolistique. Le régulateur est donc confronté à une double distorsion : la pollution et l’imperfection de la concurrence dans l’industrie de l’environnement. Nous montrons que la combinaison d’une taxe sur la pollution et d’une subvention aux pollueurs par unité de dépollution ne permet pas d’atteindre l’optimum social alors qu’on obtient la conclusion inverse lorsque la subvention est adressée à l’éco-industrie, par unité de production. Lorsqu’il existe des coûts de transfert des fonds publics, il peut être préférable d’utiliser la taxe environnementale seule., This paper considers the combination of pollution taxes and abatement subsidies when some polluting firms procure their abatement goods and services from an oligopolistic eco-industry. The regulator must here cope with two simultaneous price distortions: one that comes from pollution and the other which is caused by the eco-industry's market power. In this context, we show that taxing emissions while subsidizing polluters' abatement efforts cannot lead to first-best, but the opposite occurs provided it is the eco-industry's output which is subsidized. When public transfers also create distortions, welfare can be higher if the regulator uses only an emission tax, but subsidizing abatement suppliers while taxing emissions remains optimal when the eco-industry is concentrated.

International audience; This paper compares, in a polluting oligopoly, an emission tax and a form of environmental policy calledvoluntary agreement (VA). Here there are two ways of reducing pollution: output contraction and end-of-pipe abatement. Given the imperfect competition, firms’ reaction to the tax is sub-optimal. They reduceoutput excessively in order to raise the price and do not abate enough. The VA is a take-it-or-leave-it con-tract on abatement effort, offered to the firms with the threat of a tax. It has a limited effect on output andalways allows higher abatement than the tax. We find that this kind of VA may be more efficient than thetax in a concentrated industry, when pollution is not too harmful and when the abatement technology israther efficient and cheap.; L'auteur compare, dans un oligopole polluant, une taxe sur la pollution et une forme de régulation environnementale dite "approche volontaire" (AV). Il existe deux façons de réduire la pollution : la réduction de la quantité produite et la dépollution en bout de chaîne. Etant donnée la concurrence imparfaite, la réaction des firmes polluantes face à la taxe est sous-optimale. Elles réduisent leur production de manière excessive et n'investissent pas suffisamment dans la dépollution. L'AV est un contrat à prendre ou à laisser offert aux pollueurs avec la menace d'une taxe. Cette forme d'AV a un impact limité sur la production et engendre toujours une dépollution supérieure à la taxe. L'auteur montre que cet instrument peut être plus efficace que la taxe d'un point de vue social dans une industrie relativement concentrée et lorsque la dépollution est relativement efficace et peu coûteuse.

This paper re-examines environmental regulation, under the assumption that pollution abatement technologies and services are provided by an imperfectly competitive environment industry. It is shown that each regulatory instrument (emission taxes and quotas; design standards; and voluntary agreements) has a specific impact on the price-elasticity of the polluters' demand for abatement services, hence on the market power of the eco-industry and the resulting cost of abatement. This implies that the optimal pollution tax will be higher than the marginal social cost of pollution, while a voluntary approach to pollution abatement may fail unless the eco-industry itself is willing to participate., Cet article ré-examine la réglementation environnementale, sous l'hypothèse additionnelle que les technologies et services de dépollution sont fournis par une industrie de l'environnement en concurrence imparfaite. On montre que chaque instrument de réglementation (taxes et quotas sur les émissions; normes obligatoires; accords volontaires) possède un impact spécifique sur l'élasticité-prix de la demande de biens et services environnementaux et, par voie de conséquence, sur le pouvoir de marché des éco-entreprises et les coûts assumés par les pollueurs. Il s'ensuit, par exemple, qu'une taxe optimale sur les émissions polluantes devra dépasser le coût social marginal de la pollution, tandis qu'une approche volontaire à la réduction de la pollution ne pourra fonctionner que si la participation de l'éco-industrie (et non seulement des seuls pollueurs) est acquise.

International audience; Cet article compare, dans un oligopole polluant, une taxe par unité de pollution et une forme de régulation environnementale dite approche volontaire (AV). En réduisant la quantité produite par les firmes, la taxe amplifie la distorsion due à la concurrence imparfaite et est sous-optimale. L’AV est ici un contrat sur l’effort de traitement de la pollution que les firmes peuvent accepter ou non, sachant que, si elles le refusent, elles payent la taxe. Cette forme d’AV limite l’impact de la réduction de la pollution sur la quantité produite en incitant uniquement au traitement de la pollution en fin de processus de production. Étant donné les hypothèses posées, on obtient une condition nécessaire et suffisante sur les paramètres pour laquelle ce type d’AV est plus efficace que la taxe. Cette condition est vérifiée pour réguler une industrie concentrée et une forme de pollution relativement peu nuisible et facile à traiter.