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Introduction Très peu de données sont disponibles sur l’épidémiologie de la dermatite atopique dans les pays d’Afrique sub-saharienne. L’objectif de cette étude était de déterminer la prévalence et les facteurs associés à la dermatite atopique chez les adultes vivant au Cameroun. Méthodes Les données issues de deux enquêtes transversales réalisées chez les sujets âgés d’au moins 19 ans, vivant dans la ville de Yaoundé (capitale du Cameroun, zone urbaine) de décembre 2013 à avril 2014 (5 mois) et dans le district de santé de Bandjoun (zone semi-urbaine/rurale) de novembre 2015 à avril 2016 (6 mois) ont été utilisées pour cette étude. La dermatite atopique a été définie comme l’existence d’une dermatose chronique prurigineuse évoluant par intermittence sur une période d’au moins 6 mois et touchant électivement certaines zones (plis des coudes, derrière les genoux, en avant des chevilles, sous les fesses, autour du cou, autour des yeux ou des oreilles) durant les 12 derniers mois précédant l’enquête. La régression logistique a été utilisée pour rechercher les déterminants indépendants de la dermatite atopique. Résultats Au total, 5304 sujets (56,4 % de sexe féminin) d’âge médian (intervalle interquartile) de 54 (24–51) ans ont été inclus. La prévalence (intervalle de confiance à 95 %) de la dermatite atopique était de 2,1 % (1,7–2,5 %). Aucune différence significative n’a été retrouvée entre la zone semi-urbaine/rurale et urbaine en ce qui concerne la prévalence de la dermatite atopique. Concernant la sévérité, 7,3 % (8/109) des participants avec eczéma étaient réveillés au moins une fois par semaine à cause du prurit induit par l’eczéma. Les déterminants de la dermatite atopique étaient l’âge < 40 ans [ odds ratio (intervalle de confiance à 95 %) : 1,81 (1,18–2,78)], le tabagisme actif ou ancien [1,80 (1,10–2,95)], l’asthme [3,23 (1,60–6,54)] et la rhinoconjonctivite allergique [5,36 (3,11–9,24)]. Conclusion La prévalence de la dermatite atopique retrouvée dans cette étude est dans la marge rapportée dans la plupart des régions du monde. La sensibilisation de la population et la formation des praticiens devraient améliorer le dépistage et la prise en charge de cette affection dans cette région du monde. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Introduction Le cotrimoxazole (CTMx) est un antibiotique largement utilisé chez les personnes vivant avec le VIH (PvVIH) pour la prophylaxie et le traitement de plusieurs infections opportunistes. L’objectif de cette étude était de déterminer la prévalence et identifier les déterminants de l’hypersensibilité au cotrimoxazole chez les PvVIH à l’hôpital Jamot de Yaoundé, Cameroun (HJY). Méthodes Cette étude transversale a été réalisée au centre de traitement agrée pour le traitement de l’infection à VIH (CTA) de l’HJY de février à mai 2016 (4 mois) et incluant les PvVIH âgées d’au moins 21 ans. L’hypersensibilité auto-déclarée au CTMx était retenue chez les sujets qui avaient déclaré avoir eu des réactions allergiques avec lésions cutanées au CTMx. Un sous-échantillon constitué des sujets qui avaient déclaré avoir une hypersensibilité au CTMx et des sujets qui n’avaient pas une hypersensibilité au CTMx a été secondairement formé pour la réalisation des tests cutanés allergologiques (prick-test et patch-test) au CTMx. Les proportions ont été comparées à l’aide du test de Chi 2 ou la probabilité exacte de Fischer. Résultats Au total, 1347 patients (68,2 % de sexe féminin) d’âge moyen (écart-type) de 42,9 (10,1) ans ont été inclus dans notre étude. La prévalence (intervalle de confiance à 95 %) de l’hypersensibilité auto-déclarée au cotrimoxazole était de 9,3 % (7,7–10,8 %). Les urticaires et l’érythème pigmenté fixe étaient retrouvés respectivement chez 31,2 % et 22,4 % des participants. Les antécédents de maladie allergique étaient plus fréquemment rapportés par les sujets qui avaient une hypersensibilité au CTMx (4,8 % versus 1,5 %, p = 0,019). De même, la sensibilisation cutanée au CTMx était plus fréquemment retrouvée chez les sujets avec hypersensibilité au CTMx (48,5 % versus 33,3 %, p = 0,035). Conclusion La prévalence de l’hypersensibilité au CTMx est élevée chez les sujets infectés par le VIH et la moitié des sujets déclarant avoir des réactions d’hypersensibilité au CTMx a des tests cutanés allergiques positifs. L’induction de la tolérance au CTMx devrait être envisagée chez les sujets n’ayant pas eu des réactions d’hypersensibilité sévère au CTMx. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Introduction La prévalence des allergies et de la sensibilisation alimentaire évolue avec l’âge et varie d’une région à une autre. Le but de cette étude était de déterminer la prévalence de la sensibilisation aux principaux allergènes alimentaires et rechercher les déterminants de sensibilisation chez les enfants et adolescents à Yaoundé. Méthodes Cette étude transversale a été réalisée sur une période de cinq mois (décembre 2013 à avril 2014) incluant les enfants de 5–9 ans et les adolescents de 10–19 ans sélectionnés par échantillonnage stratifié aléatoire à 3 degrés dans la communauté pour les enfants et dans les lycées et collèges pour les adolescents. La sensibilisation aux allergènes alimentaires courants (lait de vache, blanc d’œuf, jaune d’œuf, soja, crevettes, arachide, maquereau) a été recherchée par prick-test. Résultats Deux cent quatorze enfants âgés de 5–9 ans (53,3 % de sexe féminin), âge médian : 8 ans et 448 adolescents (55,1 % de sexe féminin, âge médian : 14 ans) ont été inclus dans cette étude. La prévalence (IC à 95 %) de la sensibilisation globale aux trophallergènes courants testés était respectivement de 22,4 % (16,8–28 %) et 27 % (21,1–32,9 %) chez les enfants et les adolescents. La sensibilisation la plus fréquemment retrouvée chez les enfants était celle liée à la crevette (8,4 %), au soja (6,1 %). Chez les adolescents, les trophallergènes les plus sensibilisants étaient le blanc d’œuf (7,8 %), la crevette (7,1 %). Les réactions cliniques potentiellement en rapport avec une allergie alimentaire étaient retrouvées chez 4,2 % des enfants et 19 % des adolescents sensibilisés. Le seul déterminant indépendant de la sensibilisation aux trophallergènes chez les enfants était l’existence des sifflements dans la poitrine au cours des 12 derniers mois [OR (IC à 95 %) : 7,40 (1,31–41,78)]. Chez les adolescents, le seul déterminant indépendant de la sensibilisation aux trophallergènes était les ménages avec moins de 3 personnes par chambre [2,43 (1,11–5,31)]. Conclusion La sensibilisation aux aliments courants touche respectivement un cinquième et un quart d’enfants et d’adolescents à Yaoundé. L’habitat moins peuplé est associé à une sensibilisation alimentaire chez les adolescents. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Introduction La prévalence de l’eczéma atopique a augmenté dans le monde ces dernières années. Le but de cette étude était de déterminer la prévalence de l’eczéma atopique chez les adolescents à Yaoundé et de rechercher ses déterminants. Méthodes Cette étude transversale a été réalisée de décembre 2013 à mars 2014 (4 mois) incluant les adolescents de 10–19 ans recrutés dans les lycées et collèges de la ville de Yaoundé-Cameroun. L’eczéma atopique a été définie comme l’existence d’une dermatose chronique prurigineuse évoluant par intermittence sur une période d’au moins 6 mois et touchant électivement certaines zones (plis des coudes, derrière les genoux, en avant des chevilles, sous les fesses, autour du cou, autour des yeux ou des oreilles) durant les 12 derniers mois. La régression logistique a été utilisée pour la recherche des déterminants. Résultats Au total, 1640 adolescents (56,5 % de sexe féminin), d’âge médian (intervalle interquartile) de 15 ans (13–16 ans) ont été inclus. Par ailleurs, 8,4 % et 11,5 % des adolescents avaient respectivement des sifflements dans la poitrine et des signes de rhinite allergique au cours des 12 derniers mois. La prévalence (intervalle de confiance à 95 %) de l’eczéma atopique était de 11 % (9,6–12,5 %). Des 155 adolescents avec eczéma atopique, 25 % avaient eu une perturbation du sommeil au moins une fois par semaine en rapport avec le prurit induit par l’eczéma. Les déterminants indépendants de l’eczéma atopique chez les adolescents étaient l’âge ( odds ratio [intervalle de confiance à 95 %] : 1,09 [1,03–1,17] par augmentation d’une année, p = 0,007) ; le sexe féminin (1,52 [1,10–2,11], p = 0,011) ; l’existence des symptômes d’asthme au cours des 12 derniers mois (2,76 [1,80–4,25], p < 0,001) et des symptômes de rhinite allergique (3,18 [2,18–4,63], p < 0,001). Conclusion La prévalence de l’eczéma atopique chez les adolescents est relativement élevée à Yaoundé et est associée à d’autres affections allergiques. Une sensibilisation des médecins et de la population devrait améliorer le dépistage et la prise en charge de cette affection dans notre environnement. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Introduction Très peu de données sont disponibles sur la prévalence de l’asthme et de la rhinite allergique chez l’adulte en Afrique subsaharienne. Les objectifs de cette étude étaient de déterminer la prévalence de l’asthme et de la rhinite allergique, ainsi que les facteurs liés à l’hôte associés à ces deux affections à Yaoundé, Cameroun. Méthodes Cette enquête transversale communautaire incluant les sujets adultes âgés de 19 ans et plus a été réalisée de novembre 2013 à avril 2014 à Yaoundé, Cameroun. Un échantillonnage stratifié à 3 niveaux dans l’ensemble des sept arrondissements de la ville de Yaoundé a été utilisé pour l’inclusion des sujets dans l’étude. Résultats Des 2304 sujets inclus, 1321 (57,3 %) étaient de sexe féminin et leur âge moyen (écart-type) était de 34,9 (13,5) ans. Les prévalences de l’asthme-vie et de sifflement-vie étaient respectivement de 2,7 % (IC95 % : 2,1 %-3,4 %) et de 6,9 % (5,9 %–7,9 %). La prévalence des sifflements actuels étaient de 2,9 % (2,2 %–3,6 %). La prévalence de la rhinite allergique auto-déclarée au cours de la vie était de 11,4 % (10,1 %–12,7 %). Les symptômes de rhinite allergique actuelle étaient rapportés par 240 (10,4 %) sujets et 125 (5,4 %) sujets avaient une rhino-conjonctivite. En analyse multivariée, les facteurs indépendants associés aux sifflements actuels étaient la tranche d’âge de 31 à 40 ans [ odds ratio (IC95 %) : 0,27 (0,09–0,78), p = 0,016], les signes d’eczéma atopique [2,91 (1,09–7,74), p = 0,033] et les signes de rhinite allergique [3,24 (1,83–5,71), p < 0,001]. Les facteurs indépendants associés à la rhinite allergique étaient le tabagisme actif [2,20 (1,37–3,54), p < 0,001], les signes d’eczéma atopique [2,84 (1,48–5,46), p = 0,002] et les sifflements actuels [3,02 (1,70–5,39), p < 0,001]. Discussion En dehors de l’association classique entre les maladies allergiques retrouvées dans cette étude, le tabagisme actif était indépendamment associé aux symptômes de rhinite allergique. Conclusion Dans cette étude réalisée dans une métropole d’Afrique centrale, les prévalences de l’asthme et de la rhinite allergique chez les adultes se situent à la limite inférieure de celles rapportées dans d’autres régions du monde. [ABSTRACT FROM AUTHOR]