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Les concepts de l'analyse des systèmes - système, modèle, simulation s'appliquent bien à l'étude quantitative du fonctionnement des écosystèmes, et particulièrement à l'étude d'une épidémie : l'interaction dynamique d'une population d'hôte et de parasites dans un environnement changeant. Cet exposé illustre comment ces concepts ont été appliqués au domaine spécifique de l'épidémiologie. La définition d'un système, de ses composants et de ses limites, constitue un cadre extrêmement utile pour la recherche épidémiologique. La construction d'un modèle préliminaire, son évaluation par rapport aux données empiriques, et la reformulation d'un nouveau modèle permettent, en épidémiologie comme dans toute autre discipline scientifique, d'élaborer une théorie, et de la réfuter. (Résumé d'auteur)

Un modèle est une représentation simplifiée d'une partie de la réalité, de l'objet, ou de l'évènement que l'on étudie. Cet objet peut être simple, tel que la durée d'une période de latence, ou très complexe, tel qu'un système hôte-parasite-climat. Le modèle est construit à partir des informations que l'on a acquises sur le système étudié et permet d'en simuler le fonctionnement. Il regroupe un ensemble de variables et d'interactions entre ces variables. Un modèle ne repose pas nécessairement sur une formulation mathématique complexe : l'analyse des systèmes est une méthode qui permet de regrouper des connaissances, de hiérarchiser différents éléments, de tester des hypothèses, en bâtissant un modèle sous une forme imagée. La construction d'un modèle comporte plusieurs étapes qui ont chacune leur importance, en particulier la phase de validation. Selon l'objectif de l'utilisateur, un modèle peut avoir différentes applications : outil de recherche, il permet d'identifier des aspects mal connus du système étudié; outil de décision, il permet de mieux gérer l'application de produits phytosanitaires ou d'identifier des facteurs de résistance intéressants. Cependant, quelle que soit son utilisation, un modèle reste une représentation simplifiée, avec un domaine de validité dont il est dangereux de sortir. (Résumé d'auteur)

In recent years, a new generation of multimedia knowledge-based systems has emerged. In agronomy, it is the fields of plant production, pathology and entomology that have been the first to take advantage of this high-performance communication technique. In this article, we present the D-CAS software, one of the first achievements in these fields in France. Specialised in sugarcane pathology, this software offers a diagnostic system that goes beyond decision support: economic importance, prophylaxis, recommendations on treatments to be used.We describe the system through examples of consultation and we specify the necessary configuration for its acquisition, Nous assistons depuis quelques années à l'émergence d'une nouvelle génération de systèmes à base de connaissances multimédias. En agronomie, ce sont les domaines de production, de pathologie et d'entomologie des plantes qui ont été les premiers à profiter de cette technique de communication très performante. Nous présentons dans cet article le logiciel D-CAS, l'une des premières réalisations dans ces domaines en France. Spécialisé en pathologie de la canne à sucre, ce logiciel propose un système de diagnostic allantjus qu'à l'aide à la décision : importance économique, prophylaxie, recommandations sur les traitements à utiliser.Nous décrivons le système à travers des exemples de consultation et nous précisons la configuration requise nécessaire à son acquisition

Pour évaluer le niveau économique des dégâts à attribuer au foreur #Diatraea$ spp. des tiges de canne à sucre, quand les populations de ce ravageur sont faibles, une nouvelle méthode d'échantillonnage est proposée. En Guadeloupe, dand le sud-est de la Grande Terre, le seuil économique des dégâts correspondant à 5% des entre-noeuds attaqués est rarement dépassé. Cette méthode d'échantillonnage a aussi permis de mettre en évidence, sur vertisols, un autre facteur de pertes pondérales de canne beaucoup plus important que l'insecte : un fort pourcentage de tiges présente une destruction du méristème apical et les pertes constatées sont de l'ordre de 5 à 25 tonnes de canne à l'hectare selon la variété et l'âge de la parcelle. La bactérie #Xanthomonas albilineans$ (Ashby) Dowson, l'agent de l'échaudure des feuilles, est incriminée en compagnie du champignon tellurique #Pythium arrhenomanes$ Drechs. Une recherche pluridisciplinaire s'avère nécessaire, dans laquelle le sol, la matière organique, l'irrigation, les bactérioses de la canne, les champignons du sol et toutes les interventions agronomiques et prophylactiques doivent être intégrés, alors que la sélection variétale doit aussi prendre en compte, dans un premier temps, la tolérance à l'échaudure des feuilles, puis, si possible, à #Pythium$ spp. (Résumé d'auteur)