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International audience; This article offers some insight into the controversy stirred by Professor Didier Raoult’s recommendations about the use of hydroxychloroquine to treat patients suffering from SARS-CoV-2. We wish to show that the displacement of a scientific controversy into the media spheres and the intersection of several socio-professional worlds and the interweaving of different types of discourse have contributed to the blurring of communication, fostering the polarisation of positions. The encroachment of strategies of attack and self-promotion on scientific questioning has blocked the capacity for dialogue and aroused excessive passions. The media have fueled and sustained the polemic from which they have benefited greatly.; Cet article propose quelques éléments de compréhension de la polémique née autour du Professeur Didier Raoult et de l’hydroxychloroquine qu’il préconise pour traiter les malades atteints du SARS-CoV-2. Nous souhaitons montrer que le déplacement d’une controverse scientifique dans l’espace médiatique, le croisement de plusieurs mondes socio-professionnels et l’imbrication de différents genres de discours ont contribué au brouillage de la communication, favorisant la polarisation des positionnements. L’empiètement des stratégies d’attaques et d’autopromotion sur les questionnements scientifiques a bloqué la capacité de dialogue et suscité des passions démesurées. Les médias ont alimenté la polémique et ils en ont largement profité.

From 2011, an apparently unprecedented controversy has held a place in the French public sphere. This controversy centres on the concept of gender, specifically its use in school programmes and legislation. The constitution – rather than construction –, between 2011 and 2014, of what is here considered as an event is the focus of this study. The particular aim of this thesis is to understand the role played by folk actor-speakers’ metalinguistic activity about words related to gender in the constitution of such an event. A corpus of web-native francophone utterances (websites, blogs, social networks) was gathered, along with a more heterogeneous reference corpus (books, tweets, emails, transcripts of parliamentary sessions, etc.), in order to analyse, in terms of nomination and definition, how words related to gender became conflictual.The study thus proposes an analysis of polemical discourses which uses words as a point ofentry, and is supported by argumentation theories and contributory knowledge from gender studies and elsewhere. It shows how crucial it is to take into account the prediscourses of folklinguistics, including ethical ones, to understand actor-speakers’ metalinguistic activity and the role it plays in the constitution of the event. By bringing to light a fear of denaturation which affects both sex and language, this thesis also provides gender studies with a new way of interpreting essentialist discourses about the differences between the sexes.; À partir de 2011, une polémique apparemment inédite s’installe dans la sphère publique française. Elle porte sur le concept de genre, plus particulièrement sur son utilisation dans des programmes scolaires et dans le domaine législatif. Cette polémique est ici envisagée comme un événement dont il s’agit de saisir la constitution – terme préféré à celui de construction – entre 2011 et 2014. L’objectif est plus précisément de comprendre comment l’activité métalinguistique sur les mots liés au genre, activité effectuée par des actrices-locutrices ordinaires, participe de la constitution d’un tel événement. Un corpus d’énoncés francophones natifs du web (sites, blogs, réseaux sociaux) a été rassemblé, ainsi qu’un corpus de référence plus hétérogène (livres, tweets, emails, compte rendus de séances parlementaires...), afin d’étudier la mise en conflit des mots du genre du point de vue de la nomination et de la définition.L’étude propose ainsi une analyse du discours polémique à entrée lexicale nourrie par les théories de l’argumentation et par des savoirs contributeurs, venus des études de genre et d’ailleurs. Elle montre qu’il est crucial de prendre en compte les pré-discours de la linguistique folk, y compris dans leur dimension éthique, pour comprendre l’activité métalinguistique des actrices-locutrices et le rôle qu’elle joue dans la constitution de l’événement. En mettant au jour une peur de la dénaturation qui affecte à la fois le sexe et le langage, la thèse apporte également aux études de genre une façon nouvelle d’appréhender les discours essentialistes sur « la différence des sexes ».

L’article porte sur les usages de l’hypertextualité dans des interactions polémiques médiées par les réseaux sociaux-numériques (RSN). Le projet croise intimement deux perspectives d’étude : l’analyse des discours sociaux et celle des nouveaux objets discursifs induits par le numérique. L’analyse démontre l’impact du débat polémique autour de la gestation pour autrui (GPA), saisi le jour d’une manifestation nationale d’opposition à cette pratique, sur le contenu des tweets postés au sujet d’un film consacré à cette même problématique. Le corpus d’étude témoigne d’une présence massive des « technomots », caractérisée par un emploi interchangeable et souvent combiné des URL, des mentions et des hashtags (HT) pour référer au document audio-visuel en question., This article focuses on the usages of hypertextuality in polemical interactions mediated by social network sites. The project closely crosses two study perspectives: the analysis of social discourse and that of new discursive objects resulting from digital technology. The analysis demonstrates the impact of the polemical debate around surrogate motherhood, collected on the day of a national protest against this practice, on the content of tweets posted on the subject of a film dedicated to this same issue. The study corpus testifies to the massive presence of “technowords”, characterized by an interchangeable usage often combined with URLs, quotes and hashtags to refer to the audio-visual document in question.