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International audience; La femme au Moyen Âge, parangon d'impureté?L'association entre féminité et pureté au Moyen Âge est-elle un oxymore, un paradoxe que seule la vierge Marie aurait pu miraculeusement résoudre? On sait qu'eut longtemps cours une assimilation entre sexualité et impureté, et inversement, entre virginité et pureté, et que cette dichotomie commanda une vision tripartite de la société en trois états féminins dès les débuts du christianisme: l'idéal de virginité avait été proposé comme un état volontaire et parfait, supérieur au veuvage continent lui-même supérieur au mariage, et une nouvelle veine littéraire vit alors le jour, sous forme de traités, sermons, homélies faisant l'éloge de la virginité. On sait aussi que dans le monde juif, la notion de nidda (impureté menstruelle) est centrale. On tâche donc ici d'abord de s'interroger sur les origines et la traduction de l'impureté prêtée au sexe féminin dans les mondes juif et chrétien; on se demande ensuite si les femmes seules étaient taxées ou passibles d'impureté, rituelle ou non; on tente pour finir d'appréhender le problème hors de la sphère religieuse, d'un point de vue social.

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International audience; In the Middle Ages, woman often passes for a model of impurity, both physical for her cycle and moral as a daughter of Eve; Leviticus was full of prescriptions on the need to purify the body after the expulsion of bodily flows such as blood, during menstruation and after childbirth, or semen; males too, therefore, had to undergo prohibitions or purification rites, particularly, but not limited to, in Jewish culture. This article seeks to recall that not only women were seen as ontologically or cyclically impure: in view of their sexual activity, according to their condition or the Christian calendar, or their professional activity, certain men could be viewed as unclean. Finally, it is recalled that entire groups, such as Jewish men and women, lepers, or prostitutes, considered impure by medieval societies, were progressively segregated from the social body by the authorities.

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Si, dans les mondes anciens, les médecins développent des réflexions approfondies sur la couleur, c’est avant tout dans la mesure où la variété des nuances et des teintes est indispensable pour eux dans l’établissement du diagnostic ; les changements de couleur sont des signes de bonne ou de mauvaise santé, et peuvent même quelquefois permettre, à eux seuls, de déterminer, comme le fait par exemple Galien, quelle est la partie du corps qui est malade. Le médecin qui réfléchit à la terminologi...

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During the Middle Ages, a new object appears in the triangle patient, illness, doctor dating back from the Antiquity, it is the urinal. In this flask, the patient's urines were collected and examined to propose a diagnosis and a prognosis. The patient does not need to be here, his fluid was a representation pars pro toto. New medical modes were then established, with the urinal at the center of the relationship between the patient and his doctor. This flask, both an emblem of the medical profession and an embodiment of the patient, must have been very common. In texts and iconography, the urinal is very often cited and represented. But archeological traces are rare until the 14th century, though some examples have been found, some of them in very good condition. It will be the main object of this paper., Dans le triangle classique malade-maladie-médecin de l’Antiquité, un objet s’était introduit au Moyen Age : c’est l’urinal, ou flacon dans lequel étaient recueillies les urines du patient, et sur l’examen desquelles se fondait le diagnostic comme le pronostic. Le patient pouvait ne pas être physiquement présent lors de la consultation, et représenté à la fois par le liquide contenant ses urines, pars pro toto, et par le porteur de l’objet. Et c’est ainsi que ces nouvelles modalités de la consultation médicale laissèrent aussi une place à la duperie et qu’autour de l’urinal put se jouer aussi un certain rapport de force entre patient et médecin. Ce flacon qui s’imposa à la fois comme l’emblème du médecin et comme symbole du patient devait être fort répandu : l’urinal est de fait très présent dans les sources iconographiques et textuelles. En ce qui concerne les chantiers de fouilles, il en est plus souvent absent jusqu’au XIVe siècle, mais on a exhumé des urinaux médiévaux en plusieurs lieux, parfois même intacts. En se fondant sur les apports de l’archéologie mais aussi des images et des textes ou des actes de la pratique, on examinera donc ici de manière privilégiée la manière dont était fabriqué ce flacon-totem du corps et dont on se le procurait.

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On sait qu’au Moyen Âge, la médecine eut parfois à encourir les critiques des représentants d’autres disciplines, et que les médecins durent à l’occasion lutter pour faire reconnaître leur art et leur science. On pense bien sur à la célèbre dispute des arts qui anima Florence à partir de l’extrême fin du XIVe siècle, opposant notamment des juristes aux médecins.Mais médecine et théologie eurent elles pour autant des relations conflictuelles, dans un Occident médiéval marqué entre autres par l’évangile de Luc, et où le Christ lui-même sera longtemps qualifié de medicus, on y reviendra ? Des luminaires de la théologie ne furent ils pas aussi versés dans la médecine, comme Roland de Crémone, John Peckham ou Robert Grosseteste ?.Je me suis déjà exprimée ailleurs sur les conditions auxquelles un homme d’Eglise pouvait aussi être médecin, et voudrais ici mettre en évidence les rapports dialectiques qui unirent ou opposèrent théologiens et médecins à partir du XIe siècle, en d’autres termes à partir du moment où une médecine dite monastique s’éclipse ou s’efface derrière une médecine universitaire.Car la documentation nous montre que les rapports entre théologie et médecine purent ne pas être exempts de tensions : c’est patent d’une part dans toute la législation conciliaire qui se déploie à partir du XIIe siècle pour endiguer l’attrait des religieux pour l’étude de médecine, manifeste aussi dans les décisions ou décrétales cherchant à délimiter les rôles respectifs du prêtre et du médecin, dans les écrits de théologiens ou moralistes, et enfin dans quelques documents de la pratique qui nous font connaître quelques cas d’individus ayant subi des condamnations ecclésiastiques.On aborde donc la question des regards variables portés par les théologiens sur les médecins, en gardant à l’esprit la nécessité de croiser diverses sources pour tenter d’appréhender ces visions successives (écrits des médecins eux-mêmes, littérature déontologique, sermons, quodlibets, lettres de théologiens, etc.). xdans un premier moment, on cherchera à repérer les points d’achoppement, avant d’examiner les péchés imputés par les théologiens aux membres du corps médical. On s’interroge ensuite sur la possibilité d’un discours neutre, pacifique, des théologiens sur les médecins, principalement sous forme de questionnements sur leur art. On voit pour finir que les critiques encourues par les représentants de l’art médical n’empêchèrent pas à l’inverse des discours laudatifs, et plus encore, que la médecine offrit tout au long de la période un modèle pour penser l’homme et le monde. On part du XIIe siècle, époque où, à partir du moment où la formation fut assurée à l’université, les diplômés en médecine purent acquérir le même genre de prestige que les hommes de loi ou les théologiens formés eux aussi dans des facultés., E 'noto che nel Medioevo, la medicina a volte ha dovuto subire le critiche da parte dei rappresentanti di altre discipline, spingendo i medici a lottare per il riconoscimento della loro arte e della scienza. Si pensa naturalmente alla famosa disputa delle arti che animò Firenze dalla fine estrema del XIV secolo, opponendo in particolare avvocati ai medici.Ma si può dire che medicina e teologia ebbero dei rapporti conflittuali in un Occidente medievale segnato tra gli altri dal Vangelo di Luca, e in cui Cristo stesso sarà lunga chiamato Medicus ? Certi luminari della teologia non furono altrettanto bravi in ​​medicina, come Rolando di Cremona, John Peckham o Robert Grosseteste? Mi sono già espressa in altre parti sulle condizioni alle quali un uomo di chiesa poteva anche essere un medico, e desidero sottolineare qui il rapporto dialettico che ha unito teologi e medici dal XI secolo in poi, in altre parole da quando una cosiddetta medicina monastica scompare o svanisce dietro una medicina universitaria.La documentazione, in effetti, riflette certe tensioni : la legislazione conciliare che si schiera dal XII secolo per arginare l'attrazione dei religiosi per il di studio di medicina, le decisioni o decreti che cercano di definire i rispettivi ruoli del sacerdote e il medico, gli scritti di teologi e moralisti, e, infine, alcuni documenti della pratica che ci dicono alcuni casi di individui che hanno subito condanne ecclesiastiche.Data la portata del tema e il tempo limitato, probabilmente ripeteremo molte cose ... Comunque, nel primo momento, cercheremo di identificare inciampi, prima di esaminare i peccati imputati dai teologi ai membri della professione medica. Metteremo poi in luce la possibilità di un discorso neutrale e pacifico da parte dei teologi sui medici, principalmente sotto forma di domande sulla loro arte. Infine, si vedrà che le critiche dei rappresentanti dell'arte medica non hanno impedito il discorso elogiativo, e inoltre che la medicina ha offerto per tutto il periodo un modello per pensare all'uomo e il mondo Come abbiamo detto, inizieremo dal dodicesimo secolo, quando, dal momento in cui la formazione è stata erogata all'università, i laureati in medicina poterono acquisire lo stesso tipo di prestigio degli avvocati o dei teologi addestrati anche loro in facoltà.

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International audience; Thanks to an unprecedented experience, that of confinement on a global scale due to a pandemic, this article offers a reflection on the confinement of only a part of humanity, women, at a given time, the 12th century, as a modest contribution to the history of gender relations in the Middle Ages. Different women, in fact, underwent or on the contrary sought at that time isolation and seclusion: in all cases, their loneliness was linked to men, who inspired them to withdraw as a solution to escape marriage and sexuality, or required to get rid of their unwanted company. We therefore wonder here what are the faces and common points of the various forms of relegation that were going on, what resistance women could oppose, but also what were its limits: some of them chose the solitude as a pledge of peace and security but could they really be left alone? Could the recluses really provide for themselves? Were the imprisoned wives not kept in touch with the outside world, especially the male? At the end of this study, absolute solitude in the feminine seems more an ideal than a reality because even in the most austere cells, women could hardly do without men completely. On the other hand, confinement largely protected them physically, leaving in many cases other types of love than carnal one to flourish; Gracias a una experiencia sin precedentes, la de confinamiento a escala mundial debido a una pandemia, este artículo ofrece una reflexión sobre el confinamiento de solo una parte de la humanidad, las mujeres, en un momento dado, el Siglo XII, como una modesta contribución a la historia de las relaciones de género en la Edad Media. Diferentes mujeres, de hecho, se sometieron o, por el contrario, buscaron en ese momento aislamiento y aislamiento: en todos los casos, su soledad estaba vinculada a los hombres, que los inspiraron a retirarse como una solución para escapar del matrimonio y la sexualidad, o su requerido para deshacerse de su empresa no deseada. Por lo tanto, nos preguntamos aquí cuáles son los rostros y los puntos comunes de las diversas formas de descenso que estaban sucediendo, a qué resistencia podían oponerse las mujeres, pero también cuáles eran sus límites: la soledad elegida por algunos como promesa de paz y seguridad significaba olvidado por el mundo y ¿podrían realmente dejarse solos? ¿Podrían los reclusos realmente proveerse por sí mismos? ¿Las esposas encarceladas no estaban en contacto con el mundo exterior, especialmente los hombres? Al final de este estudio, la soledad absoluta en lo femenino parece más un ideal que una realidad, porque incluso en las células más austeras, las mujeres difícilmente podrían vivir sin los hombres por completo. Por otro lado, el confinamiento los protegió en gran medida físicamente, dejando en muchos casos que florecieran otros tipos de amor además del amor carnal.; A la faveur d’une expérience inédite, celle du confinement à l’échelle mondiale pour cause de pandémie, cet article propose une réflexion sur l’enfermement d’une partie seulement de l’humanité, les femmes, à une époque donnée, le XIIe siècle, comme une modeste contribution à l’histoire des rapports de sexes au Moyen Âge. Différentes femmes, en effet, subirent ou au contraire recherchèrent à cette époque isolement et réclusion: dans tous les cas, leur solitude était liée aux hommes, qui leur inspiraient le retrait comme une solution pour échapper au mariage et à la sexualité, ou le leur imposaient pour se débarrasser de leur compagnie devenue indésirable. On se demande donc ici quels sont les visages et les points communs des diverses formes de relégation qui avaient cours, quelle résistance les femmes purent y opposer, mais aussi quelles furent ses limites: la solitude choisie par certaines comme gage de paix et de sécurité signifiait-elle oubli de la part du monde et purent-elles vraiment rester seules? Les recluses pouvaient-elles vraiment subvenir seules à leurs besoins? Les épouses emprisonnées ne gardèrent-elles pas des échanges avec le monde extérieur, notamment masculin? Au terme de ce parcours, la solitude absolue au féminin semble plus un idéal qu’une réalité car même dans les cellules les plus austères, les femmes pouvaient difficilement se passer complètement des hommes. En revanche, l’enfermement les en protégeait physiquement dans une large mesure, laissant dans de nombreux cas à d’autres types d’amour que charnel la place de s’épanouir.

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International audience; Codification in terms of genres in literature is ordinary and medical writings are also concerned in the Middle Ages as well as in modern times; the forms in use are numerous, and to the counsels and quaestiones, one can add the treaties, the comments, the compendia, the summae, the recipe-books and antidotaires, the aphorisms, the practicae, the regimes, the reports, etc. Faced with the plurality of titles and discursive forms, we wanted to think about what made the genre in the medical field: it can be the uniqueness of the examined object, a thematic unit, a specific form of writing, the way in which the text is designated, what the author says. But it can also be, in the case of manuscripts and first printed books, the classification offered by copyists, readers or even publishers. Finally, is it possible to apply in the Middle Ages as in modern times a methodological tool that would be the notion of editorial genre? So many questions to which eleven contributions from specialists in the history of medicine in geographical areas and at different times, from the ancient medical tradition to the seventeenth century, attempt here to provide each element of response.; Les codifications en termes de genres dans la littérature sont chose courante et les écrits médicaux en relèvent aussi, au Moyen Âge comme à l’époque moderne ; les formes en usage y sont nombreuses, et aux conseils et quaestiones, s’ajoutent les traités, les commentaires, les compendia, les summae, les livres de recettes et antidotaires, les aphorismes, les practicae, les régimes, les reportationes, etc. Face à la pluralité des intitulés et des formes discursives, nous avons souhaité réfléchir à ce qui faisait le genre, dans le domaine médical : ce peut être l’unicité de l’objet examiné, une unité thématique, une forme d’écriture spécifique, la manière dont le texte est désigné, ce qu’en dit son auteur. Mais ce peut être aussi, dans le cas du livre manuscrit et des premiers imprimés, le classement qu’en proposent des copistes, des lecteurs voire encore des éditeurs. Enfin, peut-on appliquer au Moyen Âge comme à l’époque moderne un outil méthodologique qui serait la notion de genre éditorial ? Autant de questions auxquelles onze contributions de spécialistes d’histoire de la médecine dans des aires géographiques et à des époques variées, de la tradition médicale antique jusqu’au XVIIe siècle, tentent ici d’apporter chacune un élément de réponse.

Urinalysis, or uroscopy, that is to say the art of diagnosing based on the examination of a patient’s urines, was a dominating branch of medical semiology in the XIIIth century. Richard de Fournival (†1260) is supposed to have given to a surgeon named « Helye » a treatise on urines in french written maybe by Richard himself, and as a matter of fact, his Biblionomia provides a list of titles of treatises on urines. This paper reconsiders first the role played by the science of urine in medicine at the time of Richard ; then, it reflects on the possibility of identifying some items listed in the Biblionomia with some manuscripts currently kept in different libraries, especially the Bibliothèque nationale de France, On sait que Richard de Fournival (†1260) est censé avoir transmis au chirurgien « Helye » un traité des urines en français (« Ce est li jugemenz des urines, que maistre Richars de Fornival aprist a maistre Helye, son serorge »), qu’il aurait peut-être composé lui-même, et que nombre de titres rassemblés dans sa Biblionomia sont des traités d’uroscopie. On s’intéresse ici à la place de la science des urines dans la sémiologie médicale à l’époque où il vécut, et à la possibilité d’identifier certains des items rassemblés dans son catalogue avec des manuscrits actuellement conservés.

Examination of the patient's urine has long played an important role in medical semiology. It was considered that this fluid, also called "water of the body" by euphemism, offered, at its exit of the organism, a recording of the internal mechanisms for who knew how to read them. Among the criteria to be observed, color was the first one, by its obvious sensitivity. But this sign was not considered by all as absolutely reliable, and throughout the period, reservations were expressed on the credit to be given to the urine, including its color, and even the number of tints that this liquid could take was questioned. The Paduan physician Michel Savonarole is one of those who expressed doubts, while recognizing the necessity of the examination of the urine in the establishment of a prognosis and a diagnosis., L’examen des urines du patient joua longtemps un rôle important dans la sémiologie médicale. On considérait que ce fluide, également appelé « eau du corps » par euphémisme, offrait, à sa sortie de l’organisme, un enregistrement des mécanismes internes pour qui savait les lire. Parmi les critères à observer, la couleur s’imposait, par son évidence sensible. Mais ce signe n’était pas pour autant considéré par tous comme d’une fiabilité absolue, et tout au long de la période, des réserves furent émises sur le crédit à accorder à l’urine, notamment à sa couleur, et même le nombre de teintes que ce liquide pouvait revêtir fut remis en cause. Le médecin padouan Michel Savonarole qui nous retient ici est un de ceux qui exprimèrent des doutes, tout en reconnaissant le caractère nécessaire de l’examen des urines dans l’établissement d’un pronostic et d’un diagnostic.

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International audience; Magic and scientific miscellaneous in Quattrocento Italy :the manuscript Paris, Bibliothèque nationale de France, italian 1524, a case studyThis article focuses on the ms. Paris, Bibliothèque Nationale de France, it. 1524, a manuscript in italian, copied en 1446, in Milano or at least in Lombardy, probably for a lay member of the court of the Duke of Milano Filippo Maria Visconti. Yet this codex seems to be considered as an unicum in many respects, it may be considered representative of the relationship between science and magic in the Quattrocento Italy. It consists of 15 main textual unities, joined together by an anonymous compiler, who seemed to be also the principal translator of the book ; the compendium is dominated by astrology and magic, but, as in many other « books of secrets », numerous passages, not necessarily grouped, concern medicine or recipes. This article presents in detail the composition of the codex and its sources, which have been identified so far ; it should be emphazised that this manuscript contains the only known italian version of some texts.; Cet article a pour objet un manuscrit en italien, copié en 1446, à Milan ou en tout cas en Lombardie, et destiné vraisemblablement à un membre laïc de la cour du duc de Milan Filippo Maria Visconti, le ms. italien 1524 de la BnF. Même s’il peut être considéré à certains égards comme un hapax, il paraît tout à fait représentatif des rapports entre science et magie dans le domaine du volgarizzamento italiano. Il est composé de 15 unités textuelles principales, réunies par un personnage anonyme qui semble en être à la fois le compilateur et le principal traducteur : l’astrologie et la magie y dominent, mais comme dans d’autres recueils ou « livres de secrets », on trouve aussi un certain nombre de passages relatifs à la médecine ou des recettes, pas pour autant forcément regroupés. L’article présente en détail la composition et les sources identifiées à ce jour de ce codex qui contient la seule traduction italienne connue de certains textes.

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études réunies par F. Bouchet et D. James-Raoul; International audience

P. Henriet, Kl. Herbers et H.-Chr. Lerner; International audience

International audience; This article focuses on the interest of the Friars in the sciences and the possible peculiarity, from this point of view, of the Augustinian Friars: like that of the Carmelites, this order passed from eremitism to urban integration, with rapidly new tasks to be assumed, mainly the teaching and supervision of the laity. Not only was their preaching appreciated and valued, but they also played a role as cultural smugglers, for example, considering their work as translators. Medicine was not completely ignored in the convents, and the Augustinians are known to have cultivated or exercised it, internally as well as externally; astrology was not left aside, even in its most suspect dimension in the eyes of the Church, namely the medical astrology claimed by an Augustine of Trent, as indicated both by writings, inventories, or possession of objects like the dial called navicula.; On s’interroge ici sur l’intérêt des mendiants pour les sciences et sur l’éventuelle particularité, de ce point de vue, des ermites de saint Augustin : comme celui des Carmes, cet ordre passa de l’érémitisme plus ou moins désertique à l’insertion urbaine, avec, rapidement, de nouvelles tâches à assumer, principalement l’enseignement et l’encadrement des laïcs. Non seulement leur prédication fut désormais appréciée et valorisée mais ils jouèrent sans doute aussi un rôle de passeurs de culture, si l’on songe par exemple à leur activité de traducteurs. La médecine ne fut pas complètement ignorée au sein des couvents, et des Augustins sont connus pour l’avoir cultivée ou exercée, en interne comme en externe ; l’astrologie ne fut pas non plus tenue à l’écart, même dans sa dimension la plus suspecte aux yeux de l’Eglise, à savoir l’astrologie médicale dont se réclamait un frère tel Augustin de Trente, comme l’indiquent à la fois des écrits, des inventaires, ou la possession d’objets comme le cadran appelé navicula.

Second edition of the first french translation of Hildegard of Bingen's poems, published in 1990. For this revised version of the latin and french texts, the recent critical editions of Hildegard's latin Symphonia (by W. Berschin-H.Schipperges, and B. Newman) as well as the recent bibliography have been taken into account

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International audience; This article proposes a short lexicographical inquiry about symmist, a word of greek origin which is not really a hapax, but was nevertheless not very widespread in Medieval Latin. Based on the fact that at least three cases of this word with meaning of "co-initiated" are related to the life and work of the famous German abbess Hildegard of Bingen (1098-1179), this paper looks at the origin, first occurrences, and most common uses of the term. Origenes' work, in Rufinus's Latin translation, contributed widely to the introduction of symmysta, mostly used to qualify the figure of Saint John the Evangelist. The use of this word in the feminine form seems very peculiar, and the questions is raised as tp the possible sources of those whot used it with regard to Hildegard, knowing that the 12th century was characterized by a renewed interest for the Greek language. The paper then points up other occurrences of symmysta in the feminine form, in the same period, and in a neighborign environment.

International audience; In the late Middle Ages, more and more religious men, but also women, gifted with vision and prophecy, express themselves, and two patterns of prophetism can be observed. The first type of prophetism, called «ecclesial» by André Vauchez, tends to reform the Church with the greatest respect for the institution and is sometimes represented by great female figures such as Hildegard of Bingen, Catherine of Siena or Bridget of Sweden; the second one, the «anti establishment prophetism», more critical of the Church, is represented mostly by male figures. Between those two axes, a mystical and hagiographical literature produced by visionary and saintly living women finds its place: all those writings are at the same time rooted in a context, an area, even a language, and bound to a highly scalable reception. For an example, Bridget’s prophecies were not welcomed in France, unlike in Italy, Germany or Netherlands, were mystical literature was highly appreciated at the same period. This paper aims at touching on the issue of the fortune of some feminine spiritual figures, questioning the geographic dissemination of their image and of their writings in Europe.

International audience; Urinalysis, or uroscopy, that is to say the art of diagnosing based on the examination of a patient’s urines, was a dominating branch of medical semiology in the XIIIth century. Richard de Fournival (†1260) is supposed to have given to a surgeon named « Helye » a treatise on urines in french written maybe by Richard himself, and as a matter of fact, his Biblionomia provides a list of titles of treatises on urines. This paper reconsiders first the role played by the science of urine in medicine at the time of Richard ; then, it reflects on the possibility of identifying some items listed in the Biblionomia with some manuscripts currently kept in different libraries, especially the Bibliothèque nationale de France; On sait que Richard de Fournival (†1260) est censé avoir transmis au chirurgien « Helye » un traité des urines en français (« Ce est li jugemenz des urines, que maistre Richars de Fornival aprist a maistre Helye, son serorge »), qu’il aurait peut-être composé lui-même, et que nombre de titres rassemblés dans sa Biblionomia sont des traités d’uroscopie. On s’intéresse ici à la place de la science des urines dans la sémiologie médicale à l’époque où il vécut, et à la possibilité d’identifier certains des items rassemblés dans son catalogue avec des manuscrits actuellement conservés.

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Guarantor or Healer ? King Philip the Fair and the body, according to the Réceptaire named after him We know that Philip the Fair was the recipient of important medical or surgical works, like Lanfranc's Chirurgia magna, Arnold of Villanova's Medicationis parabole or Henry of Mondeville's Chirurgia, written for the public good and dedicated to the King. Now, beyond the courtly dimension of the dedication, some evidences invite us to trace a new attitude of the courtiers towards surgery in the bend of the XIVth century, to begin with Philip the Fair. We know for example that the physicians of king of France are a few for the whole XIIIth century, and that things changed with the reign of Philip the Fair. The King had henceforth in his immediate medical circle numerous practitioners, several doctors but also many surgeons. We know besides that Philip the Fair took such an interest in surgery that he regulated the exercise of this practice by an edict taken in 1311, which placed the sworn surgeons under the authority of the royal surgeon. Philip the Fair, finally, distinguishes himself from the other sovereigns by the fact that a réceptaire, a collection of surgical remedies, on which our final reflections concentrate is named after him., On sait que Philippe le Bel fut le dédicataire d'oeuvres médicales ou chirurgicales imposrtantes, comme la Chirurgia magna de Lanfranc, les Medicationis Parabole d'Anraud de Villeneuve ou la Chirurgia d'Henri de Mondeville. Au dela du caractère courtois de ces dédicaces, des indices nous invitent à réfléchir sur la nouvelle attitude des gens de cour au tournant du XIVe siècle, y compris du roi Philippe le Bel. On sait qu'il avait dans son entourage de nombreux praticiens, beaucoup plus que ses prédécesseurs du XIIIe siècle, et qu'il prit un tel intéret à l'exercice de la chirurgie qu'il en réglementa la pratique par un édit pris en 1311. En outre, ce roi se distingue nettement d'autres souverains par le fait qu'un réceptaire, une collection de recettes chirurgicales, porte son nom. C'est sur ce recueil que cet article se concentre pour finir.

International audience; Cette contribution tente de faire le point sur ce que l'on peut tenir pour certain quant aux débuts de l'institutionnalisation d'un enseignement de médecine à Paris