Il s’agit d’analyser quelques versions d’un topos propre à la poésie pastorale depuis l’Antiquité, et qui, à la Renaissance, peut se rencontrer dans des genres divers : épopée, églogues, narration, théâtre. Le parcours procède ainsi d’un recadrage générique, et d’une chronologie (du début du XVIe siècle aux premières années du XVIIe siècle), parfois modifiée par les directions de la problématique. Des constantes se dégagent – la double question du deuil et de la mémoire – mais aussi d’importantes modifications historiques dans le statut de l’écriture : si, au milieu du XVIe siècle, les écorces gravées peuvent encore faire trace d’une oralité fondamentale, celle-là même de la poésie, à laquelle le regard importe finalement assez peu, il n’en est plus de même à « l’automne de la Renaissance » où le signifiant écrit participe alors pleinement du sens global du topos. Dans tous les cas, il semble que l’on puisse lire les écorces gravées par rapport à la question centrale de la représentation : celle de la présence réelle. This essay will analyze some versions of a topos of pastoral poetry since Antiquity, and which, in the Renaissance, can be encountered in various genres: epic, eclogues, narration, theater. The path thus proceeds by means of a generic reframing and a chronology (from the beginning of the sixteenth century to the first years of the seventeenth), which is sometimes modified by the directions of the problematic. Some constants are disengaged – the double question of mourning and memory » but important modifications in the status of writing are also established: if, in the middle of the sixteenth century, the carved trees can still leave the trace of the fundamental orality of poetry, to which the gaze, finally, is not very important, it will no longer be the same in the « autumn of the Renaissance » when the written signifier participates fully in the complete meaning of the topos. In all cases, it seems that the carved trees can be read in relation to the central question of representation: that of the real presence.